L'hindouisme à la lettre

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La Bible de l'hindouisme. Le Veda propose la forme la plus ancienne de cette religion, le védisme, qui semble avoir été la religion de l'envahisseur Arya, des Indo-européens qui ont pénétré dans le nord de l'Inde vers -1800 et qui ont peu à peu imposé leurs croyances aux autochtones indiens.

Le Veda est une collection d'Hymnes (Samhita), de commentaires sur les sacrifices (Brahmana), de textes ésotériques (Aranyaka) et de spéculations mystiques (Upanishad).

Écrit de -1500 à -500 environ.

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Comme le Veda, en français, ne propose qu'une sélection de textes, voici d'autres Samhita traduites.

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Comme le Veda, en français, ne propose qu'une sélection de textes, voici d'autres Brahmana traduites.

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Les 108 Upanishads les plus sacrées, l'intégralité des textes canoniques. Les Upanishads sont les premiers textes philosophiques du monde, et commencent à établir l'équivalence entre l'âme de l'Homme (Âtman) et celle de l'Univers (Brahman).

Les 10 Upanishads majeures sont seules à figurer dans le Veda et font partie à ce titre de la Révélation. Les 98 autres Upanishads poursuivirent la réflexion originelle sur une période de temps très étendue, environ de -500 à 1500 après J.C. D'autres Upanishads furent encore écrites après cette période mais sont de moindre notoriété et ne figurent pas dans ce recueil.

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Le plus célèbres des traités de droit hindou. Toutes les coutumes sociales (l'initiation, les 4 buts de l'Homme, les castes, l'ermitage, etc.) sont reprises dans un texte sans doute rédigé entre -200 et 200. Mais ce "Manava Dharma Shastra", tel qu'il nous est parvenu, est peut-être la forme finale d'un texte plus ancien, écrit vers le VIème siècle avant J.-C. et "transformé" au long des siècles par des coupes et des ajouts successifs (notamment des passages sur la spiritualité et la cosmogonie qui n'ont, normalement, rien à faire dans un traité de droit).

Comme le livre n'est plus disponible en français, ou alors à un prix exhorbitant dans une traduction de près de 200 ans (!!), voici un lien menant vers une autre traduction complète en français, un peu plus récente et également libre de droits:

http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/manou/table.htm

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Le Mahabharata et le Ramayana sont les grandes épopées mythologiques de l'Inde, l'équivalent de l'Iliade et de l'Odyssée, bien que ces textes hindous soient beaucoup plus conséquents (15 fois la taille de l'Iliade pour le Mahabharata, ce qui en fait le texte narratif le plus imposant au monde !). L'influence sur la culture moderne de l'Inde est sans équivalent.

Sa date de composition est située entre -200 et 200, contemporain des Lois de Manu, qu'il cite, d'ailleurs.

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Le coeur du Mahabharata. Son importance est telle que ce texte est souvent présenté et lu en dehors de son épopée. La quintessence de l'hindouisme moderne y est présentée, dans des termes "simples" à même de toucher les couches les plus populaires, contrairement aux Upanishads, plus "savantes".

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Voir le commentaire sur le Mahabharata.

On avance -100 au plus tôt pour sa date de composition.

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Ecrit entre -300 et 500, le Pañchatantra est un recueil de contes et de fables non-mythologiques (les plus anciens de l'Inde) censés édifier de jeunes princes à l'aide de morales qui enseignent le Dharma, la Loi cosmique. L'ouvrage a en partie inspiré les fables de La Fontaine.

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L'établissement de la mythologie moderne de l'Hindouisme, qui est venue, peu à peu, remplacer celle, plus archaïque, du Véda. Les purânas marquent le syncrétisme entre le védisme des Arya, les "envahisseurs", et la religion originelle des autochtones. Ces textes étaient particulièrement utiles aux femmes, exclues de l'enseignement des Védas, même si l'influence de ces purânas s'est propagée à travers toutes les couches sociales de l'Inde, des plus humbles aux plus instruites.

Mis par écrit entre 400 et 1000 de notre ère même si la tradition orale est plus ancienne (mythologie déjà présente dans les deux épopées).

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Seule purâna entièrement traduite en français actuellement disponible.

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Parmi ces purânas, voici la plus célèbre: la Bhâgavata Purâna expose la vie de Krishna, l'avatar (l'incarnation terrestre) de Vishnu, déjà héros du Mahâbhârata. L'histoire recoupe forcément celle de l'épopée, à ceci près que le rôle de Krishna est prééminent au point que ce purâna est devenu un livre sacré chez les vishnuïtes ( les Hindous qui ont choisi Vishnu comme représentation tangible de l'Absolu, Brahman ).

L'unique traduction française de cette oeuvre est à présent indisponible.

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Outre l'histoire de Krishna, la Bhâgavata Purâna et le Mahâbhârata ont un autre point commun: les deux oeuvres contiennent un chant philosophique qui est souvent présenté et lu en dehors de l'oeuvre dont il provient. Ainsi à la Bhagavad Gîtâ correspond cette Uddhava Gîtâ, dernières recommandations spirituelles de Krishna, mourant, à son disciple préféré. L'enseignement proféré est sensiblement de même nature que dans la Bhagavad Gîtâ.

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A partir des textes fondamentaux que nous venons de voir, la pensée philosophique de l'Inde s'est partagée en six écoles, les darshana. Le Nyâya est un darshana qui prône une pensée rationnelle et logique.

Ecrit entre 200 et 450 après J.C.

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Cette célèbre discipline, qui relève du Nyâya, guide l'Homme vers une hygiène de vie physique et spirituelle.

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Le Sâmkhya est un darshana qui propose une philosophie dualiste (la Réalité est composée de la Matière, Prakriti, et de la Conscience, Purusha) qui a inspiré la création du Yoga. Le Sâmkhya-Kârikâ en est son texte fondateur, presque un traité de psychologie.

Du IVè ou Vè siècle, tradition orale plus ancienne.

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Le Yoga est un darshana inspiré par le Sâmkhya. On peut dire que ce sont les deux facettes d'une même pensée: le Sâmkhya est la facette intellectuelle, le Yoga la facette physique. Le Yoga-sûtra est le texte fondateur du Yoga.

Écrit entre -200 et 500, tradition orale plus ancienne.

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Plus ancien (VIème siècle) et plus connu des commentaires du Yoga-Sûtra de Patanjali dont la concision a appelé une myriade d'autres commentaires, jusqu'à nos jours.

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En Inde, tout texte religieux ou philosophique appelle de nombreux commentaires écrits qui ont eux-mêmes droit à d'autres commentaires... Voici le plus ancien commentaire connu (VIème siècle) d'une Upanishad, par Gaudapâda, le fondateur de l'Advaita Vedânta.

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Qui a vraiment lu le Kama Sutra ? Si vous avez feuilleté un guide de positions sexuelles, sachez que vous n'avez aperçu que l'une des 7 parties de l'ouvrage original qui est avant tout un traité social du plaisir amoureux de l'Inde du VIè ou VIIè siècle après J.C. En effet, on ne séduit pas qui on veut ni de la manière que l'on veut: selon chaque situation (épouse, concubine, maitresse,...) un comportement ou une convention est adaptée. Le Kama Sutra appartient ainsi à une longue tradition de Kâmashâstra, codifications sociales qui nous renseignent formidablement sur l'intimité indienne médiévale.

Les premières illustrations, qui ont tant participé à la notoriété de l'ouvrage, ne sont apparues qu'au XVIè siècle.

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Le Vedânta est le plus récent des 6 darshana, et se veut l'aboutissement direct du Veda. Philosophie non-dualiste (seule la Conscience existe), cette école de pensée est la plus répandue en Inde. Son plus grand représentant philosophique est sans nul doute Shankara (IXème siècle après J.C), penseur de la sous-branche connue sous le nom d'Advaita Vedânta (hé oui, il y a plusieurs Vedânta différents, rien n'est simple chez les hindous !) et dont ces prolégomènes peuvent être vus comme l’œuvre majeure.

Le vrai nom de l’œuvre est Adhyāsabhāṣya.

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L'Atma-Bodha est un autre très court texte attribué à Shankara qui définit le Vedanta.

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L'Upadesa Sahasri, de son vrai nom, est la seule oeuvre que l'on peut attribuer avec certitude à Shankara.

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Analyse du Yoga par Shankara, bien évidemment du point de vue moniste du Vedanta.

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Traité fondateur du shivaïsme du Cachemire, l'une des deux branches principales du shivaïsme (ainsi nomme-t-on toutes les branches hindoues qui considèrent Shiva comme la manifestation tangible de l'Absolu, Brahman). Teintée de tantrisme.

Milieu du IXème siècle.

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Poème philosophique relevant du Vedanta et écrit au IXème ou Xème siècle après J.C. Est considéré comme le précurseur du tantrisme.

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Seul témoignage de ce que fut le Yoga au Moyen-Age, quelque part entre le Yoga classique de Patanjali et le Hata-Yoga des traités plus tardifs. L'auteur tente d'expliciter les techniques que Patanjali négligeait dans son Yoga-sutra en incorporant, pour la première fois dans un traité, des éléments de tantrisme.

Révolutionnaire en ce qu'il s'adresse, pour la première fois aussi, aux femmes et aux basses classes.

Date précise inconnue mais peut-être au Xème ou XIème siècle.

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Le tantrisme, c'est la baise, l'alcool, le renversement de toutes les valeurs. Du moins c'est comme ça qu'il est présenté aux Occidentaux. En réalité, ce n'est qu'une infime partie de l'ultime production spirituelle de l'Hindouisme. Il ne s'agit pas d'un système autonome (ce n'est pas un darshana) mais plutôt d'un ensemble de conceptions, de rites, de symboles et de méthodes initiatiques qui innervent aujourd'hui la totalité des branches de l'Hindouisme. Les valeurs du tantrisme ? L'Homme étant partie prenante du monde, il doit utiliser les moyens du monde pour s'en libérer. A ce titre, le désir (en général, pas seulement sexuel !) n'est plus rejeté mais intégré à la spiritualité dans le but du développement de l'énergie divine (kundalini) contenue en l'Homme.

La Pratyabhijñahrdayam ("La Quintessence de la Reconnaissance") est un texte majeur du tantrisme. Ce texte est un résumé très complet de ce courant, écrit au XIè siècle.

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Le plus imposant et le plus populaire recueil de contes indiens, composé au XIè siècle. Véritable torrent narratif, dans la plus pure tradition du pays, la philosophie n'est jamais très loin des agissements des personnages, plus proches des préoccupations sociales que les héros épiques.

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Partie autosuffisante de "L'Océan des rivières des contes", ces contes du vampire proposent plusieurs conclusions à énigme.