"Pendant les années 90, Diabologum fut sûrement un des groupes les plus importants dans le paysage musical français. Au gré des changements de formation, ils passèrent du collage et de superbes reprises à de la pop sophistiquée avant de créer leur propre style, savant mélange de boucles, de phrasés hip-hop et de guitares noisy made in USA. Leurs textes ambitieux, négatifs et froids leur firent connaître autant d'adorateurs que de détracteurs. Les deux têtes pensantes du groupe, Michel Cloup et Arnaud Michniak, ont finalement stoppé l'aventure et ont créé chacun de leur côté Experience et Programme."
Cet album a pas l'air d'être le plus intéressant.
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Désavoué, négligé par beaucoup, le deuxième album de Diabologum regorge pourtant déjà de qualités et de ce qui fera #3 : quelques guitares noisy, un amour du collage, des mélodies aguichantes.
Certes, le tout est ici porté par un chant naïf un peu gênant par moments, de la pop pas toujours fofolle, mais surtout beaucoup d'humour et de second-degré (très loin de Ce n'est pas perdu pour tout le monde), en contradiction avec le bruit strident de certaines guitares, ça peut rappeler une version allégée de Lucie Vacarme par instants, et le disque est bien inégal (peu de morceaux arriveront à l'alchimie géniale du morceau d'ouverture, L'art est dans la rue, vigoureux et léger, tout en étant suffisamment puissant pour réveiller quelque chose).
En bref, un peu maladroit, Diabologum cherche encore ses marques et ne marque pas indélébilement, certes, il n'empêche que tout n'est pas à jeter, loin s'en faut.
L'art est dans la rue :
https://www.youtube.com/watch?v=UOLWaQV9Ce4