Liste de

12 séries

créee il y a presque 4 ans · modifiée il y a environ 2 ans

Angela, 15 ans
6.8

Angela, 15 ans (1994)

My so-called life

1 h. Date de première diffusion : 1 novembre 1997 (France). 1 saison. Drame

Série ABC

ImnotPaulAvery l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu - 02/22 - DVD

Une série bourrée de qualités. Ma préférée ? La manière dont les dialogues et les situations se font écho au sein d’un épisode, se répètent parfois, mais dans des contextes différents. Comment les personnages finissent toujours par dire plus ou moins la même chose, même quand ils s’opposent ou n’arrivent pas à communiquer entre eux. Rien de nouveau en soi mais tout le monde ne maîtrise pas forcément cette technique. La plupart des séries joue d’ailleurs plutôt la confrontation directe ou l’énonciation littérale...

Big Little Lies
7.7

Big Little Lies (2017)

52 min. Date de première diffusion : 20 février 2017 (France). 2 saisons. Comédie, Policier, Drame

Série HBO

ImnotPaulAvery l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu - 01/21 - Intégrale - DVD

L'effet HBO : la série est légèrement sur-produite et c'est dans ce décalage qu'elle se confond parfois avec le genre qu'elle cherche à moquer : la téléréalité et plus particulièrement la série des Real Housewives. Elle enterre pourtant toutes ces productions racoleuses en restant inventive et viscérale, épisode après épisode : du montage poétique (une Nicole Kidman écrasée par les vagues et l'appréhension) à l'utilisation sensible de la musique, en passant par l'implication constante des ses actrices. Une sublimation de sujets tabous, qui évite le sensationnalisme en gardant foi dans la solidarité féminine et l'humour.

Big Mouth
6.4

Big Mouth (2017)

27 min. Date de première diffusion : 29 septembre 2017 (France). 6 saisons. Comédie, Animation

Dessin animé (cartoons) Netflix

Annotation :

Vu - 05/20 - Saisons 1/2/3 - Streaming

Une série particulièrement intelligente dans sa manière de récupérer tout ce que l'époque a pu produire comme discours libérateurs et normatifs sur le corps, le sexe, le genre, pour les mettre à l'épreuve du temps et de prépubères en pleine construction. Portés par une vision lucide de l'adolescence, les auteurs parviennent à soutenir cette proposition audacieuse et à trouver le juste équilibre entre humour, subversion et sensibilité, tout en évitant de se faire trop didactiques ou provocants.

Malheureusement ce regard si singulier, à la fois critique et tendre, fait l'objet d'une exception de taille, qui me déçoit d'autant plus qu’elle intervient sur le sujet sur lequel je l'attendais le plus.

Si plusieurs épisodes célèbrent en effet le "spectre de la sexualité", en la déclinant sous autant d’appellations non-contrôlées (gay, bi, pan, etc.) BM se fait soudainement très consensuelle (comme Netflix sait si bien le faire quand il le veut) en répétant mécaniquement toute une terminologie essentialiste sur la sexualité, sans jamais chercher à la dépasser ou à la remettre en question comme elle le fait ailleurs (cf la chanson The Spectrum of Sexuality, où l’on s’amuse à cataloguer chaque comportement sexuel, indépendamment de l’avis et de l'expérience des personnes concernées).

Une occasion manquée de se demander s'il ne s'agit pas, après tout, que de constructions sociales comme les autres qui, au long terme, ne servent qu'à manipuler ou à stigmatiser les individus plutôt que de leur permettre de s'affirmer réellement comme elles voudraient le faire croire.

Là où The Golden Girls (qui est quand même une sitcom de réseau des années 80) m'avait impressionné par sa modernité en faisant dire à un couple de femmes « We don't believe in labels », Big Mouth donne elle l'impression d'une fuite en avant idéologique et se fait, sans le vouloir, le miroir d'une hypocrisie auxquels les études de genre et les mouvements féministes sont aujourd'hui encore confrontés : comment, en déconstruisant et en dénonçant les constructions oppressives du patriarcat et de la sociologie, ne pas en créer de nouvelles ?

Pour un ado en manque de repères, la série est sans doute idéale et peut produire de véritables effets d’émancipation (qui ne dureront pas mais c’est toujours ça de pris). Pour l'universaliste - abolitionniste radical que je suis, elle est moderne, à l'exception d'un point beaucoup trop important pour ne pas l’évoquer.

Éloïse, c'est moi

Éloïse, c'est moi (2006)

Me, Eloise

25 min. Date de première diffusion : 23 décembre 2011 (France). 1 saison. Comédie

Dessin animé (cartoons) Starz

ImnotPaulAvery l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu - 06/20 - Intégrale - Streaming

Wes Archer, géant discret de l'animation tout public, déjà à l'origine de quelques-uns des plus inventifs [1] et des plus beaux [2] épisodes des Simpson, donne vie ici à un personnage important de la culture américaine et de mon enfance tout en se frottant à un défi de taille : recréer New York, son architecture, ses quartiers, son animation, son cosmopolitisme, sans lui faire défaut.

Défi largement relevé tant la qualité de la reproduction semble avoir été un souci évident à chaque étape de sa réalisation : décors mangés par les grattes-ciels et la verdure, arrière-plans comblés par le ballet incessant de la clientèle diplomatique et le personnel du Plaza, finesse et détail des lignes et des expressions, couleurs vives en place de l’habituel rose et noir du dessin original. Ça paraît trivial et pourtant autant de dévouement et de soin écartent de fait tout un pan médiocre de la concurrence.

Dans la foulée et nouvel âge d’or de la télévision oblige, Archer parvient également à insuffler suffisamment de psychologie à une héroïne de papier qui en est dépourvue en brodant autour de l’œuvre de Kay Thompson toute une série d'histoires, de rencontres, d’escales en dehors de New York et de personnages secondaires (qui pourraient tout aussi bien y figurer), et au contact desquels son personnage se réfléchit, mûrit et affûte sa sensibilité. Un brin de modernité nécessaire, prodigué par la maturité d'un réalisateur spécialiste des émois juvéniles et existentiels [3], qui reste pourtant fidèle à son modèle en brouillant habilement les repères entre les époques.

Sans doute trop court pour marquer durablement les esprits (comptez une douzaine d'épisodes dont trois spécialement dédiés à Noël, ce qui est assez délicieux en soi) mais à considérer davantage comme un agréable séjour, une descente confortable dans un hôtel huppé lors d'un arrêt dans la capitale du monde.

[1] : Simpson Horror Show (2x03) ; Qui a tiré sur Mr. Burns ? partie 2 (7x01)
[2] : Un atome de bon sens (1x03) ; Rosebud (5x04)
[3] : Ste Lisa Blues (1x04) ; Bart vend son âme (7x04)

Enlightened : illuminée
6.7

Enlightened : illuminée (2011)

Enlightened

29 min. Date de première diffusion : 10 mars 2012 (France). 2 saisons. Comédie dramatique

Série HBO

ImnotPaulAvery l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu - 02/02 - OCS

2011 : La meilleur actrice en activité Laura Dern et un certain Mike White développent pour HBO la série Illuminée. Une ex-cadre se retrouve reléguée au sous-sol de son entreprise, à la suite d’une dépression nerveuse. Requinquée par un passage en institut, elle cherche tant bien que mal à s’engager dans un monde où le sentiment d’impuissance nous bouffe jour après jour. Elle élabore alors un plan pour démanteler de l’intérieur la multinationale de façade qui l’embauche, armée d’un solide sens de la justice sociale, d’une spiritualité typiquement d’époque, et surtout de réseaux sociaux émergents et novateurs.

2022 : Partagé entre les fausses informations et les internautes qui répondent à leurs propres commentaires pour remercier des j’aime reçus, le réseau mondial semble loin de l’utopie qu’annonçaient la série et bien d’autres. La presse écrite, point de résolution de toute l’intrigue, passe désormais et systématiquement sous le radar de la méfiance et du dénigrement populaire. Quand aux seuls illuminés que le monde connaît, ce sont des « éveillés » incapables de proposer un modèle de vivre-ensemble, et d’agir sans culpabiliser les autres ou eux-mêmes.

Malgré ce constat amer, croyez-le ou non, la série m’a redonné foi. Son message est simple : chacun peut être acteur de changement. Mais si elle convint autant, c’est parce que sa démonstration l’est beaucoup moins. Pour elle, le changement traîne inévitablement son lot de doutes, d’angoisses, et de solitude. Chaque épisode est une occasion de confronter ses idéaux à son entourage, la société et soi-même, pour voir combien c’est un processus toujours compliqué et aveugle, qui peut nous faire passer pour des emmerdeurs ou des personnes atteintes. La seule fois où le mot Illuminée est d’ailleurs prononcé, c’est une interrogation personnelle, plutôt négative.

C’est cette auto-critique, qui est aussi la base comique de la série, qui fait qu’Illuminée est toujours aussi actuelle mais encore visionnaire. Amy sait se remettre en question, parce qu’elle n’est qu’un personnage parmi d’autres, auxquels la série donne une voix intérieure qui leur est propre, des épisodes qui leurs sont dédiés. Des récits parmi d’autres qui, contrairement aux dérives de l’époque, ne professent pas une vérité implacable, mais toujours un engagement subjectif et fragile, qui se construit laborieusement et dont le succès est toujours incertain.

Girls
6.6

Girls (2012)

30 min. Date de première diffusion : 16 avril 2012 (France). 6 saisons. Comédie dramatique

Série HBO

ImnotPaulAvery l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu - 12/20 - Intégrale - DVD

C'était pas gagné : le format est assez déstabilisant qu'en on connaît HBO et il y doit bien y avoir un ou deux moments gênants dans la 1e saison qui m'ont sérieusement découragé (la fin de l'épisode 3 notamment). Et puis suivre des jeunes new-yorkaises aisées et ingrates comme pas permis quand on est soi-même confiné en appart, comment vous dire…

C'est là qu'un peu de détachement et de second degré est peut-être nécessaire pour apprécier Girls à sa juste valeur : c'est un exercice d'écriture de soi périlleux et fascinant, parce qu'il manie constamment l’auto-dérision et la sincérité. Un peu comme une pote qui viendrait vous avouer un secret honteux entre deux blagues salaces.

Car Lena Duham a bien raison de ne parler que de ce qu’elle connaît le mieux : elle-même. Ça prend forcément car c'est authentique même si, pour moi, il y a clairement un revers : à part quelques exceptions (Adam, Loreen), la série peine à faire exister des personnages en dehors de Hannah. Il m’aura d’ailleurs fallu deux saisons avant de comprendre que Soshanna, personnage quasiment invisible, donne aussi son nom au titre.

Et pourtant l’écriture se suffit à elle-même : tous est prétexte pour se mettre en scène, pour épuiser les possibilités et repousser les limites de chaque situation. Et ça fait du bien. Les anglo-saxons fantasment tous cette autonomisation, cet « empowerment » qui viendrait libérer nos corps et nos esprits. On pensait jusque là que c'était simplement performatif mais Girls vient prouver, du moins rappeler, que la mise en scène unique de sa personne peut aussi inspirer et libérer les autres. Et personnellement, l’énergie particulière, créative et audacieuse que porte la série, m’a permis de passer deux mois compliqués et de relativiser ce qui relève de cette annus horribilis et du simple fait de devenir adulte.

Girls ou la New Sincerity littéraire parfaitement formulée dans un divertissement populaire. Une véritable performance artistique, authentique, qui libère.

Gossip Girl
5.3

Gossip Girl (2007)

42 min. Date de première diffusion : 6 septembre 2008 (France). 6 saisons. Drame

Série The CW

Les Craquantes
6.8

Les Craquantes (1985)

The Golden Girls

30 min. Date de première diffusion : 14 septembre 1985 (États-Unis). 7 saisons. Comédie, Drame

Série NBC

ImnotPaulAvery l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu - 11/19 - Intégrale - Dailymotion

Une sitcom plus atypique, tu meurs...
On est quand même sous Regan, chez Disney (qui produit et distribue) et quelques années après les débuts du VIH. Et pourtant on décide, envers et pour tous, de créer une série sur quatre seniors sexuellement actives et libres, sans jamais culpabiliser personne en dehors des traditionnels ressorts comiques du genre.

En soi c'est tout un programme lumineux et réjouissant : ça enchaîne les dates sans lendemain sous le soleil de Miami et ça se balance de la punchline et du réconfort entre deux tranches de cheesecake, si possible en prenant la pose dans sa robe de chambre pastel. Le tout porté par de talentueuses vétéranes qui rivalisent d’espièglerie (hilarante Rue McClanahan, à la sensualité débridée et à la théâtralité assumée,Tennessewilliamsienne en diable, un mix parfait entre Blanche Dubois et Maggie dans la Chatte sur un toit brûlant).

La forme industrielle du sitcom 80’s en découragera peut-être plus d'un et disons qu'une blague sur dix est régressive. Mais pour moi ça reste une série avec une grosse paire d'ovaires, une conscience sociale que l'on sent sincère et surtout un cœur énorme. Ça a beau avoir pris plus de 30 ans dans la tronche, ça reste d'une ouverture d'esprit dont on ferait bien de s'inspirer actuellement.

Sharp Objects
7.6

Sharp Objects (2018)

52 min. Date de première diffusion : 9 juillet 2018 (France). 1 saison. Mini-série, Drame, Thriller

Série HBO

ImnotPaulAvery l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu - 12/19 - Intégrale - Blu-ray

Avec des motifs aussi lessivés, Vallée aurait très bien pu faire le taf en jouant excessivement la carte de la psychanalyse, du rustique ou du gothique (comme a pu le faire True Detective). C'est vite oublier que le réalisme magique de The Leftovers est depuis passé par là et qu'on filme désormais moins les vivants comme des âmes en quête de sens que comme des sous-créatures errantes, aussi peu animées que des petites filles mortes édentées et les fantômes qui hantent les bois.

Dans un dernier soubresaut, et en huit épisodes, on se perdra donc volontiers dans cette sororité morbide et tripante, qui multiplie les expérimentations sonores et visuelles, prise entre un montage subliminal en flux de conscience et une b.o électrisante qui crache son acide, plutôt que de s'embarrasser avec les très attendues conventions de résolution d'intrigue.

Sans dévoiler plus, je vous laisse découvrir Sharp Objects - la grisante expérience qui confirme le renouveau esthétique et narratif de HBO. Et ça, ça fait du bien.

Sur écoute
9

Sur écoute (2002)

The Wire

59 min. Date de première diffusion : 8 janvier 2004 (France). 5 saisons. Policier, Drame

Série HBO

ImnotPaulAvery l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu - 09/20 - Intégrale - DVD

Un peu monolithique, parfois, dans sa manière de construire et d’agencer ses arcs narratifs, là où des aspérités auraient été intéressantes à exploiter (difficile en effet de discerner un épisode qui sorte du lot, tant l’ensemble est cohérent et intègre). Mais c’est encore plus difficile de ne pas prendre part à l’enthousiasme général tant il devient évident, saison après saison, que la série réussi quasiment tout ce qu'elle entreprend, avec toujours cette même précision sociologique : suivre une campagne électorale, une classe du secondaire, un syndicat, un quotidien ; s’immiscer dans n'importe quel milieu social, créer la rencontre entre le spectateur et autant de personnages aux horizons différents.

Et à terme de redéfinir entièrement et à bout de bras la formule du genre, maintenant largement éprouvée : réalisme social, focalisation éclatée, trajectoires croisées ou séparées, vie quotidienne, production sophistiquée mais effacée. Le parangon de la modernité télévisuelle serait donc une odyssée complètement âpre et dépouillée, patiente et complexe, qui se serait débarrassée de toute suresthétisation et de toute dramaturgie classique. Juste du réel, de la continuité, au compte-goutte. C’était annoncé mais honnêtement, je l’ai pas vu venir.

The Golden Palace

The Golden Palace (1992)

25 min. Date de première diffusion : 18 septembre 1992 (États-Unis). 1 saison. Comédie

Série CBS

Annotation :

Vu - 01/21 - Intégrale - Youtube

Spin-off de The Golden Girls, sitcom à succès que j'ai découvert en 2019 et qui m'est devenue très chère depuis.

Avec le recul, je n'en dirais sans doute pas autant de celle-ci. Partant d'une situation peu crédible (le trio restant acquiert un hôtel), la série ne m'a pas vraiment convaincu, comme elle n'a pas convaincu à l'époque, s’arrêtant après seulement une saison. Le départ de Bea Arthur y est pour beaucoup - la dynamique entre les personnages étant désormais très différente, bien qu’offrant des évolutions intéressantes : Rose qui s’affirme, Blanche qui se responsabilise...

Mais la série perd de son affect particulier : là où The Golden Girls évoquait le quotidien de quatre femmes d'âge mûr combattant la solitude ensemble, The Golden Palace peine à se justifier et épuise rapidement les possibilités comiques et narratives de son postulat improbable. On retrouve alors beaucoup des défauts de The Golden Girls mais aucune de ses qualités.

La série prend au moins le risque de se renouveler en incluant d’autres personnages, qui arrivent à exister organiquement (Don Cheadle <3). On assiste alors à une rencontre assez touchante entre des individus d’horizons, de classe, de genre, d’âge, et d’origine différentes. J'aime la sitcom au moins pour ça : son optimisme, sa naïveté, sa volonté de faire dialoguer les générations et les minorités ensemble. Un épisode magnifique d'ailleurs, qui n'aura pas manqué d’être cité l'année dernière aux USA [1], met deux individus face au drapeau confédéré et confronte leur signification et expérience respectives, dans un moment de négociation très écrit mais extrêmement sincère [2].

Le série qui parle le mieux de la décennie 2020 daterait-elle de 1992 ?

[1] :
https://twitter.com/sebstarcevic/status/1277959616526077953?lang=fr

[2]: "The whole world is messed up right now, and I would like to see that get better, but in order for that to happen white people are gonna have to start making positive assumptions when they see people of color. And people of color could make positive assumptions when they see white people."

Watchmen
7.7

Watchmen (2019)

1 h 01 min. Date de première diffusion : 21 octobre 2019 (France). 1 saison. Drame, Fantastique, Mini-série

Série HBO

ImnotPaulAvery l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu - 10/20 - DVD

Une double réussite. Déjà car l'esprit Watchmen y est, à savoir ce mélange particulier de culture savante et de culture populaire, mais aussi parce qu'il s'adapte sans efforts au style de Lindelof qui, comme Moore, aime l'étirement, le baroque, l'opératique et les épisodes mono-centrés.

Ensuite car si la série est bien un produit de son époque - en abordant le comics à l'aune des tensions actuelles et en allant parfois jusqu'à flirter avec la tendance révisionniste (*divulgâcheur* le 1er Minutemen était en fait un noir grimé en blanc) - elle a au moins l’intelligence et le courage de s'imposer bel et bien comme une suite contemporaine, plutôt que comme une simple relecture politique et opportuniste d'un classique, comme les États-Unis semblent si enclins à en produire ces derniers temps...

Et sinon Regina - Queen - King (<3), remarquable déjà dans The Leftovers (le souvenir d'un magnifique face-à-face avec Carrie Coon), magistrale ici. Une révélation.

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