L'année ciné 2020

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Peindre les nazis comme des bouffons tout en montrant l’absurdité et la criminalité de leur idéologie est en ce moment du ressort de la salubrité publique. Réussir cela en suscitant une émotion sincère pour ses personnages est d’autant plus méritoire.

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Certes visuellement on est pas loin du téléfilm TF1 mais de l’énergie à revendre pour un polar de bagnole français. Lenoir est très bon mais mention spéciale à Duvauchelle. La note paraîtra surévaluée mais la bonne surprise de ce film sans prétention m'a enthousiasmé. Bon OK j'adore les cascades en bagnoles.

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On ne l'a pas vu venir
Une variante très maline sur un thème rebattu. Faussement simple, efficace, étouffant comme une relation abusive, un film qui a tout pour devenir un classique dans son genre.

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Apocalypse Now dans les Aurès pendant la guerre d'Algérie (la référence est explicite). Un film très sombre, tendu, violent, visuellement soigné et très bien interprété où aucun des deux camps n'est épargné par l'horreur de ce que l'on doit faire à la guerre.

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Série B. à la fois modeste dans ses ambitions (être un mix entre Alien et Abyss aux accents cthulhiens) mais totalement sincère dans sa volonté de nous offrir un ride d’horreur qui nous plonge immédiatement dans l'action et nous embarque dans un survival claustrophobique efficace et tendu. Un futur petit classique qui devrait gagner sa reconnaissance entre initiés avec les années.

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Un film de cascadeurs qui au fond n’est rien d’autre qu’un gros direct to vidéo d’action mais qui délivre ses scènes ultra efficaces et inventives avec une vraie conviction. Le coup du (faux) plan séquence unique dans un film d'action n'était pas encore complétement éventé et le fait d'essayer de traiter sérieusement son histoire et l'impact de la violence dans les affrontement paye.

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Même quand ils font un petit film en apparence bien balisé et prévisible, ces petits malins de chez Pixar arrivent par des effets simples à nous tirer le rire ou la larme, ils sont forts. Un film qui sera surement oublié quand on fera la liste des grands Pixar, et pourtant... Quel dommage de le voir fauché par la fermeture des ciné avec le covid puis sciemment sacrifié sur l'autel Disney+

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Le concept d’un épisode de Twilight Zone bien glaçant servi par une esthétique surréaliste doublée d’une réflexion impitoyable sur l’enfermement dans la vie de famille traditionnelle. On peut trouver ça un peu théorique et froid mais ça a marché pour moi qui a passé mon enfance dans ce genre de lotissement trop lisse et tranquille. Sa sortie au moment du covid rajoute encore au malaise.

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Sur un sujet casse-gueule Jean-Pascal Zadi réussit son pari tout en n'oubliant jamais de nous faire rire. La forme faux reportage et l'humour de la gêne à la The Office permettant de façon inégale mais souvent vraiment hilarante d’ausculter la société française sur le terrain miné de la problématique raciale.

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Certes le film peut être critiquable sur certains partis pris (le personnage d'Olivia Wilde est particulièrement chargé) mais on retrouve tout le talent et le classicisme d’Eastwood pour nous rappeler ce temps où on pouvait être républicain à l’ancienne avec des valeurs humanistes. Paul Walter Hauser dans le rôle titre est une révélation.

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Alors que je n'ai jamais été plus que ça fan de Béatrice Dalle et Charlotte Gainsbourg, Noé arrive à nous rendre passionnant leurs conversations en apparence banales sur un plateau de tournage avant de faire monter la pression par ses jeux de split screens comme dans une cocotte minute. Les 10 dernières minutes stroboscopiques arrivent soudain comme un coitus interruptus frustrant d'un film qui jusque là était aussi oppressant que passionnant. Le pire c'est que c'est surement le but de Noé en faisant ça.

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Polar très très noir, certes un peu prévisible mais qui, dans son classicisme stylé, frappe assez juste pour décrire l’état de la police pré affaire George Floyd alors même que la question raciale n’est pas du tout son sujet. Rétrospectivement, le spectre de la mort prématurée de Chadwick rajoute au ressenti qu'on peut avoir pour ce film.

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Je m'attendais à rien mais excellente surprise que ce mix Duel/Chute Libre qui réussit à trouver sa voie entre ces classiques et maintenir la tension tout au long du film sans temps mort. Mon habitude des bouchons grenoblois doit aussi jouer dans mon empathie pour l'héroïne.

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Un beau film qui prend le pouls de façon complexe des tensions raciales américaine sans oublier d’être un portrait nuancé façon ballade sauvage d’un couple improbable lié par le fatum. Petit détail annexe, si le couple du titre est excellent, je trouve quand même étonnant que pour jouer des afro américains, on prenne systématiquement... des acteurs britanniques.

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Un tour de force visuel (merci Roger Deakins) mais comme souvent chez Sam Mendes un film où la forme vient phagocyter le fond pour ne plus être finalement qu’une démo de simple maestria technique. Néanmoins étant moi même comme Mendes très sensible de façon familiale à ce conflit, je ne peux qu'être touché par cette vision à hauteur de soldat de cette boucherie inutile.

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Un thriller politique froid et léché, très seventies dans le sujet et la forme qui peut s'avérer un peu confus si on ne connaît pas un minimum l’histoire coréenne mais qui monte en puissance pour un final étouffant vraiment très fort.

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On attend la version française sur le groupe Bolloré.
Film dossier salutaire intelligemment nuancé au vu des personnages désagréables qu’il décrit (les journalistes ultra conservateurs-trices de Fox News) porté par un casting investi mais qui pâtit d’une forme trop lourdement explicative avec une avalanche de personnalités qui déroutent le spectateur peu au fait de la télé ricaine

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Un film qui mixe Alien,The Thing et Lovecraft sur un bateau de pêche au large de l'Irlande et qui joue très bien sur son atmosphère et ses personnages pour pallier son manque de moyens. On pourra trouver ça classique mais c'est sacrement efficace et prometteur pour un premier film.

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Rom com fantastique low fi portée par son humour pince sans rire, ses personnages de loosers attendrissants, son ambiance campagne irlandaise à la Father Ted et une réal discrètement inventive. Charmant

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Une bonne surprise que ce film rempli de twists à tiroir qui se joue constamment de ce qu'on croit voir dans un esprit shyamalanien des bons jours. Ajoutez à cela une vraie recherche visuelle et sonore pour être constamment dans un sentiment de malaise et d'étrangeté.

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Un film de procès aux dialogues brillants comme Sorkin sait si bien les écrire où l’Histoire avec un grand H sert d’écho aux émeutes du début des années 2020 aux Etats-Unis. On pourra peut-être lui trouver un petit côté belle mécanique pour permettre de belles partitions pour les acteurs (mention spéciale pour Frank Langella en juge arrogant), mais dans le genre film de tribunal c'est une franche réussite.

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Bonne surprise car derrière cet énième film de maison hantée à message social porté par une excellente interprétation, se cache tout autant une vraie réflexion sur les réfugiés africains cherchant à la fois une place dans une Angleterre qui ne sait pas quoi faire d'eux et à échapper aux traumas de leur exil qu'un vrai film fantastique pleinement assumé malgré parfois un abus de jumpscare et un final un peu trop grandiloquent à mon goût.

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Une adaptation lovecraftienne qui ose essayer de montrer l’indicible un peu à la façon d'un Carpenter. D'où des choix esthétiques qui peuvent cliver mais que j'apprécie. Très réussi visuellement et sensoriellement le film pâtit par contre d’un Nick Cage qui en fait clairement trop et nuit au sérieux de l'immersion.

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Une fois qu’on a passé le cap de la vallée dérangeante des chiens et des décors en image de synthèse (et du jeu d’Omar Sy) , on a un spectacle familial charmant qui ne peut que faire fondre le coeur des amateurs de la team chien (testé et approuvé par ma femme). D'autant que pour une fois Harrison Ford a enfin l'air d'en avoir quelque chose à foutre.

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J'aime bien André Ovredal depuis Troll Hunter. Mortal continue à explorer la mythologie nordique en mode super héros cette fois mettant en valeur sa Norvège natale. Bon c'est un peu balisé et la fin peut être frustrante mais ça a de la gueule et de l'envie pour le budget.

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Des bobos gauchiasses teubés organisent des chasses du conte Zaroff dont les cibles sont des droitardés magouilleurs et complotistes teubés. Une madame tout le monde pas plus politisée que ça mais au background d'ancienne soldate se retrouve prise par erreur là dedans et va tout défoncer. On va l'avouer c'est souvent jouissif et rigolo même si à force de ne chercher que le bon mot ou l’effet gore faussement choc, on sombre dans une pure comédie à l’artificialité poseuse mais sympa à l’image de son héroïne (très bien incarnée par Betty Gilpin) qui aurait mérité d'être plus développée que juste "badass à la cool à qui on ne la fait pas" représentant le citoyen moyen qui en a marre des outrances de ce qu'est devenu la vie politique US.

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Film dossier glaçant sur le fond mais volontairement classique sur la forme porté par un Ruffalo excellent. L'influence des films politiques "basés sur une histoire vraie" des années 70 est évidente où un homme ordinaire obstiné et porté par la certitude d'œuvrer pour le bien commun fait face à la machine du pouvoir et du pognon. A voir pour ce que ça dénoncé, vous ne regarderez plus vos casseroles et vos poêles de la même façon...

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Malgré un scénar répétitif, réchauffé, patriotard et révisionniste, le film est porté par Donnie Yen et les très bons combats. Et on va pas se le cacher on est venu pour ça ! Une conclusion honnête mais ronronnante de la saga.

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Le couple Peter Berg/Mark Wahlberg nous livre un polar décontracté mixant du Jack Reacher et du Shane Black light. Ca ne révolutionne rien et ça semble conçu pour lancer une franchise, mais grâce à son cast sympathique il réussissent son coup pour nous offrir un film balisé mais plaisant.

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Je partais sur une charmante comédie d’escrocs au cast de vieilles canailles qu'on a plaisir à retrouver mais ce film s'avère bien plus noir et retors que prévu surtout grâce à un excellent Ian McKellen très ambigu. Dommage que Bill Condon qui n'a jamais été un foudre de guerre, ne nous en fasse visuellement rien de plus qu'un simple téléfilm de luxe.