Cover Je dis des trucs sur des films

Je dis des trucs sur des films

À la base une volonté de continuer à écrire sur tous les films que je voyais mais devant mon manque flagrant de rigueur ce sera le tournant libéral de ce profil : j'écrirai plus que quand j'aurai vite fait un truc à dire. Na.

Liste de

22 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a environ 2 ans

Brooklyn Affairs
6.5

Brooklyn Affairs (2019)

Motherless Brooklyn

2 h 25 min. Sortie : 4 décembre 2019 (France). Drame, Film noir, Policier

Film de Edward Norton

Arbuste a mis 5/10.

Annotation :

18/01/20

Un hommage un peu trop appuyé aux films noirs des années 50, au classicisme emprunté et dont l'actualisation visuelle n'apporte pas grand-chose à l'ambiance ou au propos. La copie reste efficace, l'histoire est plaisante à suivre, les rôles bien servis (notamment celui d'Alec Baldwin) et les déambulations dans le New-York des années 50 agréables.

Huit et demi
7.8

Huit et demi (1963)

Otto e mezzo

2 h 18 min. Sortie : 29 mai 1963 (France). Drame

Film de Federico Fellini

Arbuste a mis 9/10.

Annotation :

19/01/20

Fellini qui n'en a plus rien à foutre et se livre tel quel sur grand écran. Il ne faut pas être allergique aux personnages de cinquantenaires qui se regardent le nombril, mais c'est une immense plongée introspective, pleine de charme, d'humour et de drame, dans la psyché d'un grand artiste.

La Leçon de piano
7.3

La Leçon de piano (1993)

The Piano

2 h 01 min. Sortie : 19 mai 1993 (France). Drame, Romance, Musique

Film de Jane Campion

Arbuste a mis 6/10.

Annotation :

19/01/20

La lutte d'une femme indépendante pour échapper à l'emprise d'un mari imposé en se réfugiant dans les bras du psychopathe qui lui fait du chantage au sexe. Pas tous les jours facile d'être une femme à cette époque, surtout dans ce cadre humide, étouffant et tempétueux prompt à l'exaltation des sentiments et de la lutte.

1917
7.6

1917 (2019)

1 h 59 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Guerre

Film de Sam Mendes

Arbuste a mis 6/10.

Annotation :

23/01/20

Dunkerque en bien (mais un peu vain).
Je suis un peu hermétique à ces expériences sur le rythme et l'urgence, mais je dois avouer qu'il y a quelques morceaux de bravoure, comme cette infiltration d'une ville en ruines en pleine nuit, sublimée par la photographie de Deakins, ou bien ce choeur qui donne le coup d'envoi du dernier acte, suivi du départ de la charge finale.

La Balade sauvage
7.5

La Balade sauvage (1973)

Badlands

1 h 34 min. Sortie : 4 juin 1975 (France). Road movie, Drame, Policier

Film de Terrence Malick

Arbuste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

28/01/20

Décidément un de mes films de chevet. Ça n'est clairement pas l'originalité qui écrase Malick qui, en plein Nouvel Hollywood, décide de tourner un road-movie sur deux jeunes paumés errant à l'aveuglette et commettant des exactions au pif sans en saisir l'impact dans une Amérique de plus en plus inepte... Mais c'est Malick, c'est Martin Sheen, c'est Sissy Spacek, c'est le Montana, la brutalité d'une relation ambiguë et la ritournelle entêtante et répétitive de Carl Orff, et ça fonctionne.

Papillon
7.8

Papillon (1973)

2 h 31 min. Sortie : 6 février 1974 (France). Biopic, Policier, Drame

Film de Franklin J. Schaffner

Arbuste a mis 7/10.

Annotation :

02/02/20

Un des grands films de cette époque sur la rage de liberté, jamais trahie tout au long d'une vie, dans le cadre paradisiaque et pourtant si terrible de la Guyane. Peut-être un peu trop classique et raplapla dans son cheminement, même si quelques passages viennent bouleverser le rythme - notamment les scènes de cachot.

Marriage Story
7.3

Marriage Story (2019)

2 h 17 min. Sortie : 6 décembre 2019 (France). Drame, Romance

Film de Noah Baumbach

Arbuste a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

17/02/20

Le film qui m'a décidé à m'abonner à Netflix. Jamais faux, jamais injuste dans son écriture, c'est dans sa mise en scène que Marriage Story est le plus efficace, tant elle alterne judicieusement phases de rapprochement, d'éloignement et d'isolation par son cadrage et son montage. Une vraie pépite pour tout amateur de drame réaliste.

Dans un jardin qu'on dirait éternel
6.8

Dans un jardin qu'on dirait éternel (2018)

Nichinichi Kore Kôjitsu

1 h 40 min. Sortie : 26 août 2020 (France). Comédie dramatique

Film de Tatsushi Omori

Arbuste a mis 7/10.

Annotation :

12/09/20

Le titre original, qu'on pourrait traduire par "Chaque jour est un bon jour" (citation provenant directement du film), convient beaucoup mieux à cette histoire de thérapie par le thé. Un film sensoriel, sur le passage du temps, des époques, au rythme monotone et mélancolique (l'énonciation fréquente des saisons qui passent servant de canevas au récit), naturaliste dans son récit qui ne raconte rien d'autre que la vie sans intérêt particulier d'une jeune fille qui vieillit.

Effacer l'historique
5.7

Effacer l'historique (2020)

1 h 50 min. Sortie : 26 août 2020. Comédie

Film de Benoît Delépine et Gustave Kervern

Arbuste a mis 7/10.

Annotation :

13/09/20

Dans la lignée de Saint-Amour, c'est une comédie sur fond de drame social et personnel, avec quelques touches mystiques par-ci par-là, assez mal vendue par sa bande-annonce et son affiche. Clairement, ce n'est pas un feel good movie, bien au contraire ; on se rapproche presque du film de SF au niveau des thèmes abordés, sans qu'il y ait de distanciation vu que ça se passe dans la France contemporaine, ce qui m'a personnellement mis assez mal à l'aise pendant deux bons tiers du film - même si le film reste drôle.

C'est aussi le cinéma anarchique des auteurs de Groland, à savoir que ça ne va nulle part et ça n'a pas forcément de signification. Mais c'est une vue d'artiste impressionnante de l'aliénation des petites gens par le numérique.

Le Goût du saké
7.8

Le Goût du saké (1962)

Sanma no aji

1 h 53 min. Sortie : 6 décembre 1978 (France). Drame

Film de Yasujirō Ozu

Arbuste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

13/09/20

Je ne pensais pas ressortir d'un film de l'auteur de Voyage à Tokyo avec le sourire aux lèvres ! Il faut dire que Chishû Ryû, dix ans après, est toujours aussi apaisant et bienveillant, et qu'il évolue cette fois dans un environnement familial un peu plus sain.

Je ne sais pas quoi en dire, c'est un peu l'écriture des personnages, un peu les dialogues, beaucoup les acteurs, mais c'est surtout quelque chose que je n'arrive décidément pas à saisir et qui me touche personnellement, les secrets d'un artiste.

L'Intendant Sansho
8.1

L'Intendant Sansho (1954)

Sanshō dayū

1 h 59 min. Sortie : 5 octobre 1960 (France). Drame

Film de Kenji Mizoguchi

Arbuste a mis 8/10.

Annotation :

16/09/20

Récit initiatique d'un homme qui doit apprendre à devenir un héros pour retrouver les siens, l'Intendant Sansho se positionne facilement comme mon Mizoguchi préféré. Ce sont en particulier les lieux, qui exacerbent les sentiments du récit, qui m'ont touché : le camp d'esclaves fermé, boueux, humide, plein de feux et de souffrance ; la mer, prompte à exalter les plaintes tragiques d'une mère solitaire ou les larmes d'un fils qui se recueille sur la tombe de son père (quelle composition de plan !) ; la forêt dans la montagne, lieu du mystique où les esprits communiquent avec les vivants, point culminant d'un récit à partir duquel tout bascule. J'ai cependant trouvé la deuxième partie un peu plus faible, malgré certains morceaux de bravoure (le discours de Zushio).

Contes cruels de la jeunesse
7.1

Contes cruels de la jeunesse (1960)

Seishun Zankoku Monogatari

1 h 36 min. Sortie : 3 juin 1960 (Japon). Drame, Thriller

Film de Nagisa Ōshima

Arbuste a mis 9/10.

Annotation :

16/09/20

À bout de souffle rencontre The Graduate, un film sur une jeunesse en quête d'émancipation et qui à défaut de trouver du sens et de se comprendre elle-même gaspille son énergie dans une spirale de violence gratuite, entre manipulation et opposition à la génération précédente, le tout filmé en décors naturels, parfois caméra épaule. La mise en scène fourmille d'effets de style qui traduisent à l'écran cette explositivité toujours renouvelée, toujours réduite à néant, entre personnages à moitié cadrés et montage venant couper net le momentum de la séquence. Le sexe, en particulier, prend déjà une place centrale comme moyen d'expression et de revendication politique - bien que toujours suggéré, nous ne sommes qu'en 1960. Oshima tournera l'Empire des sens 16 ans plus tard.

L'Enfer du dimanche
6.7

L'Enfer du dimanche (1999)

Any Given Sunday

2 h 42 min. Sortie : 12 avril 2000 (France). Drame, Sport

Film de Oliver Stone

Arbuste a mis 8/10.

Annotation :

20/06/21

Je ne suis pas un grand connaisseur de la filmo d'Oliver Stone, mais j'ai reconnu la filiation avec Platoon - pour l'art de parler du groupe et de la camaraderie, qui se forment dans la douleur et la violence, sans artifices - et Tueurs Nés - évidemment pour le montage "clipesque" aussi pertinent ici que dans le dernier cité puisque le monde des médias y tient encore une fois une place prépondérante et le football américain en lui-même est avant tout un spectacle. Malgré une mise en scène bourrée d'effets et la tension permanente d'une course folle qui ne s'arrête jamais, le film est paradoxalement incroyablement réaliste et offre une vision quasi-exhaustive du monde du football américain, de ses dirigeants à ses médecins en passant par sa relation avec ses médias. Il fallait au moins ça pour que le fameux speech d'avant-match de Pacino s'intègre aussi bien et sonne aussi juste, même s'il est forcément aidé par le talent inépuisable de son interprète.

Basic Instinct
6.9

Basic Instinct (1992)

2 h 07 min. Sortie : 8 mai 1992 (France). Drame, Thriller, Érotique

Film de Paul Verhoeven

Arbuste a mis 9/10.

Annotation :

21/06/21

Et Veroheven réinventa le thriller. Un film qui est trop résumé à l'absence de culotte de son interprète principale, alors qu'il est si riche par ailleurs, tant dans son écriture - le jeu de séduction qui opère à la fois sur le personnage de Douglas et sur le spectateur, le parallèle qui se crée entre les deux protagonistes, le brouillage constant des indices et l'absence de réponse finale explicite - que dans sa mise en scène - ce jeu permanent avec les attentes qui permet de maintenir la tension tout en enchaînant les cycles de building-payoff, le travail sur la lumière et les textures propre au réalisateur, et bien sûr les jeux de cadre qui mettent en image l'évolution des rapports de domination. Un des énormes films du début des années 90.

Before Sunrise
7.3

Before Sunrise (1995)

1 h 41 min. Sortie : 29 mars 1995 (France). Romance

Film de Richard Linklater

Arbuste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

26/06/21

Il faut aimer les discussions sans fin et les villes filmées sous toutes les coutures. Il ne faut pas avoir peur que les personnages qui vont échanger sur leurs parents, la mort, le couple, la guerre, la bourgeoisie et le matérialisme historique pendant 1h40 ne deviennent quelque peu agaçants dès les 15 premières minutes. Enfin il faut pouvoir apprécier cet âge fait de liberté mais surtout de doutes et d'interrogations sur la forme qu'on veut donner à sa vie, et la place qu'on veut prendre dans la société, cet âge où l'on se cherche et où fatalement on cherche l'autre à travers soi (ou est-ce le contraire ?).

Si vous remplissez toutes ces conditions, alors vous aimerez peut-être cette branlette minimaliste, fantasme absolu de l'étudiant américain en école de cinéma qui rêve de rencontrer une Européenne arty aux mœurs libérales. En tout cas moi j'ai adoré.

Une vie difficile
7.8

Une vie difficile (1961)

Una vita difficile

1 h 58 min. Sortie : 22 septembre 1976 (France). Comédie dramatique

Film de Dino Risi

Arbuste a mis 8/10.

Annotation :

27/06/21

Une vie difficile présente le parcours d'un journaliste idéaliste, ancien résistant, dans l'Italie post Seconde guerre mondiale et des compromissions forcées par la vie conjugale. Contrairement à un film d'Elio Petri qui s'attacherait à montrer cyniquement les plus bas instincts des personnages (je pense à Il Maestro di Vigevano, aussi avec Alberto Sordi, film terrible où l'époux tente de fuir sa médiocrité par une quête perpétuelle de reconnaissance pécuniaire et sexuelle et où l'épouse ne rate jamais une occasion de le diminuer), Dino Risi opte pour une approche touchante et réaliste, d'une femme qui veut bien essayer de suivre son mari, d'un homme qui veut bien essayer de faire des efforts pour elle, tous deux guidés presque machinalement par l'amour respectueux, parfois touchant, parfois comique, qu'ils se portent. De ces deux heures à suivre les tribulations de ce couple qui essaie de survivre dans des circonstances difficiles malgré un amour solide, le responsable devient non pas l'un, non pas l'autre, mais bien le système lui-même qui force les honnêtes hommes à s'avilir, sans violence, comme une évidence.

Allemagne année zéro
7.6

Allemagne année zéro (1948)

Germania anno zero

1 h 18 min. Sortie : 2 février 1949 (France). Drame, Guerre

Film de Roberto Rossellini

Arbuste a mis 9/10.

Annotation :

03/07/21

Allemagne année zéro sort en 1948 et vient conclure une "trilogie de la guerre" initiée par Rome ville ouverte (1944) et Païsa (1945). Si dans ces premiers opus Rossellini s'attachait à montrer différents aspects de la guerre en Italie (la résistance pour le premier, la libération pour le second), c'est dans un Berlin en ruines - saisissant ! - qu'il va cette fois poser sa caméra pour montrer les répercussions socioculturelles d'une débâcle à ciel ouvert. À travers les yeux d'un enfant qui va tour à tour expérimenter la misère, la lâcheté, les survivances de l'idéologie nazie, la désorganisation et finalement la destruction du lien social, Rossellini dresse un portrait implacable et bouleversant de la guerre et ses conséquences. Un film énorme, et un bout d'Histoire nécessaire.

L'Avventura
7.3

L'Avventura (1960)

2 h 24 min. Sortie : 14 septembre 1960 (France). Comédie dramatique, Road movie, Romance

Film de Michelangelo Antonioni

Arbuste a mis 8/10.

Annotation :

04/07/21

Sorte de pendant cynique à la Dolce Vita sorti la même année, l'Avventura part d'une villégiature de riches bourgeois italiens dans les îles volcaniques au large de Naples pour terminer sur la quête désespérée d'un lien affectif durable. Cette transformation abrupte, initiée par un élément perturbateur n'arrivant qu'à l'heure de film, s'opère par une modification de la structure narrative - unité de lieu, de point de vue - et de la rythmique du métrage, les différentes phases de recherche, plus ou moins longues, plus ou moins hasardeuses, plus ou moins précises géographiquement ou dans leur motivation, faisant écho aux différentes phases d'acceptation des personnages.

C'est un film riche, plein d'audaces formelles (les différents plans de l'île sous le vent, la ville abandonnée, les cloches), mais dont les personnages principaux sont malheureusement un peu transparents et peinent à porter le film pendant 2h20.

Titane
6.1

Titane (2021)

1 h 48 min. Sortie : 14 juillet 2021. Drame, Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Julia Ducournau

Arbuste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

14/07/21

Titane, que j'ai vu avant Grave, m'a semblé beaucoup plus maîtrisé que ce dernier. Ducournau continue ici de donner la parole aux monstres mais l'horreur y est beaucoup mieux intégrée narrativement, notamment en séparant le scénario en deux parties bien distinctes, une première présentant le personnage cette fois-ci quasiment sans origine, comme mythique - l'origine du Mal étant une partie un peu loupée de Grave, c'est bien de ne pas s'être attardée dessus cette fois - et la deuxième découlant directement des conséquences de la première. Les scènes sont toujours choc (mais cette fois-ci on comprend très bien comment elles peuvent servir le propos), et Ducournau s'est fait encore plus plaisir en esthétisant à outrance des plans de nuit notamment déjà très jolis dans Grave.

On reproche pas mal de choses au film, d'être dégueulasse, d'avoir des facilités scénaristiques un peu grosses (c'est vrai que cacher une grossesse avec du scotch c'est un peu agaçant au bout d'un moment), et surtout de ne pas savoir où il va, d'être un peu vain finalement, mais même si je trouve moi aussi la fin un peu ratée, un peu too much, un peu trop déconnectée du reste esthétiquement - même si elle en découle logiquement scénaristiquement -, j'ai adoré les sensations qu'il m'a procurées, sa sensualité trash, sa violence explosive, ses gueules cassées, ses aspérités, son imperfection ; c'est un film sur des monstres qui s'aiment, pourvu qu'il soit dérangeant.

Grave
6.9

Grave (2016)

1 h 39 min. Sortie : 15 mars 2017. Épouvante-Horreur, Drame

Film de Julia Ducournau

Arbuste a mis 7/10.

Annotation :

14/07/21

Grave a les défauts typiques d'un premier film : beaucoup d'idées, beaucoup d'innovations, mais mal maîtrisées qui rendent le tout assez décousu et incohérent. Car en effet, Grave se démarque largement d'un film d'horreur classique en nous mettant 1. dans la peau du bourreau et 2. en ne se focalisant finalement que très peu sur le cannibalisme lui-même. Dans sa structure, Grave est bien plus un drame avec quelques touches d'horreur mais justement, sous ce parti-pris, le film peine à intégrer le cannibalisme de manière cohérente. Si l'on peut croire au commencement qu'il servira à mettre en exergue l'émancipation du personnage principal après son départ du domicile familial, il semble en réalité complètement déconnecté du reste, ne raconte pas grand-chose, et n'aboutit sur rien, si ce n'est quelques scènes de tension assez délicieuses je dois dire (la scène de sexe notamment, géniale).

J'ai donc apprécié le film pour ses scènes de bizutage et de tension entre personnages, pour ses cadrages et ses couleurs magnifiques, toujours pertinentes, mais le cannibalisme m'y a semblé un exercice de style un peu vain, qui ne prend pas l'importance qu'il devrait en tant que thème principal du film.

Dune
7.4

Dune (2021)

2 h 35 min. Sortie : 15 septembre 2021 (France). Science-fiction, Drame

Film de Denis Villeneuve

Arbuste a mis 7/10.

Annotation :

19/09/21

On peut faire confiance à Villeneuve pour mettre en place des ambiances pesantes, travailler sa composition et trouver le bon angle de caméra. Le travail sur les proportions et le gigantisme est efficace, de même que la traduction visuelle de tous les éléments propres à cet univers (les différentes machines comme les ornithoptères, les tuniques des Bene Gesserit, l'épice elle-même...) qui résonne parfaitement avec la partition de Zimmer, méconnaissable. Néanmoins, cette adaptation par trop fidèle peine à insuffler du caractère à ses personnages. Comme dans le bouquin, la plupart d'entre eux manque de développement et l'histoire se déroule comme une suite d'événements manquant de liant plutôt que comme un cheminement qui pourrait impliquer réellement le spectateur, et le recours maladroit et trop fréquent aux prémonitions ne suffit pas à créer de l'enjeu. Pour finir, et c'est un point particulièrement important selon moi tant il est censé être au coeur des thèmes de l'oeuvre, le réalisateur a tout simplement oublié de rendre son désert périlleux ou repoussant. Trop propre, presque accueillant, presque froid, on aura du mal à ressentir la lutte pour la survie des personnages. Un exercice intéressant donc, mais lacunaire.

En corps
6.8

En corps (2022)

1 h 57 min. Sortie : 30 mars 2022. Comédie dramatique

Film de Cédric Klapisch

Arbuste a mis 6/10.

Annotation :

01/04/22

On retrouve la narration épisodique de Klapisch, ici assez peu liée par une trame principale manquant clairement d'intensité dramatique, et portée par un transfuge de l'Opéra de Paris (Marion Barbeau) qui peine à convaincre.
Restent d'excellents seconds rôles, les séquences absurdes faisant la part belle aux acteurs typiques du cinéma klapischien, et l'énergie incroyable des scènes de danse, portées par un montage dynamique et une photographie élégante (très beau décor breton).

Arbuste

Liste de

Liste vue 169 fois

2