Vu - 01/21 - Intégrale - Youtube
Spin-off de The Golden Girls, sitcom à succès que j'ai découvert en 2019 et qui m'est devenue très chère depuis.
Avec le recul, je n'en dirais sans doute pas autant de celle-ci. Partant d'une situation peu crédible (le trio restant acquiert un hôtel), la série ne m'a pas vraiment convaincu, comme elle n'a pas convaincu à l'époque, s’arrêtant après seulement une saison. Le départ de Bea Arthur y est pour beaucoup - la dynamique entre les personnages étant désormais très différente, bien qu’offrant des évolutions intéressantes : Rose qui s’affirme, Blanche qui se responsabilise...
Mais la série perd de son affect particulier : là où The Golden Girls évoquait le quotidien de quatre femmes d'âge mûr combattant la solitude ensemble, The Golden Palace peine à se justifier et épuise rapidement les possibilités comiques et narratives de son postulat improbable. On retrouve alors beaucoup des défauts de The Golden Girls mais aucune de ses qualités.
La série prend au moins le risque de se renouveler en incluant d’autres personnages, qui arrivent à exister organiquement (Don Cheadle <3). On assiste alors à une rencontre assez touchante entre des individus d’horizons, de classe, de genre, d’âge, et d’origine différentes. J'aime la sitcom au moins pour ça : son optimisme, sa naïveté, sa volonté de faire dialoguer les générations et les minorités ensemble. Un épisode magnifique d'ailleurs, qui n'aura pas manqué d’être cité l'année dernière aux USA [1], met deux individus face au drapeau confédéré et confronte leur signification et expérience respectives, dans un moment de négociation très écrit mais extrêmement sincère [2].
Le série qui parle le mieux de la décennie 2020 daterait-elle de 1992 ?
[1] :
https://twitter.com/sebstarcevic/status/1277959616526077953?lang=fr
[2]: "The whole world is messed up right now, and I would like to see that get better, but in order for that to happen white people are gonna have to start making positive assumptions when they see people of color. And people of color could make positive assumptions when they see white people."