Peintres femmes à travers les âges

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Sofonisba Anguissola (1532-1625) (ce n'est pas son portrait)
Née vers 1532, à Crémone , elle est portraitiste de la cour d'Espagne pendant plus de 20 ans,
Ces portraits sont sobres, mais doués d'une grande profondeur psychologique. Ils mettent en valeur le regard de ses modèles.
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Lavinia Fontana (1552-1614)
Lavinia Fontana, fille et élève d’un peintre, mène sa carrière en abordant la peinture d’histoire. Dans ses tableaux mythologiques, elle ose des drapés transparents et même la nudité complète. Pour contrer les préjugés sociaux selon lesquels les femmes artistes étaient forcément immorales, elle ajoute parfois le nom de son mari à sa signature. En 1604 elle est nommée peintre de la cour papale et élue membre de l’Académie de Saint-Luc à Rome. C’est un cas unique pour une femme à cette époque.
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Artemisia Gentileschi (1593-1656)
L’histoire d’Artemisia Gentileschi, peintre inspirée par le style du Caravage, est extrêmement dramatique. Formée à Rome par son père, elle continue son apprentissage chez le peintre Tassi. La suite tourne au cauchemar. Celui-ci la viole et lors du procès, on la torture pour savoir si elle n’a pas menti ! A Florence, les Médicis lui accordent leur protection grâce à cette sainte Catherine qui n’est autre qu’un autoportrait. C’est le début de sa renommée, confirmée par ses extraordinaires peintures de Judith et Holopherne, sujet récurrent à l’époque. Très éloignée de ce qu’on attend d’une femme à l’époque Artemisia surprend, choque même par la cruauté de ses sujets.
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Rosalba Carriera est une artiste vénitienne spécialisée dans l’art du pastel.
En plein siècle des lumières son œuvre est le reflet d'une aristocratie insouciante qu'elle saisit dans ses plaisirs et ses jeux de l'amour.
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Angelika Kauffmann (1741-1807)
Très cultivée, polyglotte, elle est aussi douée pour la musique que pour la peinture. Bien que ses portraits soient très appréciés, elle refuse de se cantonner à cet art. Vivant à Rome puis à Venise, elle se fixe pendant 15 ans à Londres où elle est élue membre de la Royal Academy of Arts et reçoit d’importantes commandes décoratives. Elle aborde des thèmes mythologiques et religieux. Parmi eux, l’histoire de Télémaque qui lui est inspirée par le roman à succès de Fénelon . Ces deux tableaux se rattachent au néo-classicisme par leur sujet inspiré de l’antique et par leur grand équilibre dans leur composition. Kauffmann y ajoute sa sensibilité visible dans le traitement des silhouettes souples et fluides et des paysages vaporeux.

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Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803)
En 1783, elle est reçue en même temps qu’Elisabeth Vigée Le Brun à l’Académie royale de peinture et de sculpture. A l’époque, seules quatre places sont réservées aux femmes. A la cour, elle est la portraitiste de Mesdames, les filles de Louis XV, dont elle fait de majestueux portraits. Elle a une approche plus franche et directe qu’Elisabeth Vigée Le Brun et idéalise moins ses modèles. Elle reste en France à la Révolution, pour laquelle elle éprouve une certaine sympathie.
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Élisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842)
Elle connaît un succès précoce et foudroyant grâce à ses portraits flatteurs et séduisants. En 1778, à seulement 23 ans, elle devient la portraitiste de Marie-Antoinette. Elle la représente dans un portrait célèbre avec ses enfants : cette composition inédite vise à restaurer la réputation de la reine, de plus en plus impopulaire. En 1783, grâce à son appui, elle fait partie des rares femmes à intégrer l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture. Dans ses nombreux autoportraits, elle s’attache à dévoiler les différentes facettes de sa féminité : artiste et femme à la mode, mère aimante aux côtés de sa fille.
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Rosa Bonheur (1822-1899)
Rosa Bonheur est sans doute la peintre animalière la plus célèbre de l’histoire ! Elle se forme auprès de son père et obtient un immense succès avec ses tableaux. Dans un souci de réalisme, elle observe les travaux des champs, fréquente les foires et les marchés. Elle y porte des vêtements d’homme et doit demander à la police une autorisation de travestissement ! Riche et célèbre, elle jouit d’une reconnaissance internationale, elle s’installe au château de By, près de la forêt de Fontainebleau, où elle vit avec une véritable ménagerie. En 1889, elle reçoit Buffalo Bill. Directrice de l’Ecole impériale gratuite de dessin pour jeunes filles, elle est la première femme artiste à recevoir la Légion d‘Honneur des mains de l’impératrice Eugénie qui déclare : « Le génie n’a pas de sexe. ».
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Fille de préfet, Berthe Morisot n’était certainement pas destinée à devenir peintre. Au départ, elle suit des cours en amateur, mais elle est bientôt gagnée par la conviction qu’elle fera une carrière d’artiste. Au contraire de sa sœur Edma qui renonce à cette vocation, elle refuse d’abandonner la peinture après son mariage avec le frère cadet d’Edouard Manet. Membre fondateur du groupe des Impressionnistes, elle participe à presque toutes leurs expositions de 1874 à 1886. Elle est réputée pour ses portraits de femmes qu’elle aborde avec une touche libre et rapide et des couleurs subtiles.
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Suzanne Valadon (1865-1938)
Au XXe siècle, les femmes s’affichent au premier rang des avant-gardes. Fille de blanchisseuse de Montmartre, Suzanne Valadon pose comme modèle pour Puvis de Chavannes, Renoir, Toulouse-Lautrec, Degas. Ce dernier l'encourage à dessiner puis à peindre. Sa vie tapageuse, ses frasques occultent trop souvent son œuvre. Elle est influencée par Gauguin. Son dessin est synthétique, accentué par des contours noirs épais. Ses couleurs sont intenses et contrastées. Valadon est une des rares femmes peintres à avoir abordé l’art et ses tabous frontalement. L’audace, l’insubordination aux règles de l’art et de la société ont fait d’elle une artiste pionnière.
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Orpheline, elle grandit au sein du couvent de Saint-Joseph-de-Cluny à Senlis et doit vite gagner sa vie en faisant des ménages. Sujette à des troubles psychologiques, elle entend des voix qui l’incitent à peindre. Ayant peu de moyens elle s’empare de tous les objets qu’elle trouve pour créer comme des bouts de carton, des bols, des meubles. C’est le critique d’art et collectionneur Wilhelm Uhde qui découvre sa peinture. Il croit en son talent et devient son mécène. Grâce à lui, ses œuvres sont exposées aux côtés de celles du Douanier Rousseau. Séraphine travaille alors sur des grands formats . Elle peint la nature non comme elle est, mais comme elle la voit dans son monde intérieur, faite de couleurs éclatantes, de feuillages exubérants, luxuriants . Malheureusement, Séraphine sombre dans la folie et abandonne la peinture.
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Nathalie Gontcharova (1881-1962)
Natalia Gontcharova suit des cours d’art à Moscou, où elle rencontre son futur mari Larionov. Dès 1917 le couple se fixe à Paris. Peintre, décoratrice de théâtre pour les Ballets Russes, elle aime mélanger les genres avec la volonté d’intégrer l’art dans la vie quotidienne.
https://pin.it/6nRuXoG
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Marie Laurencin (1883-1956)
Marie Laurencin est une peintre de l’avant-garde artistique des années 1920. En 1923, Serge de Diaghilev, le directeur des Ballets Russes, lui commande le décor et les costumes des Biches. Les couleurs pastel (bleu, gris, rose pâle) sont caractéristiques du style de l’artiste.
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Sonia Delaunay est élevée à Saint-Pétersbourg dans un milieu privilégié et ouvert à l’art. Mais c’est dans le bouillonnement artistique parisien que son inspiration s’épanouit. Avec Robert Delaunay, son époux, elle est influencée par les théories de Michel-Eugène Chevreul sur le contraste simultané des couleurs . Dans ses peintures, la couleur est simultanément forme, mouvement et rythme. Ses recherches se déclinent sur de nombreux supports et aboutissent à des compositions abstraites. Elle a inventé un art plein d’énergie, d’optimisme et de lumière dans un siècle meurtri par deux guerres mondiales .
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C’est à New York que Georgia O’Keeffe trouve sa voie, en fréquentant la galerie 291, véritable épicentre de l’avant-garde, dirigée par le photographe Stieglitz. Ce dernier devient son soutien de la première heure en lui organisant de nombreuses expositions, ainsi que son mentor et son époux. Son travail oscille entre figuration et abstraction.
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Vieira da Silva (1908-1992)
Originaire du Portugal, Maria Helena Vieira da Silva arrive à Paris en 1928, déjà formée à la pratique du dessin, de la peinture et de la sculpture qu’elle abandonne rapidement. Ses sources d’inspiration vont des azulejos (carreaux traditionnels portugais) à la peinture de Pierre Bonnard. Son œuvre est à la frontière de l’imaginaire et du rêve, entre réalité et abstraction. Ses toiles sont comme des miroirs qui reflètent ou diffractent un espace infini. Ses rythmes picturaux et colorés résonnent comme une musique.
https://pin.it/7erIZnL

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Tamara de Lempicka (1898-1980)
L’égérie des « années folles », c’est elle. D’origine polonaise, chassée par la révolution russe, elle s’installe à Paris avec son époux. Portraitiste mondaine elle crée un style à son image : sensuel et sulfureux. Elle renouvelle les codes de la peinture en mêlant plusieurs influences : la peinture religieuse et un cubisme décoratif. Sa peinture est représentative du style Art déco. Bien que mère et épouse, Tamara vit aussi sans tabous, elle s’affiche avec ses conquêtes féminines.
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Marie-Denise Villers, (1774-1821)
Cette artiste, surtout connue pour ses portraits dans un style néoclassique, tombe dans l’oubli jusqu'à sa mort. Sa redécouverte ne date que de la fin du xixe siècle. Ses œuvres ont souvent été attribuées à Girodet, ainsi qu’à David. Sa Jeune femme dessinant de 1801, qui a été attribuée à David, ne lui est réattribuée que depuis 1996 Au printemps 2021, son Portrait présumé de Madame Sostras laçant son chausson est choisi pour l'affiche de l'exposition « Peintres femmes, 1780-1830 » présentée au musée du Luxembourg à Paris
https://pin.it/5GpMtI2

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Leonor Fini (1908-1996)
« Encore enfant, d'un jour à l'autre, j'ai découvert l'attrait des masques et des costumes. Se costumer, c'est l'instrument pour avoir la sensation d'un changement de dimension, d'espèce, d'espace. Se costumer, se travestir est un acte de créativité..."
Elle va explorer en solitaire un univers onirique mettant en scène des personnages aux yeux clos — des femmes le plus souvent — ou des jeunes gens androgynes.
https://bit.ly/37dnpKF

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Gabriele Münter (1877-1962)
Son style expressionniste se caractérise par des couleurs pures appliquées en aplat ainsi que par des formes simplifiées, souvent délimitées par des contours noirs. Ses compositions sont dépourvues d’ombres et la perspective est réduite en faveur de la surface. Les paysages sont son motif préféré et constituent une source d’inspiration constante depuis ses débuts.
https://bit.ly/3uT3wkl

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Mary Fairchild (1858-1946)

En 1888, elle épouse le peintre et sculpteur Frederick William MacMonnies, dont elle divorce en 1908, avant d'épouser, un an plus tard, le peintre Will Hicok Low. On considère que Mary Fairchild se rattache au mouvement impressionniste américain.
https://bit.ly/3LG1niH

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Marie Čermínová, dite « Toyen » (1902-1980)
Au coeur de l’avant-garde tchèque, elle crée avec Jindrich Styrsky (1899-1942) « l’artificialisme » se réclamant d’une totale identification « du peintre au poète ». À la fin des années 20, ce mouvement est une saisissante préfiguration de « l'abstraction lyrique » des années cinquante. Mais l’intérêt de Toyen pour la question érotique, comme sa détermination d’explorer de nouveaux espaces sensibles, la rapprochent du surréalisme. Ainsi est-elle en 1934 parmi les fondateurs du mouvement surréaliste tchèque.
https://pin.it/6uagkhO