Jeremy Renner, un figurant bien payé

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"Comment ça la doublure s'est pété la gueule? Mais merde trouve moi quelqu'un, le premier blaireau qui passe j'en sais rien! T'facons on fait un film qui a un bus scolaire attaché à une fusée sur l'affiche on s'en tape ! Tiens toi t'es qui?! Le maquilleur? Attrape un script en vitesse."

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Plus d'une décennie après, quelques brefs passages à la télévision (entre autres Angel, les Experts, on imagine le niveau) et au cinéma dans des films presque tous inconnus, Jerem (et non plus "Toi" ou "Hé") fait son grand retour !

28 semaines plus tard, à ne pas confondre avec son prédécesseur, suite apocalyptique d'un énième film de zombie pas si nul que ça.

Notre ex-maquilleur presque vedette interprète un rôle taillé pour lui : gentil, volontaire et rattrapé par sa conscience. Malheureusement pour lui il finit brûlé vif par les lances flammes de ses ex collègue de l'armée. Sa performance ne nous aide pas à le regretter, tant il était juste un pion sur le passage des vrais héros.

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2007 sera une grande année pour notre prodige apprenti acteur. Après avoir défié une invasion de zombie, il revient aux côtés de Brad Pitt et Casey Aflleck pour un Western sur la vie de Jesse James. Incarnant Wood Hite, un cousin de Jesse et membre du gang.

Un rôle de figuration instructif, reste à savoir qui il était venu observer, le lâche ou la légende.

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Personne ne serait assez fou pour accepter une mission de déminage en pleine guerre d'Irak...

Personne ? C'est vite oublier le brave Jeremy, toujours prêt à rendre service, heureusement qu'il trainait dans le coin. Voyant là une bonne occasion d'enfin faire remarquer sa présence, il n'hésite pas à prendre des risques inconsidérés sur le terrain, se rêvant déjà parmi les grands héros américains.

Consécration, le film reçoit 6 oscars, meilleur film, meilleur réalisateur... mais... où est passé celui du meilleur acteur ?

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Changement d'approche, terminé le gentil garçon, Jerem est maintenant un gros dur colérique et impulsif qui n'a peur de rien.

Comment ça pas crédible ? Bon c'est vrai son rôle n'est qu'un ramassis de clichés, toujours le problème de s'incruster dans un film sans prévenir. Du coup pour jouer le mec au sang-froid à fond, il va entretenir un semblant de conflit avec son meilleur pote qui est tombé amoureux d'un témoin gênant pour le Jerem.

Allez, ultime tentative pour capter l'intérêt, se faire abattre froidement en choisissant la tombe plutot que la prison, badass le Jerem !!

Non c'est pas la fin du film, comment ça tout le monde s'en fout ? Merde

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Trois minutes, c'est le temps moyen mis par un être humain lambda pour faire une multitude de choses, notamment écouter une musique, lire une brève dans un journal ou encore télécharger un épisode de série lorsque l'on habite pas en rase campagne.

Jerem, lui, n'est pas un être humain lambda. C'est un homme qui a choisi de faire mieux, beaucoup mieux.

Car pour lui, trois minutes, c'est le temps qu'il aura fallu pour être introduit comme héros dans l'univers de comics le plus bankable de l'histoire, le temps de recevoir un ordre de son supérieur de couvrir un bâtiment, se diriger vers l'armurerie et choisir un arc en lieu et place d'un fusil sniper de gros calibre.

Depuis ce haut fait d'arme, dont on chantera encore les louanges dans les siècles à venir, il est devenu Hawkeye, le puissant super-héros qui ... qui ... heu ... ben qui a un arc.

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La célèbre mèche étant presque consumée, il fallait impérativement un renouveau à la série. Un scientologue désormais traqué, des effets spéciaux absurdes et un titre en bold 65 qui pourrait coller à une bonne centaine d'autres films, il ne manquait plus grand chose...

Si la légende dit que c'est Daniel Craig qui a été contacté en premier au vu du costume recyclé de Bond, nous on préfère croire que c'est bien Jéjé qui à été ciblé pour le rôle. Tout y est, l'agent secret gentil et désabusé, d'abord soupçonné de double jeu, puis acquitté sur fond de "z'avez vu, j'ai sauvé le monde j'suis pas méchant".

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Comme s'il était besoin de le préciser après son introduction dans Thor, Avengers est le film où on a compris qu'il ne servait à rien. Il tire à l'arc se prenant pour Légolas mais habillé de cuir de la tête au pieds avec un regard de pointeur en permanence.

Un Avenger clairement là pour faire beau, sauf que c'est pas beau.

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Suite foireuse d'une trilogie originale qui tenait la route, qui est-ce qu'on prend pour jouer le nouveau Jason Bourne? Héhé vous connaissez la suite.

C'est triste à dire, mais Matt Damon nous manque finalement.

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Reconverti en chasseur de sorcière, on retrouve Jérémy au top de sa forme dans un costume de cuir bien serré.

Tandis que sa sœur au joli minois se fait pécho par un troll, Jérém pète des gueules. Un rôle taillé pour lui, il se bat avec des sorcières visiblement maîtres de kung fu, lâche des punchlines qui font frémir, le tout sans jamais changer d'expression.

Un film avec un scénario bancal qui n'a rien à voir avec le conte pour enfant, et malheureusement Jéjé n'arrive pas à remonter le niveau car comme d'habitude il n'est ni bon, ni mauvais. Il est juste là.

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Un film d'acteurs, comme toujours avec David O.Russel. Amy, Bradley, Christian et J-Law enchainent les nominations et récompenses, on retrouve même un Bob de Niro en bonne forme...

...Quoi ? Comment ça ? Jeremy est la aussi ? La tête à claque en moumoutte ? Non je vois pas... L'hypocrite corompu ? Toujours pas... Le guignol en LypSync sur du Tom Jones ? T'es sur que c'est le bon film ? Le mange merde qui récupère les mallettes de billets, Ah oui en effet.

Jeremy dans un film d'arnaque, ironique non ?

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Usant de la variété de sa palette de maquillage à défaut de celle de ses expressions faciales, Jerem se met en tête de séduire notre Marion nationale rhabillée en jeune immigrée en détresse pour l'occasion.

Tours de magie et pluie de belles paroles, il lui fait miroiter un avenir radieux loin du fléau de la prostitution, n'hésitant pas à en venir aux mains avec Joaquin pour lui prouver sa valeur (Et si Jeremy était en fait un chevalier romantique incompris?).

D'abord troublée par tant d'audace, Marion finira par comprendre la supercherie, l'illusionniste se croyant magicien, l'homme sans perspectives derrière le masque.

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Ce coup-ci, il faut étoffer le personnage de l'Homme. Pour l'occasion, Marvel (bien que nous soupçonnions une commande spéciale de Disney) pète complètement une durite et décide de nous servir une partie du film de pure branlette dans, accrochez vous bien, LA FAMILLE DE HAWKEYE!!!

Quand on réalise à quel point on se tape complètement de le voir en costume en train de tirer des flèches au milieu d'une ville en guerre, imaginez un instant l'intérêt de voir sa femme pendre le linge.

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Deuxième incursion dans la saga, Jerem prends la confiance, claque les lunettes de soleil et se prend pour le boss.

Effet garanti, du moins pour un temps, car qui dit boss dit responsabilités, et Jerem visiblement toujours pas dans la confidence des scénarios, se retrouve vite complètement dépassé par les événements.

En panique au moindre coup de pression, tel un usurpateur pris en flagrant délit, le masque de la coolitude ne suffit pas et c'est encore une fois Tom Cruise qui va devoir prendre toutes les décisions et sauver la nation.

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Le vrai scandale survient en réalité avant le visionnage de l'oeuvre du fait de sa présence sur l'affiche du film alors que des personnages tels que Ant-Man ou Spider Man n'y figurent pas.

Passé cette vision d'horreur, on respire vite bien mieux en voyant sa place sur ladite affiche, bien relégué au fond, derrière le Winter Soldier dont on se fout tout aussi éperdument.

Enfin, on tire le bilan de ce qui vient d'être présenté et on en arrive fatalement à la conclusion suivante :

Jeremy Renner chez les Avengers, c'est en fait Jeremy, le petit obèse que tu choisissais en dernier dans ton équipe de basket en EPS car il assumait plus rien à la deuxième contre-attaque.

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Terminé les gros blockbusters à explosions inutiles. Jérémy a passé le cap. Imposteur arrivé à maturité, il séduit maintenant les plus grands réalisateurs de notre époque. Coup de génie ou pure inconscience, c'est bien Denis Villeneuve qui a décroché son téléphone satellite afin de contacter Jéjé, qui vit désormais non loin du Lac Tahoe (un divorce difficile après un an de mariage).

C'est non sans fierté qu'il incarne un scientifique censé comprendre les aliens dans un film plus psychologique qu'à l'habitude. Comme toujours, il ne sert à rien, bien que (presque) seul second rôle du film. Charisme réduit au néant, il finira quand même par serrer notre Amy sur des violons. Un échec qui le mêne paradoxalement à la réussite, tout à l'image de sa carrière.

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Pisteur, tireur d'élite, figure locale mais avant tout agent des Eaux et Forêts, plus rien n'arrête Jéjé.

Champion de motoneige et alpiniste hors pair, il endossera tout ces rôles pour :
- Faire rougir la petite Lizzie Olsen
- Sauver la petite Lizzie Olsen
- Résoudre une affaire de meurtre au détour d'une battue au puma

Par contre, dénoncer la condition des populations indiennes dans le Wyoming n'est absolument pas au programme : Jéjé est pressé de nous envoyer tout son répertoire. Du sourire en coin au clin d'oeil "on a frôlé la catastrophe", tout y est.

Plus besoin d'un arc et d'un costume de cuir pour être un héros, un bon gros calibre suffit.

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Enfin un rôle à la démesure de l'Homo superior, du Héros, du Bad boy.

S'il a laissé le costume de tireur d'élite dans le Minnesota, Jéjé est toujours un badass, un vrai.
Il arrive comme un parrain, bouge comme un ninja, se cache comme Solid Snake, court comme Bolt, tente le triple backflip vrillé d'une pile de chaise comme Brian Joubert, finit les deux bras dans le plâtre comme un con, s'en conçoit deux nouveaux en numérique pour boucler le tournage et s'incruste sur le set d'Avengers pour semer le doute sur sa vida loca, sa life de fifou quoi.

On est essoufflés rien que de l'écrire mais croyez-le ou non, tous ces événements d'Histoire se déroulent dans un film racontant une partie de tag (jeu du chat ou loup-cartouche selon les traductions VF) menée par une bande d'amis depuis l'enfance qui prend des proportions incroyables et dont Jéjé est le champion intouchable.

Le tremplin que la carrière de notre idole attendait, tout simplement.

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Inquiet avant le début du film, un fan cherche à se rassurer : - "Bon, Billy, le film dure trois heures. Avant de m'engager là dedans, tu me PROMETS que Jéjé sera présent ?" - "Yeah, of course Doug, more than ever, j'ai déjà été voir le film avant hier" - "Ah ouais, il est si incroyable que cela notre archer ?"

Un silence gênant pour toute réponse, les lumières s'éteignent, et l'écran de se rallumer sur un ranch du Kansas. SON ranch, peu avant le "snap" de Thanos (cf la série The Leftovers pour la même scène d'ouverture, mais réussie).

Malheureusement, ses capacités de chasseur alpin entraperçues dans Wind River se révéleront inefficaces pour sauver sa famille. Fin d'un arc prometteur introduit dans le deuxième opus. Puis, alors que ses collègues font leur deuil, il massacre des types. Déjà 4 milliards de morts mais rien à foutre, je deviens le Ronin et je pars bousiller du yakuza à la machette. Il attérit presque par hasard dans la Suicide Squad locale et finit par provoquer indirectement la mort de Scarlett. Un boulot d'escroc rondement mené.

Fidèle à lui même, il s'efface ensuite peu à peu au profit des vrais héros, non sans sécuriser sa signature au générique final parmi les Original Avengers et sa série spin off sur Disney+.