Le cinéma bis made in Cinecitta : le western

Annotation :

c'est l'un des tout premiers westerns apparus en Italie, et l'un des plus réussis avant que Sergio Leone donne une dimension au genre... avec Giuliano Gemma qui utilise ici le pseudo de Montgomery Wood sous la direction de Kevin Jackson Paget (Giorgio Ferroni)

Annotation :

1er western de Leone sous le pseudo de Bob Robertson co-produit avec l' Allemagne (il reprend son nom après l'énorme succès européen de son film). Ici, il plante les jalons de son style qu'il va ensuite affiner et qui caractériseront son oeuvre, le film est inspiré de "Yojimbo" de Kurosawa. Il avait remarqué Clint Eastwood dans la série "Rawhide"

Annotation :

ce second western permet à Leone d'améliorer son style et d'y glisser ses premiers gimmicks... il engage Lee Van Cleef pour son physique en bec d'aigle qu'il avait remarqué dans ses westerns hollywoodiens où il était toujours tué dès la première bobine, et qui fera ensuite une fructueuse carrière en Italie dans une flopée de westerns pas toujours de qualité

Annotation :

Sergio Corbucci est après Sergio Leone l'un des meilleurs réalisateurs de westerns spaghetti qui comptera plusieurs réussites, dont ce film avec le jeune Burt Reynolds qui n'était pas encore la star qu'il deviendra dans les 70's, et aussi Aldo Sambrell, un acteur au physique de gitan marqué qu'on verra beaucoup chez Leone

Annotation :

l'un des meilleurs westerns de Corbucci, un classique même devenu assez mythique, et Franco Nero qui y crée un justicier taciturne vêtu de noir trimballant un cercueil rempli d'armes, reçoit encore des lettres de fans à propos de ce personnage emblématique qui inspirera bien plus tard Tarantino

Annotation :

Duccio Tessari reste aussi un bon artisan du western spaghetti, notamment avec ce film qui était la suite de "Un pistolet pour Ringo" réalisé l'année précédente avec le même Giuliano Gemma... ce second film est plus réussi

Annotation :

réalisé sous le pseudo de Mike Perkins, avec Rod Cameron et Horst Frank, c'est un western qui prend pour héros le shérif Pat Garrett et qui eut la malchance de sortir en même temps que "Pour une poignée de dollars", il n'eut donc qu'un piètre mais injuste succès, bénéficiant de la musique de Morricone

Annotation :

co-production italo-franco-allemande, c'est un western bizarre qui semble imiter les recettes du western hollywoodien et celles du western allemand du style "Winnetou"... avec Gordon Scott qui tente d'endosser le rôle de Buffalo Bill mais semble moins à l'aise que dans le péplum, et aussi Mario Brega et Piero Lulli

Annotation :

rien de très original dans cette imitation de western américain, la réalisation est correcte, et la seule présence de Henry Silva suffit à justifier l'intérêt de ce western

Annotation :

encore le beau gosse Giuliano Gemma associé à Lee Van Cleef dans cet honnête western du futur réalisateur de "Mon nom est Personne"

Annotation :

ce western est souvent surcoté selon moi, il n'est certes pas minable mais il ne vaut pas tant d'éloges, c'est juste un bon western spaghetti solidement réalisé par Sollima et servi par un Lee Van Cleef particulièrement charismatique, ce qui est déja bien

Annotation :

les westerns qui joueront sur le principe de l'équipe ou de l'association de héros seront assez courants à l'époque, et ici, Eli Wallach qui vient de connaitre le succès chez Leone, remet le couvert dans une joyeuse asso avec Terence Hill et Bud Spencer (pas encore les vedettes qu'ils deviendront) et l'acteur noir Brock Peters... c'est le meilleur western de Colizzi

Annotation :

ce western a été retitré "Trinita va tout casser", on retrouve encore Terence Hill et Bud Spencer, fameux duo dont Colizzi est l'inventeur et qu'il avait déjà réuni dans "Dieu pardonne, moi pas"

Annotation :

probablement le meilleur western de Corbucci, atypique et situé dans un décor neigeux, avec une atmosphère étrange sublimée par la musique de Morricone, bref une vraie réussite, avec J.L. Trintignant en pistolero muet, Klaus Kinski en méchant sadique, et Frank Wolff en sheriff qui allait juste après être le fermier McBain dans "Il était une fois dans l'Ouest"

Annotation :

Leone livre le dernier film de la trilogie dite des dollars, en peaufinant la crapulerie de ses personnages. Grâce à sa mise en scène inventive et stylisée, son trio d'acteurs à gueules maniant avec virulence l'humour cynique et le sadisme, en soignant l'alternance de gros plans et de plans larges, et en truffant son film de scènes d'anthologie (le duel à 3 dans le cimetière sur la musique prodigieuse de Morricone), il signe un chef-d'oeuvre absolu

Annotation :

ficelé d'une façon efficace par un vrai spécialiste du western spaghetti, ce film qui est l'adaptation d'une BD "Hud", fut très sous-estimé d'une façon bien injuste, ce n'est certes pas un chef-d'oeuvre, mais il est loin d'être aussi mauvais qu'on veut bien le faire croire. C'est un film construit pour valoriser Johnny Hallyday qui à l'époque avait une énorme aura, il incarne un pistolero énigmatique et peu loquace qui veut venger son frère, et dont la présence apporte une touche insolite dans cet univers... co-production franco-italo-allemande, on y trouve aussi Françoise Fabian et Mario Adorf

Annotation :

avec Chuck Connors, honnête second rôle à Hollywood et qui connut la gloire avec 2 séries TV : "L'Homme à la carabine" ("Rifleman") et "le Proscrit" (Branded). C'est un western très violent, typique de l'époque

Annotation :

avec ce western, Leone s'attaque au mythe américain et défie Hollywood sur son propre terrain, avec de gros moyens et un gros casting... il joue sur la lenteur en ralentissant le rythme à l'extrême, s'amuse à des mouvements d'appareil et multiplie les gros plans (le visage et les yeux de Bronson lors du duel final, époustouflant) tout en calant ses séquences sur les notes morriconienne... ici encore, quelques séquences inoubliables comme l'attente à la gare en ouverture, la botte de Robards dans le train, la baraque de Monument Valley où se rencontrent Harmonica, Cheyenne et Jill, la tuerie du début, et le duel final entre Harmonica et Frank... bref une apothéose qui conserve encore toute sa force

Annotation :

premier film de la série des "Trinita", formule de western comique qui marchera du tonnerre, à tel point que la suite "On continue à l'appeler Trinita" est mise en chantier aussitôt après... c'est le 1er film où Terence Hill impose ce personnage de va-nu-pied pouilleux mais malin et attachant, associé au bourru Bud Spencer, spécialiste des coups de poing sur la tête : un triomphe malgré les défauts !

Annotation :

une histoire de vengeance pour un des sommets du western spaghetti, dont la sécheresse de style est rompue par quelques scènes très violentes soulignées par la musique de Morricone... John-Philip Law tente d'imiter le style de Clint Eastwood, mais le jeu monolithique de Lee Van Cleef compense ce petit défaut. On trouve aussi Luigi Pistilli et Mario Brega qui étaient dans les bandits de "Et pour quelques $ de plus"

Annotation :

ici, c'est Peter Graves, le Jim Phelps de la série "Mission impossible" qui vient goûter au gâteau italien, en compagnie de Bud Spencer, James Daly et Nino Castelnuovo

Annotation :

réalisé par Frank Kramer (pseudo de Gianfranco Parolini) qui introduit un nouveau héros hérité de l'homme sans nom et de Django, un pistolero énigmatique et désincarné : Sartana à ne pas confondre avec Sabata... c'est un western solide réalisé par un bon spécialiste avec de vraies "gueules" habituées du genre comme John (ou Gianni) Garko, William Berger (qui sera dans "Sabata"), Sidney Chaplin et Klaus Kinski

Annotation :

ce personnage de Sabata est magnifié par Lee Van Cleef d'une façon assez classe dans un cocktail d'action et de situations humoristiques, et connaitra un tel succès qu'il sera décliné dans d'autres films, dont "le Retour de Sabata" encore avec Van Cleef, du même réalisateur

Annotation :

Yul Brynner se frotte aussi au western spaghetti en succédant à Lee Van Cleef dans le rôle de Sabata pour ce 3ème film... un gros succès malgré des outrances et une violence parodique

Annotation :

un western classique de vengeance réalisé sans trop de génie mais sans ennui, avec William Berger et Bud Spencer

Annotation :

western politique et révolutionnaire avec Gian Maria Volonte dans un rôle de bandido fruste et picaresque qui rappelait El Indio de "Et pour quelques $ de plus", Klaus Kinski, Carla Gravina et Martine Beswick (échappée de la Hammer et de James Bond)

Annotation :

Klaus Kinski est tout seul en vedette en vengeur impitoyable, dans ce western assez sombre et à l'atmosphère prenante

Annotation :

l'un des meilleurs westerns italiens et le meilleur de Sollima où l'on trouve son acteur fétiche Tomas Milian, entouré de Gian Maria Volonte et William Berger (qu'on verra dans "Sabata"), et soutenu par la belle musique de Morricone

Annotation :

après le succès de "Django", Franco Nero retrouve Corbucci pour un western qui s'inscrit dans la vogue des westerns "révolutionnaires" ouverte par "El Chuncho". Corbucci copie le duel de Sergio Leone vu dans "Et pour quelques $ de plus" qui a lieu ici dans une arène... ce western un peu brouillon avec aussi Tony Musante et Jack Palance (dans un rôle incroyable de tueur homosexuel précieux et raffiné) annonce le suivant "Companeros" qui sera plus réussi

Annotation :

une co-production italo-espagnole où l'on trouve un superbe casting : Franco Nero, Fernando Rey, Tomas Milian, Karin Schubert et l'immense Jack Palance dans une histoire mouvementée de révolution au Mexique