La rareté du fait donne du prix à la chose (Jean de La Fontaine)

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Qui êtes-vous Paul Vecchiali ? Un homme qui utilise sa DV pour marier Corneille et cigales... (cf critique)

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Le courage a un visage... (cf critique)

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Quand Nicolas Klotz s'empare d'un sujet il le fait toujours de manière hautement personnelle. Ici il brouille les pistes de son récit, quitte à nous perdre, pour mieux nous stimuler.

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Capelito est un champignon tout mignon dont les multiples aventures sont compilées dans ce programme regroupant huit courts. C'est actuellement dans les salles et ces petits films amusants et très imaginatifs peuvent convenir aux tout petits. Mais pas que...

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Une mignonnerie absolue à destination des tout petits. C'est un peu comme tourner les pages d'un livre, assis au bord du lit, simplement ici les images sont animées, avec une épure et une douceur qui réchauffent. A voir le nombre de notes et le peu de monde dans les salles, il semblerait que ce type de film qui prend son temps et fait l'éloge des choses simples n'attire plus personne, et c'est bien dommage.

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Malgré son titre horrible qui fait craindre le pire ce documentaire actuellement en salles évite les sempiternelles leçons de morale. Ici point de message sentencieux donc, uniquement des exemples vertueux et positifs, une balade à travers la France qui fait du bien, et des discours qui permettent de ne pas tout voir en noir. Pour une fois...

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Très touché par cette introspection, cette impudeur salvatrice et qui permet par l'intime de toucher à l'universel. Ce que Jean-Jacques Rault a connu beaucoup d'autres agriculteurs l'ont connu. Et il raconte très bien cette déchirure, cet épisode de vie à jamais inachevé. Et bien souvent irrémédiablement destructeur pour qui n'accomplit pas le chemin réflexif nécessaire. Le temps d'un film pour nous, de plusieurs années pour l'intéressé...

(Le nom de Jean-Jacques Rault n'est pas étranger à tout le monde puisqu'en plus de réaliser des docs il est le fondateur des désormais très populaires Rencontres du film documentaire de Mellionnec.)

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Sorti en février, voici un documentaire qui résonne comme un complément intimiste au puissant “Silence des autres”. Bien plus modeste certes mais personnel et attachant, et joliment porté par le réalisateur Xavier Ladjointe.

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Je ne vais pas mentir, ces documentaires "Expositions sur grand écran" sont à peu près aussi rock'n'roll que "Des chiffres et des lettres" mais ils ont l'avantage d'être didactiques et assez complets. Et si leur existence peut amener un nouveau public à se déplacer dans les musées... et les cinémas.

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La qualité de ce film n'a d'égal que sa discrétion lors de sa sortie en salles chez nous (Il était sorti en Roumanie en 2018) en octobre dernier. Il rappelle d'ailleurs un autre documentaire passé trop inaperçu en 2022, "Golda Maria", qui lui aussi recueillait le témoignage d'un(e) ancien(ne), qui en racontant sa vie racontait en réalité l'Histoire, et donc le Monde.

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Ce film allemand est aussi fou que méconnu, c'est un peu comme si Volker Schlöndorff et Margarethe Von Trotta s'étaient frottés à du cinéma expérimental, du cinéma qui violente, agresse le spectateur, mettant à rude épreuve tous ses sens. Profondément perturbant, et le sentiment au bout qu'on vient de voir quelque chose de réellement différent, qui ne répond à aucun schéma connu.

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Il y a en réalité une double actualité Nanni Moretti (Pour celui-ci il faut malheureusement se tourner vers la VOD) puisqu'en parallèle du film le plus euphorisant du moment (Je sais que tout le monde n'est pas de cet avis ;-)), "Vers un avenir radieux", il a produit ce documentaire très modeste mais lui aussi optimiste malgré son sujet socialement engagé. Un portrait de femmes attachantes, courageuses dans un film qui a choisi la voie la plus simple et probablement la meilleure : leur donner la parole.

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Le second porte bien son titre, en effet ces étudiants doivent se confronter "Droit dans les yeux" aux parcours de vie de ces futurs justiciables venus se faire conseiller. On saisit ainsi toute la difficulté à dissocier l'objectivité d'un texte de loi, d'une jurisprudence, et la subjectivité d'une souffrance qui transforme soudain le cas à traiter en être humain, donc en semblable.

On voit donc ici l'avenir de notre justice, mais aussi peut-être celui de notre rapport à l'autre.

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De l'histoire, de la politique, de l'écologie,de l'économie, tout ça dans un doc passionnant et utile.

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Les documentaires écolos qui font la morale en nous prenant pour des benêts, ras-le-bol, alors je suis rentré dans celui-ci avec méfiance. Ce "Ladakh - Songs of the Water Spirits" ne se contente pas de dresser un état des lieux des dégâts faits à cet endroit de rêve, ce qui est déjà en soi une bonne piqûre de rappel, il explore aussi la diversité des cultures à travers les dialectes. Beau, utile et didactique à la fois.

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Rareş Ienasoaie signe là un documentaire fauché et noir mais puissant. En filmant sa propre sœur, être en souffrance et qui ne retrouvera probablement jamais une place dans la société, il trouve la distance parfaite pour rendre l'intimité de la souffrance, la force des mots d'amour qu'on a failli ne jamais se dire.

En espérant que "Celle qui manque" trouvera une place en salle, mais il y a fort à parier qu'avec l'embouteillage qui s'annonce de tels petits objets fragiles seront sacrifiés.

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Anne-Sophie Novel porte un regard certes pessimiste sur la presse et plus largement les médias actuels, elle n'épargne pas non plus son métier de journaliste, mais elle ne se contente pas de poser ce constat somme toute évident, proposant des solutions alternatives, et n'oubliant pas une chose essentielle : pointer notre propre responsabilité en tant que consommateur. Une réflexion limitée par un budget et donc un temps restreint mais malgré tout passionnante.

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Selon moi un des meilleurs documentaires sur l'autisme parce qu'il trouve la parfaite distance. Il montre ce qui est et non un truc à la "Rain Man", il respecte les "débiles profonds" comme les appelait Fernand Deligny dont les écrits sont d'ailleurs convoqués ici, en posant la caméra et en les laissant évoluer, dans tous les sens du terme, autour de celle-ci.

Pour ceux que le sujet intéresse, "Une maison" vient parfaitement compléter d'autres bons docs abordant ce type de handicap sortis ces dernières années, comme "Quelle Folie", "Dans la terrible jungle" ou encore "Monsieur Deligny, vagabond efficace".

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Le SoFilm Summercamp est aussi l’occasion de découvrir des films rares comme ce formidable et bouleversant "Scream for Me Sarajevo", documentaire contant l’incroyable organisation, en 1994, d’un concert de Bruce Dickinson, chanteur d’Iron Maiden, au cœur de la ville assiégée.

Les documents d'archives se mélangent à de nombreux témoignages saisissants de protagonistes de l'époque, dont ceux des membres du groupe revenus sur place pour l'occasion.

Utile pour ne jamais oublier l'horreur de ce conflit, saisir l'aspect ubuesque de toute guerre et comment l'envie de vivre l'emporte face à la certitude de mourir. Très très fort.

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On ne voit pas tous les jours des films lettons, et des films comme ça tout court : la caméra portée et collée au plus près des corps et des visages suit quatre femmes, leurs déambulations à travers Riga au rythme d'un free jazz qui épouse le rythme de destins saccadés, ou inversement. Ça peut paraitre un pur exercice de style et pourtant ça fonctionne formidablement si on se laisse porter. Et même sa durée semble soudain couler de source.

Un film méconnu qui mériterait de ne plus l'être...

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Le cinéma roumain est dingue, même un petit film inédit en France et vu ici-même par quatre personnes, est une pépite d'intelligence, d'humour terriblement noir. Adrian Sitaru, réalisateur du fameux "Illégitime", dresse le portrait d'un pays névrosé, quasiment en huis-clos, la grande majorité de ce jeu de massacre se déroulant au sein d'un hôpital.

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Celui-ci est typique de ce que j'ai pu voir de Balabanov : de la violence perpétrée par des malfrats bas du front, ce qui décrit admirablement non sans second degré un pays entièrement gangréné, une musique en décalage totalement obsédante, une sexualité assez peu ragoutante, une absence de morale observée avec un nihilisme absolu.

Ici ceux qui ne sont pas de pures crapules sont amenés à le devenir, c'est œil pour œil dent pour dent, jusqu'à un final aussi beau que grand guignolesque.

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Passionnant documentaire sur les langues sémitiques, qui révèle à quel point les mots, la musicalité, et bien entendu leur parcours géographique et disparition progressive disent beaucoup de la transmission et de l'Histoire. Comme un parfait complément au "Ziyara" de Simone Bitton.

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Le documentariste Guillaume Kozakiewiez était parti capter le travail des jumeaux Nasser qui sortaient du succès d'estime de leur "Dégradé" et pensaient à leur futur bébé, le très joli "Gaza Mon Amour" qui devrait sortir lorsque les cinémas seront déconfinés.

Il devait rester avec eux quelques jours afin d'obtenir une matière qui servirait de bonus dans la future édition vidéo du film, il ne les a plus lâchés durant... 4 ans. Vous comprendrez pourquoi si vous avez la chance de voir ce "Waiting for Gaza" qui témoigne de ce qu'est la passion du cinéma, la création, mais qui pourrait aussi illustrer l'expression "L'art comme unique refuge".

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Avec humour, suivant des personnages aussi pittoresques qu'attachants, "20 ans à Molène, jamais molénais..." décrit bien la vie sur une île, sa particularité mais aussi la difficulté à s'y faire accepter, à ne pas rester malgré le temps et la bonne volonté « celui qui vient du continent ».