Lus en 2022

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Encore un excellent tome de Rois du Monde. La mise en route est dure tant les personnages, tribus et lieux de la Celtique sont nombreux, mais on sent que Jaworski maîtrise désormais sa saga.

Cette dernière tranche du deuxième tome vient enfin conclure un arc scénaristique d'une densité folle. Et pourtant tout est fluide dans le récit, tout est extrêmement bien écrit, des palabres entre chefs à cette dernière bataille épique en tout point.

Je suis très curieux de savoir où va aller la série désormais. Et j'ai vraiment hâte de lire le "vrai" troisième tome.

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Ca faisait des années que je voulais lire Vision Aveugle mais le livre était introuvable ou à des centaines d'euros en occaz. Je bénis Le Belial d'avoir sorti cette nouvelle édition avec une traduction légèrement retouchée, une préface vraiment très drôle de son auteur et une postface explicative qui permet de mieux saisir les enjeux de ce livre incroyable.

Je n'avais encore jamais vraiment lu de roman de SF de "premier contact" (à part la Stratégie Ender, dans une moindre mesure). C'est, paraît-il, un genre à lui tout seul. Il est ici abordé sous l'angle de la hard-SF. Et c'est effectivement par moment vraiment difficile à lire tant les concepts scientifiques (réels ou inventés) s'enchaînent. On me l'a vendu comme le Dark Souls de la SF et c'est bien le cas.

Mais quelle aventure ! Je suis venu pour les extraterrestre, je suis ressorti avec de vrais interrogations philosophiques. Et une fois de plus avec cette sensation vertigineuse que l'espace est une frontière tellement lointaine pour l'humanité qu'elle nous échappera pendant des siècles.

L'écriture en elle-même est pourtant très perfectible. Les effets de styles tendent souvent vers la facilité. La narration aurait gagnée à être plus fluide par moment et plus descriptive. Je suis rarement autant revenu en arrière dans un roman pour bien comprendre ce qu'il s'est passé. Et ce n'était pas à cause d'une théorie de biologie que je n'aurai pas compris, mais plutôt d'une écriture trop lacunaire.

C'est quand même un roman de SF majeur. Sombre, angoissant, déprimant et finalement très réaliste, c'est de la SF comme je l'aime, qui ne me prends vraiment pas pour un con.

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Je m'attendais à du Dumas japonais. Une histoire de guerrier qui avance sur la voie du sabre et à qui il va arriver des aventures pleines de rebondissement. J'ai été un peu déçu.

La Pierre et le Sabre, c'est finalement moins un roman qu'une pièce de théâtre en prose. Il est moins question de combats et d'aventures que de relations entre des personnages extrêmement stéréotypés (pour ne pas dire mécaniques) dans un univers japonais fantasmé du 16e siècle.

Je dois bien reconnaître le talent de narration de l'auteur, sa façon enlevée de décrire ses personnages et ses scènes. Les quelques scènes d'actions et de combats sont aussi courtes que brillantes.Tout ce qui tourne autour de Musashi est passionnant.

Mais après 850 pages, jpp des pleunicheries d'Otsu. Jpp d'Osugi et de sa quête ridicule de revanche. Trop d'histoires d'amour impossible. Trop de blabla et de détours inutiles. Je n'irai pas plus loin que ce premier tome.

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Mon premier K. Dick et une très bonne pioche. Un roman franchement fascinant tant en termes de narration, que d'écriture ou d'histoire. J'ai été fasciné par cette uchronie dans l'uchronie incroyablement bien imbriquée et brillante. Je m'en veux de n'avoir compris la fin qu'en lisant l'analyse présente en post-face.

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Relu cette année et j'ai pris toujours autant de plaisir. J'ai ressenti à nouveau cette sensation incroyable de vertige et je suis toujours aussi admiratif des dizaines de portes ouvertes à de grands récits de SF qui se cachant derrière chaque rencontre. Définitivement un grand livre de science-fiction.

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Naïvement je pensais lire un vrai roman de fantasy. J'ai découvert une suite de nouvelles publiées dans un magazine pulp dans les années 30. Et c'est plutôt plaisant à lire. Plus que le déroulement de l'histoire, j'admire Howard pour ses incipits, toujours excellents et capables de poser une ambiance et un décor en quelques lignes. Les fins sont quant à elles toujours les mêmes. Enquête policière, récit de pirate, aventure mythologique, tous les genres y passent avec un style admirable (si on passe sur le racisme et l'antisémitisme omniprésent).

Hélas, passé les 5 premières nouvelles, je me suis rapidement ennuyé. La mise en place des histoires sont excitantes mais les fins répétitives. Je n'ai pas terminé le recueil mais j'ai déjà tous lu de Conan.

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En voilà un qui m'a tout simplement cueilli. C'est un livre court, à l'écriture admirablement fluide (quelle maîtrise du point-virgule !) avec une l'histoire simple mais passionnante. Cette autrice a un talent de conteuse incroyable. Un bouquin qui m'a emporté pendant une semaine et que je vais conseiller à tout le monde pendant des années.

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2022 c'est l'année du premier contact pour moi. Le Problème à trois Corps était sur ma liste des "livres de SF durs à lire" depuis un bon moment. Premier constat : il n'est pas facile à lire, effectivement. Je n'ai vraiment rien compris aux explications techniques du fameux problème à trois corps. Mais c'est finalement plus l'écriture laborieuse, les longueurs inutiles et les personnages sans âme qui m'ont fait buter.

Au-delà de ces défauts "classiques" dans les oeuvres de SF, j'ai tout simplement lu un excellent pitch de SF. L'histoire est excellente, les enjeux sont énormes, les questions soulevées passionnantes. Tant pis s'il y a quelques facilités ici et là, c'est un livre marquant.

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Évidemment qu'il fallait une suite au Problème à Trois Corps. Et je suis beaucoup plus partagé sur ce deuxième tome. Les personnages sont entièrement nouveaux. Il y en a beaucoup. Ils sont tous très (très (très très)) mal écrit, à l'exception du flic, qui est médiocre. Vraiment, les personnages de Cixin sont de simples outils pour faire progresser l'histoire. Mais vraiment, ils sont laids.

Le fond est là encore passionnant malgré quelques facilités. Surtout le dénouement qui tiens sur une dizaine de page. J'en veux d'autant plus à l'auteur que le roman est définitivement trop long. Trop long à se mettre en place. Trop long avec des personnages inutiles. Trop long à s'appesantir sur des détails.

Mais comment ne pas être admiratif devant l'ingéniosité du plan "Colmateurs". Et de la théorie de la "forêt sombre" de Cixin, réponse admirable au paradoxe de Fermi ? Ce roman est vraiment mal écrit. Mais j'en ressort avec des perspectives décuplées sur l'espace. Est-ce que tous les bouquins de SF sont condamnés à être comme ça ?

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Acheté lors d'une brocante car "je vais pas repartir les mains vides et en plus j'ai le souvenir que Tastet en a parlé un peu bourré ya longtemps dans un podcast ". Bon, ce n'est pas un livre de SF, c'est un roman agaçant sur le roman. Le problème c'est que ce n'est ni vraiment drôle ni vraiment intéressant. Ca se lit comme une curiosité des années 50 qui a mal vieillie. Bof.

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Il traînait dans ma bibliothèque et j'avais le souvenir que ma mère me l'avait conseillé comme un grand classique passionnant lorsque j'étais adolescent. Très clairement, c'est le genre de bouquin que j'aurai été incapable de comprendre adolescent. C'est un (bon) essai sur la narration et le point de vue. Un livre qui ne raconte rien, mais qui explique tout, une histoire banale avec des personnages communs. Mais comment ne pas apprécier cette écriture superbe, ces personnages tellement bien construits et ce travail sur la narration vraiment délicieux pour qui aime le roman. J'en lirai pas 50 comme ça, mais un par an, ça fait du bien.

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Je voyais mal comment Cixin allait pouvoir continuer l'histoire alors que la fin de la Forêt Sombre était tout simplement parfaite. La réponse est tout simplement : en développant au maximum la théorie de la forêt sombre. Et c'est franchement ingénieux.

Ce troisième tome hérite de tous les défauts des deux précédents livres : mauvais personnages, envolées lyriques digne d'un collégien, descriptions grandiloquentes souvent inutiles, etc. La nouveauté dans ce tome, c'est l'odieuse misogynie qui vient d'y rajouter. J'ai encore du mal à m'en remettre.

Pour autant, la Mort immortelle est un grand livre de science-fiction. Un roman prospectif terriblement pessimiste et terriblement réaliste. Il est malin dans son déroulé et dans son fond et c'est difficile de ne pas admirer la puissance de l'inventivité et la rigueur de l'auteur. C'est vraiment mal écrit mais bon sang, je m'en souviendrai longtemps.

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J'ai demandé à ma libraire des conseils en science-fiction. Penaude, elle m'a dit que ce n'était pas un domaine où elle était vraiment à l'aise parce que sa tasse de thé c'était surtout le fantastique. Et puis d'un coup, ses yeux se sont illuminés. "Ha si, j'ai peut-être quelque chose pour vous. Pour moi c'est ce qui est le plus proche de la science-fiction". Et me voilà ressorti avec une belle édititon de La Montage morte de la vie, mi-amusé par ce déclic soudain, mi-curieux de savoir ce que pouvait bien renfermer ce bouquin dont je n'avais jamais entendu parler.

D'une certaine manière, c'est de la science-fiction. La deuxième partie le laisse penser. Mais c'est surtout pour l'écriture poétique, l'aspect fantastique parfaitement maîtrisé et le style savant de Bernanos-fils que La Montagne mérite d'être lu. C'est définitivement trop littéraire pour moi. Mais je dois bien admettre que je suis content d'avoir découvrir ce livre vers lequel je ne serais jamais allé sans conseil.

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J'aime bien la science fiction quand elle est maline, qu'elle souligne en sous-texte dans des récits imaginaires des problèmes bien réels de notre société. L'incivilité des fantômes est tout sauf de la science-fiction maline. C'est même complètement con. Des gentilles noires coincées dans un vaisseau spatial sont exploitées par des kré kré méchants blancs qui ne se rendent pas compte de leurs privilèges. Comment vont-elles se libérer de leurs chaînes alors que tout est sombre, violent, et sans la moindre possibilité de retour ?

Alors d'accord, les personnages de Solomon sont admirablement bien construits, attachants et humains. Mais pour le reste c'est vraiment juste un bouquin qui a rallongé un mauvais thread Twitter qui aurait commencé par "Avez-vous conscience de vos privilèges ? (1/67)". Nul.

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Le bouquin a été écrit en 1983 et juste à cause de ça en l'ouvrant j'ai eu ce que j'appelle : "l'a-priori de Fondation". Je m'attendais à un bouquin sûrement en avance sur son temps mais sûrement aussi hyper daté pour 2022. La grosse baffe de Neuromancien c'est qu'il n'y a pas plus moderne que ce roman.

A la frontière du Pulp et du roman de science-fiction j'ai vraiment adoré me plonger dans ce livre écrit très simplement mais qui demande de grosses capacités d'imaginations pour comprendre les descriptions. Comment en pas aimer le Japon crasseux, les stations spatiales pour riche et le cyber-espace qui tient sur des disquettes de Gibson ? Je veux lire la suite maintenant.