Lectures grocervo : philo, anar, queer, post-mo, capitalisme, marge, neuroas etc

Bibliothèque de souvenirs à ciel ouvert pour mon "patrimoine-mémoriel"... sauf qu'en fait via les commentires posés, bah c'est surtout un musée de transition de framework de matérialiste moderniste à post-moderne en 2019 - 2021.

Je lis rien en soi, j'écoute en audio de temps en ...

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46 livres

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a 5 mois

L'Anti-Œdipe
7.6
1.

L'Anti-Œdipe (1972)

Capitalisme et Schizophrénie, tome 1

Sortie : 1972 (France). Essai, Philosophie

livre de Gilles Deleuze et Félix Guattari

ShadeCloak a mis 10/10.

Annotation :

2020, résumé détaillé en anglais par Plastic Pills

https://www.youtube.com/watch?v=2TE7HFBzf-w

Globalement, ce livre à participé à ma compréhension que la pensée postmoderne tant fustigée par les sceptiques ne peut se contenter de s’analyser comme une dérive néocon et néo-idéaliste, j’y ais globalement retiré la mème idée qu’en des dizaines d’heures de stream de Dany Caligula et à la lecture du tout début du manifeste xénoféministe: “reclaim the schizophrenia”, “reclaim the alienation”, “weaponize autism”, “return the stigma”, la force du faible, la révolution dans la marge, les fous, les exclus de l’universel des lumières.

En 72 c’est sacrément avant-gardiste, le pari de cheater le démon de Laplace me semble réussi, vu l’actualité de telles analyses, et le début de conversion plus intense des anarcho-queers “classiques” vers ces lores la.
Les délires de “panautisme” qu’on aime avoir à l’intérieur de la communauté viennent vraiment de cette force la, alors qu’on sait très bien que l’autisme est une condition génétique et que tout le monde ne l’est pas, non l’idée que tout le monde est un peu autiste, ou schizo, ou alien, c’est celle qu’on est toustes un peu paumés dans la postmodernité, aliénés par le capital, le genre, la galère matérielle et existentielle, la performance normative qu’elle qu’elle soit, on est toustes des petits héros et des petites putes ou des petits cucks du quotidien, pipouisme radical, les petits-bourgeois sont déclassés, les fafs ont accès à du capital culturel, ils sont récupérables, ils se désendoctrinent et arrivent chez nous, et l’ordre néolibéral va tomber dans les années à venir, mais on sera toujours aliéné, juste un peu moins; on va continuer à errer et se défendre, à revendiquer et à kiffer la vie.

Manifeste cyborg
7.5
2.

Manifeste cyborg (1985)

et autres essais

A Cyborg Manifesto

Sortie : novembre 2007 (France). Essai

livre de Donna Haraway

ShadeCloak a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

2020 - Vulgarisé en partie par GravOf Corp.

L’idée centrale est la continuation du féminisme matérialiste de seconde vague, couplé au queer transfém de 3ème, le dépassement dialectique de toutes les contradictions qui forment la société occidentale (je critiquerait ce point pour parler ici de la civilisation dans son ensemble et pas juste de ses “vainqueurs”) tous les rapports dualistes qui forment les grands idéalismes et conservatismes de notre société: “soi/autre, culture/nature, civilisé/primitif, vrai/faux, juste/injuste, réalité/illusion, vérité/mensonge, total/partiel, Dieu/homme” pour citer Wikipédia.

C’est la synthèse dialectique de tout, que je touchais du doigt lorsque je commençais à me demander comment être matérialiste et alors ne pas être anarchiste et transhumaniste, pourquoi c’est si rare, pourquoi tant de rouges-bruns, pourquoi les terfs, pourquoi les transhumanistes libertariens et an-cap. Il a fallu que ma pensée se fasse par tâtonnement, après c’est moi qui me suis demandé pourquoi les transhumanistes anars, féministes, post-marxistes se référaient tant aux postmodernes, c’est le diable absolu pour nous non? Pourquoi soudainement je comprend? Pourquoi soudainement je me mets à aimer Deleuze? Despentes? Pourquoi j’ai jamais pu me résoudre à dire du mal de Pianitza? Pourquoi cette fascination morbide pour les fafs et les puceaux incels que j'aurais "du" devenir sans le privilège bourgeois? Pourquoi je me sentais de plus en plus étriqué en 2015 chez les zététiciens apolitiques, en 2018 chez les anars, les féministes et les queers dont je me rendais à peine compte que j’étais pas qu’un allié, mais déjà j’étais à la marge à peine entré? Et en 2020 chez les sceptiques anarcho-queers positivistes, que j’adore toujours, mais il manque un truc.

Si Nietzsche est le nœud névralgique de l’alt-right, sur comment rester de droite après le deuil de Dieu, alors Haraway est le nœud névralgique de l’alt-left, sur comment rester anarcho-utopiste après le deuil de la révolution: l’accélération, revendiquée par nous et les Proud Boys, incomprise mais pourtant pratiquée sans le savoir par les anars et fafs orthodoxes, et mème les soc-dems et les droitards de base, c’est l’aliénation néolibérale qui veut ça, les nouvelles modalités postmodernes du rapport de force. (edit du moi Nietzschéen de 2022: ce paragraphe a mal vieilli sur les refs et la complexité dialectique des lores "alt/post-", mais l'affect de fond est toujours central.)

La Pensée straight
8.1
3.

La Pensée straight (1992)

The Straight Mind

Sortie : 2001 (France). Essai, LGBTQ+

livre de Monique Wittig

ShadeCloak a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

The Embodied Mind : Cognitive Science and Human Experience (Revised Edition)
4.

The Embodied Mind : Cognitive Science and Human Experience (Revised Edition) (2016)

Sortie : 2016. Sciences

livre de Eleanor Rosch, Evan Thompson et Francisco J. Varela

ShadeCloak a mis 8/10.

Annotation :

2018 - Lu pour la fac

Je l'ai choisi car j'avais besoin d'un livre qui vulgarise l’historicité des sciences cognitives, Voila mes souvenirs (merci la review^^):
- La discipline est passée par 3 modèles épistémologiques qui sont le cognitivisme, l'émergence, et l'énaction; que Varela comme tenant du dernier présente comme graduellement plus proche du réel, ce avec quoi je suis en accord.

Vulgarisé en mes termes:

- Le cognitivisme est la base rationaliste qui étudie la cognition en isolant chacun de ses composants discrets. Le monde "externe" est, la cognition "interne" l'analyse morceau par morceau.
- L'émergence en est le dépassement matérialiste et positiviste basé sur l'émergence réductionniste et la théorie des systèmes (un tout possède une émergence propre et indivisible, non-réductible à la somme de ses parties): Le monde "externe" est, la cognition "interne" l'analyse.
- L'énaction est le dépassement constructiviste de l'étape positiviste du matérialisme. Le monde "externe" est, il génère par interrelation permanente la cognition "interne" qui l'analyse selon ses propres représentations situées.

Framework qui me semble le plus en adéquation avec les épistémologies des SHS, genre les cultural studies, ainsi que le niveau philosophique de compréhension du réel qui me semble le plus pertinent et évolué: Marxo-Spinozisme, mouvement entropique permanent de la matière, ouroboros des détermination des conditions matérielles qui nous déterminent, intérrelations, intersections, fractales et arborescences réductionnistes infinies etc...
Au niveau méta, constater que l'histoire d'une discipline scientifique qui étudie quelque chose de très personnel/évolutionnaire est elle aussi passée par la pattern d'évolution: rationalisme-libéral-mascu-colonial > matérialisme-marxo-positiviste-orthodoxe-moderniste-en-noir-et-blanc > matérialisme-constructiviste-marxo-spinoziste-transcendent-dialectique-postmoderne; à cause de la situation spatio-temporelle des cognitions des chercheurs de la discipline, pour un autiste bac+15 en pattern-seeking, c'est un putain d'orgasme! Vive l'interdisciplinarité SHS/sciences cognitives/algorythmiques/IA etc..., en espérant que ce niveau de compréhension des choses arrive autant à infuser chez les gauchistes qui ont peur du biologiques à cause de la main-mise des droitards ou libertariens-biotechs-stems sur ces épistémologies la; que sur les chercheureuses qui ignorent se faire gaslight par le status quo de l'objectivité.

Espèce de facho ! Etudes sur la personnalité autoritaire
5.

Espèce de facho ! Etudes sur la personnalité autoritaire (2017)

Sortie : 16 janvier 2017. Culture et société

livre de Hacking Social

ShadeCloak a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

2016-17 - Hacking Social (Viciss) - Vulgarisation très complète et dépassement de “Études sur la personnalité autoritaire” de plusieurs auteurs de l’école de Francfort, le plus connu étant Adorno. - Re-vulgarisé en vidéo par Chayka en allant encore plus loin dans une série de vidéos supposé durer jusqu’a 2022.

https://www.hacking-social.com/2017/01/16/f1-espece-de-facho-etudes-sur-la-personnalite-autoritaire/

https://www.youtube.com/watch?v=2__Dd_KXuuU

De 2014 à 2018, Hacking Social ont été les influences majeures de ma vision du monde, d’abord les classiques de la psycho sociale, dissonance, engagement etc... au tout début de ma gauchisation, jusqu’aux influences les plus directement politiques des études de la psychologie sociale du pouvoir, de la hiérarchie et l’autorité.

Ici on va droit au but, et il y a clairement un avant et un après cette lecture en ce qui concerne la compréhension d’abord des idéologies fascisantes les plus bas du front, mais ensuite tous les phénomènes plus fin de néoréaction du camp progressiste, tous les déterminants qui causent ces idées et visions du “grand méchant monde”, et voir en extrapolant raisonnablement jusqu’à la seule véritable lutte politique déterminante du sort de l’humanité:
celle contre la réduction de sa propre plasticité cérébrale, contre sa propre perte d’empathie lorsque que l’on grimpe d’une classe dans une des différentes structures hiérarchiques de notre société, quand à 20ans on oublie à quel point la souffrance adolescente moyenne subie dans le capitalisme et le patriarcat est structurelle et impardonnable, et à 30ans on minimise notre souffrance de petit jeune utopique qui démarrait dans la “vraie vie”, et à 40, et à 50 etc...

Pour moi, c’est une matrice fondamentale pour comprendre le réel et ses mouvements, pour pouvoir faire de bonnes cases et ne pas se planter en rangeant les gens dedans, comprendre les dynamiques idéologiques etc...

En 2021 ce n’est plus ma lecture phare, mais la pierre angulaire de mes idées et grilles de lectures matérialistes sur à peu près tout qui touche au monde individuel et social.

The Xenofeminist Manifesto
6.

The Xenofeminist Manifesto (2018)

A Politics for Alienation

Sortie : 2 octobre 2018.

livre de Laboria Cuboniks

Annotation :

2020 - seulement lu à proprement parler l'intro sur le site, avec les grandes idées.

https://laboriacuboniks.net/manifesto/xenofeminism-a-politics-for-alienation/

https://entremonde.net/IMG/pdf/entremonde-manifest_xenofeministelow.pdf

Je n’ais lu que le début mais ais enfin compris l’idée centrale de l’argumentaire de “reclaim the alien”, s’approprier l’aliénation plutôt que la combattre, être en symbiose, ainsi qu’une étymologie alternative métaphorique du transhumanisme comme transcendance de l“humanisme” libéral.
En gros c'est intéressant pour toutes les minorités, et mème les femmes, de faire l'expérience de pensée de s'identifier à l’ “autre” plus qu'a l' “un”, pour contrer une norme sociale de "l'humanisme", de "l'universalisme", qui à basé l'humain et l'universel sur l'homme blanc, riche, occidental, hétéro, cis, valide, neurotypique... si tu n'es pas ça, c'est intéressant de se voir comme étant la figure de "l'autre": la machine, le robot, l'alien, le fou, l'inhumain, le bizarre (=queer en anglais, ça vient de la)... et donc le "trans"-humain finalement :)

Mes critiques sur Gender Acceleration et Anti-Oedipe complètent ce point.

King Kong théorie
7.7
7.

King Kong théorie (2006)

Sortie : 2006 (France). Essai

livre de Virginie Despentes

ShadeCloak a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

2017 - Lu par Vue Autrement

https://www.youtube.com/watch?v=PmB_APYsHw8

Vue autrement... vous vous souvenez? Une meuf bien bien à gauche que s’est fait prendre dans le système Asselineau au début de son militantisme, et qui me semble avoir résisté à la confusion bonapartiste qui finit par généralement prendre les meilleurs... sachant que déja l’UPR comptabilise pas beaucoup de meilleur.es^^

Bon, j’espère qu’elle se sera désendoctrinée avec toutes les affaires récentes, en tout cas il y a quelques années, entre deux vidéos sur les traités elle sort une lecture de King Kong théorie, quand j’étais encore qu’un petit cuck tout jeune anar autoproclamé qui suit bien la doxa pipou-safe.

Cependant, mon autisme-pas-encore-diagnostiqué de zététicien rationnel petit-bourgeois insupportable était toujours la pour me dire dans un coin de la tète qu’il y a toujours quelque chose de fond qui va pas dans cet ethos Twitterien-woke: la pureté? L’essence? Le focu? L'absence de considération du masculin? Les centaines de contradictions internes? L’impossibilité de savoir si le problème c’est que c’est trop mou ou trop hardcore? Oui et non, un ensemble diffus difficilement nommable, mais je me convertis malgré tout parce que voilà, parmi tous les frameworks accessible à mon cerveau à ce moment la c’est le moins pire et le plus optimisable...

Et la BIM, ma première rencontre avec Despentes, mon premier flirt innocent avec le déclassement, el famoso “elle dit tout haut ce que je pense tout bas”, je croyais encore n’être qu’un allié des queers à ce moment la, en plus d’un bourgeois complexé qui avait pas encore le droit de penser comme ça. Ça aura été qu’une parenthèse en 2017 jusqu’au retour Twitch de Dany Caligula, mais si révélatrice... à réécouter un jour depuis la ou j’en suis aujourd’hui.

Four Futures: Life After Capitalism
8.

Four Futures: Life After Capitalism (2016)

Sortie : 11 octobre 2016. Essai

livre de Peter Frase

ShadeCloak a mis 9/10.

Annotation :

2021 - résumé rapide sur la chaine de Pandov Strochnis

https://www.youtube.com/watch?v=-Xx9ODsZo1Y

Dénonciation de la futurologie capitaliste incapable de voir son dépassement pour abouter sur 4 scénarios de sociétés possibles selon le rapport classes-ressources

Faible hiérarchie sociale + société d'abondance = Municipalisme libertaire bookchinien, pas loin du fully-automated-luxury-gay-space-queer-anarcho-transhumanism

Forte hiérarchie sociale + société d'abondance = capitalisme de brevet post-productiviste, post-postmoderne, hyperbureaucratie et revenu de base généralisé (bloqués dans la sociale-démocratie à venir un peu, à moitié dépassée, et simultanément techno-fasciste)

Faible hiérarchie sociale + société de rareté = écosocialisme étatiste de stagnation-décroissante, économie de rationnement et recyclage centrée sur les possibilités matérielles de production

Faible hiérarchie sociale + société de rareté = éco-fascisme, génocide passif des 99,9 par l'accaparement des ressources par la bourgeoisie, genre les cités privées pleines de miradors et véhicules blindés pour expats blancs en Afrique, mais à l'échelle du monde entier.

Je défend le premier modèle et suis d'accord avec les scénarios 2 et 4.Le 3 me semble une impasse matérialiste dans la mesure ou tout état paternaliste deviendrait tankie puis éco-fasciste à son échelle dans ces conditions, toute décroissance est primitiviste et extinctionniste car négentropique, si on ne maintient pas la croissance, les dominants sauvent leur cul et l'état devient répressif, scénario 4.
Je pense que le scénario 1 s'applique aussi ici, sur un axe: le réseau de commune décentralisé aura des pratiques moyennes qui varieront sur le spectre primitivisme-transhumanisme en fonction de son niveau de ressource distribuable à un instant T. Elle tenterait au minimum de se maintenir à un taux de croissance positif non-exponentiel, ou d'y arriver, c'est le minimum syndical qui permet l'utopie libertaire de scénario 1, ensuite ça dépend de si on est plus proche de la stagnation pour survivre, scénario 3 sans état, ou l'exponentialité qui permet tous les dépassements dialectiques, scénario 1 version ultra-utopique.

La fin du capitalisme est similaire à la fin de la centralisation, un tel modèle doit matériellement avoir dépassé l'état et s'organiser en réseau de commune interconnectées et indépendantes, automatisées au possible et en entraide permanente, comme le net ou d'un réseau de neurone, une noosphère.

Qu'est ce que l'écologie sociale ?
6.9
9.

Qu'est ce que l'écologie sociale ?

Sortie : 1 septembre 2012 (France). Essai

livre de Murray Bookchin

ShadeCloak a mis 9/10.

Annotation :

2017 - Lu par Guillaume Deloison

El famoso bouquin qui vulgarise l’écologie sociale, no shit sherlock. Souvenirs limités du texte en tant que tel car 2017, mais ça à été mon début de compréhension autant de Bookchin que de son modèle comme étant devenu le modèle standard de l’anarchisme (et il est vrai que dire Bookchinisme par flemme c’est un peu contraire à l’anarchisme... mais hé, j’invoque le droit à la paresse en mode défense, kestuvafer Kaiba?)

De mes souvenirs, il y développe donc le communalisme/municipalisme libertaire en se centrant sur comment l’écologie ne peut se lier à la défense du capital, de l’état, et de la décroissance ou du néo-luddisme, défendant un modèle se voulant total de défense de l’environnement et l’humain qui le contient qui ne puisse passer que par l’abolition de la hiérarchie sociale, le démantèlement de l’état en réseau de communes, et l’automatisation.

En apprenant à être moi
8.1
10.

En apprenant à être moi (1990)

Learning to Be Me

Sortie : 1995 (France). Nouvelle, Science-fiction

livre de Greg Egan

ShadeCloak a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

2019 - lu par Monsieur Phi

https://www.youtube.com/watch?v=d1znpwDI9IU
Questionnement philosophique sur le “soi”, le protagoniste ayant un cristal implanté en lui qui apprend à devenir lui, pour pouvoir stocker son être plus efficacement qu’un cerveau organique voué à la dégénérescence.

2019. Phase de sur-solidification d’un logiciel de pensée matérialiste type physicaliste global, basé sur une approche positiviste moderniste “classique”, avec ses échelles d’émergences déterministes, s’appliquant au minimum à nos échelles non-quantique de perception du réel. Il me restait plus ou moins que mes intuitions sur les effets de l’entropie à toute échelle à clarifier, je me sentais assez proche de “la fin de la philo” à défaut de l’histoire, en sachant bien que c’était une illusion et que je restais un petit cuck de l’effet Dunning-Kruger; mais mes intuitions étaient assez bonnes puisque je suis parti dans le “post” mi-2020.

La ou je ne me souviens même pas assez de “Des raisons d’être heureux”, une nouvelle plus longue basée sur un concept du même genre que celui du cristal, pour poser des questionnements analogues sur le bonheur, celle ci m’a bluffée à l’époque, et vu depuis mon regard de 2021 sur le souvenir que j’en ais, c’est un niveau de réflexion matérialiste qui mets les mains dans le camboui du post-réel, du post-moderne, de l’être et du post-être, la figure du cristal comme de l’alien qui grandit en soi et qui devient soi, ou non? Métaphore qui m’était inaccessible à l’époque, j’étais déjà tout heureux d’être challengé intellectuellement et de me poser de nouvelles questions qui m’étaient pas venues avant. Aujourd’hui cette métaphore de l’alien ou du cristal, je l’assimile autant au renouvellement des cellules qu’au queer et au transhumain (ce qui est la mème chose), et à la marginalité sous toutes ses formes, alors que la nouvelle n’a pas de versant social dans mon souvenir, c’est parce que toutélié (c’est Q qui l’a dit, ou Orwell chais plus).
Ma perception de la post-réalité n’est pas un retour à l’idéalisme, mais une partie d’échecs contre le démon de Laplace, essayer de cheater le niveau de matérialisme atteignable aujourd’hui, donc ses propres cognitions biologiques, plastiques et sénescentes, mais sans technologie qui pousse la réflexion jusqu'à la question de “qui suis-je?” pour l’instant, se satisfaisant de probabilités bayésiennes théorisées à vue de nez, grâce à mes lunettes, c’est un début...

The Ones Who Walk Away from Omelas
8.6
11.

The Ones Who Walk Away from Omelas (1973)

Sortie : octobre 1973. Nouvelle, Version originale

livre de Ursula Le Guin

ShadeCloak a mis 10/10.

Annotation :

2019 - lu par Monsieur Phi

https://www.youtube.com/watch?v=aIp-aa8F9EI&pbjreload=101

Une toute petite nouvelle géniale assimilable à une expérience de pensée utilitariste sur une ville parfaite, Omelas, et des gens qui en partent. Je recommande vivement de l’écouter ou la lire avant d’en voir ma critique.

SPOILER

Mon avis sur le dilemme éthique: “y'a un problème”

Le plot twist étant donc que la perfection d’Omelas est permise par la torture et privation de droit permanente d’un enfant, contre l’utopie totale pour tout le monde, son sort est relativement connu, en arrière plan des consciences, sans plus, pas de complot ni rien, mais il n’y a pas d’explication causale rationnelle entre son exploitation et le niveau de vie d'Omelas.

Comme pour le tramway, la seule bonne réponse est pour moi de tricher: l’utilitarisme s'inscrit dans un logiciel matérialiste, déterministe, bayésien etc... (le rationalisme de Bentham et Mill en étant la version béta d’époque) on ne pense pas à partir du “et si” mais on détermine au plus près possible les probabilités d’apparition du “et si”. Pour le tramway, on peut faire abstraction de cette logique car on peut préciser un contexte matériel cohérent pour clouer le bec des chieurs dans mon genre, mais la y'a une coupure avec de la magie, donc 0% des humains ne pourront jamais être mis devant cette prise de décision.

Il est nécessaire de contextualiser car l’absolu relève du déontologisme, mais contextualiser sans couper la suspension consentie d'incrédulité par un phénomène irrationnel.

Alors, on se lève et on se casse? Bah non, les pays riches reposent sur l’exploitation et la néo-colonisation inhumaine de 4 à 5 milliards de personnes, que dans les 2-3 milliards de privilégiés que nous sommes, 99.9 sont exploités par le grand capital, une part majoritaire en souffre matériellement et existentiellement à un niveau intolérable, et l’intégralité est pris dans un un enchevêtrement de structures de dominations, même les pires ordures du haut des hiérarchies. Quoi qu’en pense le politiquement correct bobo mondialiste de la pensée unique SJW, non seulement je resterais à Omelas, mais ensemble on trouvera vite comment automatiser ce qui retient le gamin prisonnier!

Un féminisme décolonial
7.6
12.

Un féminisme décolonial (2019)

Sortie : 15 février 2019. Essai

livre de Françoise Vergès

ShadeCloak a mis 9/10.

Annotation :

2020 - Résumé détaillé par La Carologie

https://www.youtube.com/watch?v=5taQwQo71U8

Très lourd la aussi, elle y parle de féminisme décolonial, de comment d’abord nous sommes le fruit du rapport de force colonial qui à permis la richesse des pays occidentaux sur des siècles de pillages jusqu’à aujourd’hui, ce qui à créé un féminisme “civilisationnel” hostile aux intérêts des femmes racisées (le mot civilisationnel me gène bien sur, pas l’idée matérialiste qu’il y a derrière: le féminisme bourgeois blanc. En me renseignant sur wikipédia j’ai vu que Vergès était considérée comme une différentialiste, ce qui n’existe plus, mais j’imagine qu’elle l’a été avant l’hégémonie matérialiste, et qu’elle peut le revendiquer de façon plus fine que de l'essentialisme, comme un retournement du stigmate qui rappellerait les écoféministes païennes? Perso, je n’y ais vu que du matérialisme de A à Z.)

Elle y défend très clairement une intersectionnalité complète basée sur le lien intrinsèque entre capitalisme et racisme/colonialisme/impérialisme, et défend l’idée que le white-man-burden va de pair avec l’appropriation culturelle dans la création de la civilisation occidentale et son ethos traditionnel qui survit jusqu’à la modernité et au delà. Elle enchaine sur le white-woman-burden islamophobe du féminisme universaliste laïque qui devait encore être considéré comme de gauche et légitimement féministe de la seconde vague aux années 2000, avant d’entrer officiellement dans le camp néocon voir maintenant dans de la confusion d’extrème-droite liée à la récupération de la laïcité, un féminisme laïcard que ma génération n’a pas connu mais qui à du faire les mèmes dégâts à l’époque que les Terfs aujourd’hui. En 1970 voir pendant les 30 glorieuses, le salariat s’ouvre aux femmes, l’ascension réservée aux bourgeoises blanches donc, ce qui renforce le racisme structurel du capitalisme (et explique aussi probablement la mort du féminisme universaliste qui à eut ce qu’il voulait, elle explique qu’il a atteint les institutions néolibérales dans les années 2000, divisant les femmes qui peuvent concilier taf de classe moyenne + gosse + travail domestique avec les proloes maintenues dans la précarité).

Mes bien chères soeurs
7.4
13.

Mes bien chères soeurs (2019)

Sortie : 7 mars 2019. Culture & société

livre de Chloé Delaume

ShadeCloak a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

2020

Cadeau pour ma mère, lu en accéléré, deux bons tiers. C’est un bouquin sur l’époque et sa mise en contexte niveau féminisme, par rapport aux avancées #MeToo et aux changements de la quatrième vague au “pays de la gaudriole” pour la citer, visant ici le “c’est de l’humour” et la culture du viol. Après l’exposition du début, le livre part en mode ironie-déprime sur ce qui n’est pas encore fait, pour rebondir plus on avance sur du pur shōnen spirit sororitaire, un régal à lire.

J’ai tout de suite été conquis par le ton Despentesque, on pourrait même parler d’une vibe post-Solanas dans l’idée de lier une inclusivité bienveillante “post-pipou” à des tournures de phrases qui explosent plus de couilles qu’un Tarantino, elle “nous” nomme d’ailleurs post-affectueusement couillidés dans cette vibe Solanienne, ou plus globalement d’animalisation du groupe dominant pour le shōnen spirit post-Nietzschéen de la “force du faible” et retourner le stigmate (“nous” entre guillemets car “je ne suis pas un homme” comme dirait Monique, car un cuck, mais aussi un homme quand même, genre à moitié licorne, comme dans les steppes du Liban).
La comparaison avec Solanas va même plus loin, et on se sent carrément chez soi quand on a justement fait le deuil de ses couilles et que le bouquin commence par enfoncer le clou de la mort (aka la queerisation) inéluctable du masculin par la machine techno-capitaliste, faut croire que c’est pas juste une take de femboys unsafes techno-anarchistes post-alt-right et de philosophes du genre postmodernes; de Deleaume à Palaniuhk, les esprits qui osent regarder la postmodernité dans les yeux se rencontrent.

Bref, un plaisir à lire d’un point de vue de weirdo alt-queer allié de la sororité, alors que je ne suis mème pas le premier concerné contrairement à ma mère, qui j’espère aura une bonne rétrospective de l’apport des luttes millenial de ces dernières années dont elle à pu manquer le versant online... en gros c’est un millenial autiste traitre à son genre qui à vu l’opportunité de donner une rétrospective des avancées de sa génération à sa mère boomeuse post-petite-bourgeoise repentie assez woke, par l’intermédiaire d’une autrice late-gen-X qui casse des tables avec ses ovaires... based?

Gender Acceleration
14.

Gender Acceleration

A Blackpaper

livre de n1x

ShadeCloak a mis 9/10.

Annotation :

2020 - Lu une partie seulement, vulgarisé par elle-mème (chaine youtube de Justin Murphy)

https://www.youtube.com/watch?v=25pX6JacK20&t=7245s

Allez, hop hop hop, plus vite que ça, l'occident va pas se castrer tout seul!

Ça se veut théoriquement être une critique de l’accélérationisme de genre (idée d’aboutir à une utopie anarchiste post-genre par la multiplication infinie des genres jusqu’à la dilution totale du genre, idée anarcho-transhumanisme et xénoféministe commune, aux influences plus ou moins liées par exemple à Donna Haraway, Ursula Le Guin etc...). Je n’ai pas trop compris, dans ce que j’en ai lu et écouté, en quoi ça le critiquait, je trouve que ça va dans son sens, et du coup je suis d’accord?
L’autrice est une femme trans “autisto-catgirl” market-anarchist, individualiste (probablement fan de Lain^^) je pense pouvoir dire nihiliste, et ce que j’ai décelé de “contre” le gender-accelerationism c’est le nihilisme vis à vis de l’après capitalisme: elle préfère contempler la mort du masculin par la machine et se vautrer dans l’hédonisme de l’aliénation ultra-libérale sans chercher à penser l’après à cause du refus nihiliste des métafictions comme le sens de l’histoire, et donc critique les positions an-com et xénoféministe, l’ayant été avant. Du coup j’ai pas la sensation qu’elle s’oppose à l’accélération mais juste refuse de la théoriser après un certain point de dépassement du capitalisme.

J’y mets 9 pour m’avoir fait découvrir la métaphore que Turing, très xénofem au passage, dans l’idée qu’il ne s'identifiait pas à l'humain mais à la machine, parce que qu'est ce qu'on fait de l'IA qui n'a pas un assez bon passing? On l'élimine, comme les gays à son époque, les trans encore aujourd’hui.

Trouble dans le genre
7.2
15.

Trouble dans le genre (1990)

Le féminisme et la subversion de l'identité

Gender Trouble : Feminism and the Subversion of Identity

Sortie : octobre 2006 (France). Essai, Culture & société

livre de Judith Butler

ShadeCloak a mis 7/10.

Annotation :

2019 - Vulgarisé par Politikon (en vrai je pressens un 9 ou 10 avec mes idées actuelles)

https://www.youtube.com/watch?v=8HvZqrpcUyc

https://www.youtube.com/watch?v=YODTM2-zN6A

Sera bientôt lu, surtout que Game Of Hearth en a fait une version audio. Je ferais une critique sur le contenu à ce moment-là, dans ma liste lecture 2021 sûrement.

Ma take de 2019 sur ce résumé de Politikon, quand toute forme de postmodernisme était pour moi confus, c’était “oui en gros elle à redis ce que dise les marxo-structuralistes bourdieusiens en le retournant à l’envers quoi, on me la fait pas.” En vrai c’est plus compliqué que ça parce que d’un côté ben c’est elle avec ce bouquin qui a créée la première pierre de l’analyse queer qu’on nomma “queer”, on peut pas lui reprocher d’avoir redit les choses avec ses tournures psychanalystes parce qu’elle est la première à les avoir dites comme ça.

D’un autre côté elle est effectivement Lacanienne, Deleuze ou Foucault encore ça passerait mais Lacan quoi..., et si justement Bourdieu n’est peut-être pas vraiment un contre-exemple de ce qui à déja était dit ici, ben Wittig alors, la pensée straight, le queer correspond au monisme de la dichotomie cuck/pute aka sous-homme/sur-femme. La pensée matérialiste de seconde vague touchait le queer du bout du doigt, puis le queer matérialiste revendiqué à eu lieu plus tard pour dépasser Butler, alors la question c’est de si on avait besoin que ce soit ce bouquin et cette autrice qui devienne la référence “1.0” des débuts du mouvement queer.

Est ce que ça correspond à quelque chose de fondamental dans l’histoire, une étape nécessaire pour rebondir, ou est ce qu’on aurait pu sauter cette étape et en être là ou on en est aujourd’hui? Est ce qu’utilitaristement ça fait plus de mal en backlash ou de bien aux concerné.es et au mouvement social, et est ce que le backlash aurait été amoindri sans la perception essentialiste du vilain homme-cis-blanc-het qu’une lecture matérialiste aurait comblée? Elle pouvait pas non plus prévoir la démonisation dont elle ferait preuve et le masculinisme alt-rightisant des années 2013 - 2017, à sa décharge. Petit à petit, mème si elle est Lacanienne et que ça me les brise... forcément plus je comprend l’approche postmoderne et plus je suis conciliant avec tout ça, et j’admets son importance capitale dans l’historicité féministe voir Historique avec un grand H.

Outsiders
7.9
16.

Outsiders (1963)

Études de sociologie de la déviance

Outsiders : Studies in the Sociology of Deviance

Sortie : 13 décembre 2012 (France). Culture & société, Essai

livre de Howard S. Becker

ShadeCloak a mis 9/10.

Annotation :

2020 - Vulgarisé par La Carologie

https://www.youtube.com/watch?v=bk3_OajmKNI

Un classique des SHS encore d’une présence très importante, malgré avoir été écrit mi-XXème, lorsque les approches épistémologiques des SHS dominantes étaient encore assez loin des cultural studies si je ne m’abuse: c'est le courant qui à voulu dépasser l’approche marxo-marxiste Francfordienne qui ne voit que les structures de domination sans étudier la façon dont s’en sortent les p’tites gens qui sont embourbé.es dedans, courant qui s’est lui passionné pour les marges et les subcultures, tandis que l’épistémologie globale des SHS s’est tournée vers les modalités d’étude de l’individu ou du groupe à l’intérieur des structures et son autonomie vis à vis d’elles, plutôt qu’une approche juste descriptive de la structure qui structure (lol) l’individu en tant que victime.

Il y parle de la formation de l’identité marginale, les rapports entre les tentatives de rentrer dans une norme, échouer, s’en extraire, l’envier, la détester, se retrouver dans la marge, le revendiquer, embrasser la nouvelle identité de la marge, mais en faire la nouvelle norme: tous ces rapports matérialistes mouvants de la construction de l’individualité et du collectif par rapport à des structures normées, violentes et excluantes, analyse à peu près garantie de parler personnellement à n’importe qui à lu les critiques de mon top jusqu’ici.

Voir d’absolument tout le monde en fait, dans cette optique “panautistique” qui veut percer les insécurités refoulées du plus normie des normies (et même renverser les implications de l’analyse Boudieuso-Pinçon-Charlotienne des bourgeois.es qui génèrent et maintienne ces structures excluantes, les plus aliéné.es sont ils les aliénant.es?). Je divague un peu, mais il me viens la métaphore que le passage de la modernité à la postmodernité c’est de prendre la redpill Jregienne pour voir que seules les marges/les extrêmes ont un intérêt, les normies, les centristes, les bourgeois sont des coquilles vides... mais la post-redpill c’est en fait de réaliser que le normie est une illusion et que tout le monde est marginal, la post-post-redpill est alors de dire que chacun est sa propre marge, ce qui synthétise encore une fois le rapport dialectique entre individu et collectif, voguant sur les eaux salées des larmes de tankies.

La révolution Russe
7.7
17.

La révolution Russe (1934)

La révolution Russe (Suivi de: Le fascisme Rouge)

Sortie : 20 avril 2017 (France). Essai, Articles & chroniques, Histoire

livre de Voline

ShadeCloak a mis 9/10.

Annotation :

juin 2021 - anartube

La Grande Transformation
7.8
18.

La Grande Transformation (1944)

Aux origines politiques et économiques de notre temps

Sortie : 1983 (France). Essai, Politique & économie

livre de Karl Polanyi

ShadeCloak a mis 10/10.

Annotation :

2021 - résumé détaillé sur la chaine de Politikon:

https://www.youtube.com/watch?v=eESK4r1fl6Y&list=WL&index=13

Critique rapide:

Un vieux livre écrit en temps de guerre qui explique l'origine du fascisme par le mythe du marché libre et auto-régulé.

On a d'abord les conditions matérielles propices à un développement de la privatisation de la terre qui changent les rapports de dominations par rapport à la paysannerie féodale avec un appauvrissement général des peuples au profits des propriétaires terriens, plus tard la révolution industrielle continue le mouvement.

Il y a fait une critique du mythe Smithien de l'évolution d'une société primitive de troc à une société évoluée de marché, dont je savais qu'elle avait déjà été dubunkée par toutes les SHS sur bases de travaux anthropologiques, mais c'était visiblement déjà le cas à son époque.
Cette conception visait à naturaliser le marché comme un phénomène propre de mère nature qu'il ne faut pas souiller, il montre ainsi comment les conceptions libérales originales sont indissociables de théories darwinistes sociales aujourd'hui considérées fascistes, comme le spencerisme ou le malthusianisme, ordre-naturel=le pauvre qui à faim travaille.

Il explique aussi comment l'interventionnisme et l'étatisme critiquées par les libéraux sont ironiquement leur premier atout, et qu'ils doivent forcer pour imposer leur utopie darwiniste, avec l’interventionnisme qui vient "naturellement" sauver les meubles.

Les blocages que rencontre le capitalisme sont le fruit de vouloir imposer le marché libre à une société qui ne fonctionne pas sur ces bases la, mais au contraire sur la vie au sein de la nature et du collectif, et non pas contre, le fascisme arrive quand l'impasse est la et le socialisme trop proche, comme contre-révolution qui donne tout le pouvoir aux bourgeois sans institutions de régulation démocratique.


Accord total: En 2020 (et 1) l'état est le meilleur allié du néolibéralisme, les médias deviennent fafland 2 ans avant chaque élection, puis le faf du second tour finit par passer là où l'histoire de gauche est plus réprimée ou moins existante que l’Europe du nord, et seule l'état de la géopolitique mondiale rend le retour du fascisme des années 30 impossible, tandis que la mystique néoclassique basée sur la pseudo-science du XIXème siècle continue de réguler l'économie mondiale et être la norme qu'on apprend en fac d'éco dans le plus grand des calmes.

Le Génie lesbien
6.5
19.

Le Génie lesbien (2020)

Sortie : 30 septembre 2020. Essai, Récit

livre de Alice Coffin

ShadeCloak a mis 10/10.

Annotation :

vraie note: 8/10 (le 10 c’est pour par rapport à la vague réac de 1, ça m’a donné +0.0000002 en utilitarisme, yeah!)

Résumé détaillé par La Carologie

https://www.youtube.com/watch?v=u_y9iukNGiU

C’est du bon globalement, de la grosse structure bien structurellement structurelle et visiblement très peu de points qui dérivent un peu côté radfem-terfisant-misandre (un chouilla quand même, on finit sur le vieux poncif “le féminisme c’est pas pour les hommes, ils ont tout à perdre”), d’ailleurs le fait de vivre à une époque ou le mot “lesbien” fait que l’on va s’en méfier et avoir des aprioris sur le contenu fait d’ailleurs écho à des points notés plus bas.

Ça parle de l’invisibilisation des femmes dans le journalisme, de l’excuse bidon de l’universalisme qui exclut les membres d’une communauté/culture dominée de la possibilité d’écrire sur leur cas car iels seraient pas objectifs et militants, les lesbiennes parmi toute forme de groupes et subcultures en dehors de l’universel hégémonique.

Elle y parle ensuite de l'effacement du lesbianisme à l'intérieur des LGBT+, leur implication sous-évaluée, y compris en tant qu’alliées de luttes ou elles sont pas concernées directement (problème empiré actuellement donc, suite à la montée de la néoréaction). Elle parle de la différence de traitement dans le cas des personnalités publiques, qui le cachent plus facilement, donnant ainsi moins de représentation. Le journalisme y joue un rôle structurel et se fait un des gardiens de l’hétéronormativité.

A la fin on est sur de l’analyse structurelle du patriarcat plus globale, les takes matérialistes sur le rapport patriarcat-capitalisme (impérialiste et colonial), la critique de l'essentialisation de la famille monogame hétéro comme institution qui légitime la violence domestique tout au long de l’histoire, no n pas que ce soit nouveau quand on connait bien l’anthropologie et le féminisme matérialiste mais c’est intéressant à penser précisément vis à vis de l’oppression lesbienne, le complot lesbien qui nous vole nos femmes, qui comme le queer en général et la machine questionne la place de l’homme comme nécessité et comme sujet dans l’ordre reproducteur et donc la hiérarchie sociale.

Happycratie
6.7
20.

Happycratie

Sortie : 23 août 2018 (France). Essai, Culture & société

livre de Edgar Cabanas et Eva Illouz

ShadeCloak a mis 9/10.

Annotation :

2021 - Vulgarisé par La Carologie

https://www.youtube.com/watch?v=280-wh3MIj4&t=1700s

Livre critique du développement personnel élargi et en particulier de vulgarisation de son imbrication dans les dynamiques structurelles néolibérales, comment on en attire aux dystopies des happiness manager qui chuchotent à l'oreille des états néolibéralisés.

Le thème central est comment la notion de bonheur peut être hijackée par les capitalistes pour générer une augmentation de la productivité et de l'aliénation en matrixant les gens dans l'optique qu'iels sont responsables de leur souffrance, en générant en fait une injonction au bonheur qui devient stressante, normatisée, et de fait anti-utilitariste.

Ca parle aussi de la pseudo-science de la psychologie positive, comment elle à été financée par ses compatibilités avec les logiques néolib, autant au niveau des hautes-sphères que du coté managérial puis une possible diffusion grand publique plus proche de ce qu'on connait habituellement, les pseudo-psychologies markéttées pour les petites-bourges sauce-dem, les entreprises modernes etc... ils y ont vu ce que la gauche à pensé voir dans la psychanalyse... mais eux ils se sont pas plantés^^.

La lecture philosophique intéressante à y voir est comment il est possible de retourner l'utilitarisme rationaliste 1.0 et toute ses failles dans lesquelles le libéralisme acharné peut aller puiser, tout le bullshit start-up-nationesque sur la motivation et le travail-loisir qui gomme les hiérarchies traditionnelles dans les perceptions seulement. Le bonheur agit alors comme un double-travail, triple pour les femmes, l'injonction au bonheur permet de générer le retour au travail le lendemain, de hiérarchiser les robots qui s'adapteront au système des humains bien conscients de l'impossibilité de garder sa santé mentale dans ces conditions, et les virer les formater et les opprimer... Ou pour filer la métaphore xénofem du renversement des valeurs, hiérarchiser les homo-oeconomicus matrixés dans l'humanisme néolibéral pseudo-woke, de nous, les robots-aliens conscient.es que nous ne sommes pas branché.es cognitivement pour être heureux dans des conditions matérielles de suraliénation.

De la Liberté
7.6
21.

De la Liberté (1859)

On Liberty

Sortie : 1859 (Royaume-Uni). Essai, Philosophie

livre de John Stuart Mill

ShadeCloak a mis 8/10.

Annotation :

2020 - Vulgarisé par Politikon

https://www.youtube.com/watch?v=5Riu6WqSIws

Sens critique à t-il un badge libéral-libertaire? Faut croire que non, je fais pas mal d'efforts pour l'avoir!

Commentaire de 2019: “Avec la description de ce livre, j'ai davantage l’impression que Mill avait une pensée "pré-libertaire" avec une prise en compte des structures, systèmes, et rapports de domination (prise en compte sûrement naïve et abstraite vu l'époque et la naissance des sciences sociales, du matérialisme, du positivisme ect... mais qui reste en avance sur son temps et peut aussi faire faire un parallèle avec l'utopisme libertaire, ici un utopisme des premiers libéraux qui ont pensé que ça pouvait bien se passer).“

J'ai vraiment ressenti dans Mill une ambiance de David Goodenough naïf et bienveillant, j'ose le terme de proto-libertaire au sens le plus vague possible, mais tout de même méritant le qualificatif, je suis trop sympa? Il a essayé de théoriser au mieux ce qu'il comprenait à son époque, avec une volonté réelle que la liberté dont il parle soit l'autodétermination des individus et des peuples, et la ou avec notre recul on voit que ça a complètement merdé, et que l'atrocité capitaliste brute s'est immiscée, ce sont les petits recoins ou il a dit "bah si on laisse faire comme ça, ça devrait aller non?" Alors non, mais il pouvait pas savoir. J'ai aussi appris que sa femme lui avait fait comprendre pas mal de points féministes.

Je m'attendais à du social-libéralisme d'époque en gros, qui était déjà de gauche à ce moment la il me semble (à moitié sur, dépassement de l’essentialisme à la Locke?), en fait je vois plutot un sauce-dem Hamoniste moyen, qui fait pitié aujourd'hui mais qui va dans le bon sens et qu'est bien mignon, alors avec 180 ans de connaissance philosophico-scientifico-technico-sociale en moins que nous, ben il m'est très sympathique le John!

L'étrangeté française
7.8
22.

L'étrangeté française

Sortie : septembre 2008 (France). Essai

livre de Philippe d' Iribarne

ShadeCloak a mis 8/10.

Annotation :

2017, lecture de fac

Il parle de la différence entre le modèle française et d’autres, notemment Anglo-Saxon, sur les différentes questions de la liberté, l’égalité, le marché, la mondialisation, l’héritage de la révolution, l’universalisme, les contradictions qu’il voit avec en France un état d’esprit étonnement archaïque pour un pays aussi progressiste historiquement, avec l’idée que des lectures de la liberté dans un sens “noble” et réac survivent et se mêlent de façon confuses à des visions révolutionnaires.

C’est intéressant, ça donne des pistes sur pourquoi on galère autant quand on se compare au reste de l’Europe du nord sur plein de points alors qu’on est le pays de la révolution avec “The modèle social français” qui résiste à l’envahisseur néolibéral, par contre à un moment il défend une solution pitoyablement soc-dem de conciliation entre les deux approches, mais c’est pas le plus important.

Mon souvenir plus perso de ce bouquin c’est la capacité à faire les premières dichotomies propre/sale, ciel/terre, corps/esprit, riche/pauvre etc... la réalisation de ce qu’était l’éthos aristo-bourgeois, celui qui survit particulièrement en France, qui survit même jusqu’au “boys-club anarcho-cyberpunk” d’ailleurs (ça m’a aidé à en sortir), et l’épineuse question de l’élitisme-de-gauche face au populaire... et au teen, au féminin, à la banlieue, la subculture etc.... bref, le mépris de classe-de-genre-racisé-boomer-intersectionnel, puisqu’il s’agit la de l’ethos du dominant en général et pas que du bourge. Après curieusement Dany m’a bien plus aidé sur cette route qu’un prof bourgeois soc-dem, aussi pertinent que soit son bouquin^^

Comment la non-violence protège l’État
7.7
23.

Comment la non-violence protège l’État (2005)

Essai sur l'inefficacité des mouvements sociaux

How Nonviolence Protects the State

Sortie : 2018 (France). Essai, Culture & société, Politique & économie

livre de Peter Gelderloos

ShadeCloak a mis 8/10.

Annotation :

2020 - Vulgarisé par La Carologie et Demos Kratos

https://www.youtube.com/watch?v=rsQq8IM6SH8

https://www.youtube.com/watch?v=x4x7kfc7VX4

Un classique moderne des anars, n’est pas un pamphlet contre la désobéissance civile mais pour la pluralité des approches et leur complémentarité, puis le classique “ce n’est pas nous qui choisissons les modalités de la lutte”..

Il y réexplique bien comment l’état s’accapare la violence légitime, explique quelle est la violence infligée sur les personnes et groupes marginalisé.es, et critique/débunke la réécriture bourgeoise de l’histoire des droits qui n’est jamais par la non-violence: les classique: les droits civique et Gandhi, puis globalement comment chaque lutte à acquis ses droits petit à petit par l’intermédiaire d’action violentes conjointes à des actions non-violentes, quel peut-être leur rôle respectif (par exemple de protection des non-violent.es dans le cas des violent.es), et en quoi il est très rare d’obtenir quelque chose par des tactiques exclusivement non-violente (sauf approches institutionnelles), comment ces actions la font réellement peur au pouvoir, et sont parfois le seul moyen de riposte face à la répression, ce qui est souvent le cas dans le cas des luttes liées directement à diminuer la violence du capitalisme de façon brute, ou lorsque les luttes sont celles de personnes qui cumulent différentes minorisations, précarisations, manque de droits, représentation, soutien et visibilité etc...

Ma note personnelle est qu’il peut être difficile lorsque l’on est soi même idéologiquement contre la violence, ou alors inadaptés aux modes d’actions violents, de reconnaître l’utilité et la pertinence de la violence. Il faut sortir d’une lecture autocentrée et penser en terme que celleux qui se tournent vers la violence ne le font pas en sacrifice mais pour un besoin existentiel ou une stratégie rodée, il ne faut pas soit culpabiliser de ne pas en faire autant, soit s’y opposer moralement, mais se réjouir qu’iels soient là; il suffit de toute façon d’un pourcentage extrêmement faible de violent.es dans un mouvement pour qu’il ait de l’effet.

La Loi et l'autorité
8.2
24.

La Loi et l'autorité (1892)

Sortie : septembre 2008 (France). Essai, Philosophie

livre de Pierre Kropotkine

ShadeCloak a mis 9/10.

Annotation :

2019 - audiobook libre d'accès

Note de feeling, je me souviens être toujours bien en accord et le trouver très pertinent, mais je l'ai plutôt oublié depuis.

Communisme et Anarchie
7.1
25.

Communisme et Anarchie

Sortie : 1903 (France). Essai, Politique & économie

livre de Pierre Kropotkine

ShadeCloak a mis 9/10.

Annotation :

2019 - audiobook libre d'accès

C'est une critique très intéressante d'une conception pré-tankie de la commune, à l'époque ou communisme et anarchisme était un mème idéal post-étatique et ou la divergence était la question des moyens d'y arriver, avant de constater que tout communiste assez autoritaire finissait en étatisme socialement réac (donc ne finissait pas justement).

Il y dresse le portrait d'une commune entièrement collectivisée, y compris au niveau de la propriété d'usage, ce qui à pu exister plus ou moins dans la gestion de l'agriculture de Mao, avec des conséquences désastreuses, et que les tankies d'aujourd'hui passent bien leur temps à expliquer que ce que n'est pas ce qu'abolir la propriété signifie, bande de cucks libéraux-libertaires attachés à leurs petite maison de bourgeois individualistes! Il y oppose bien sur le modèle de commune libertaire, qui permettra plus tard dans le siècle de faire de Murray Bookchin la référence commune de l'anarchisme "moderne" au delà de ses deux papas russes.

Ma note vient du fait que si en 2020 l'opposition aux MLs et tankies sur ce point est obsolète, elle ne l'est pas dans notre propre camp ironiquement, je pense bien sur à la dérive néocon/néo-primitiviste du petit village décroissant qui paye ses 60h-semaine de plus-value à Dame Nature pour manger ses légumes bios, saupoudre un peu de new-age semi-sectaire par dessus et ça y est on habite à 12 et 8 gosses comme des cathos bourgeois royalistes; mais curieusement cette idée de la petite communauté choisie plait beaucoup aux milieux anarchos-transhumanistes et xénoféministes dont je me réclame, j'ai l'impression parfois d'entendre un discours d'abolition de la famille patriarcale qui ne vise pas à rendre toute les formes de créations de familles possibles mais à normatiser celle-ci (je débute dans le milieu, je peux me tromper, mais globalement ma seule critique à faire de ces milieux de cyborgs post-queers ça peut être quelques points mineurs de tendances néo-new-ages).

Ma vision de l'utopie anarchiste est celle de la coexistence de la famille à 1, 4 ou 40 personnes, et la coexistence du jardin-foret avec la ferme verticale, du paysan-cyborg plein d'automatisations et du queer qui travaille la terre de ses petites mains potelées, l'ennemi n'est pas un modèle, l'ennemi c'est la norme.

Le Principe anarchiste
6.8
26.

Le Principe anarchiste (1913)

Sortie : 15 novembre 2011 (France). Essai, Philosophie

livre de Pierre Kropotkine

ShadeCloak a mis 9/10.

Annotation :

2019 - audiobook libre d'accès

Ici on parle plus de l'anarchisme comme principe philosophique en soi, non réduit à ses négations, pas juste "une société sans" mais une société avec, un principe fondateur basé sur la science, la philo, l'histoire , la technique etc...

La aussi à relire un jour pour me souvenir des détails, dont j'imagine qu'ils consistent à présenter l'aspect philosophique, le mouvement, et l'application réelle, ce qu'elle apporterait de "plus".

Autonomie individuelle et force collective
27.

Autonomie individuelle et force collective

Les anarchistes et l’organisation de Proudhon à nos jours

Sortie : 1987 (France). Politique & économie, Culture & société

livre de Alexandre Skirda

ShadeCloak a mis 9/10.

Annotation :

2017 - Lu par Guillaume Deloison

Une rétrospective historique du rapport anar à l’organisation, très utile à mon début de compréhension historique du mouvement, j’étais devenu anarchiste en 2016 par pur autisme, avec la simple réflexion que le matérialisme aboutissait à la création de différences entre X et Y, et qu’il fallait leur insuffler une essence immanente, fixe et éternelle pour les hiérarchiser, le matérialisme me semblait donc impossible à faire cohabiter avec toute hiérarchie. Du coup c’est bien joli d’être arrivé dans le milieu par la chatière de la porte de derrière du grenier, mais il me manquait une bonne dose de connaissances communes que je comblais avec wikipédia un peu... en ayant fini cette lecture, je me suis déjà senti carrément plus légitime et armé et armé intellectuellement.

On à donc les débuts individualistes, le terrorisme, la propagande par le fait, son échec, les débuts d’une certaine tentative de s’organiser encore très contestée, de plus en plus populaire pendant la répression, puis les années 30-40, les duels entre pro et anti plateforme, et leurs évolutions jusqu’à la mort définitive de l’individualisme et l’acceptation quasi unanime de s’organiser en commun jusqu’à l’anarchisme connu aujourd’hui.

L'Idéologie raciste
8.2
28.

L'Idéologie raciste (1972)

Sortie : 1972 (France). Essai, Histoire

livre de Colette Guillaumin

ShadeCloak a mis 9/10.

Annotation :

2019 - Vulgarisé par Politikon

Surement très bien mais je m'en souviens pas... à réécouter.

Je pense qu'elle y parlait notemment du processus de racisation par les dominants, peut-être du coup du renversement du stigmate par les dominé.es? Et donc débunkait les argumentaire confus habituels.

La Domination masculine
7.2
29.

La Domination masculine (1998)

Sortie : 26 août 1998 (France). Essai, Culture & société

livre de Pierre Bourdieu

ShadeCloak a mis 7/10.

Annotation :

2021 - Vulgarisé par Lunettes de Genre (supprimé depuis)

C’est très bien quand on à moins de connaissances sur le thème, mais le problème d’après les critiques féministes serait plus de l’ordre de l’appropriation justifiée que du contenu, en gros il se serait posé en patriarche boomer qui explique aux féministes ce qu’elles ont pas encore relié et compris alors qu’en fait c’est sa revue de littérature à lui qui était partielle et omettait beaucoup d’apports du champ, notamment américains, alors qu’il prétend être venu leur apporter la lumière en allant plus loin dans la synthèse que ce qui avait été fait auparavant. Du point de vue d’a peu près n’importe qui c’est excellent du coup, et ça garantit une très bonne porte d'entrée au domaine pour le mec gaucho-shs lambda qui sort du boys-club, mais du point de vue des militantes et universitaires calées sur la théorie, ça fait l’effet papa qui réinvente la roue tout fier et vient t’expliquer le monde et monde “sans moi vous comprendriez pas vraiment”.

Un couac donc, la première petite tache sur le portrait idéalisé de notre Pierre national... et ça fait pas plus mal de l’humaniser au fond, par ailleurs je pense que son approche ici est raccord avec sa lecture matérialo-déterministe de tout que je partage, et qui peut avoir une certaine arrogance suite à l’habitude d’être celui qui à poussé la théorie plus loin que les autres et les juges d’en haut, quand on s’y complait dedans et qu’on ne voit pas les endroits ou c’est nous les ignares, on se retrouve vite en position Dark Sasuke 2000IQ.

Le Clivage droite gauche
30.

Le Clivage droite gauche (2020)

Toute une histoire

Sortie : 3 septembre 2020. Politique & économie

livre de Janine Mossuz-Lavau

Annotation :

2021 - 8/10 - résumé rapide sur la chaine de Pandov Strochnis

https://www.youtube.com/watch?v=17lXPfXKaCw

Retrace l'histoire du clivage et sa négation par la droite, rien de nouveau sous le soleil jusque la, mais elle analyse aussi comment ça se goupille au XXIème siècle, avec l'idée que la négation actuelle du clivage ne se cantonne pas aux sphères confuses réacs, mais à universellement déteint, dans l'ordre néolibéral, sur l'idée qu'une gauche-moderne serait une gauche-de-droite.

Je suis en accord, c'est la vois suivie par tous les partis de gauches embourgeoisés qui ont une existence médiatique, la dérive sociale-libérale, et les sociales-démocraties naissantes à l'image de Sanders, ou la FI, et leurs équivalents par pays, sont alors perçues comme de l'ultra-gauche anticapitaliste par le gros de la fenêtre d'Overton médiatique.

ShadeCloak

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