Le monde grec de la mort d'Alexandre le Grand à l'irruption de Rome : sélection de bouquins introductifs au début de l'histoire politique hellénistique (323 - 190 av. J.-C.)

Annotation :

Une des synthèses les plus abordables. Au travers de cartes commentées, il s'agit de comprendre et illustrer la bougeotte incessante des acteurs politiques.

La séparation du monde grec en trois grosses entités que sont les royaumes macédoniens (Grèce continentale et monde égéen), séleucides (du monde égéen jusqu'aux frontières orientales de la mésopotamie) et lagides (~Egypte) ne se fait pas de manière claire avant l'année 281.

De 331 à 281, les zones comme la Grèce ou l'Anatolie sont un bordel sans nom, les dominations s'y succèdent assez rapidement. On peut noter jusqu'en 301 la figure importante d'Antigone le Borgne, qui laisse place progressivement aux Séleucides sur ses territoires allant de l'Asie Mineure (où Lysimaque, autre diadoque, exerce un contrôle jusqu'en 281) à l'Indus.

Dans la deuxième moitié du troisième siècle émerge une nouvelle puissance en Asie Mineure, le royaume de Pergame de la dynastie attalide, dont le déséquilibre provoqué jouera un rôle fondamental pour l'action romaine.

L'ouvrage fait balbutier quelques approches sur les problématiques du contrôle des territoires et des manières différentes de le faire selon les dynasties.

Annotation :

Autre synthèse, mastoc et toujours d'actualité sur l'époque hellénistique et dont l'histoire politique comprend des phénomènes économiques, culturels et religieux sans trop les séparer.

En plus de son large contenu qui recouvre la plupart des grands événements de la période, cet ouvrage permet de cerner quelques particularités qui se dessinent au IIIe siècle comme :

- Le royaume d'Egypte des Lagides, à l'inverse de ses concurrents directs s'articule autour d'un expansionnisme territorial limité mais qui laisse la place à une thalassocratie, domination des mers autant militaire qu'économique avec un contrôle des points côtiers stratégiques tout en disposant d'une machine diplomatique développée

- Les sources au sein des cités-mêmes rendent compte de la situation politique qui ne se stabilise réellement qu'après 281 en Anatolie, carrefour essentiel de tout le monde grec où les Séleucides remportent la majeure partie des cités et territoires.

- D'abord depuis l'Egypte vient l'émergence de cultes royaux qui toucheront même les souverains séleucides, phénomène assez inédit en contraste de la Grèce classique.

Annotation :

Dernière synthèse cette fois-ci plus ciblée, à l'échelle de l'Anatolie (plus ou moins la Turquie actuelle) qui devient très vite LE carrefour majeur des influences et des conflits entre les grandes puissances du monde grec.
Le phénomène est surtout visible au sein des régions du vieux monde grec que sont l'Ionie, la Lydie, la Carie, etc.

Annotation :

C'est surtout ici pour mettre en avant l'entièreté des travaux de Louis Robert et par extension de sa femme Jeanne Robert. En dépoussiérant l'utilisation de l'épigraphie comme point de départ d'une analyse historique, Louis Robert anticipe l'historiographie actuelle. Il s'agit d'éclairer les rapports historiques par les productions locales d'inscriptions, la plupart du temps à l'échelle de la cité.

Ses travaux sont disséminés aux travers de dizaines et de dizaines d'articles, commentaires, etc. Ils sont trouvables majoritairement dans la Revue d'Epigraphie Grecque ou bien le Bulletin de Correspondance Hellénique.

Ses travaux sur le troisième siècle sont assez importants et mettent en avant le rôle central de la cité dans cette chronologie. La production et les contenus qu'induisent l'épigraphie montrent une vitalité énorme de la cité grecque.