Journal du 9éme art

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Première apparition de l'armure du Berserkers mais aussi de Grunbeld qui dévoila sa forme d'apôtre : Un majestueux dragon de cristal. Pas grand chose à dire si ce n'est que quand on pensait que Miura avait atteint le sommet de la classe, il réussissait encore à exploser le plafond. Encore et toujours des doubles pages à se damner.

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L'arc des trolls et les balbutiements du groupe d'aventuriers qui met un terme à l'épopée solitaire de Guts. Un point de scission dans la fanbase. Le récit entame son tournant Fantasy en embrassant pas mal de codes du genre. On retrouve les équipements magiques, la sorcière, le bestiaire un poil moins horrifique et plus fantastique propre au genre (Trolls, Kelpie, esprits élémentaires etc...).

Surtout c'est les premiers signes d'un Guts qui s'attendrit et qui est à l'écoute de ses camarades. Lorsque Schierke est en proie au doute il vient la rassurer, démontrant qu'il a perçu en elle un potentiel (il faut dire que provoquer une inondation qui emporte les créatures avec elles c'est une preuve solide). Lorsqu'Isidro se sent inutile il lui lance un "si tu ne te dépêche pas on va partir sans toi" pour le sortir de ses pensées. Quand Serpico le rejoint dans son combat il lui lance une petite phrase pour le prévenir d'être prudent... Notre anti héros commence à changer après 24 tomes à évoluer dans les ténèbres. Une évolution logique mais qui n'aura pas été du gout de tous.

A coté de ça le graphisme a désormais atteint des strates absolument divines et absurdes de détails. Un rythme un poil étiré et des parutions très espacées ont pu faire oublier à certains que ce qu'ils avaient dans la main était exceptionnelle. Tant pis pour eux. Berserk n'oublie pas de donner du temps à ses personnages, leur psychologie et leur synergie de groupe. Les relire à la suite sans temps d'attente démontre que tout était en réalité bien pensé.

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J'ai fini ce dernier volume le regard perdu dans le vide à me refaire la chronologie des événements et à méditer. Je pense que l'on ne m'a quasiment jamais parlé d'amour avec autant de justesse et de sensibilité. Pas de mièvreries pas de guimauve. Juste des individus qui parfois ne se comprennent plus, parfois n'aspirent plus au même avenir mais qui pourtant s'aiment. Des situations insolubles où les sentiments dictent leurs propres volonté bravant la logique, la raison et les attentes. Merveilleux.

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Je trouve ça toujours aussi incroyable. Un second tome qui délaisse la passion brulante des débuts pour un froid qui s'installe autant par le cycle des saisons, que dans les événements qui viennent frapper le couple Kyoko / Jiro.
Curieux de voir comment va se conclure cette histoire dans son 3éme tome.

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Vas y je claque mon 10. C'est une pure merveille, Kamimura avait un des trait les plus élégant qu'il m'ait été donné de voir. D'un raffinement incroyable avec tant de simplicité.

Chaque chapitre montre une petite scène de vie de ce couple dont on sent déjà quelques "failles". C'est un peu du Kore-Eda ou du Koji Fukada en manga si je devais simplifier mais avec tout de même une identité propre. Des tranches de quotidien, des problématiques humaines, moi ça me touche beaucoup. Et en plus c'est un déluge artistique dans la composition, le découpage, les idées de mise en scène si poétique.... Je me sent tellement en décalage avec le manga moderne qu'il faut que j'aille dans les années 70 pour enfin rassasier mon âme.

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J'avais lu les 26 premiers tomes de Naruto à l'époque de leurs sorties. S'en est suivi toute cette période où Naruto été la bonne tête à claque du manga. C'était un peu l'argument du "mauvais lecteur de manga qui lis Naruto". Un peu comme le mauvais joueur qui joue à "Callof et Fifa". Pourtant de souvenirs c'était cool de ce que j'en avais lu.

Tout ça pour dire que le temps passe, on vieillit et on essaie de transmettre des trucs. Genre donner ces fameux 26 tomes vestiges du passé à ma nièce de 9 ans pour qu'elle s'implique un peu plus dans l'exercice de la lecture. Moi, adulte avec un pouvoir d'achat, je vais me reprendre les Naruto dans la nouvelle édition pour relire ça avec mon regard d'aujourd'hui.

Un premier tome qui est une entrée en matière très efficace je trouve. Déjà j'ai toujours aimé le dessin de Kishimoto. C'est très détaillé surtout dans les décors. Les bases sont posées et on retrouve déjà tout ce qui fera l'identité du manga. On sent que l'auteur a déjà beaucoup réfléchis à son univers et aux règles qui le régissent.

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Sandman est probablement la seule œuvre tout médium confondue qui a réussie à m'apporter quelque chose vis à vis de la crainte de la mort. La façon de la dépeindre avec poésie et sérénité renvoie un message rassurant face à cette perspective qui m'a toujours terrifié. Ce volume qui lui est totalement dédié était donc une lecture obligatoire. La plume de Gaiman pourra t-elle me décevoir un jour ?

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Pas vraiment satisfait de la conclusion et donc de ce que raconte la globalité de l'œuvre. D'un coté la narration est efficace, rythmée et les dessins particulièrement soignés. De l'autre on aboutit sans spoiler au coup de la lycéenne qui avait tout prévu, qui avait deviné les réactions de tout le monde et de la machine judiciaire... Une légère tendance au misérabilisme aussi pour essayer de rendre le récit "dark", et je l'ai ressenti un poil too much.

Sympa à lire mais pas sur que ça laisse grand chose en moi.

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Un premier tome qui pose le contexte de cette histoire policière trouble. Une jeune lycéenne va se rendre à la police pour le meurtre de sa meilleure amie. Si elle délivre des informations que seul le tueur peut connaitre, pourtant, pas mal de choses semblent étranges... Affaire à suivre. Mention spéciale aux dessins particulièrement beaux et fins.

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Véritable témoignage d'un morceau d'histoire avec un grand H.
Manga autobiographique de Tatsumi qui nous raconte sa vie de ses premiers dessins, en passant par ses rencontres avec un jeune Tezuka encore étudiant en médecine mais déja étoile montante du manga, puis ses débuts en tant que professionnel... Le tout dans le cadre d'un japon d'après guerre. L'ensemble est toujours agrémenté d'anecdote sur les faits marquants de cette année la, le tube à la mode, le dernier fait politique ou la catastrophe naturelle... ça dépasse totalement le manga en tant que simple divertissement.

Si l'histoire du manga vous intéresse c'est un must absolu vu par l'angle d'un grand nom du Gekiga.

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"Chaque personne présente retint son souffle. Ils surent alors tous que celui qu'ils attendaient était arrivé"

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Point de convergence de l'ère des châtiments. On y découvre l'histoire de l'apôtre qui semblait surveiller tous les événements d'Albion de loin. Une créature difforme, rejetée et obligée de vivre sous terre en se nourrissant de détritus jusqu'au jour ou le trou qui lui servait de repère devient un dépotoir à cadavres qui finiront par l'ensevelir...
L'inquisiteur devient lui même un apôtre mais son aveuglement religieux lui confère une paire d'ailes blanches. Prenant cette transformation pour un signe du seigneur il décidé d'emmener Casca sur le bucher, comme investit d'une mission divine.

Les planches dans lesquelles la tour prend la forme d'une main suite à l'effondrement d'une partie de sa structure sont incroyables. Guts perché au sommet, au creux de cette main, regarde effaré le feu envahir le camps pour former la marque du sacrifice. Un grand tome où l'on comprend que le retour des God Hands est proche. Skullknight et Zodd se rencontre de nouveau... Tout semble se répéter... La finalité sera t-elle différente ?

J'ai toujours adoré cette arc et son énième relecture me confirme que c'est exceptionnel en tout point.

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La double page où Guts surgit pour défendre Casca du démon bouc est probablement un de mes dessins préféré toute bd confondue. Casca agenouillée et lui se dressant devant elle, bras tendu, venant de faucher la bête dans son élan avec la poussière virevoltant....

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Pour ce que beaucoup qualifient de "tome de transition" il s'en passe des choses.
On y découvre plus en profondeur le personnage de Farnese (et Serpico) dans un enchainement de scènes violentes et dérangeantes. La possession de Farnese met en avant ses déviances et une foi déjà sujette à quelques balbutiements...

On assiste également à la mort du roi dont la dernière vision sera celle d'un faucon emmenant sa précieuse Charlotte.
Zodd de son coté, partagé entre massacres unilatéraux et ennuis fait l'expérience d'un duel à mi chemin entre rêve et réalité... Pour quelqu'un qui ne respecte que la force, cette démonstration sera déterminante pour le choix de sa loyauté.
Enfin le tome se clôture par l'introduction de l'inquisiteur Mozguz, probablement un des personnages les plus dérangeants de tout Berserk...
Il semble que tout converge "la où les moutons aveugles érigent des colonnes de feux"...

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J'ai souvent entendu et lu que l'arc des enfants perdus était un des plus mauvais. Pour ma part je le trouve vraiment très intéressant. Je pense surtout que c'est de passer après l'âge d'or qui lui a donné le mauvais rôle.

Dans la pratique le personnage de Rosine, enfant battue et délaissée dans un monde rythmé par les guerres et pillages, est des plus troublant. Plutôt que de servir un nouvel apôtre monstrueux sans contexte, Miura apporte toujours le background qui va avec qui lui donne une épaisseur insoupçonnée. L'enfant qui rêvait de devenir une elfe et s'envoler loin de ses problèmes est devenues ce qu'elle voulait, mais les jeux d'enfants ont laissés place aux meurtres et abominations en tout genre. Guts prenant conscience de la nature enfantine de son ennemi et connaissant désormais son passé (une enfance gâchée, comme le fut la sienne), est en proie aux doutes et aux approximations lors de la bataille, manquant plusieurs occasions d'en finir avec sa cible...

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Climax de l'âge d'or. L'éclipse et le sabbat sont arrivés. Il ne sera décidemment jamais facile de les lire ces deux tomes....

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Climax de l'âge d'or. L'éclipse et le sabbat sont arrivés. Il ne sera décidemment jamais facile de les lire ces deux tomes....

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Il est intéressant de constater que tome après tome, l'irréel s'est invité dans le réel que constituait jusqu'alors le quotidien de la troupe du Faucon. Comme s'ils évoluaient entre deux mondes mais que l'autre coté grignotait peu à peu leur réalité pour les amener vers ses sombres sentiers. A ce stade chacun n'a plus aucun doute de la présence d'autre chose en ce monde par le biais de Wyald, sadique antagoniste qui s'est montré sous sa véritable apparence.

Griffith fini de toucher le fond en étant exhibé du peu qu'il reste de lui aux yeux de tous. Cette ultime humiliation vient définitivement enterrer l'espoir de la renaissance de la troupe du faucon que chacun espérait suite à cette mission de sauvetage.... Griffith qui échoue dans tout ce qu'il entreprend que ce soit de serrer le pommeau de son épée ou tenter un ultime geste de désespoir en cherchant l'affection de Casca qui lui était auparavant totalement acquise.
L'eau a coulé sous les ponts et il n'est désormais plus qu'un fardeau qui devra vivre aux crochets des autres, lui le faucon flamboyant dont l'ascension semblait inarrêtable.

Une situation invivable au sens propre puisqu'il tentera de s'enfuir pour mettre un terme à cette existence dénuée de sens.... lui à qui on a arraché une destinée qui aurait du être extraordinaire. Mais la causalité, elle, a d'autres projets....