Ma séance ciné 2020

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J'ai pris pour tradition de commencer et finir l'année avec un film indé ou un classique. La fin 2019 a été complètement ratée avec un Michael Bay regardé par tranche lors de ma pause repas (et assez indigeste au final). 2020 devait sonner une nouvelle ère.Ma plus jeune progéniture en a décidé autrement, avec ses yeux humides et la promesse de sa mère que papa irait avec elle voir pour la deuxième fois la Reine des neiges 2.Le premier ne m'avait pas plu, donc je partais avec un a priori négatif. Le deuxième conserve son plus gros défaut : les chansons. Certes parfois ironiques, et je trouve que "Je te cherche" fait très coming out, mais c'est globalement insupportable.J'ai bien aimé le second degré et l'autocritique du film (le résumé avec Olaf a provoqué un réel fou rire), certaines scènes sont magnifiques (celle en mer notamment), les thèmes abordés (le poids du passé tout ça tout ça). Mais je me suis globalement ennuyé, sans parler de raccourcis grossier (je chante et hop je réveille les esprits et menace mon royaume) et des incohérences : je lâche la vie de château pour des tipis qui puent le renne, mes parents sont morts pour découvrir les origines de mon pouvoir et on ne sait toujours pas pourquoi, Honeymaren est la soeur ou la chérie de Ryder ?, pourquoi quand on se lâche les cheveux on devient badass ?,...Ce n'est pas foncièrement un mauvais film, mais il ne m'a pas intéressé.

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Voilà le film qui aurait dû commencer mon année. Le Miyazaki que nous n'avions toujours pas vu. Et pourtant, nous avions vu les croquis lors de notre visite au musée Ghibli car il venait de sortir.Ce "dernier" film de Miyazaki (jusqu'à ce que monsieur ne change encore d'avis) est peut-être un de ses plus ambitieux et novateur. Le maître abandonne ici partiellement le fantastique pour un récit très ancré dans la réalité, loin, à première vue, de ses films habituels. Il y a aussi le sujet, extrêmement casse-gueule pour ce pacifiste convaincu : l'histoire du concepteur des Chasseurs Zéro japonais.Et Miyazaki réussit là un tour de force en ce focalisant sur l'homme et son rêve, tout en n'occultant pas le poids de ce rêve. C'est un film d'équilibriste, tout en subtilité.Les dessins sont encore une fois sublimes, notamment les ciels, d'une beauté saisissante.Un autre point étonnant vient des bruitages. J'ai cru que le son du feu était dû à un défaut de la vidéo, car le bruitage est étrange et donne une impression de malaise. Il s'avère que de nombreux bruitages du film ont été créés par des voix humaines.

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Après avoir vu Le vent se lève,  on s'est dit que la progéniture n'avait peut-être toujours pas vu ce chef d'oeuvre. Il était de notre devoir de parents de le montrer. Le plaisir reste toujours intact. L'un des meilleurs rôles de Jean Reno.Et l'on n'est pas si éloigné que ça de Le vent se lève. Et à ce propos, j'ai appris que l'idée originale de Le vent se lève surgit lorsque Hayao Miyazaki écrit et dessine un court manga sur la vie de Jirō Horikoshi pendant la Seconde Guerre mondiale, manga qu'il publie dans un magazine de modèles réduits, Model Graphix, en 2008. Dans le manga, Jirō Horikoshi est représenté avec une tête de cochon, comme le héros de Porco Rosso.

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Inévitablement, j’ai pensé au magnifique The Rider de Chloé Zhao. Il y a là encore cette frontière trouble entre le documentaire et la fiction. Les thématiques sont aussi proches. Je trouve Laure de Clermont-Tonnerre moins brillante que Chloé Zhao, mais elle signe un premier film captivant. Curieusement, son long-métrage est à la fois subtil et lourdaud. Les symboliques et les intentions sont parfois trop appuyées, mais la mise en scène, le thème et l’incroyable jeu de Matthias Schoenaerts offrent un film intéressant et touchant.

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Mon premier film de la catégorie Fascichiant.D'un côté, un partie-pris esthétique fort avec le noir et blanc et le format carré. Des plans magnifiques, notamment lors des travelling verticaux à l'intérieur et à l'extérieur du phare. Des paysages dignes d'une gravure et des gros plans impressionnants.Le jeu d'acteurs est tout aussi fort, avec un Willem Dafoe magistral et un Robert Pattinson, qui a réussi à me convaincre.L'ambiance sonore aussi est primordiale et instille une ambiance très oppressante.
Mais, au final, je me suis ennuyé. L'issue de ce huis-clos est écrite d'avance et on peut voir là une déclinaison du mythe d'Icare. Et alors que l'issue est prévisible, le film traîne en longueur, multiplie des scènes identiques. Si le réalisateur cherchait à nous faire éprouver l'ennui d'un gardien de phare, c'est effectivement réussi.Il faut ajouter à cela des scènes sexualisées, plus navrantes que choquantes, et au final inutiles. J'ai pensé dans ce genre de moments au film Les garçons sauvages, qui m'avait profondément ennuyé, mais dès les premières minutes.

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Cette deuxième vision m’a permis de repérer plusieurs détails difficiles à voir la première fois. Le film conserve ses qualités : un bon rythme, soutenu par une BO excellente, des images superbes, de bonnes idées visuelles (notamment en rapport avec les codes du comics, même si c’est abandonné en cours de route). Si la trame globale a été vue et revue (ou lue et relue plutôt), elle reste sympathique.
Même s’il ne s’agit pas pour moi du film de super-héros de la décennie, comme l’ont écrit certains, il reste un des meilleurs et des plus originaux.

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A vrai dire, je ne sais pas trop quoi penser de cet anime. Il est plutôt joli, la trame est un peu classique (au départ) et les moments comiques sont réussis (les pingouins fonctionnent à chaque fois). Mais le récit prend un tour plus étonnant, un peu brouillon, avec un rythme pas toujours au rendez-vous.Au final, le film a été un moment agréable en famille, mais je ne pense pas que j'en conserve grand'chose au bout du compte.Ha si, peut-être cette fascination du jeune collégien pour la poitrine de l'assistante dentaire. D'une certaine façon compréhensible, mais sans aucun intérêt pour le récit. Comme si le scénariste cherchait à lui donner absolument un point faible. Et forcément, il était évident que ce serait les fortes poitrines... Même moi, je suis perplexe.

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Dans la collection, "les studios ont la même idée en même temps, quel hasard" : le Yéti.J'avais trouvé Yéti & compagnie particulièrement raté. Abominable s'en sort mieux.
Il est agréable de voir un film qui ne soit pas caucasienocentré (ou occidental si vous préférez). L'action se situe en Chine et les personnages principaux sont... Chinois. Par contre, une partie de l'histoire semble écrite par l'office du tourisme chinois.Il y a quelques très beaux moments, graphiquement parlant, mais l'histoire ronronne.Elle est très prévisible, mise à part un élément. Disons que ça occupe un après-midi pluvieux.J'avoue avoir été réceptif au gag du serpent whoop.

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Ma filmographie ressemble furieusement à celle des enfants. Il va être temps de me remettre à regarder des films, sinon on va me prendre pour un chef d'antenne chez Gully.Pour le film, cela ne dénote pas avec la série. J'aime beaucoup dans le graphisme des touches peu conventionnelles, qui mélange de la 3D avec des formes très épurées. Pour l'histoire, le film n'offre aucune réelle surprise (si ce n'est ce couple entre Marchel et la cantatrice). J'éprouve un petit agacement avec le discours moralisateur sur les jeux vidéo, mais je retiens surtout une énorme faute de goût : l'absence de Barbaféroce et des Piratroces.

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Le film commence par un crime atroce. Le meurtre violent et gratuit d'un manteau.
Pas besoin d'en dire ou d'en savoir plus. Cela reste un film de Quentin Dupieux, l'homme qui tient tout un film sur un pneu tueur.
Le film nous amène vers une direction prévisible, mais trop absurde pour être acceptable. Tout repose sur un Jean Dujardin excellent, une Adèle Haenel, dont le jeu varie peu mais reste une valeur sure, et un blouson en daim.
Quentin Dupieux délaisse sa mise en scène très hollywoodienne pour des plans improbables mais souvent originaux. Car, comme souvent, le film parle aussi (surtout) de spectacle et de cinéma.
A chaque film, j'aime encore plus Dupieux.

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Le film de fin de week-end avec les enfants. Et un excellent choix.Dès le début, le film frappe par sa singularité et sa beauté. Un sentiment qui reste jusqu'à la fin. Avec quelques beaux moments comme ce montage alterné entre le cirque et l'attaque de la forteresse. L'utilisation de l'espace, très géométrique, est particulièrement saisissante.Le récit est aussi plaisant, bien que le cheminement reste assez classique. Les personnages ne sont pas pour autant manichéens et c'est d'autant plus intéressant. Le film sait garder sa part de nuance et de mystère. Une façon agréable de ne pas prendre ses (petits) spectateurs pour des imbéciles.Une belle réussite.

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Quelques défauts mais passionnant.

Critique ici
https://www.senscritique.com/film/Icare/critique/132747361

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Si ce film n'avait pas été sélectionné aux Oscars, je serai peut-être passé à côté. Pourtant, c'est la dernière production du studio Laika à qui l'on doit les excellents Coraline et Kubo et l'Armure magique.
Il y a un côté Indiana Jones que j'ai bien apprécié. Après, l'histoire et les péripéties offrent finalement un voyage assez tranquille pour un film d'aventure.
Par contre, l'animation et les décors sont superbes. Moins originaux que Kub, mais certains plans sont magnifiques, notamment en forêt.
La VF est assez sympa. La voix de Thierry Lhermitte est vite reconnaissable. Il se permet même un "C'est cela oui" assez savoureux. Je n'avais pas reconnu Eric Judor, mais il colle parfaitement au personnage.
Un bon film de dimanche après-midi (et d'avant cyclone)

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Ce choix était plutôt celui de l'autre moitié du couple. Sur les conseils de l'autre fan de Stephen King. Mais, j'étais moi-même curieux.
D'un côté, une lectrice encyclopédique des livres. De l'autre, moi, qui n'avait vu que le film de Kubrik et qui l'avait adoré.Conséquence, nous n'avons pas apprécié la même partie du film.
C'est là un film d'équilibriste. Mike Flanagan voulait faire une suite au film de Kubrick, alors que Stephen King déteste cette version.
Pour moi, passer après Kubrick était difficile. L'ensemble est sans réel génie, malgré quelques scènes inspirées. Mike Flanagan a toutefois l’intelligence de ne pas en faire trop dans ses effets et a le courage d'une scène de meurtre inimaginable il y a encore quelques années.
Ce qui m'a peut-être le plus impressionné, c'est le jeu d'acteurs. Ewan McGregor est extrêmement juste, alors que je trouvais qu'il ronronnait depuis quelques années. La jeune Kyliegh Curran est une réelle découverte. Elle joue à merveille la malice mêlée à une maturité flippante. Rebecca Ferguson aussi m'a beaucoup plu (et pas seulement pour ses qualités physiques). Elle a une réelle présence à l'écran.
Par contre, Alex Essoe est trop jolie et trop lisse pour interprété Wendy Torrance. Elle n'incarne pas cette angoisse maladive de Shelley Duvall.

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Le film à la mode en ce moment, c'est Contagion. Moi, j'avais irrémédiablement envie de regarder Idiocracy. Peut-être une forme de pénitence pour avoir acheté un paquet de PQ non nécessaire.
L'idée, je la connaissais déjà. Sans la surprise, forcément, le début est un peu laborieux, tout en restant plaisant. Malheureusement, Luke Wilson a toujours le charisme d'une endive. Cela tape sous la ceinture, mais la farce séduit gentiment, avec quelques éclairs de génie.
Et le président Camacho arrive (génial Terry Crew). Je rigole moins. J'ai cette désagréable sensation que les Etats-Unis ont déjà élu leur président Camacho et que celui-ci n'est pas drôle.
Peu de temps après, je reçois une notification de France Inter sur le smartphone : "Aux États-Unis, en pleine épidémie, on prend d'assaut les commerces... d'armes à feu".
Là, je ne rigole plus du tout. Ce n'est plus une comédie que je regarde, mais un film d'anticipation.

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Une envie de faire découvrir à la grande ce duo qui a bercé mon enfance. Peut-être pas le meilleur choix dans leur filmographie, mais j'ai pris le plus récent pour éviter un trop fort contraste.
J'aimais aussi l'idée que le film soit produit et écrit par les fils des deux acteurs. Petit papa baston est un film hommage, leur denier ensemble aussi. Il en comporte toutes les qualités et tous les défauts. L'ensemble n'a aucun sens, les bagarre s'enchaînent sans réelle raison, mais c'est entièrement assumé avec une grande baston finale, aussi démente qu'inexplicable.
L'ensemble a effectivement vieilli, mais on a passé un bon moment. Il y a un côté cartoon très plaisant, des gags simples et qui font mouche. Un peu comme un coup de poing de Bud Spencer.
Et au passage d'Internet, j'ai découvert que Terence Hill n'était pas forcément le plus beau gosse du duo. http://ekladata.com/bSAOC1DfbEIMkajYNBGFZy_YoRY.png

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Je crois que le confinement affecte mes choix. Je joue à 7 days to die et à Death stranding, et là, on a eu envie de regarder Dernier train to Busan. Autant dire une idée à la con.
Le film est d'une folle efficacité. Les situations sont bien stressantes et apportent leur lot d'identification. Efficace mais pas spécialement original. En terme de mise en scène, Snowpiercer est largement au-dessus (dans l'idée du huis-clos ferroviaire). L'efficacité conduit à des personnages caricaturaux et la figure du "méchant" appesantit le film inutilement.

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Rian Johnson est un petit malin, qui aime jouer avec les codes et créer des histoires complexes. Autant Looper était une belle réussite, autant j'aurais préféré qu'il reste éloigné de Star wars.
Il y a dans Knives Out les fantômes de Colombo, Arabesque et Agatha Christie. Mais le réalisateur aime à les malmener, et le spectateur avec. Le film prend l'allure d'un plaisant Cluedo géant, avec des acteurs qui visiblement s'amusent aussi. Particulièrement l'étonnant Daniel Craig et même Chris Evans, que je commence à apprécier de plus en plus.L'intrigue est longtemps déroutante et j'aime beaucoup ne pas savoir où va le film. Malheureusement, sur la fin, le dénouement reprend une allure plus classique. L'ensemble reste toutefois un divertissement malicieux, avec des séquences très drôles.

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Edward Norton est un grand acteur, à défaut d'être un grand réalisateur. Le film repose essentiellement sur son incarnation d'un détective privé souffrant du syndrome de Gilles de la Tourette. Et les 2h25 du film passent sans problème. L'acteur est d'une justesse incroyable, offrant un personnage complexe et imprévisible.
On ne peut pas en dire autant de l'histoire. Un des indices est si grossièrement mis en avant qu'il devient énervant de voir le personnage tourner autour. L'énigme en elle-même n'est guère passionnante. Mais cela ne gâche pas pour autant le plaisir du film, car tout son charme se trouve dans son ambiance et ses personnages.
Je trouve juste dommage qu'Alec Baldwin soit cantonné à des rôles de sous-Jack Donaghy (30 rocks). Et le plaisir de retrouver Ethan Suplee (dans My name is real).
Un film à voir en VO.

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Le speech : "Équipé d'un BMX et de gadgets bricolés, The Kid affronte le tyran local pour sauver la belle Apple."
Bon, je ne comprends pas la nostalgie pour les années 80. A part quelques îlots de génie, je trouve cette décennie sans intérêt. Et je ne comprends donc pas les films parodiques sur cette période.
C'est cheap, mais ce n'est pas le plus gênant. Je trouve que le film se prend trop au sérieux pour une parodie. Ou alors, c'est véritablement premier degré et je comprends encore moins l'intérêt. Je préfère largement un Kung Fury, qui va au bout de son délire.
Après, j'admets que le contexte n'a pas aidé le film. Il me faisait patienter, espérant que les deux machins s'endorment sous leur tente dans le jardin. Au final, un mauvais film et une mauvaise nuit. Foutu confinement.

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L'idée de la magie dans notre vie quotidienne n'est pas nouvelle. Cela a donné le déplorable Bright en 2017 (un univers intéressant gâché par un récit navrant), mais l'excellent Casus belli (tome 6 de Raghnarok) en 2009. L'univers d'Onward est très vite accrocheur et plaisant, avec un gros coup de cœur pour les licornes ratons-laveurs (la dernière fois que j'ai vu de sacro-saintes moquées ainsi, c'était dans Gravity falls).Le récit a vite fait mouche, mais pas étonnant vu le sujet. Le tout prend l'allure d'un récit initiatique, empruntant plutôt l'autoroute en terme de narration, mais avec quelques échappées sur la route de la mort. Onward ne fait pas partie des meilleurs Pixar, mais il reste de bonne qualité et offre une belle épopée.

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De la guimauve étirée sur 2h12, ça colle au doigt.
La merde aussi.

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Après le Besson, il fallait que j'expie. Un classique, pas trop long, parce que toujours ce problème de dodo déconfiné.
La règle du jeu commence par une première scène ambitieuse et prenante, puis bascule dans un vaudeville lourdaud. Là, j'ai pris peur, car peu adepte des marivaudages. Mais le week-end de chasse au domaine de La Colinière change la donne. Le film prend un tour passionnant où domestiques et aristocrates se croisent dans un vaudeville cette fois plus social. La séance de chasse ouvre le bal. Aristocrates et bourgeois massacrent des lapins et des faisans par pur ennui. A tel point qu'on ne sait plus si l'on parle de la règle du jeu de l'amour et du hasard, ou les règles plus codifiées de la bienséance bourgeoise. Si le vaudeville reste de mise, les enjeux diffèrent et la fin du film est d'un cynisme glaçant.
Le tout a bien sûr un côté désuet, avec des termes ou des mentalités qui détonnent aujourd'hui ("les nègres" et autre saynète parodiant les juifs à Paris). De même qu'il semble dérisoire de dire dans le générique de fin qu'aucun animal n'a été blessé pendant le film (je n'ose imaginer le nombre de lapins descendus pour avoir de bonnes prises). Certains plans restent toutefois très modernes, notamment dans l'utilisation du travelling.
J'ai appris ultérieurement que selon François Truffaut, La Règle du jeu constitue le "credo des cinéphiles, le film des films". Je n'irai pas jusque-là. Mais je reconnais que je ne saurai évaluer l'impact d'un tel film selon son époque. Je reste toutefois surpris par la modernité du film sur plusieurs points alors qu'il date de 1939.

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On cherchait quoi regarder pour notre soirée pré-déconfinement avec ma moitié (oui parce que nous, on a déconfité) et on s'est mis d'accord sur celui-ci. Car nous ne l'avions toujours pas vu ensemble.
Cela reste un bon divertissement, un final un peu foutraque mais enthousiaste. Certains moments gardent de leur force, d'autres sont vraiment too much. Je reste sur mon sentiment que je préfère les scène juste après les 5 ans (de confinement ?). Les personnages abandonnent un instant les pouvoirs et les acteurs montrent une palette de jeu beaucoup plus intéressante et convaincante.

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Je le dis rarement pour un film français : je regrette de ne pas l'avoir vu sur grand écran, La mise en scène de Céline Sciamma et la photographie de Claire Mathon sont magnifiques. Chaque plan est un tableau finement travaillé, que ce soit la composition ou la lumière. Les intérieurs ressemblent à la peinture baroque néerlandaise. Le temps lent de chaque scène offre une forme de persistance rétinienne, propre à la peinture.
A chemin entre l'art pictural et cinématographique, le Portrait de la jeune fille en feu est avant tout une question de regard et de mains. Le regard de la peintre, de la novice, de l'amoureuse, de l'innocente... Les yeux des actrices transmettent magnifiquement l'essentiel de l'émotion. Mais il ne faut pas oublier ces mains qui posent, qui peignent et qui caressent.
Le grand absent est l'ouïe. La musique est quasi absente et son rare jaillissement apporte à chaque fois une vague d'émotions.
Le trio incarné par Noémie Merlant, Adèle Haenel et Luàna Bajrami est magnifique. Toutefois, Adèle Haenel les surpasse toutes de par son talent et sa justesse incroyables. Dans des rôles à sa mesure, elle est l'actrice française qui m'enthousiasme le plus actuellement.
Pour ceux qui ne sont pas allergiques aux rythmes lents, je conseille largement ce film, honteusement boudé aux Césars.

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Pour être crédible face à de vrais cinéphiles, il me faut affronter quelques hauts sommets du 7e art. Aussi abrupts soient-ils. Me voici donc face à un sommet russe de 2h40.
Dès les premières images, deux évidences apparaissent. Premièrement, Andreï Tarkovski a un sens magistral de l'esthétique et de la composition, ce qui donne parfois des mises en scène incroyables. Plusieurs fois, le réalisateur déroute par des plans originaux (jeux sur la couleur, troisième mur, la dernière scène, etc.). Deuxièmement, ce sera une lente ascension, car le rythme est très contemplatif.
Stalker a une qualité indéniable :il intrigue et interroge. Tarkovski instille un malaise et une angoisse permanente, sans jamais rien montrer d'effrayant. Curieux hasard, je me suis rappelé en début de film que Stalker est sorti la même année qu'Alien, en 1979. Tous deux partent de cette idée de la suggestion, même si le film de Ridley Scott est beaucoup plus démonstratif au final.
Le film de Tarkovski est plus métaphysique et proche de l'âme humaine. C'est pour moi aussi son principal défaut, en tout cas le point qui ne me permet pas d'adhérer totalement au film. Les dialogues sont parfois très cérébraux, trop écrits et même pompeux. J'avais l'impression de voir un film français, c'est pour dire. C'est assez étonnant car ce film est à la fois très viscéral et très cérébral.
Un point est particulièrement déroutant. Stalker est sorti 7 ans avant la catastrophe de Tchernobyl. Il est impossible de ne pas y penser. Et pourtant. Il y a ici une matière extrêmement visionnaire.
Au final, si l'ascension de Stalker a été parfois difficile, ce film est une oeuvre qui marque. Des scènes, des interrogations, des sentiments restent en tête, même plusieurs heures après.

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J'avais eu des retours positifs sur ce film et j'étais curieux de voir ce que Robert Eggers avait fait avant The lighthouse. Et il faut avouer que j'ai été d'autant plus motivé par la durée du long-métrage (1h30).
The VVitch a des qualités indéniables, mais je n'ai pas accroché outre-mesure. La photographie est belle. L'atmosphère est bien installée. On sent un soucis de la fidélité historique. Des scènes sont osées. Le tout forme un huis-clos familial efficace. Mais arrivé à la fin, je me suis dis tout ça pour ça (j'avoue, j'ai même pensé à la nouvelle série Sabrina).
Un point tout de même m'a marqué : le jeu des enfants est parfois hallucinant de justesse. Et Anya Taylor-Joy a une réelle présence à l'écran (je n'arrivais pas à me rappeler que je l'avais déjà vu et apprécié dans Split et Glass).
En voyant la (courte) filmographie de Robert Eggers, je pense pas mal à Nicolas Winding Refn. J'espère juste qu'il ne va pas en prendre les dérives (insupportable Neon demon).

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Difficile de ne pas penser à La Haine en lançant le film, mais très vite, cette impression disparaît. Les Misérables impose son propre rythme, son univers et ses codes. Ladj Ly n’a pas l’approche esthétique de Mathieu Kassovitz, il adopte un traitement plus direct.
Les langages, les gestes, les regards, tout est à hauteur d'hommes. Et le seul moment où l'on prend de la hauteur, c'est en drone.
Mais si le film est en tension, il sait prendre le temps. Le temps de poser ses personnages, les humains comme le quartier. Le basculement de l’action n’apparaît qu’après le premier tiers du film. L’histoire n’en est que plus complexe, protéiforme et surtout non manichéenne.
Les Misérables, c'est avant tout une question de pouvoirs. Qu'est-ce qui contrôle la cité ? La loi ? La religion ? La politique ? L'argent ? La force ?
Le film est passionnant et déroutant. Un César du meilleur film amplement mérité.

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Après une série de films d’auteur, il fallait sortir de la grosse artillerie. Et quoi de mieux que le studio Trigger (à l’origine des excellents Kill la Kill et Little Witch Academia). Une histoire de pompiers par Trigger, cela promet du grand n’importe quoi. Et c’est ce qu’on a eu.
C’est simple. Trigger poussent tous les curseurs à fond. Donc, tant qu’à faire un film de pompiers, autant que l’incendie soit mondial, le camion soit remplacé par un mecha géant et les flammes par des créatures vivantes violettes. Trigger assume sa démesure, graphiquement et scénaristiquement. Sortant sans vergogne le plus grossier des deus ex machina ou se moquant soi-même des parties explicatives ennuyeuses.
Visuellement, c’est un feu d’artifice dans une raffinerie de pétrole. Je ne suis pas fan de l’utilisation de la 3D pour ce long, mais j’adore les couleurs, notamment ce feu violet délirant. En terme de rythme, imaginez le super-héros Flash sous cocaïne en train de danser la tecktonik (de quoi tuer Tarkovski dès la première minute).
Bref, je ne sais pas trop ce que j’ai regardé, mais j’ai bien déliré (mais ça reste moins bon que Kill la Kill).

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Harry Potter a des flingues cloués aux mains...
Pas besoin d'en dire plus pour me faire regarder.
A croire que Daniel Radcliffe et Elijah Wood se font un concours du rôle le plus trash pour faire oublier Harry Potter et Frodon. Ceci dit, Mark Hamill aurait peut-être eu une carrière s'il avait fait ça.
Bref, le film.
En fait, il n'y a pas grand-chose à en dire de plus que le speech du début. Le concept est décliné pendant 1h35 et voilà.
Voilà, voilà, voilà...
C'est crétin, assez contradictoire sur le fond, prévisible, des CGI un peu cheap parfois, mais ça s'assume assez pour avoir quelques bonnes idées (notamment visuelles) et en faire un divertissement pop-corn.