Marvel Noir intégrale

Annotation :

Première acquisition suite au visionnage de Spider-Man Into the Spiderverse, le premier volume des aventures de Spidey noir en jette clairement.

La scène de la morsure d'araignée place immédiatement dans l'ambiance poisseuse recherchée par les auteurs et va perdurer tout le tome. Ce Spider-Man Noir ne s'embarrasse pas d'autant de principes que l'original et n'hésite pas à user d'armes et de violence crue pour se défaire de la bande au Lézard (magnifiquement remixé au passage) et ses sbires (mention spéciale au Vautour).

L'un des tout meilleurs tomes de la collection.

Annotation :

Une suite quasi directe, concoctée par la même équipe qui permet d'approfondir l'univers du premier tome, on signe où ?

Le problème, c'est que ce volume était plutôt difficile à trouver et que son acquisition ne put se faire que sur le tard, à la faveur d'une spectaculaire baisse du prix moyen qui culminait au départ à 65€ environ.

Pas de regrets, les auteurs avaient encore bien des choses à présenter, notamment le développement du personnage de Félicia, seconde héroïne de l'histoire ou au travers d'un thème abordé en toute fin de tome 1, faisant du dyptique Spider-Man Noir une vraie réussite.

Annotation :

Confus. Tel est le terme le mieux adapté pour parler de cette première itération X-Men Noir. Volume le moins côté de la série, et à raison, il possède pourtant quelques arguments qui valent le coup d'être mentionnés.

En effet, dans cette version, les X-Men menés par le Professeur Xavier ne sont pas tout à fait du bon côté de la loi. Bande de dégénérés manipulés par un psychopathe de génie, gangsters, retrouver Cyclope ou Angel n'est clairement pas de tout repos avec de suite, des thèmes tels que l'eugénisme lancés en pleine face du lecteur.
Autant dire que les habitudes de la Maison sont chamboulées.

Le récit reste pourtant assez inutilement complexe, multipliant les fausses pistes pour les régler plus ou moins artificiellement par la suite mais là encore, l'ambiance Film Noir est parfaitement respectée.

Annotation :

Plus réfléchi que le premier volume, La Marque de Cain multiplie les références à son univers d'origine. Si l'intrigue se parcourt bien mieux car les enjeux sont plus clairs, il est tout de même assez complexe de s'attacher à ces X-Men, s'agissant sans aucun doute de la version des personnages la plus éloignée de celle d'origine et la plus dénuée de liens entre les deux.

Plus tourné récit d'aventure, plus psychologique, X-Men Noir 2 n'est pas l'un des meilleurs Marvel Noir mais reste une réécriture plaisante dont on peut profiter sans avoir lu le premier tome.

Annotation :

Insérée comme one-shot bonus à X-Men Noir tome 2, Weapon X Noir m'a franchement bluffé par la qualité réécriture du personnage de Diablo et de l'univers dans lequel les auteurs ont choisi de le placer.

Il en devient même frustrant de voir à quel point cette histoire est courte mais le détour se doit d'être fait si vous avez l'occasion de lire le tome 2.

Annotation :

Première réponse à la question que tous se posent avant la lecture de ce comic. Le Wolverine des années 30 a-t-il des griffes en Adamantium ?

Levons le doute. Ce Wolverine n'est pas le mutant des séries X-Men. Il s'agit d'un homme presque banal nommé Logan qui ne devient jamais celui que l'on connait. Et les griffes alors ? Non-intégrées mais portées comme une arme. Des lames pour pour se battre, des lames pour défigurer, cela aura son importance.

Assez étonnamment pourtant, il s'agira de l'un des tomes Marvel Noir qui choisit le plus la voie de l'introspection pour développer son histoire et les motivations de ses personnages, nous donnant l'occasion d'assister à des scènes crues et sans concession.

Annotation :

Certainement l'histoire avec l'adaptation la plus pertinente au travers de l'univers du film Noir. Dans Daredevil, Matt Murdock est enquêteur privé travaillant pour un Foggy Nelson de bonne famille qui lui, a pu passer le barreau. Car après tout, comme le dit Murdock, "comment un fils de petit boxeur de Hell's Kitchen aurait-il pu devenir avocat?"

Ambiance résolument sombre très réussie pour ce Poker Menteur. Accompagné d'un costume old school plutôt classieux, un Kingpin massif et inquiétant mais un twist et une histoire quelque peu cousus de fil blanc.

Annotation :

Fidèle au personnage d'origine, La Guerre en Retour est résolument la caution guerre/action de la série. Peut être même un peu trop puisque ces aventures à la sauce 30's ne se distinguent pas spécialement d'une aventure Punisher classique.

L'ambiance graphique et scénaristique est cependant une réussite. En bonus, des ennemis emblématiques du gunner de l'écurie Marvel ont le doit eux aussi à leur version remixée dans l'histoire et permet de donner à l'ensemble une certaine saveur, ponctuée par le désormais classique journal de guerre du Punisher.

Annotation :

Une pièce très complexe a trouver à un prix inférieur à 60€. Mes recherches internet ou la traversée de la moitié de Brooklyn pour trouver le Saint Graal n'y ayant rien changé, c'est à la faveur d'un prix décent chez un vendeur de produits reconditionnés que Luke Cage vint boucler ma collection Marvel Noir.

Et de quelle manière puisque ce tome est peut être le one-shot le mieux réussi de la collec. Luke sort de Rikers et revient en ville en légende perdue avec la réputation d'avoir la peau impénétrable.
Peu à peu, le Power Man refait sa place dans un Harlem qu'il ne reconnait plus et fait honneur à la légende.

Mais est-elle vraie ? C'est un autre intérêt du comic puisqu'il nous fera hésiter entre la ligne directrice rationnelle et sans artifice de la collection et la légende de son invincibilité, répétée à chaque occasion.
Au passage, un beau portrait de Harlem complète le tableau pour un Marvel Noir très réussi, totalement conforme à la hype.

Annotation :

La réécriture d'Iron Man aurait pu se trouver une ligne en dessous, dans la partie "pulp" de cette liste. Résolument plus pulp que polar/Noir, l'intrigue de ce volume est complètement assumée dès les premières pages puisqu'en bonne mise en abîme, le Tony Stark de cet univers est lui-même héros de récits d'aventure kitsch et un brin rétrogrades dans un magasine dit "pulp".

De l'armure, il n'en est que très rarement question et l'ensemble n'est pas réellement homogène mais constitue un bon matériau original même s'il frôle le hors sujet si l'on s'en tient aux codes du Film Noir.

Annotation :

[Bonus]

Sortie deux ans après le reste de la collection, l'aventure Pulp du plus grand amateur de chimichangas de l'univers propose un autre registre qui s'inscrit néanmoins dans les inspirations de ses aînés.

Mieux encore, l'origine du costume certes mais surtout la schizophrénie du personnage sont des éléments parfaitement exploités sous le prisme de l'absence de pouvoirs des autres volumes.

Avec pour résultat un volume de qualité mêlant conflit au Vietnam, mercenaires et complot militaire dans la grande tradition des aventures du Merc with a Mouth au sein de Weapon X.