Lectures BD 2021 avec parfois des mini-critiques

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Je pensais avoir tout vu en termes de bassesse, de violence et de sexe liés à la mafia italo-américaine, grâce à la série Les Soprano et aux films de Martin Scorsese. Mais ces deux auteurs Argentins réussissent à m'impressionner ! La famille des Centobucchi, dirigée par l'affreux Amerigo est un concentré de sexe, de violence et de bassesse absolument remarquable. Et les auteurs nous racontent tout cela avec un humour ravageur.

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Je craignais que l'auteur s'essouffle, compte tenu du dispositif qu'il s'est lui-même imposé. En effet, ce tome débute à la 170ème nuit (déjà !) et se termine à la 197ème nuit. Et bien non ! J'ai été toujours aussi surpris, amusé, ému et affamé par ce 7ème tome.

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Un bûcheron habitant loin dans la montagne découvre une géante bébé. Comme c'est un père, il la ramène à la maison. Comme sa femme et lui ont 6 garçons, sa femme décide d'agrandir la famille !

Puis nous suivons les aventures de Céleste, confrontée progressivement au monde extérieur, à la cupidité et à l'ignorance de ses habitants. Elle découvre aussi, en devenant ado puis adulte, sa féminité puis la condition des femmes, femme-objet, femme-caution, sorcière, bonne-sœur, etc.

Derrière les aventures de notre géante, qui pourraient justifier à elles seules la lecture de cette BD au magnifique dessin tout en douceur et en couleurs, se cache une BD féministe qui semble faire une synthèse exhaustive de ce que c'est qu'être une femme depuis la nuit des temps.

Comment rendre légère et amusante l'évocation de la condition des femmes, dans ses aspects les plus sombres ? Grâce à une héroïne timide, honnête et emplie de doutes, mais capable de surmonter toutes les difficultés grâce à sa gigantesque taille.

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Il y a d'abord eu la Grande Souche, un virus qui a tué la plupart des humains (bravo pour l'anticipation !) puis une invasion extraterrestre avec toute une galerie d'espèces, mi-crustacés géants mi-structures minérales. Ces extraterrestres semblent ignorer les humains et, la plupart du temps, ils ne les attaquent pas directement. En réaction à cette invasion, les humains sont divisés quant à l'attitude à avoir. Les résistants sont en guerre contre les extraterrestres mais aussi contre tous ceux qui ne les soutiennent pas. D'autres humains cherchent à cohabiter avec les extraterrestres. Et enfin, une troisième communauté a construit une nouvelle religion, vouée au culte des extraterrestres. A ce stade du récit, le danger vient donc des humains eux-mêmes !

Il est difficile de se prononcer sur le premier tome, qui met en place les personnages. Le deuxième tome permet d'apprécier l'ambition scénaristique et graphique de la série.

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Le deuxième tome permet d'apprécier l'ambition scénaristique et graphique de la série.

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C'est une tranche de vie qui semble être autobiographique mais dans laquelle l'auteur brouille les pistes, en mettant en scène un auteur de BD qui lui ressemble un peu mais pas totalement, et qui s'appelle Oleg. En dehors de l'événement notable qui survient quelque part dans l'album, nous n'assistons qu'au quotidien a priori banal de l'auteur, sa compagne et leur fille.

En associant un réalisme d'une précision extrême avec des éléments oniriques, fantasmatiques, Frederik Peeters nous raconte cette vie apparemment banale avec beaucoup de sensibilité et d'humour. Une lecture passionnante et jubilatoire qui confirme son immense talent.

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Ni le dessin ni l'histoire ne m'ont plu. Et, du coup, je trouve le format un peu prétentieux. Il me semble que l'auteur s'inspire du style de Loustal mais sans y parvenir. En fait, ma note est plus liée au scénario (je suis très difficile avec les polars, surtout à connotation fantastique) qu'au dessin.

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Afin une méthode infaillible pour trouver l'âme soeur ! Il suffit de mettre le bracelet le Love Corp, de payer l'abonnement et de passer un scanner. Ensuite, si vous êtes à quelques mètres de votre moitié, les deux bracelets vibrent, vous êtes donc complémentaires et vous pourrez vivre en couple toute votre vie !

Mais qui est ce cupidon masqué que l'on voit sur la couverture ? Y aurait il une faille dans le concept ?

Une dessinatrice et un scénariste très talentueux !

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Comme toujours quand il s'agit de BD, il ne faut pas s'arrêter au pitch, qui pourrait être "la construction d'un immeuble en Inde"... Heureusement, la couverture intrigue et donne envie d'entrer dans cet immeuble et dans l'histoire des personnages que l'on aperçoit.

Non seulement il est fascinant d'apprendre, sans aucun discours technique, comment on construit un immeuble, en particulier lorsqu'on ne dispose pas de moyens sophistiqués. Mais il est aussi passionnant de suivre la vie privée et les relations familiales des personnages qui construisent cet immeuble, du manœuvre totalement novice jusqu'au promoteur immobilier, en passant par le carreleur et l'ingénieur. Comme l'auteur nous emmène en Inde, les hiérarchies professionnelles et sociales sont complétées par les différences de religion et de caste, un mille-feuille de relations humaines, racontées très naturellement, sans mélodrame ni pathos.

Je précise que l'auteur a autant de talent pour dessiner un immeuble en construction sous tous les angles sans erreur de perspective que pour dessiner avec empathie les humains qui y travaillent et y vivent.

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C'est plus un album de dessins, avec de courts textes, qu'une BD. L'auteur propose une interprétation de coutumes et légendes africaines (les masques, le baobab, le devin, les trowos, etc.) en complément de son précédent ouvrage "Au pied de la falaise".

Les dessins sont magnifiques, d'une incroyable douceur, et ils me donnent envie de lire sa première BD.

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Les BD, c'est comme le vin. Il suffit de lire attentivement l'étiquette / la couverture pour savoir à quoi s'attendre.

À première vue : Chic ! Une BD scientifique. Ah ? Elle contient un dossier spécial "Enfin la vérité sur les chips !"... et 15 000 photos de chats à couper le souffle !? Eureka ! et double Chic ! C'est une BD de la collection Pataquès, dirigée par James.

Je ne vous en dirai pas plus, d'abord pour ne pas spoiler et surtout parce que j'en suis totalement incapable ! Mais je peux dire que j'aime beaucoup les dessins et que j'adore ce type d'humour totalement déjanté.

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À la fin de l'année 1958, peu de temps avant la fuite de Batista, Errol Flynn part de la Havane vers les territoires tenus par les guérilleros pour rencontrer Fidel Castro. Il entraîne avec lui un photographe pour immortaliser l'événement.

À partir de ces faits réels, l'auteur enrichit le scénario avec des éléments de fiction. J'ai été intéressé par l'ambiance "fin de règne" de la Havane, après en avoir lu des visions complémentaires dans "Une histoire populaire de l'empire américain" et "W•E•S•T, tome 4". J'ai été surtout bluffé par le dessin et les couleurs d'Agustín Ferrer Casas, réalistes tout en ayant un style très personnel. C'est sa 2ème BD publiée en français mais de nombreuses œuvres antérieures ont été publiées en espagnol.