pop-rock 80s et 90s : trésors cachés

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Kurt Cobain figurait parmi les premiers fans de ce trio de Japonaises présentées ici sous leur face la plus sucrée. S’inscrivant dans la lignée d’une pop bubblegum résolument naïve, elles ouvrent leur sac à malices pour garnir l’espace de choeurs et de mélodies irrésistibles.

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Guy Chadwick était un leader irascible, un obsédé du contrôle, une insupportable tête de pioche. Mais cette âme torturée qui ne craignait personne niveau compositions a pu sublimer ses névroses en plongeant ses guitares dans les brumes vénéneuses du Velvet Underground (l’hymnique « Shine on »).

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Eternelle énigme : comment ont-ils pu sombrer après avoir aussi bien commencé ? Car s’il vaut mieux éviter tous les autres disques des Pale Saints, ce premier album avait suscité de belles attentes envers ce groupe de Leeds nourri tant aux Jesus & Mary Chain qu’à Galaxie 500. Des guitares euphoriques, des chansons vitales… et finalement, des espoirs déçus.

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Ils ne pouvaient venir que des environs de Manchester, et ils étaient en avance. Préfigurant la britpop, à la croisée du son baggy et d’un psychédélisme 60’s forcené, ces adolescents claquaient ici un excellent premier album avec une morgue typiquement northern. Comme les Stone Roses, ils ont ainsi ouvert la voie au succès d’Oasis.

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Début des 90’s, Seattle, Sub Pop : grunge évidemment. Et s’ils n’ont pas connu le succès de Nirvana ou Pearl Jam, les Mudhoney furent l’un des premiers succès de leur label. Emergeant avec fracas de la scène underground, ils surent ouvrir la voie à la déferlante « Nevermind ».

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Les mélodies de George Harrison, l’ironie des Kinks et du talent à revendre : ces Londoniens n’ont pas fait les choses à moitié sur leur premier album. Le format « pop 3 minutes » offre un écrin idéal aux textes et aux mélodies brillantes de Luke Haynes qui s’affirmait ici comme songwriter de premier choix.

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Entre douceur folk et explosions noisy, voici la quintessence du groupe lo-fi. Monté par Lou Barlow après son départ de Dinosaur Jr, ce projet déploya rapidement ses ailes et fit naître une discographie fournie, dont ce sixième album qui reste l’un des plus accessibles du groupe. Des descendants ? Jugez plutôt : Bright Eyes, Neutral Milk Hotel, Weezer, Lightspeed Champion…

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L’instrumental « Also ran » offre un parfait aperçu du style Blueboy : des mélodies simples et extrêmement raffinées, des arrangements précieux, le tout au service d’une écriture exigeante. Intégrant entre autres musiciens Harvey Williams, ces Anglais très discrets ne risquaient guère d’être entendus au moment où leur pays tout entier succombait à l’explosion britpop.

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En douze titres joués pied au plancher et sans temps mort, Jim Heat et ses comparses portent haut les couleurs du revival avec leur psychobilly de première bourre. Brûlant leur passion pour les 60’s à coups de guitares distordues comme les Cramps avant eux, ils perpétuent l’esprit primal du rock & roll avec une parfaite indifférence pour leur propre époque.

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Portant haut les couleurs de la Nouvelle-Zélande, les Bats étaient et sont toujours un rêve pour le critique pop : tous leurs albums sont parfaits. « Courage » annonce d’entrée la couleur, zébrant le paysage de lignes de guitares et de mélodies immédiates où Robert Scott et Kaye Woodward mêlent leurs voix à l’envi. Auteurs d’un excellent retour en 2009.

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Si l’Histoire ne l’a pas autant retenu que My Bloody Valentine, ce quatuor révélé par Creation Records a longtemps enflammé le cœur des fans de noisy pop. Leurs concerts assourdissants et leurs guitares empilées comme des mikados ont ainsi fait saigner toute une génération d’oreilles outre-Manche avant que le groupe ne se tourne vers des sonorités plus vendeuse ("Wake up Boo").

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Un hit alternatif avec « Fade into you », et voilà Hope Sandoval et David Roback placés bien malgré eux sous les projecteurs : aussi réjouissant que surprenant pour une musique dont la langueur mélancolique se nourrit d’obscurité plus que de lumière. Comme si Velvet Underground et Doors avaient atterri à la mauvaise époque.

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La britpop sous son meilleur jour : quatre jeunes Londoniens orgueilleux nourris aux Smiths et aux Stone Roses, de l’énergie à revendre et des mélodies en rafales au service de singles remarquables (« Slight return », « Time & again »). S’ils ne rééditeront jamais pareille performance, ils auront ici ajouté leur pierre à l’imposant édifice de la pop anglaise.

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Le simple fait d’être en vie en 1996 tenait déjà du miracle pour Peter Perrett, lui qui avait depuis longtemps troqué son statut de chanteur des Only Ones contre celui, moins enviable, de pharmacie ambulante. Surprise générale donc lors de ce retour à la lumière. Bien épaulé, Perrett baigne ici sa voix nasillarde dans des ambiances moites (« Deep freeze ») et s’offre un bel hommage aux Kinks (« I’m not like everybody else »).

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Si ce troubadour californien s’est fait un nom en accompagnant de nombreuses pointures (Jon Brion, Brendan Benson, Air, Beck, Paul McCartney…), ses propres disques restent hélas peu connus. Seul aux manettes de A à Z sur ce premier album, il effectuait en quatorze titres une véritable démonstration de power pop parfaitement arrangée.

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Parfois placés mais jamais gagnants : ils s’en moquent et ils persistent, maitrisant mieux que quiconque l’art de refaire la même chanson sans jamais se répéter. Sans doute le plus accompli ce sixième album aligne les hymnes pop aux mélodies vocales ébouriffantes, rendant hommage à l’éternelle Californie des années 60. Les Byrds ont trouvé là leurs plus beaux héritiers.

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Combinant post rock, jazz et bribes folk, ce cinquième et dernier album de Gastr Del Sol ne se laisse pas apprivoiser facilement. Si les mélodies affleurent ça et là, elles requièrent une écoute attentive pour émerger pleinement de ce climat minimaliste. Les Canadiens de A Silver Mt Zion sauront s’en souvenir.

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Un groupe américain plus reconnu en France que dans son pays d’origine, l’événement est assez rare pour être signalé. Formé à Hawaii ce trio repéré par Nirvana s’est inscrit dans une riche lignée alternative, de Sonic Youth aux Butthole Surfers. Le chanteur Troy Von Balthazar s’est depuis lancé dans une passionnante épopée solo.

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Si l’homme n’est plus précisément un inconnu, on a souvent tendance à oublier ses débuts pour leur préférer « XO » ou « Either / Or ». Se lassant du grunge / punk de son groupe Heatmiser, il enregistre chez lui quelques titres acoustiques… et la lumière fut. Voix unique, textes tranchants, talent inimaginable, tristesse insondable (« Last call ») : le meilleur songwriter de la décennie prenait son envol.

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Difficile de se faire un prénom lorsque votre grand frère s’appelle Thom Yorke. Loin des expérimentations de Radiohead, Andy a placé son chant aérien au service d’un songwriting plus classique mais d’une exigence rigoureuse. La qualité de titres tels que « Same mistakes », « Higher than reason » et « Finest little space » mérite d’être redécouverte aujourd’hui.

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Occupant les guitares, le chant et la composition, Miki Berenyi et Emma Anderson n’ont pas attendu les Spice Girls pour lancer le girl power. Leurs voix aériennes croisées sur des riffs tranchants ont ainsi fait merveille au sein d’une discographie à citer en exemple pour tous les amateurs de noisy pop.

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On ne peut qu’applaudir lorsque la subtilité, l’ambition et le talent se retrouvent sur un premier album, ici publié par l’excellent label City Slang. Douze titres maîtrisés, nappés d’orgue Hammond et d’orchestrations délicates qui poussent à la contemplation avec innocence et humilité… de quoi fuir la réalité pour plonger du côté onirique.

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Tenu pour l’un des pères fondateurs du mouvement post rock, ce quatuor américain à l’existence brève a marqué les esprits à défaut de gravir les charts. Second et dernier album du groupe, Spiderland tisse sur six titres une épatante toile de lignes de guitares qui nourrira nombre de jeunes formations, Mogwai en tête.

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Immortalisé par le film « Dig », l’itinéraire sinueux de ce collectif américain se confond avec celui de son leader Anton Newcombe. Entre jaillissements psychédéliques, shoegazing et pépites 60’s cette compilation est probablement la meilleure voie d’accès à l’univers du bonhomme, capable du meilleur comme du plus inégal.

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Bercés aux Cocteau Twins, ces natifs de Reading ont tourné leurs couches de guitares vers un univers onirique permanent. Entre comptines somnambules (« Machine gun ») et montées en puissance (« When the sun hits »), tout prend vie sous les voix croisées de Rachel Goswell et Neil Halstead. Ce dernier fonda ensuite Mojave 3.

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Tant d'albums pour sublimer les fêlures, pour tenter de panser les plaies. Bien plus qu’un gagne-pain, la musique reste pour Shannon Wright un art personnel qui ne supporte pas la compromission. Entre chuchotements et attaques vocales, piano et lignes de guitare, ce premier disque brillait déjà d’un talent hors normes.

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Néo-psychédélique ? Lo-fi progressif ? Fuzz folk ? Le temps passé n'a pas suffi à qualifier clairement l’étrange recette concoctée par Jeff Mangum et sa troupe sur leur second album : onze compositions nimbées de rêves électriques et sublimées par un chant déroutant. Arcade Fire ne s’en est pas encore remis.

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Hors du temps. Faisant table rase de son passé punk, la bande du futur Wilco Jeff Tweedy se lance à corps perdu dans un stupéfiant exercice de country-rock où la mélancolie se pare d’une beauté constante. Épaulés par Peter Buck (REM) ils s’inscrivent ainsi – et de quelle manière ! – dans l’héritage musical américain.

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Comme les Dirtbombs, les Gories sont l’une des incarnations de Mick Collins, figure incontournable de la scène garage de Detroit. Doté d’une voix soul puissante, il cogne son rock & roll noir de riffs cinglants qui laissent l’auditeur aussi ravi qu’assourdi par tant d’énergie.

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Cette anthologie réunit enfin les titres de ce quatuor américain qui n’avait publié aucun album durant sa courte existence. Dispersées jusqu’ici entre 45-tours et compilations diverses, ces chansons croisant audacieusement la sensibilité des girl groups 60’s aux guitares stridentes des Jesus & Mary Chain ont contribué tant à l’émergence du shoegazing qu’au développement de la scène indiepop.