Le Metal en ses classiques

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Là où tout a commencé... C'est l'histoire de quatre gamins de la banlieue ouvrière de Birmingham qui souhaitent se faire un nom par la musique. Ils forment le groupe Earth et donnent plusieurs concerts de reprises blues et jazz. L'histoire veut qu'un film d'horreur appelé Black Sabbath faisait l'affiche du cinéma en face de leur salle de répétition, et qu'interloqués par le nombre de personnes faisant la queue pour le voir, les quatre musiciens en quête de reconnaissance se soient dit qu'une musique faisant peur pourrait faire succès.

Ainsi naquirent les compositions d'Earth, dont le morceau Black Sabbath et son fameux triton terrifiant (intervalle de trois tons autrefois plus ou moins interdit par l'Eglise, car jugé diabolique) qui donnera son nouveau nom au groupe. Des compositions sur une base blues et jazz, mais jouées plus lentement, avec un son lourd, une atmosphère romantique gothique... Toutes choses qui feront de cet album, considéré comme le premier album de Metal, un album de Doom Metal plutôt que de Heavy Metal : contrairement à l'idée répandue, le Doom ne vient donc pas du Heavy, celui-ci naît dans un second temps, plutôt de l'influence de groupes de Heavy Rock ou de Motörhead.

La question de l'influence du groupe de rock occulte Coven, ayant sorti un album en 1969 contenant un morceau s'appelant Black Sabbath et baignant pleinement dans une atmosphère d'occultisme romantique, est largement débattue, bien qu'il paraisse difficile d'établir des liens avec certitude.

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Par rapport au précédent album, Paranoid apparaît comme un véritable aboutissement, surtout sur le plan musical. Un album aux airs mystérieux, comme avançant dans la nuit, avec ses riffs lents, lugubres, lourds, épais, qui occupent tout l'espace sonore. Il faut souligner en particulier la qualité prodigieuse du jeu de basse, où l'on sent que Geezer Butler était d'abord guitariste avant de devenir bassiste : la basse, souvent doublée au mixage, occupe tout l'espace, sautillant, tournoyant, remplissant l'espace laissé libre par la guitare, la doublant lors des solos...

Les thèmes sont quant à eux plus variés (le producteur du groupe craignait que les thèmes occultes nuisent au succès du groupe dans l'Amérique puritaine) mais musicalement, le groupe continue d'explorer la voie qui donnera plus tard naissance au Doom Metal.

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Sans doute un des groupes de Metal restés les plus populaires. Au croisement d'influences variées (rock, punk...), ce qui restera caractéristique dans l'évolution ultérieure du genre est le jeu de basse de Lemmy Kilmister, avec saturation et ce jeu linéaire et ininterrompu au médiator.

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Nouvelle Vague de Heavy Metal Britannique (NWOBHM en anglais). Tout premier album de ce groupe au nom évocateur, tout encore teinté des savantes harmonisations du heavy rock à la Wishbone Ash, influences que le groupe perdra très vite.

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Le premier album du grand groupe, certainement le plus célèbre de la NWOBHM ! C'est encore Paul Di'anno au chant, avec sa voix plutôt rugueuse. L'album fait un peu brut de décoffrage, surtout par rapport à ce qui suivra, mais il y a déjà ce sens génial de la mélodie et de l'harmonie, ce jeu très spécifique, à trois doigts, de Steve Harris, le bassiste, en particulier dans les derniers morceaux de l'album, et surtout dans Phantom of the Opera, un des nombreux grands morceaux du groupe.

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Après plusieurs albums à approfondir leur style, changement radical de direction pour Black Sabbath avec le départ d'Ozzy Osbourne au chant remplacé par Ronnie James Dio qui apporte une nouvelle tonalité plus brillante, plus lyrique, des thèmes plus ancrés dans le merveilleux et la fantasy, toutes choses qui feront de cet album un album fondateur en matière de Power Metal.

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NWOBHM

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NWOBHM. Esthétique grosses cylindrées et vestes en cuir, façon Judas Priest. « Denim and leather », jeans et cuir, sera le titre l'autre grand album culte de ce groupe phare de la NWOBHM, peut-être un peu oublié aujourd'hui.

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NWOBHM. Deuxième album du groupe, dernier album avec Paul Di'Anno au chant, les grandes caractéristiques qui feront Iron Maiden sont posées — il y a encore un aspect punk qui disparaîtra cela dit par la suite. La basse devient véritablement l'assise rythmique du groupe, ou peut-être plutôt, la jonction entre la mélodie et la rythmique. Le batteur se contente globalement de battre la mesure et de répondre à la basse et à la guitare. A la basse, Steve Harris prend la vedette : il est au premier plan, au centre. Son jeu à trois doigts ordonne l'assise rythmique du groupe, avec son phrasé en « galop » si caractéristique : double-croche-double-croche-croche-double-croche-double-croche-croche, etc. Genghis Khan est une immense illustration de son immense talent. Le génie mélodique et harmonique des guitaristes s'affirme et se précise, bien que les grands solos sublimes caractéristiques du groupe ne soient pas encore là. Bien plus tard, ce goût pour l'harmonie poussera la formation à intégrer un troisième guitariste ! Ô qu'il est rare qu'un groupe, après une si longue carrière, continue d'explorer son style, de le renouveler...

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Inclassable pour l'époque. Un son de caverne, une voix éraillée, des thèmes ouvertement occultes, Venom hérite du jeu de basse caractéristique de Mötorhead, s'orientant vers la double linéarité rythmique et mélodique qui sera la caractéristique déterminante du Black Metal de la « seconde vague », c'est-à-dire du Black Metal pleinement abouti. Pour cette raison, Venom est souvent rangé dans la « Première vague de Black Metal », ensemble disparate d'albums et/ou d'artistes ayant contribué à façonner le son et les spécificités rythmiques et mélodiques du Black Metal de la deuxième vague.

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Un des premiers groupes de Heavy Metal américain, tendant nettement vers le Doom Metal avec ses sonorités sombres tranchant pour l'époque, préfigurant déjà à gros traits le Death Metal à venir. Un jeu de guitare et de basse particulièrement brillants. Un son très étrange, resté unique en son genre !

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NWOBHM

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Angleterre, Première vague de Doom Metal Traditionnel, c'est-à-dire l'ensemble des groupes nés dans l'effervescence des années 80 principalement au Royaume-Uni reprenant strictement l'héritage de Black Sabbath, en mettant l'accent sur la lenteur, les thèmes sombres, les sonorités lugubres, tranchant ainsi d'emblée avec l'énergie pétillante des groupes de la Nouvelle vague de Heavy Metal britannique. L'album de 1992 est en fait une réédition d'une démo sortie en 1982.

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Angleterre, Première vague de Doom Metal Traditionnel. Après un EP étrangement nommé « Soviet Invasion! » (les hésitations esthétiques des débuts d'un genre !), le premier album de Witchfinder General, comme Pagan Altar, tranche avec l'esthétique pétillante, épique ou « rock and roll » de la plupart des groupes de la NWOBHM en proposant un son plus lourd, des riffs plus lents, des thèmes plus sombres inspirés de Black Sabbath et des chasses aux sorcières du XVIIe siècle. D'où cette pochette d'album culte, avec la célèbre mannequin Joanne Latham posant seins nus au milieu des soldats et hommes d'église, servant de sorcière persécutée dans ce cimetière aux allures romantiques et gothiques — une esthétique déjà pleinement Doom en somme. Le procédé — employer une photographie avec des acteurs — restera à peu près unique par la suite, pour illustrer un album.

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Etats-Unis, pionniers du Power Metal

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NWOBHM rapide et efficace, bourré de riffs géniaux et entraînants, tendant de ce fait vers le Speed Metal (version accélérée — comme son nom l'indique — du Heavy Metal, quelque part entre ce dernier et le Thrash Metal).

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Le deuxième album du groupe, avec une orientation vers des sonorités Doom Metal et Death Metal plus marquée.