Les plus beaux films de mon année 2023

Annotation :

Un film comme une fugue, qui semble s'écrire devant nous et sans cesse se dérober.
Jusqu'aux cîmes, au blanc de la neige, auquel on n'échappe plus.

Annotation :

La grâce absolue.
Le Clair de lune de Debussy, comme si je l'écoutais pour la première fois.

Annotation :

Je crois que je pourrais tuer pour obtenir l'affiche ci-contre.

Je pensais pas qu'on pouvait faire mieux que Brooke Adams dans Les Moissons du ciel. Et bien si : Brooke Adams dans Vengeance is Mine.

Annotation :

Film dont on peut se faire beaucoup de mauvaises idées, qu'on rapprocherait presque du développement personnel (l'affiche devrait rester dans les annales du cinéma comme étant l'une des plus insultantes envers un film).
Le film feint également une visée contemplative. Si l'on peut croire en avoir plein la vue, c'est un autre de nos sens qui se trouve mobilisé : jamais n'ai-je ressenti avec une telle précision la beauté du toucher au cinéma.

Annotation :

Dans cette recension jaurais dû inclure Fermer les yeux de ce même Erice, si je ne m'imposais cette règle un peu bête de ne garder qu'un film par réalisateur.
Une correspondance entre deux cinéastes adulés - difficile de ne pas être dans la révérence. Mais existe-t-il plus grand plaisir de spectateur que de voir confrontés, entrelacés, liés, les cinémas de deux idoles ?

Annotation :

Proche des camarades d'El Pampero Cine (Trenque Lauquen, La Flor) qui révolutionnent le cinéma argentin depuis une dizaine d'années, le film de Moreno s'en distingue par une forme plus rythmée.
Une histoire de braquage qui dérive vers le cinéma de Rozier et Rohmer. Autre plaisir absolu de spectateur.

Annotation :

La tristesse durera toujours.

Annotation :

Si j'avais vu le film sans disposer d'informations préalables, j'aurais parié qu'il datait des années 2010, tant il semble résonner avec toute une culture issue du jeu vidéo et d'internet. On pourrait sans souci en faire l'exégèse sous l'angle de l'esthétique du meme.
Ayant largement mis à bas toutes les barrières du kitsch, les images doivent pourtant être prises au premier degré. Les tableaux ultra-naïfs alternent alors absurde total (plus beaux fous rires de l'année), grâce lyrique et mélancolie.

Annotation :

Par souci pratique je place ici seulement la première partie, mais je considère le film comme un tout. Comme pour le film de Moreno, film monde, qui s'autorise tout.
Si l'on peut voir le renversement de la seconde partie comme un désamorçage du suspense de l'enquête et de la trame sentimentale, celui-ci donne paradoxalement une ampleur étrange au film, presque atteint d'une maladie libératrice.

Annotation :

Film qu'aurait sûrement rêvé de faire Kore-eda.
Scène finale de fugue au moment des fêtes du Hanabi, absolument sidérante.