Les mangas incontournables

Annotation :

Manga phare de Kazuo Umezu, le papa du manga d'horreur on ressent ici l'influence qu'à pu avoir l'auteur sur de nombreux manga du genre tel que Dragon Head de Mochizuki. Bien qu'entremêlé de fantastique l'auteur se débrouille pour rendre crédible des situations de façon à les rendre les plus intéressantes possible en dépeignant les multiples facettes de l'Homme. On connaît bien aujourd'hui les thèmes abordés reprit à tort et à travers dans la vague de manga d'Horreur et/ou Death Game qui nous arrive désormais. Malgré tout l'Ecole emportée reste encore aujourd'hui plus pertinent que bon nombre de ses successeurs et un des incontournables du genre.

Annotation :

L'oeuvre qui usa Samura. L'auteur le dit lui même, L'habitant de l'infini fut très dur pour lui et il n'eut d'autre hâte que de le terminer. 19 ans jour pour jour, ça fait long pour un seul homme.
Mais Mugen no jūnin aura marqué l'histoire de part les dessins à l'esthétique ultra-violente imaginé par son papa, dans la fougue de la jeunesse, qui exprime par le dessin ce que peu de mangas peuvent faire.
Des personnages remarquables, Anotsu, Hyakurin, Giichi, Manji ou encore la chouchoute de son auteur Makie aussi douce que meurtrière.
Si l'habitant de l'infini se perd par moment en longueur, sa narration et ses dessins compensent les passages en deçà pour faire de MnJ au côté de Lone Wolf & Cub et Vagabond des mangas au panthéon de leur thème.

Annotation :

Manga de sport nous faisant suivre la vie de Goro Honda, un amateur de baseball surdoué, de sa plus tendre enfance à l'âge adulte.

Major se permet de parfois dépasser le cadre du sport ce que l'on retrouve plus généralement dans les seinens que les purs shonens nekketsu comme lui, mais c'est aussi ce qui fait que Major est un des grands mangas du milieu.
Il se permet aussi de propose nombres de matchs exceptionnels bourré de tension qui tiennent en haleine le lecteur sans aucun soucis.

Le manga n'est cependant pas disponible en France.
L'alternative pour ceux n'aimant pas les scans c'est l'excellent anime composé de 6 saisons, 2 OAV et 1 film.

Une suite intitulée Major 2nd existe aussi, mais Goro n'en est plus le protagoniste.

Annotation :

Racontant la volonté du roi Ei Sei d'unifier la Chine (le manga étant très fortement inspiré de l'histoire du pays), Kingdom est un manga addictif mettant en scène les nombreuses bataille de Shin, jeune officier de l'armée de Qin.
Les batailles sont d'ailleurs le grand point fort du manga :
Stratégiques, toujours haletante et à l'issue incertaine, n'épargnant personne, remplit de généraux débordants de charismes, toutes différentes on se demande souvent comment l'auteur arrive à se renouveler à ce point sans perdre d'enjeu tout au long de l'oeuvre.
On comprend vite comment Kingdom s'est retrouve pendant plusieurs années d'affilés sur le podium des ventes de manga au Japon. Pas banal pour un seinen !

Annotation :

Beaucoup de gens connaissent Claymore, mais peu connaissent son hilarant prédécesseur.
Angel Densetsu permit à Norihiro Yagi d'exploser grâce à cette idée aussi évident que géniale de donner à un garçon gentil et doux le visage d'un vrai démon faisant naître des quiproquos toujours plus improbables.

Annotation :

Soul Keeper n'est définitivement pas le Takahashi le plus populaire. Lors de sa première édition en France en 2016 le titre est passé inaperçu.
La "hype Takahashi" récente (j'écris ces lignes en 2022 avec l'arrivée de Neun ou la réédition de Sidooh ont permit une réimpression de ce titre le mettant un peu plus en lumière même si je doute qu'il atteigne la popularité de ces derniers ou d'un Bakuon Retto.)
Et pourtant...
Et pourtant Soul Keeper a lui aussi des choses à proposer. En 8 tomes, il dépeint les convictions d'un homme politique qui s'était perdu dans un milieu sans lumière et changera brutalement en rencontrant son nouvel ange gardien.
Rencontre improbable entre une jeune femme de 18 ans au style décomplexé et un homme d'âge avancé rigoureux.

Le manga va nous faire suivre sans jamais ennuyer, grâce à un rythme soutenu, les péripétie des deux personnages et leur tentative de changer un Japon bien ancré dans ses principes et face à une adversité d'une noirceur infinie.
Outre la politique, la notion du bien et du mal est évoqué au travers du côté spirituel de l'œuvre que je ne jugerai du fait de mes faibles connaissances sur le sujet.

Soul Keeper part d'un postulat un peu plus original et fantasque que ce à quoi l'auteur nous a habitué et pourtant il garde son intensité graphique et son dynamisme brutal aussi bien graphiquement que scénaristiquement.

On a ici un titre qu'il ne faudrait pas sous-estimer.

Annotation :

Emanon est probablement la plus connue des Tsuruta-girls. La plus mystérieuses aussi avec ses allures de bohémienne.
Hypnotique et enivrant le one-shot éponyme est certes intéressant de part sa thématique et sa résolution, mais ce sont ses dessins qui on marqués ses lecteurs.
Fort d'une empreinte inimitable, la contemplation est au centre de ses oeuvres et les autres impliquant Emanon (les volumes d'Errances d'Emanon) en gardent l'émerveillement graphique.

Oui, je suis sous le charme, autant du style de Tsuruta que de son personnage phare.

Annotation :

A vrai dire j'ai même pas lu le tome 2 car le rythme de parution est éclaté (au sens propre) donc je me dis que ça ne risque pas de prendre de l'avance.
Le T1 était intriguant sans être transcendant.

Pourquoi est-il ici ?
Le dessin de Tsuruta. Encore. Parce que ça suffit.
Saviez vous qu'il était passionné de photographie ? Et oui.. tout s'explique.
La mise en scène presque savante des vols dans la baie de Tokyo (en vrai je sais pas où c'est, j'invente) est somptueuse.

Annotation :

Le style de Masato est probablement l'un des plus déroutant qu'il m'ait été donné de voir, faisant du noir son blanc il se permet des visuels pour le moins inhabituels le tout sans pour autant oublié de rendre ses tomes inintéressants à côté ce qui fut peut être le cas de quelques autres de ses mangas.
McCoy n'a pas Revy (Black Lagoon) que d'allure et est au centre de nombreuses scènes jouissives.
N'oublions pas d'informer que tous les personnages de l'oeuvre sont issus de légendes venues de toutes les régions du monde (balkanes, chinoises, nordiques, européennes, sud-américaines etc..) ce qui fait de la zone 51 un attrayant et bruyant melting pot de couleurs et formes.

Annotation :

Suivez le quotidien plutôt tranquille d'Alpha qui se balade sur son Vespa dans un Japon post-catastrophe.

YKK est un des grands classiques de l'Iyashikei ces fameux mangas contemplatifs ayant pour but de relaxer le lecteur. Et il y parvient !

Alpha la protagoniste déborde d'une aura de bienveillance qui surplombe tout le manga et rend la lecture douce et agréable.
Pour autant Ashinano n'oublie pas de laisser planer une certaine mélancolie autour de son personnage que son maître a laissé derrière elle que l'on retrouve aussi dans les sublimes et très reconnaissable décors figés de ce Japon laissé à l'abandon. Il s'en dégage donc une sensation contradictoire de bien être mais aussi de solitude qui se couple à merveille aux traits de l'auteur qui nous fera le cadeau de pages couleurs d'une douce et insondable intensité.

Annotation :

J'ai lu ce one-shot il y a un moment et c'est un peu le contre-coup d'alimenter cette liste de petits commentaires que quand j'en ressens l'envie.

Toujours est-il que j'ai du mal à me passionner de OS en général ayant besoin de temps pour adhérer aux univers qui me sont proposés.
Mais Fumiyo Kono que vous connaissez peut être via le très joli film d'animation "Dans un recoin de ce monde" a réussit à m'impliquer dans son récit grâce à la simplicité de sa narration et de son dessin.
Les thèmes sont durs et ça se ressent par la mélancolie globale qui pèse sur les pages que l'on tourne. Cependant il en émane une certaine douceur qui fait un pied de nez à la plupart des œuvres étudiant cette période post-guerre mondiale.

J'ai d'ailleurs été agréablement surpris en visitant le musée de la bombe d'Hiroshima de retrouver Le pays des cerisiers mit en évidence à côté du cultissime Gen d'Hiroshima (que je n'ai toujours pas lu...). Même si ça fait sens cela veut aussi dire que ce manga a son petit poids.

Je n'ai pas grand chose de plus à dire de concret, si vous adhérez au ton du manga je ne me fais pas de soucis pour vous et il ne fait qu'un tome.. ça ne vous coutera pas grand chose d'essayer.

Annotation :

Enième "masterclass" du maître.
Probablement même son manga le plus maîtrisé, solide de bout en bout. Pluto propose un univers saisissant et une histoire captivante que son faible nombre de tome permettrai presque de lire d'une traite.

Si vous aimez la SF, les thriller ou même Astro Boy de Tezuka auquel Urasawa rend ici hommage, n'hésitez pas une seconde.

Annotation :

Mon shojo préféré.
Peut être se rapproche t-il aussi d'autres oeuvres que j'aime énormément dans un style vaguement similaire comme l'anime Juuni Kokuki (12 royaumes) ou Kingdom ?

En effet on suit ici une princesse déchue qui va devoir survivre dans un monde hostile, apprendre de ses nouvelles expériences elle qui n'était qu'une gamine pourrie-gâtée et se constituer un réseau solide pour reprendre ce qui lui revient de droit.

C'est donc sa grande "Aventure" qui nous est contée ici, un récit épique, romantique, personnel aussi. Un récit qui me parle.
Je n'en dirais pas plus à ce sujet pour vous laisser le découvrir.

Les personnages eux sont plaisant à suivre, notamment grâce à une dynamique de groupe très efficace.
A l'instar des grandes oeuvres de fantasy, Akatsuki no Yona dispose aussi d'un world building intéressant et crédible d'inspiration chinoise. L'oeuvre n'en fait jamais trop et est suffisamment dense pour que rien ne semble sorti de nulle part.

J'évoque aussi les dessins que je trouve vraiment jolis et qui pourraient convenir aussi à des réfractaires du shojo.

Vous avez donc ici l'un des meilleurs porte étendard du shojo et l'un des rares gros morceaux dans son genre fantasy avec Anatolia Story et Basara.