Les Charlots : du meilleur au pire du burlesque à la française

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Numéro 1 sans hésiter une seule seconde... C'est mon film préféré des Charlots. Le message de cette comédie est le plus fort de leur filmographie. Plonger les Charlots dans une réalité sociale aussi rude était une excellente idée. Le contraste entre leur fantaisie et cette société castratrice nous offre un délicieux décalage. C'est la lutte des petits contre les gros. Le mauvais esprit et le cynisme de la fin enrichissent l'humour du film, en lui donnant un petit piquant que je suis loin de bouder.

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J'ai hésité à le mettre en 2ème car, après l'avoir bien étudié pendant plusieurs années (oui, oui
...) J'y vois beaucoup de défauts. Et pourtant, force est de constater qu'il m'est plus agréable à regarder que Les Bidasses en folie par exemple. Et comme c'est un top pour lequel je tiens à être ultra sincère avec moi-même, je ne peux que le mettre en 2 ème.
Voilà un très agréable divertissement, dans les petits villages de Provence, au coeur d'une France qui n'existe plus. Le cadre est charmant, le rythme est alerte, les gags sont très nombreux. Même s'ils ne sont pas tous réussis, on passe si vite des uns aux autres que je ne boude pas mon plaisir. On retrouve la naïveté des comédies françaises d'avant-guerre, avec un ton plus moderne. Je regrette simplement que les Charlots soient plongés dans un monde déjà absurde en soi. De fait, les gags décalés des Charlots marchent moins bien, leur originalité par rapport à la société est moins mise en perspective. Mais quelle bonne humeur communicative !

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Un de ceux que j'ai vu sur le plus tard. Il ne passait plus à la télé de la fin des années 90 jusqu'au milieu des années 2000, moment où j'ai pu mettre la main sur le dvd qui venait de sortir...
Bref, deuxième film des Charlots. Leur plus gros succès. C'est une réussite burlesque, mâtinée d'un humour absurde assez inédit en France, à cette époque. Il est moins question de comique troupier (malgré le thème du film) que de gags visuels. Une comédie au rythme frénétique qui nous replonge dans la folie des 70's, avec un ton bon enfant. Zidi se régale à confronter le visuel au verbe, faisant ainsi la part belle aux "jeux de mots cinématographiques" (quand un client demande un steak bleu, le serveur ramène un steak... De couleur bleue) Humour potache à fond !

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C'est l'un des films les plus rediffusés de l'histoire de la télé française. Je l'ai découvert à cette époque où TF1 diffusait encore des doubles programmes. Il passait en second. On remarquera que ce top 4 fait la part belle aux Zidi mais, à mes yeux, ils ont tourné leurs meilleurs films avec lui...
Suite directe des Bidasses en folie (malgré l'absence de Luis Rego). C'est déjà moins réussi, en tout cas c'est mon avis. Nous sommes en 1974, cela fait 4 ans que les Charlots enchainent les succès. Ils sont devenus mainstream, ils font désormais parti du paysage. La fraîcheur vient plutôt des Valseuses par exemple, sorti la même année, qui annonce l'arrivée de la génération café-théâtre. L'humour en France va bientôt se renouveler et les Charlots font désormais pâle figure en face de cet humour novateur. De plus, Zidi marquait un tournant à cette époque, en quittant les Charlots pour Pierre Richard. Il aurait peut-être dû amener les Charlots dans sa nouvelle manière de construire des films, les mettre en scène dans un film mieux écrit au service d'un comique de situation rigoureux. Ici, il préfère les glisser dans un énième film à gags. On sent que Zidi avait la tête ailleurs et qu'il était clairement passé à autre chose. C'est dommage, il aurait pu aider les Charlots à se renouveler.

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Des quinze films, c'est celui que j'ai découvert en dernier. Avant d'être enfin rediffusé à la fin des années 2010 sur TMC, il n'était plus repassé à la télé depuis 1994 sur TF1. Ensuite, plus rien. Évidemment aucune ressortie VHS ou DVD. Puis, grâce à internet, j'ai pu mettre la main sur un vhsrip. Moi qui m'attendait à une catastrophe (Les Charlots contre Dracula était tourné dans leur mauvaise période et sa faible côte au box-office ne m'inspirait rien de bon), ce fût une très belle surprise. C'est le seul film des Charlots à 3 que je trouve réellement amusant. C'est d'ailleurs leur seule expérience en tant que scénariste. Cela se sent, ils se font plaisir à truffer le script de toutes les conneries qui leur passe par la tête. Entre répliques décalées et humour potache, on sent leur amour pour les films de la Hammer qu'ils parodient avec entrain et réussite. C'est un film modeste, certes, mais honnête, assumant et jouant même de sa dimension nanarnesque. Dracula joué par Voustinas et sa perruque à la Chantal Goya, c'est dément nanarnesquement parlant. Jugnot est délicieux dans un rôle de détective privé bien malchanceux. On sent qu'il a pleinement conscience de tourner une connerie mais il se donne à fond. Plutôt que d'avoir honte de jouer certaines situations, on sent qu'il essaye de les transcender (bon le mot est peut-être un peu fort mais c'est l'idée) et de les tirer vers le haut, d'en sortir quelque chose de vraiment risible. Entre un petit zeste de gène, de sarcasme et de grand investissement, la composition de Jugnot m'amuse réellement dans cette petite pépite qui fait également honneur à un humour à la ZAZ, un style alors tout à fait inédit en France en ce début des années 80. C'est en cela que je le considère comme un des parents de La Cité de la peur qui sera, bien évidemment, beaucoup plus réussi. Il n'empêche que Les Charlots contre Dracula est aussi sincère dans sa démarche mais clairement desservie par le manque de moyens alloués. Et puis les Charlots n'ont pas eu la chance de tomber sur un réalisateur à la Alain Berbérian... Une comédie bien trop sous-estimée. Dommage que la rediffusion fût un flop, le film mérite d'être redécouvert, il est dispo maintenant en DVD.
Et si la dernière partie du film était plus costaud, je l'aurais mis en 4ème position, devant donc Les Bidasses s'en vont en guerre.

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Faire rencontrer les Charlots et Jean Girault, saint patron d'excellentes comédies avec de Funès, grand manitou des comédies oubliées avec Darry Cowl et Francis Blanche, voilà une excellente idée des producteurs Christian Fechner et Claude Berri. Avec le fidèle scénariste de Girault à la barre, Jacques Wilfrid, nous voici devant une comédie alternant les bons et les mauvais gags. Il est étonnant de constater avec quelle facilité ils inventent des gags burlesques et absurdes pour les Charlots. Il faut dire qu'on en trouvait déjà pas mal dans leurs précédents films, mais ceux-ci avaient, tout de même, des intrigues mieux charpentées et reposaient également sur du comique de situation plus convenu. Ici, on sent qu'ils se font plaisir avec les Charlots. Le problème de ce film, c'est que je trouve les mauvais gags vraiment gênants, malaisants même. J'ai du mal à regarder ce film en étant accompagné... C'est pourtant une comédie solaire, avec une BO efficace et un rythme d'enfer.
Je considère, à mon humble avis, qu'après ce film, tous ceux qui suivent dans ce top sont tout à fait dispensables. Les Charlots font l'Espagne est, me concernant, à la limite...

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Christian Fechner désirait changer l'image des Charlots. Pour éviter que ses ouailles se ringardisent, il décida de les mettre en scène dans une superproduction internationale. Leurs films étaient d'énormes succès planétaires, Fechner décida donc de mettre en branle une coproduction internationale, avec sûrement l'envie de conquérir les USA. Ainsi, il devient scénariste, pour la première fois, avec Yvan Chiffre (également novice mais cascadeur émérite) pour leur écrire une comédie d'action parodiant James Bond. Si les scènes de cascades sont très réussies, le film pêche par ses gags peu inspirés et malaisants. Personnellement, j'adore l'ambition de cette entreprise. Malheureusement, je regrette la manière dont elle a été mise en oeuvre. Il aurait fallut mettre ce projet entrain les mains de vrais artisans du rire, voire même entre les pognes d'un ricain comme Mel Brooks par exemple (Fechner avait l'argent et le talent pour le convaincre, j'en suis certains). Scénaristiquement parlant, Fechner n'a pas été à la hauteur de ses ambitions. Dommage car la mise en scène d'Yvan Chiffre et le casting sont parfaits. Je suis persuadé que si ce long-métrage avait été réussi, le destin des Charlots eût été différent. Ils se seraient renouvelés, il auraient vogué vers de meilleurs horizons... Un gâchis.
On s'en fout mais j'adore l'affiche.

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C'est un film de Philippe Clair pur sucre. Les Charlots font ici leur première apparition au cinéma. C'est une comédie burlesque, déjantée mais que j'estime assez ratée. Une histoire d'amour intéressante, Francis Blanche qui en fait trop, les Charlots que l'on ne sent pas toujours à l'aise avec ce qu'ils jouent... Le tout est assez foutraque, à mon sens. Après, de bons gags surnagent. Philippe Clair jouant un curé de campagne avec son accent pied-noir, cela m'amuse au plus haut point, c'est une idée originale particulièrement bien servie par Clair, que je juge bien meilleur comédien que scénariste et metteur en scène. Je pense que c'est un film taillé sur mesure pour les amateurs de Philippe Clair mais pas forcément des Charlots...

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Réalisé par Michel Vocoret (qui était d'ailleurs electro sur l'un de leurs films), il a d'abord écrit ce film sans penser aux Charlots. C'est son producteur, Christian Ardan, qui lui a soufflé l'idée de transformer son duo de protagonistes principaux en un trio pour pouvoir mettre en scène les Charlots qu'il désire produire. Nos trois trublions sont donc des pièces rapportées, comme pour la plupart de leurs comédies de cette époque. Ardan imposé un titre racoleur au possible (il ne s'agit pas d'une suite, non, il n'est même pas question de bidasses mais cela a bien dopé les entrées, 1 million, tout de même...)
À l'instar des Bidasses au pensionnat du même Vocoret, on sent que quelques idées n'étaient pas mauvaises, au départ. Il lui manquait simplement des moyens et il aurait sûrement pu faire bien mieux. On sent chez Vocoret une certaine folie et une maîtrise des dialogues, du comique de situation aussi... Mais il ne parvient jamais à transcender l'humour de ses séquences. Le problème de cette comédie, à mon sens, c'est que Vocoret confond "humour bon enfant" et "humour puéril". Le film sombre ainsi dans le grotesque et la facilité. C'est un gâchis car on sent qu'il manque peu de chose à Vocoret : du temps, de l'argent et un solide coscénariste.

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Je n'ai jamais aimé le travail du scénariste de ce film, Richard Balducci. Il est à l'origine de la saga du Gendarme, oui. Mais à mes yeux, on doit la réussite de ces films à Jean Girault et Jacques Wilfrid, les scénaristes de la série. Il n'y a qu'à voir la filmographie de cet artiste pour se faire une idée. Je n'ai jamais accroché. Charlots Connection n'échappe pas à la règle. Tout m'agace : la musique, l'intrigue, les situations, les gags... Cela manque cruellement d'inspiration... Jean Couturier fait du bon ouvrage mais il ne peut rien sauver, à l'instar des Charlots. Ils sont toujours aussi sympathiques mais ils n'ont rien à jouer de valable ici. Ce film fût un échec et enterra leur carrière. Le milieu des années 80 a signé la fin de ces comédies sans prétention. Ils ont loupé plusieurs occasions de se renouveler et de travailler avec de meilleurs cinéastes. Ils ont loupé Bertrand Blier, Jean-Jacques Beineix (oui, il a écrit un film pour eux, dans lequel il a notamment travaillé la thématique des couleurs, ce qui effraya bêtement nos trublions qui déclina la proposition du futur cinéaste de Diva). Question de destin...
On s'en fout mais j'adore l'affiche de celui-là aussi.

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Pourtant tourné au coeur de leur plus faste des périodes, je n'ai jamais aimé ce film. J'adore les Charlots, j'adore les films de cape et d'épée comme les comédies d'André Hunebelle. Malheureusement, le problème vient du scénariste, Jean Halain, tout à fait inadapté aux Charlots. Le scénario est assez ennuyeux. Halain glisse laborieusement quelques gags absurdes. On sent qu'ils en ont d'ailleurs intégré pas mal en post-prod à base de bruitages et d'accélérations d'images en tout genre... Ce film ne me fait pas rire, je le trouve extrêmement puéril. Dommage, tout était pourtant réunit pour me plaire. Et puis un film en deux parties, sérieusement... Je comprends Fechner et Berri, ils veulent autant rendre hommage aux films à grand spectacle des années 50/60 que se remplir les poches avec deux films plutôt qu'un mais les 4 Charlots Mousquetaires et sa suite ne sont pas à la hauteur de leurs ambitions, du moins c'est mon avis...
À contrario, je déteste cette affiche...

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Tout est dit plus haut.

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1er film des Charlots après leur séparation avec les frères Fechner. Désormais à trois et sans leur producteur/manageur historique, ils ont dû attendre deux ans avant de refaire un nouveau film. Produit par Dorfmann, réalisé par Korber, ils sont entre de bonnes mains. Et pourtant, ce film m'a beaucoup ennuyé. J'ai trouvé le rythme beaucoup trop lent, les gags sont peu nombreux et pauvrement inspirés. On sent, à tous les niveaux, que les Charlots sont ici une pièce rapportée. On sent également l'absence de Christian Fechner, qui savait leur tailler des projets sur mesure.

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Aïe. Leur dernier film, après 8 ans d'absence sur les écrans. On retrouve Luis Rego mais on a perdu Gérard Rinaldi. Bon, sans Rinaldi, dur dur de le considérer comme un film des Charlots. Richard Bonnot le remplace. Il dégage beaucoup de sympathie mais Rinaldi c'était, du moins à mes yeux, le socle des Charlots.
Ce film partait d'une bonne intention. Leurs films des années 70 étaient d'immenses cartons à la télévision, ils passaient encore en prime time sur TF1 en ce début des années 90. Cependant, ce que les téléspectateurs appréciaient, c'était retrouver la folie des années 70 et ces gags totalements fous et absurdes. Il y a avait également un côté obsolète, rétro qui faisait le charme de ces rediffusions. On ne peut pas, à mon sens, transposer cet humour dans les années 90. De plus, le film a été écrit par Jean Sarrus, seul. Il l'a également réalisé. On ne peut pas le lui reprocher. Qui aurait pu mieux s'y coller que lui, en 1992 ? Personne. Le cinéma comique français de cette époque était passé à un autre type d'humour.
De plus, le cinéma français souffrait (déjà) de la comparaison avec la production américaine de l'époque, qui bouffait beaucoup de parts de marché. Le début des années 90 était d'ailleurs très pauvre en comédie françaises. C'était une période de transition dans laquelle les Charlots n'avaient pas leur place, et encore moins avec ce film malheureusement râté.
Les gags sont éculés, voire vulgaires, c'est du théâtre de boulevard suranné. L'humour est souvent grotesque... Je n'aime pas écrire tout ça car on sent que leur démarche n'est pas cynique, bien au contraire. On les sent en difficulté, qu'ils veulent remonter la pente mais ils prennent la mauvaise direction... C'est dommage de s'arrêter sur ce film, il valait mieux encore en rester à leur précédent film, Charlots connection.

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1 million. Ce film a fait plus d'un million d'entrées. Je ne comprends pas. Bien qu'ayant fait ici moitié moins que leur précédente comédie Et vive la liberté ! (déjà râtée, à mon goût) je pense que les Charlots ont bénéficié de leur capital sympathie auprès du public. C'est la première fois que les Charlots ne sont pas amis dans le film. Ils ont des rapports hiérarchiques, ils se vouvoient... C'est un film qui veut tourner le chomage en dérision. Pourtant co-écrit par l'un des scénaristes de Lelouch, j'estime ce film comme un ratage total. Ce n'est pas amusant, tout est lourd, pénible. Je préfère encore Le Retour des Charlots qui, s'il est même plus râté que Les Charlots en délire, avait au moins le mérite d'être plus honnête et sympathique, du moins à mes yeux.