Le cinéma policier français : partie 2, à La Cinémathèque de Toulouse

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Histoires de famille et règlement de comptes entre frères, entre truands, entre amants. Il y a là Pépito dit Le Gitan, Fredo, Raymond, Hélène la Manucure, Bertain dit Louis Le Blond et tous les autres. À l’écran et par désordre d’apparition, Jean Gabin, Lino Ventura, Marcel Bozzuffi et Annie Girardot.

Le mercredi 9 novembre 2016, 16h30

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Le crépuscule des gangsters. Un admirable premier long métrage officiel qui allait révéler Claude Sautet. Un polar âpre, violent et sombre qui, tout en payant son tribut aux classiques américains des années 1940, proposait de nouvelles perspectives au genre. La fuite à travers l’Italie et la France d’un malfrat désabusé, avide de vengeance et accompagné de ses enfants.

Le mercredi 9 novembre 2016, 19h00

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La chronique, noire forcément puisqu’il est question de braquage, d’un simple camionneur dans le Puy-de-Dôme des années 1950. Pour Grangier, les héros des temps modernes ne sont plus les gangsters parisiens mais bel et bien ces provinciaux simples et solidaires les uns des autres. Dans Gas-oil, si on n’aspire qu’à « livrer des endives à 5h du matin », on sait aussi résister au crime sans faire appel aux forces de l’ordre.

Le mercredi 9 novembre 2016, 21h00

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Un cambriolage qui tourne mal. Un suspect et deux inspecteurs (Roger Hanin et Philippe Noiret) prêts à tout pour obtenir les aveux les plus doux. Un presque huis-clos qui pourrait se dérouler en France ou en Italie. Sauf que les policiers portent les uniformes d’un pays inconnu.

Le samedi 12 novembre 2016, 17h00

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Le magnifique Bob le flambeur. Une histoire de casse, un polar, un film noir lumineux. Une histoire de voyou qui voudrait prendre sa retraite, mais qui est obligé de faire un dernier coup, le hold-up du casino de Deauville… Le pendant de Touchez pas au grisbi. L’histoire d’une figure déjà légendaire d’un passé récent. Il faut voir Paris au petit matin quand rentrent les joueurs lessivés et passent les services de nettoyage de la voirie.

Le samedi 12 novembre 2016, 19h00

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Touchez pas au grisbi est au polar ce que le magnifique Coups de feu dans la Sierra (Sam Peckinpah) est au western. Un film sur la vieillesse. Le baroud d’honneur de deux héros qui se font vieux. À la fois la fin d’un genre et les bases de son renouveau qui annoncent ici les réussites de Melville. Max et Riton viennent de faire en loucedé un gros coup : 50 briques en lingots d’or. La retraite assurée…

Le samedi 12 novembre à 21h00 et vendredi 16 décembre 2016, 19h00

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Une curieuse curiosité. Il s’agit bien sûr du premier film réalisé par le délicat Michel Deville. Un polar qu’il co-signe d’ailleurs avec Charles Gérard, mémorable second couteau du cinéma français et compagnon de route de Jean-Paul Belmondo. La sœur de Bardot, Mijanou, tient aussi le rôle d’une certaine Brigitte ! À un moment, Gilbert Bécaud pousse la chansonnette.

Le dimanche 13 novembre 2016, 16h00

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Un virtuose du piano, brisé par le suicide de sa femme, laisse courir ses doigts anonymes sur les nacres d’un piano-bar, l’âme dans le vague, caressant de mélancolie le noir et blanc de ses touches devenues mécaniques.

Le dimanche 13 novembre à 18h00 et le mercredi 7 décembre 2016, 16h30

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Ronde de nuit. Un témoin qui s’ignore et le meurtrier à ses trousses. Des arondes, des dauphines et le pavé luisant et humide de Paris. Molinaro orchestre sa balade nocturne en taxi majeur. Des beaux aux bas quartiers, les radio-taxis arpentent le bitume en héros d’un polar jazzy à la bluffante modernité.

Le mardi 15 novembre 2016, 19h00

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L’une des grandes qualités du Alain Delon producteur est cette faculté à savoir bien s’entourer. Côté cour, on croise Stéphane Audran, Michel Aumont, Daniel Ceccaldi, Julien Guiomar, Maurice Ronet, mais aussi Ornella Muti et Klaus Kinski. Côté jardin, on trouve Michel Audiard au scénario, Henri Decaë à la photo et Georges Lautner, bien loin des Tontons flingueurs, à la réalisation.

Le mercredi 16 novembre 2016, 16h30

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La loi, l’ordre et la justice. « La police est un métier sale qu’on fait salement », dit Michel Bouquet. La réplique ne sera pas du tout du goût du ministre de l’Intérieur de l’époque, Raymond Marcellin, qui demanda l’interdiction du film. Enquêtes bâclées, enterrées, négligences et laisser-aller. Dans Un condé, Yves Boisset, le plus engagé des réalisateurs français, dépeint une police en mal de repères, désabusée et sans illusion.

Le mercredi 16 novembre 2016, 19h00

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La mort mystérieuse d’un comte fortuné et les péripéties qui opposent ses héritiers. Dans le château familial, les membres de la famille disparaissent un à un. Jean-Louis Trintignant et Dany Saval mènent l’enquête. À peine sorti des Yeux sans visage, Georges Franju met en scène un scénario original de Boileau et Narcejac. Sans aucun doute un film policier mais qui étrangement doit tout autant au cinéma burlesque qu’aux bandes d’épouvante.

Le mercredi 16 novembre à 21h00 et le vendredi 2 décembre 2016, 19h00

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Souvent associé aux drames intimistes, Jacques Deray est pourtant un vrai bon réalisateur de films policiers. Il fit ses premières armes dans le genre avec Le Gigolo, Du rififi à Tokyo et ce fameux Symphonie pour un massacre. Le crime ne paie pas, mais il peut rapporter gros.

Le jeudi 17 novembre 2016, 19h00

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Tous aux abris ! Maurice Pialat investit le polar. En un tour de main, le cinéaste évacue dramatisation, suspense, jugement et romantisme. Police est un polar, peut-être faux, mais dégraissé à l’extrême. Noria est la petite amie d’un trafiquant de drogue. L’inspecteur Mangin l’interroge. Ils s’aiment. Sophie Marceau est remarquable. Depardieu aussi. Pialat ne leur fera aucun cadeau. Pendant et après le tournage...

Le jeudi 17 novembre à 21h00 et le mercredi 14 décembre 2016, 19h00

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Un des premiers films à traiter de l’histoire de Pierrot le Fou et du fameux gang des tractions avant. Plus exactement, Willy Rozier s’inspire de moments de la vie du truand et explore la fascination qu’exerçait le personnage sur le grand public. Paul est un garçon de café qui voue un véritable culte aux braqueurs et hors-la-loi de tout poil. Deux clients moqueurs et deux coups de feu plus tard, il devient Paulo la Gâchette, l’ennemi public n°1.

Le mardi 22 novembre 2016, 21h00

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Conflit de générations. Un film charnière. Un dernier baroud d’honneur, si l’on veut, dans un film coincé entre deux époques. L’ancienne avec ses règles et ses codes d’honneur, la nouvelle avec ses violentes pulsions autodestructrices. D’un côté, Yves Montand en truand rangé des affaires ; de l’autre, Depardieu en apprenti gangster allumé. Au sud, la rugosité du polar urbain. Au nord, le classicisme d’un film de gangster.

Le mercredi 23 novembre 2016, 16h30

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Une demeure luxueuse dans le Vésinet. Des notables en tenue d’Adam et Eve pour soirée orgiaque. Cela pourrait s’appeler « Champagne pour partouze ». Mais le spiritueux se vide de ses bulles dans une flaque de sang. La fumée des flingues supplante celle des cigares. Attentat. Ainsi commence le Solo de Mocky. Nous sommes en 1969 et la France a soigneusement balayé sous le tapis les restes de barricades.

Le mercredi 23 novembre 2016, 19h00

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Entièrement tourné à Paris en décors naturels, dans des halls de banques, des couloirs et des usines d’électronique. Sans autres artifices que des panneaux de signalisation, des façades d’immeubles, des néons aveuglants et la présence d’Eddie Constantine. Alphaville est un film de science-fiction.

Le jeudi 24 novembre à 19h00, et le samedi 10 décembre 2016, 19h00

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Diagnostic sans appel. Charles Boyer, un policier à la retraite atteint de la maladie d’Alzheimer, est admis dans une clinique neurologique. Et quand les disparitions mystérieuses se succèdent, forcément les réflexes d’enquêteur se réveillent. Un Cluedo à la maison de santé, ludique et élégant. Mieux, puisque Nicolas Boukhrief colle aux neurones défaillants de son personnage et observe le dérèglement de la réalité.

Le samedi 26 novembre 2016, 19h00

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Le col de l’imper remonté et le doulos bien vissé sur la tête, le samouraï entraîne dans sa démarche une mélancolie que seul le langage du corps sait traduire. C’est pourquoi il parle peu. C’est pourquoi son regard au bleu tranchant vient d’aussi loin que l’horizon. Jef est un tueur. Un tueur de sang-froid. Un pro. Un tueur à gages. Et son dernier contrat exécuté, c’est lui que l’on veut exécuter…

Le samedi 26 novembre à 21h00 et le mercredi 7 décembre 2016, 19h00

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Avec l’aide d’Einstein, un simple d’esprit, Louis Carrier (Jean Yanne), projette de commettre une série d’attentats. L’inspecteur Vivien fait appel à un psychanalyste (Alain Delon) pour traquer le terroriste. La société du spectacle selon Alain Jessua. Car, comme son résumé ne l’indique pas, c’est l’influence maligne de la télévision que pointe du doigt Armaguedon.

Le dimanche 27 novembre 2016, 16h00

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Mille euros par mois, un million d’euros dans chaque sac. Un salaire de misère et des sommes colossales à protéger. D’abord les convoyeurs, ces presque flics qui portent une arme quasiment sans formation. Leur morne quotidien ; zones industrielles et chaînes d’hôtels impersonnels. Puis il y a le convoyeur, Alexandre, nouvel embauché dans la petite société de transport de fonds...

Le dimanche 27 novembre 2016, 18h00

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L’idée trottait dans la tête de Nicolas Boukhrief depuis le milieu des années 1990. Celle d’une cellule djihadiste préparant des attentats en France. Made in France, le récit d’un journaliste de confession musulmane qui infiltre un groupuscule de terroristes en herbe, mais aussi l’histoire d’un film tragiquement visionnaire rattrapé par une effrayante et triste réalité.

Le mardi 29 novembre 2016, 21h00

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À vrai dire, il n’y aurait jamais eu de Tontons flingueurs sans Le Monocle noir. Et ce dernier annonce fièrement les grandes heures de la comédie policière à forte teneur parodique. En toute décontraction, Lautner désamorce la noirceur du roman original et emmène ce récit policier atteint d’espionnite aiguë sur les chemins de la désinvolture et de la bonhommie.

Le mercredi 30 novembre 2016, 16h30

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Une femme et un homme. Deux simples gardiens de la paix accusés à tort de bavures et lâchés par leur hiérarchie. Une enquête, ou plutôt une contre-enquête dans le milieu du trafic de drogue. Simon et Julie sur la fine ligne qui sépare le gendarme du voleur. Le quotidien morne d’un commissariat de banlieue contraste furieusement avec l’univers de la nuit.

Le mercredi 30 novembre 2016, 19h00

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Bénazéraf hisse le drapeau noir. La commission de classification des œuvres cinématographiques, dans une note du 22 juin 1966, « recommande l’interdiction totale pour la raison suivante : l’auteur a soigneusement accumulé, sans aucune justification de caractère artistique ou intellectuel, les scènes de violence, de torture et d’érotisme.

Le jeudi 1er décembre 2016, 19h00

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Le titre fait référence à l’ancien article du Code de la santé publique français qui prohibe et interdit la consommation de stupéfiants. Le film, lui, dépeint le quotidien d’une des brigades anti-drogue de Paris. Autrement dit, les moyens prévus par l’État et ceux effectivement mis à disposition de la police.

Le jeudi 1er décembre 2016, 21h00

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L’institutrice et le boucher. Un conte de fées façon Chabrol. Du sang sur la tartine de beurre d’une écolière. Hélène, jupe courte et libérée, explique à ses élèves que « les aspirations sont des désirs débarrassés de leur sauvagerie ». Popaul, le fruste qui coupe la viande, est revenu de toutes les guerres, mais n’a jamais oublié le goût du sang.

Le mercredi 7 décembre 2016, 21h00

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La septième aventure cinématographique de Lemmy Caution, personnage créé par l’écrivain Peter Cheyney en 1936. Bourre-pifs et petites pépées. Quoi qu’on en dise et même si on en connaît d’avance la saveur, la recette a toujours du goût. D’autant qu’ici Bernard Borderie a décidé d’en découdre avec la censure gaulliste de l’époque.

Le samedi 10 décembre 2016, 17h00

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Dernier arrivé, premier qui trinque. Quand le coup foire, c’est Alphonse qui en prend pour cinq ans. Juste le temps de ruminer sa vengeance. Entre temps les cloportes ont bien changé. Un festival de monstres sacrés (Lino Ventura, Charles Aznavour, Pierre Brasseur, Françoise Rosay…) et les savoureuses répliques de Michel Audiard.

Le dimanche 11 décembre 2016, 16h00