Lus en 2022

Annotation :

Petit tour de force de parvenir à produire une histoire qui se suffi parfaitement en elle même, tout en s'inscrivant dans un cadre plus large. L'univers crée profite de ses similitudes avec le notre pour ne pas avoir à être introduit au delà du nécessaire, ce qui sert la forme de mémoires du récit. Ce dernier avance d'ailleurs avec un relative naturel, au prix du sacrifice des certains développements de personnages. D'une façon générale d'ailleurs, le roman ne dépasse jamais réellement les clichés, tant dans leurs personnalités que dans leurs relations. Enfin, le traitement des dragons, relativement centraux à l'histoire, est assez intéressant, dans l'approche très scientifique et naturaliste qui en est fait.

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Tentative de revisiter le modèle de la maison hantée, sur le fond car la forme reste ultra classique, mais qui ne parvient pas inscrire pleinement son histoire ni ses personnages. Régulièrement trop léger, généralement trop prévisible et surtout ne parvenant pas à exploiter réellement l'ambiance, qui est pourtant parfois assez efficace. Le manque d'ancrage, des éléments balancés trop vite et surtout le manque de ressentit du poids de l'histoire (surtout au vue de la fin) achèvent de rendre la tentative peu convaincantes. Le style se lit bien, sans effort, mais ne dépasse jamais le fonctionnel. Et surtout la fin tente de prendre des grands airs mais le manque de poids déjà évoqué et la relative incohérence avec les évènements du livre donne surtout une impression de tape à l'œil provocateur.

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Très confus, tant sur la forme que sur le fond. Les différentes étapes du récits avances soit trop vite, soit trop lentement, et à privilégier le ressenti sur le narratif, on perd souvent de vue la finalité du récit, tout en ne développant que très peu d'attachement aux personnages. Ces derniers sont d'ailleurs trop malléables, évoluant en fonction des besoins de l'auteure, sans jamais sembler consistant. Et surtout les révélations finales (qui fonctionne dans des histoires mieux construites) ne font que détruire progressivement tout ce qui a été construit, laissant le lecteur dans un vide en terme de compréhension des personnages, de l'univers et des évènements.

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On retrouve avec plaisir le style de Rick Riordan. L'humour est toujours aussi maitrisé, et prends ici de part la situation une saveur supplémentaire, sans jamais casser de trop les enjeux. De ce point de vue, les développement et les conflits psychologiques sont toujours réussis. Les nouveaux personnages sont peut-être trop peu nombreux, mais la qualité l'emporte sur la quantité. Concernant Apollon, le personnage principal, il y a une certaine artificialité dans le coté réduire un dieu à un simple ados, mais sa psychologie et ses évolutions (oui il y en a plusieurs) sont suffisamment réussir pour nous faire accepter ça. Un petit bémol sur les nouveaux antagonistes. Non seulement je demande à voir où va l'auteur avec ça, d'autant que pas mal de justifications sont encore nécessaires, mais j'avoue que les choix faits pour l'instant dans ce domaine ont fait levé un sourcil désapprobateur à l'antiquisant en moi.

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Récit empilant les mauvais clichés des slashers les plus médiocre, et ne donnant aucune envie de suivre le récit. Déjà les personnages à peine ébauchés (car oui répéter "il/elle est spécial(e) en boucle ne suffit pas à construire une personnalité) ne nous aiderons pas à rentrer dans l'histoire. Le manque d'ambiance ainsi que l'absence de développement de l'impact psychologiques des évènements sur les personnages terminent de rendre le tout fort inconséquent. Pour palier à ça, l'auteur s'attarde longuement sur les détails gores des différentes morts, ce qui pourrait servir, si le lecteur était émotionnellement impliqué dans le récit. Dans le cas présent ça à juste l'air gratuit et là pour choquer pour le plaisir. Enfin le style ne permet même pas de faire passer la pilule. Il est bêtement descriptif, et sa seule tentative pour faire naitre une tensions consiste à ne plus faire de phrases mais juste à aligner les mots, de préférence de façon parfaitement répétitive.

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Continuation assez plaisante du premier tome. Si on peut déplorer quelques facilités, l'histoire se déroule assez bien. Le rythme en dent de scie permet d'alterner efficacement les scènes d'actions et d'aventures avec les passages plus intimistes. Le plus gros points noir concernera la profusions de nouveaux personnages, généralement assez peu exploités, et une relative stagnation d'Apollon par rapport au précédent tome. Reste que le style de Riordan reste dangereusement addictif, et que l'humour est toujours présent. On conserve également son talent pour mélanger mythologie et histoire, tout en proposant des profils psychologiques intéressants.

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Description assez poussée et complète de la vie des mineurs au XIXe siècle, avec en fonds différentes histoires humaines. Le style, profondément documentaire prends une relative distance avec ses personnages, qui peut parfois prendre l'apparence d'une certaine froideur. Zola ne s'égare toutefois jamais et le récit, malgré sa densité, reste toujours parfaitement clair, avec un déroulé efficace et redoutable.

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Continuation assez incomplète de l'histoire. L'ambiance quasi post apocalyptique est globalement réussie et met bien en avant le sentiment de catastrophe imminente. Toutefois au niveau des personnages, la situation est plus complexe. Déjà Apollon semble cesser de réellement progresser et devient progressivement un témoin des évènement plus que le véritable protagoniste. Les personnages de retour sont également traités de façon inégales (notamment Piper, qui est méconnaissable et qui n'a droit qu'à une bonne scène, laquelle semble balayer par la suite du récit). Toutefois ce tome parvient à proposer un antagoniste solide (par rapport à celui de l'ouvrage précédent, dont l'intérêt reposait plus sur son lien avec Apollon). On peu également regretter le trop grand nombre de facilités dans l'écriture ou de retournements de situations trop rapide.

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Mélange de policier, d'uchronie et de fantastique étonnamment bien dosé, qui réussi avec beaucoup de talent à instaurer son univers et ses personnages. Le plus gros reproche concernera le manque d'autonomie du tome, qui ne propose pas d'histoire propre, et ne sert que d'introduction pour les suites. Les personnages sont inégaux, allant du très bon (Liberté) à l'acceptable sans plus (Nathanaël) mais dans l'ensemble intéressant, et surtout donnent envie de voir leurs évolutions. De la même façon le contexte politique (bien qu'un peu bancal dans son uchronie) est intéressant et promet beaucoup. Enfin le style de l'auteure, vivant et dynamique, servi par des dialogues plaisants, sert très bien sa narration.

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On retrouve beaucoup de défauts du tome précédent dans celui-ci, certain étant même exacerbés. Déjà le personnage d'Apollon est de plus en plus mal traité, la saga semblant prendre plus de plaisir le ridiculiser et le montrer mépriser par tout le monde (bousculant la cohérence à plus d'une occasion) qu'à le montrer progresser réellement. Comme précédemment, les nouveaux personnages se multiplies, et s'ils sont globalement intéressant, le fait de n'être que peu exploité (et de ne pas revenir par la suite), les empêche de réellement se développer. Les facilités de narrations se multiplies aussi, nuisant grandement au sentiment de solidité du récit, voir allant à l'encontre de certains éléments importants de l'univers (le coup du tison de Frank je pardonne pas). Pire encore l'humour (toujours aussi bon rien à dire là dessus) commence à prendre le pas sur les éléments dramatique, ce que Riordan avait toujours efficacement évité. C'est d'autant plus dramatique dans ce tome que l'auteur doit y gérer un deuil comme il n'en avait jamais montré jusqu'ici. Enfin la bataille finale repose sur rythme mal fichu, qui semble forcer le suspense. Toutefois l'univers est toujours aussi prenant, les personnages toujours aussi réussi (même si on aurait préféré en voir moins mais les suivre plus dans la longueur), et le style toujours aussi passionnant. Reste que le soin apporté à l'histoire semble en chute libre de tome en tome.

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En tant que récit d'exploration on retrouve toute les habitudes de Verne (les héros nobles et courageux, les descriptions en détail des environnements, les criminels sans fois ni loi). Le livre repose surtout surtout sur ses personnages principaux, et surtout les révélations les concernant. Sauf que l'auteur manque de subtilité concernant ses révélations, et s'il est toujours aussi talentueux pour créer des personnages attachants, ceux-ci ne sont pas autant que les meilleurs de Verne. Le plus problématique ici étant que la volonté de les camper étant centrale, mêler aux descriptions de l'environnement (son autre grande spécialité), le roman se retrouve à manquer d'intrigue. Les héros arrivent en un lieu, posent des questions sur l'homme qu'ils cherchent, trouvent les informations, partent vers un autre lieux. Bref l'aspect roman d'aventure pêche un peu, et il reste surtout la plume de Jules Verne.

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Synthèse des défauts des précédents tomes. L'histoire semble ne reposer que sur des Deus Ex Machina successif, Apollon, bien que toujours aussi central, peine à être acteur. Les nouveaux personnages sont toujours autant balancés, mais cette fois ci dans l'incohérence par rapport à ce qui a déjà été établi, et sans parvenir à être réellement intéressant. S'il y a quelques propositions des personnages intéressantes (Dionysos notamment qui reçoit une nouvelle épaisseur et présente un visage nouveau et plus plaisant), d'autres semble présent sans que Riordan ne sache où aller avec (Nico malheureusement semble là surtout pour le fan service). Pire encore, la psychologie des personnages donne finalement le sentiment d'avoir stagnée pendant quatre tomes pour êtres traité à la vas vite dans celui-ci (notamment Meg, qui donne surtout l'impression d'être purement lunatique). L'humour est toujours là (oui c'est toujours la grande force de Riordan) et est mieux dosé que dans le tome précédent, laissant la part belle à des scènes très réussie en terme d'ambiance. Enfin je terminerai en parlant de la volonté d'inclusivité de Riordan, louable est souvent très réussie, mais qui semble de parfois un peu forcé, voir modifiant complétement un personnage déjà bien établie, dommage et dans la continuité de la volonté de l'auteur de mettre trop de personnage, sans les développer d'avantage.

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Intéressant dans son idée, et apportant des pistes d'élargissement d'univers au potentiel passionnant (notamment avec des références à Lovecraft et Chambers inattendues mais bienvenues). Malheureusement le tout manque d'ambition, malgré une certaine radicalité dans la volonté (notamment par la déconstruction voir la mort de personnages populaires et emblématique). Les personnages originaux sont intéressant mais le style passe trop vite dessus, et les multiplies à l'excès, rendant parfois difficile de s'y retrouver. La volonté d'approfondissement des enjeux, du contexte et de l'univers est également présente, mais le tout reste trop personnel pour les héros. Les dialogues sont aussi souvent maladroits, manquant de naturel et de rythme. Au final, beaucoup d'éléments du style donne le sentiment d'une fanfiction, avec du potentiel, mais souffrant des défauts du genre.

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Petite déception pour moi. Sur le papier, Rick Riordan qui s'attaque à l'œuvre de Jules Verne, mes attentes étaient hautes. Peut-être trop hautes.
On sent que Riordan souhaite reprendre la formule des Percy Jackson, mais ici dans un contexte où ça ne fonctionne pas (pourquoi tout ces adolescents n'ont aucun parent ? comment fonctionne cette école ? pourquoi personne n'est choqué que des adolescents reçoivent des cours de combats ?). Sauf que nous sommes sensé accepter cet univers sans explication ni contexte. Bref les bases sont fragiles, et l'édifice bâti dessus est un peu branlant. Là encore l'aspect réaliste est mit à mal, et tout le monde accepte trop facilement l'idée d'un combat mortel entre écoles d'océanographie. Les personnages qui servent cette intrigues on d'ailleurs du mal à la porter en soit. Ana Dakkar passe bien, mais le reste est limité à un gimmick ou à une particularité lancé vite fait. Notons d'ailleurs une représentation aux limites du ridicule des troubles du spectre autistique. Le tout est mal servi par l'humour (finalement peu présent) et surtout par une volonté d'alléger l'ambiance qui donne finalement le sentiment que rien n'a d'impact ni de poids.
Enfin concernant l'intégration de l'œuvre de Verne, elle n'est faites que très partiellement. On ne ressent que très peu de respect pour les romans (et les personnages) à l'origine de l'histoire. Même Némo est traité de façon très basique, témoignant surtout d'un manque de recherche sur le personnage, son historique et ses motivations. Sans compté que le roman reprend les noms américains des personnages, et non pas les noms originaux.

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Récit sombre et brumeux, qui dresse une ambiance particulièrement prenante. Si les personnages ne sont pas (au premier abord) très développés, leurs utilisations, leurs dialogues et leur contexte d'emploie en font de franches réussites. L'histoire se développe à la fois très vite et très lentement, multipliant les pistes et les effets de styles, tout en retombant systématiquement sur ses pattes. L'aspect mythologique est utilisé avec une certaine intelligence, bien que quelques facilités apparaissent dans ce domaine. La fin, se drapant dans ses révélations et retournements traine un peu, mais à le mérite de ne rien laisser dans l'ombre, sans pour autant perdre l'ambiance sombre déjà établie.
La plume d'Estelle Faye se perd parfois dans les brumes de son histoire, mais est suffisamment prenante pour ne pas s'y attarder.

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Un récit finalement assez simple (ne vous attendez pas à des retournement de situations par dizaines) mais plutôt bien mené. L'ambiance est travaillée avec talent (bien que la subtilité y perde au passage, personnellement ça ne me dérange pas mais l'auteure ne cherche pas forcément à dissimuler ses effets), et les personnages suffisamment construits, voir intelligemment développés. Cela amène aux dialogues, très bons, qui permettent de lier la sauce. Surtout Silvia Moreno-Garcia joue beaucoup sur les poncifs, notamment en faisant de son héroïne une femme certes moderne et affirmée, mais à l'écoute des autres. Même sa relative passivité est à la fois justifiée scénaristiquement et par la situation (ça fait du bien d'avoir un personnage qui ne donne pas l'impression d'avoir conscience d'être un personnage). Seul véritable bémol pour moi, une fin qui en fait un peu trop, devient trop frontale et où le manque de subtilité devient franchement handicapant.

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Si le pitch est alléchant, le livre n'en fait en réalité vraiment pas grand chose. La majorité de l'ouvrage consiste à suivre une enquête policière dans tout ses détails y compris les plus rébarbatifs (l'audition des victimes, l'interrogatoire des témoins...) même lorsque ça n'apporte rien et surtout lorsque ça répète les informations que le lecteur possède déjà. L'enquête est donc fastidieuse, ce qui n'est pas aidé par le fait de balancer l'identité du coupable dès le premier quart du livre. Déjà le mystère est brisé, mais en plus les révélation n'en sont plus. Et comme les enquêteurs mettent des plombes à arriver à la moindre conclusion, l'attention du lecteur s'envole rapidement. Niveau personnages on alterne entre le flic bourru et accro à son travail et le psychopathe le plus standard que je n'avais vu en fiction (avec une tentative de lui coller une symbolique féministe, mais balancer vite fait, et à la limite de l'incohérent avec le point de vue du personnage en question, et à la limite du mauvais goût au vue des descriptions en détail des sévices des victimes). Et bien sûr notre personnage "principal" (puisque narrativement c'est elle que l'on suit) : Marion Dell. Vraiment rien d'intéressant chez elle. Elle est gentille, intelligente, belle, talentueuse, humble, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Bref vous voyez le tableau. Quand à sa cécité, on tombe dans le cliché de l'aveugle à super pouvoirs. Elle est aveugle mais elle se repère sans difficulté dans des lieux qu'elle n'a visité qu'une fois, reconnaît immédiatement n'importe qui à sa voix et son odeur (avec évidemment l'ouïe et l'odorat d'un chien), peut même deviner avec 100% d'efficacité quand quelqu'un lui ment... en écoutant son rythme cardiaque.
Bref l'idée de base aurait pu donner quelque chose d'intéressant, mais l'exécution en fait à la fois beaucoup trop et vraiment pas assez.

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Idée de suite un peu bancal, qui avance non sans abuser des facilités et des prétextes, tout en désamorçant toute les tentatives de drame. La psychologie des personnages tente d'être développé, mais est traité avec beaucoup de sabots, aggravé par la volonté d'éviter les conflits entre personnages. Enfin de style est parfois efficace mais souffre de défauts évoquant les fan-fiction, notamment la tendance exagérée à appeler les personnages par leurs surnoms et diminutif (Hercule est appelé Supermâle pendant littéralement tout le livre, Pégase devient Peg, bref vous voyez l'idée).
Mais à part ça, le livre marche plutôt bien. L'univers du film est globalement respecté (à part concernant le personnage de Zeus), les dialogues rebondissent bien (et à plusieurs moments on à l'impression d'entendre les doubleurs du film) et surtout l'aspect mythologie grecque est très bien respecté et utilisé. Et surtout, le livre adapte (et plutôt pas mal) le mythe d'Hadès et Perséphone. Un de mes mythes préférés, qui ici s'inscrit bien dans le récit et apporte beaucoup (tant aux personnages qu'à l'Univers).

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D'une érudition indéniable, le livre présente une histoire riche, qui frôle parfois le confus à force d'exhaustivité. Pastoureau multiplie les tours et détours abordant chaque aspect de façon complète, mêlant habilement un plan chronologique et thématique. Seul véritable défaut (et qui n'en est pas réellement un) le format court semble parfois obliger à une certaine précipitation, que le désir de couvrir l'ensemble du sujet aggrave. Il faut toutefois reconnaitre qu'un format plus long aurait put aboutir à un ouvrage indigeste, tandis qu'ici le style parfois abrupte de Pastoureau passe finalement très bien.

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Très intéressant dans son thème et dans la façon dont il est abordé, qui n'est pas sans me rappeler du Jules Verne par moment. De ce point de vue, le livre reprend les aspects les plus vieillis de ces sujets, notamment l'admiration absolue pour la modernité et l'industrialisation et surtout l'idée que les "civilisés" doivent libérer et "éduquer" les "primitifs". Dans ce contexte précis, cette approche vieillie se mêle à un américanisme prononcé et idéalisé (y compris dans l'approche de la guerre de Sécession). Pour le reste le style est plutôt bon, et réussi notamment des dialogues très plaisants. La profusion de personnage est parfois un peu confusionnante mais permet une multiplication des points de vue profitable lors des scènes de batailles. Enfin certains personnages sont franchement attachants et très réussi, bien que d'autres souffrent des travers déjà évoqué (notamment l'image du brave américain, courageux, noble et qui ne jure que par la liberté). Enfin on appréciera que le roman prenne régulièrement le point de vue des antagonistes, ce qui permet de contrecarrer un relative manichéisme de l'histoire.

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Une histoire finalement basique, mais qui traîne en longueur pour pas grand chose finalement. La division en deux partie est assez bien pensé (notamment avec un jeu intelligent sur l'idée d'intérieur et d'extérieur) mais elles s'équilibre mal. La seconde partie notamment dure trop longtemps pour la révélation qu'elle apporte, révélation qui annule purement et simplement les enjeux et développement de la première. Au final on se retrouve principalement à suivre des personnages antipathique, dans une histoire qui tarde à arriver, le tout enroulé dans des considérations sur le racisme qui, si elles apportent une bonne scène, sont dans l'ensemble éloigné du reste de l'intrigue.

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Projet d'origin story intéressant (j'aime toujours autant l'idée d'étendre les univers de Disney) mais au traitement trop superficiel. Le livre en fait trop, présentant un paysage trop idyllique dès le début, tandis que la notions de passage "au coté obscure" est ici trop littéral et surtout trop facile. En fin de comptes, le projet souffre d'un trop peu d'ambition et d'un style superficiel. J'aime toutefois assez l'aspect quasi horrifique que prennent certain passage, et la fin, bien que dans l'ensemble assez facile, a un potentiel intéressant.

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Si généralement le mélange contexte historique/histoire de fantasy me plait bien, le tout ressemble ici plus à un prétexte. La fantasy est traitée de façon superficiel et donne presque l'impression d'un mépris pour le genre. Notamment quand on voit les justifications du style (lequel est parfois à la limite de l'incompréhensible). La thématique du racisme et du Ku Kux Klan est traité avec une relative efficacité sur le concept, mais les facilités du récit donnent un sentiment général de manque de gravité. Enfin certains emprunts et citations font un peu facile et donne un sentiment de traitement binaire des notions de blanc et noir.

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Dans l’ensemble le roman est plus pas mal, notamment le style qui offre parfois des dialogues très efficace et parvient à faire vraiment vivre ses personnages. L’histoire est efficace sur le papier, reposant sur de nombreuses fausses pistes, et parvenant même à rendre surprenants ses éléments les plus prévisibles. Le vrai problème vient de la longueur. L’ensemble traîne trop, finissant par se perdre dans une répétitivité assommante et frôlant le grotesque compte tenue de la révélation finale. D’ailleurs si celle-ci est surprenante, elle arrive trop tôt, puis le roman s’éternise, avec des personnages qui découvrent la vérité les uns après les autres (généralement pour mourir juste après). Cela s’ajoute à la multiplication des personnages, beaucoup de révélant franchement inutiles, servant uniquement à remplacer narrativement ceux déjà mort. Bref il y avait une bonne idée, pas mal de bonnes choses, mais le dosage n’est pas à la hauteur et en fait une lecture qui passe du prenant au lassant.

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Dans l’ensemble, l’intérêt central du roman c’est l’univers proposé, notamment ce qui concerne les fantômes et leur fonctionnement. L’ensemble est bien pensé, cohérent et intéressant. On appréciera également des personnages réussis et attachant (bien que pas aussi originaux que l’auteure ne semble le penser), que l’on a envie de suivre et de voir évoluer. Et c’est là que l’histoire se perd un peu. En effet à force de vouloir filer l’idée de suivre des personnages de marginaux, les révélations de fin finissent par être prévisibles, ce qui en atténue l’effet. Cette sensation est renforcé par les scènes se déroulant dans le passé, disséminées à travers le roman, qui servent peu et ne font que rendre la fin plus prévisible. On peut également déplorer une psychologie des personnages (et notamment d’Agathe le principal) un peu changeante, parfois rongés par le doute et sans confiance en soi et parfois excessivement assurés.
Il est donc dommage que la forme nuisent ainsi au fond, mais la plume de Rozenn Illiano (et notamment ses dialogues) nous porte et suffi à justifier la lecture.

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Autant arracher le pansement tout de suite : le livre s’inscrit dans le genre du rape and revenge. Et à force de vouloir brasser des thèmes aussi grave avec une relative légèreté (ou naiveté), le roman plein de bonnes intentions se prend les pieds dans le tapis, et en vient même à défendre des positions plus que contestables, voire franchement contre-productive. On se retrouve donc face à une histoire qui semble finir par nous dire : « Ce personnage est devenue plus forte et a trouvée la force de s’affirmer parce qu’elle a été violée. » Pire encore, car pris dans son enchaînement scénaristique le livre se retrouve à faire l’apologie de l’auto-justice, de la déshumanisation de groupes sociaux différents et même quasiment du génocide (difficile d’en dire plus sans révéler l’histoire, mais croyez bien que je pèse mes mots en disant cela).
Alors soyons clair, je ne pense pas une seconde que c’est réellement la volonté de l’auteure, qui semble surtout vouloir dénoncer le manque de compassion de la société face aux victimes de violences sexuelles. Mais cela est fait avec maladresse. On se retrouve par exemple avec l’idée que les policiers sont tous des imbéciles, incompétents et à la limite du criminel, les médecins des individus froids, égoïstes et immoraux, tandis que les présentateurs télé sont décrit comme des individus humanistes, faisant passer la recherche de la vérité et de la justice avant tout). Le tout est également remplie d’une sorte de malhonnête intellectuelle, utilisant des évènements fictifs et artificiels pour servir ses arguments.
Bref l’idée est potentiellement louable mais l’exécution se ramasse assez violemment (après c’est surtout mon ressentie face à cette lecture). Le plus dommage c’est que le style est plutôt bon, et agréable à lire, tandis que les ambiances sont plutôt bien retranscrites. Plus de maîtrise dans le propos aurait donc put en faire une vraie réussite, mais la maladresse générale plombe la lecture.

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Plutôt bien construit dans l’ensemble, le récit tombe parfois dans une forme un chouïa répétitive (mise en place de la situation, réflexions et état d’âme de Parménion, bataille…) mais est servi par des dialogues dynamiques et une multiplication des points de vue qui permet de pleinement apprécier l’environnement antique. De ce point de vue, il y a du bon et moins bon. Certes Gemmell a bien compris (et utilise tout aussi bien) les rapports de force entre les différentes cités, les alliances et les trahison et l’ambiance de guerre quasi-permanente de l’époque, autant sa volonté première est de faire un roman lorgnant du coté de la fantasy. C’est par exemple visible concernant la représentation de Sparte, qui correspond en tout point à l’image de la cité dans l’imaginaire collectif (avec bien entendu les inévitables référence à la bataille des Thermopyles), mais d’un autre coté, les causes historiques de son effondrement sont également bien détaillées, et même un des moteurs du récit. Nous avons donc un bain historique réussi qui sert, au prix de quelques arrangements, l’histoire et la narration. Coté personnages il y en a beaucoup, souvent secondaire, voire tertiaire, mais on retrouve là encore une volonté de citation historique (Xénophone, Épaminondas…) et de réalisme qui pousse souvent l’auteur à en mettre plusieurs là où un seul aurait suffi, mais aussi à passer rapidement de l’un à l’autre. Cette multiplication, et les ellipses importantes que compte le récit (parfois dix ans entre deux tomes) fait que régulièrement on apprend la mort d’un personnage important au hasard. Il en ressort une sensation d’assister à une grande fresque historique. Cette sensation est toutefois légèrement atténuée par le rôle attribué à Parménion. Récit de fantasy oblige, il est au centre, et le moteur de tout les grands évènements présentés (notamment la bataille de Leuctres). Alors c’est logique dans le cadre du roman, mais d’un point de vue historique c’est un peu excessif.
Bref il s’agit d’un roman de fantasy dans un contexte historique, avec d’ailleurs des éléments de surnaturel un peu lourd et trop manichéen dans leur principe pour s’inscrire correctement dans le contexte d’Antiquité grecque, plutôt bien écrit et mené, plaisant à lire, et porté par la plume experte de David Gemmell.
Et puis pour un spécialiste d’histoire antique, des phrases comme «  Il n’y avait rien à redouter de Philippe de Macédoine. » sont un vrai plaisir.

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Je précise d'emblé que le roman parle de chasse, qu'il n’épargne rien au lecteur dans ce domaine. Verne dresse le détail exhaustif des chasses des personnages, et ces derniers d’y adonne à la moindre occasion.
Mais comme souvent chez lui, on peut percevoir une certaine, bien que discrète ambivalence. Ainsi au détour d’une ou deux répliques, Verne se permet de rappeler qu’une chasse trop intensive peut finir par mener à la disparition des espèces concernées. Alors oui ça peut paraître léger, mais pour un livre écrit dans les années 1870 c’est déjà une forme de conscience écologique.
Bon passé cela que nous propose ce livre ? Rien que de très classique pour du Jules Verne. Des héros courageux et habiles, qui triomphe de l’adversité (et surtout des menaces naturelles) par leurs qualités et leur ingéniosité. L’histoire est d’avantage constitué d’une série de péripéties que d’une réelle intrigue suivi. Ce modèle peut être efficace, surtout avec la plume de Jules Verne comme liant, mais dans le cas présent le livre se révèle un peu long pour manquer à ce point de fil narratif. Il en va un peu de même pour les personnages. Très nombreux, la majorité se révèlent être principalement des figurants, les rôles scénaristiques importants se limitant à une demi-douzaine d’entre eux (sur une vingtaine au total).
En somme loin des meilleurs œuvres de Verne, mais un récit d’aventure plutôt plaisant, digne du talent du maître.