Lu en 2023

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Je le note comme un livre lu en 2023 car j'en ai lu une bonne partie dans le train le 1er janvier. Magnifique conclusion de cette œuvre immense de Tolkien, dans le prolongement des deux tours et même si on n'atteint jamais à nouveau les sommets du premier tome. La traduction de Lauzon est toujours très agréable à lire et en plus, il y a quelques surprises sympathiques dans le déroulement de l'histoire même quand on connaît par cœur le film.

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Une nouvelle qui met trop de temps à démarrer mais une fois rentré dans le cœur de l'intrigue, c'est passionnant et très révélateur du comportement de l'homme face au danger.

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Essai étonnant sur l'histoire du système de santé français, avant et après la création de la Sécurité sociale. Étonnant car il pose les termes du débat de façon assez singulière, en montrant notamment que la Sociale ne s'est pas crée dans le cadre de l'Etat social mais contre l'Etat avant d'être récupérée par ce dernier (et largement altérée ces dernières décennies). Un beau plaidoyer pour une reprise en main du système de santé par les intéressés.
Quelques passages sont vraiment intéressants, notamment quand il s'agit de montrer la financiarisation de la Sécu et sa soumission à une logique capitaliste, ou encore de démonter la fameuse rhétorique du "trou de la sécu", creusé par les gouvernants eux mêmes.

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Une nouvelle qui illustre la capacité de Lovecraft à créer un univers et une ambiance hors normes. La langue est soignée même si on finit par se rendre compte au fil des lectures que le vocabulaire, certes riche, ne varie pas beaucoup d'une nouvelle à l'autre. Les descriptions sont extrêmement soignées, inquiétantes. Le nœud de l'histoire est assez passionnant, avec la présentation des voyages entre époques d'un corps à l'autre.
Petit bémol sur la fin. Lovecraft finit souvent un peu vite ses nouvelles, comme s'il avait dit ce qu'il voulait et qu'il ne voulait pas s'embarrasser d'une résolution.

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Toujours plaisant de lire du Lovecraft mais j'ai mis beaucoup de temps à rentrer dans cette nouvelle. La 2e moitié est très bien mais malgré l'ambiance, c'est vraiment long à démarrer.
Pour le reste, on retrouve du Lovecraft très classiques : de la maison hantée, des civilisations anciennes, des livres maléfiques, du vocabulaire compliqué, des rêves qu'on arrive pas à dissocier de la réalité, etc.

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Un Boulgakov peut-être moins accessible aux occidentaux que le Maître et Marguerite mais passionnant, en ce qu'il décrit le chaos qui a régné en Ukraine à la fin de la première guerre mondiale. La guerre finie, la rumeur annonce la venue de Simon Petlioura, qui aurait réuni une armée pour un coup d'Etat. A partir de là, 500p d'attente, de peur, de résignation, de paranoïa, de lâcheté, d'hallucination, à travers le point de vue d'une famille bourgeoise de Kiev. Un beau roman pour vivre la Révolution russe de l'intérieur.

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Découverte d'Ellroy mais aussi redécouverte d'un univers littéraire que je n'avais pas exploré depuis longtemps : le roman noir/polar. Je n'ai sans doute pas choisi le plus mauvais pour commencer, le Dahlia Noir est un roman fascinant, qui part de faits réels pour dérouler une histoire d'obsession, de dépravation, d'autodestruction très intense. L'écriture à la première personne est parfaitement maîtrisée et justifie un style très cru et une approche frontale de la violence. La reconstitution est d'une grande précision et d'une grande richesse, si bien qu'on se projette sans aucun problème dans LA des années 40-50.

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Je ne sais pas si c'est moi qui prend goût, en avançant dans le cycle, au style de Zola, ou si ce tome est particulièrement bien écrit alors que ce n'est pas son plus célèbre. Découpage très clair et extrêmement efficace, métaphores florales et bibliques filées de grande qualité, vision très singulière des hommes et femmes d'Eglise, de la violence et de la sensualité. Un régal à lire de bout en bout.

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Assez déçu, non pas tant par le livre que par moi-même. Je n'ai pas réussi à rentrer dans cette œuvre très dense et riche par défaut de concentration (ou autre) et je n'ai jamais vraiment pu me raccrocher aux branches, l'ensemble étant constitué d'un seul gros chapitre. Je me suis donc contenté de quelques très beaux passages où le style de Woolf est toujours très soigné et élégant.

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Un sentiment de trop sur certains passages mais c'est assez symptomatique des grands romans de l'époque, mais c'est globalement une œuvre d'une grande richesse avec des personnages attachants et un vrai sens de la narration. C'est intéressant de l'avoir lu (en prenant le temps) en parallèle de la sortie du truc de Bourboulon en salles pour voir à quel point le matériau de base est un peu maltraité.
Bon, évidemment, ça date du milieu du XIXe siècle et on a droit à un festival sur certaines descriptions de personnages féminins

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Surpris par la moyenne assez basse de ce bouquin (peu de notes certes) que j'ai trouvé absolument délicieux à lire. Evidemment, c'est très descriptif, mais c'est le but, et la précision avec laquelle Muir arrive à dépeindre la nature de Yosemite est assez enivrante. Je l'ai lu en grande partie le temps d'un week-end à la montagne, seul, et ça m'a fait beaucoup de bien !
En plus, c'est bien écrit et il y a même quelques passages hilarants (la traversée du ruisseau avec les moutons, épique).

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Une nouvelle lovecraftienne archi classique mais aussi très efficace

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Plus je découvre son oeuvre, plus j'apprécie Laszlo Krasznahorkai. Son style fuyant coule comme un fleuve sans jamais s'arrêter avec un débit poétique assez fou. Et comme à chacun de ses bouquins, je suis circonspect au début, perdu au milieu et conquis/dévasté à la fin. Ici, c'est l'histoire d'un pauvre archiviste qui veut donner à lire au monde un manuscrit trouvé dans des archives de la campagne hongroise, et ça donne un livre très beau sur l'importance de l'art dans une vie.
Par moments, en parlant de ce fameux manuscrit, on dirait presque que l'auteur fait l'analyse de ses propres bouquins ou des films qu'il écrit pour Bela Tarr

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Je n'avais pas lu de Stephen King depuis longtemps et j'ai été agréablement surpris par la découverte de Shining. Un peu déboussolé au départ parce que je trouve le style de King assez peu élégant, plutôt grossier mais il s'avère sur la durée très efficace pour raconter une histoire. Et comme je l'avais découvert avec Misery, c'est un très bon conteur qui arrive à tenir le lecteur en haleine pendant une longue durée, y compris dans le cas de Shining sur une histoire dont on connait finalement les grandes lignes quand on a vu plusieurs fois le Kubrick.
Une oeuvre assez distincte du Kubrick justement, avec une vision du mal différente, moins radicale, des personnages en plus, et un propos finalement différent.

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Un mythe de la littérature fantastique pas usurpée, tant l’œuvre de Mary Shelley est intéressante tant formellement que thématiquement. Un très beau livre qui montre que la création d'un monstre par l'homme ne découle pas juste de l'assemblage de morceaux de corps en une entité difforme. Un vrai plaisir à lire, même si j'ai trouvé qu'il y avait de grosses longueurs dans le dernier tiers et que le fin était un peu trop explicitée.

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Je ne sais pas trop comment aborder ce prologue à Guerre & Guerre, qui prend la forme d'un monologue de 40p sur la dualité entre le bien et le mal. Le style est sans surprise toujours très travaillé, le propos intéressant bien qu'un peu superficiellement traité. Bref, ça fonctionne très bien mais j'ai un peu de mal avec la démarche. En finissant Guerre & Guerre, on trouve un mot de Krasznahorkai qui fait un chantage émotionnel au lecteur (à la fin de ce bouquin, il aurait pu me faire acheter n'importe quoi) et le pousse à aller acheter au prix fort un petit complément qui se lit en 30 minutes.

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Court récit de Kafka qui raconte la découverte par un voyageur extérieur d'une colonie pénitentiaire, de sa justice et de son engin de mort. Un sujet passionnant pour un récit qui a le mérite de ne pas être trop simpliste.

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Pièce de théâtre de Gogol sous forme de farce sur l'organisation administrative de la grande Russie. Dans une province, loin des centres névralgiques du pays, on attend la visite d'un Revizor, un inspecteur, qui doit venir incognito. Un voyageur, pris par erreur pour ce Revizor, profite du quiproquo pour abuser des faveurs des locaux. C'est drôle, efficace et bien écrit. En plus, ça vieillit bien, on ne se sent pas particulièrement dépaysé 200 ans plus tard.

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La Famille Perlmutter : Chronique d'une famille juive roumaine éparpillée, se rattachant à des souvenirs, des traditions pour survivre difficilement. Encore une très belle découverte chez Panait Istrati qui a décidément un style que j'apprécie beaucoup (et qui m'impressionne toujours autant pour quelqu'un qui a appris le français de manière autodidacte).

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Sans doute pas le livre le plus stimulant que j'ai lu cette année d'un point de vue littéraire, mais assez fascinant pour sa capacité à raconter l'emprise d'un vieil écrivain pédophile sur une adolescente malléable. La narration permet de vraiment comprendre les rapports à l'oeuvre, ce qui se passe dans la tête de la victime, son rapport à l'amant, aux autres, à elle-même ou encore ce qui peut pousser à garder le silence pendant 30 ans. Le plus flippant reste de voir à quelle point cette relation toxique (et illégale) s'inscrit dans une société qui tolérait largement la pédophilie, voire la glorifiait. Un livre nécessaire dans le mouvement de libération de la parole.

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Je ne lis pas souvent de vulgarisation scientifique (plus par manque de temps que par véritable choix) mais on m'a prêté celui-ci et j'ai beaucoup apprécié la lecture. Je n'aime pas le style, j'ai parfois l'impression que ça n'est pas assez sourcé pour un ouvrage scientifique (même de vulgarisation) et il y a quelques passages qui ont assez mal vieilli (sur l'IA notamment), mais ça reste globalement très intéressant pour un profane dans le domaine des neurosciences

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Très intéressant pour la partie générale, guide simple et utile pour lire des images de cinéma (le genre de chose que beaucoup de spectateurs devraient lire au moins une fois...), mais ça tourne un peu en rond sur les analyses de séquences, assez inégales.