J'ai décidé d'être original et de faire une liste des films vus en 2018

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2 janvier :

Comment ne pas apprécier dès les premières minutes de suivre l'histoire de ce catcheur qui semble fort, cette montagne de muscle intérieurement détruit par le sport, le métier qui lui a coûté sa forme, sa famille, sa vie.

The Wrestler conte l'histoire de toutes ces stars pour qui le temps détruit tout, obligées de se faire mal et de travailler à côté dans un magasin pour pouvoir survivre. C'est la déconstruction des fantasmes du showbiz, la rechute qui nous repose les pieds sur terre, Darren Aronofsky offre un dernier combat à Mickey Rourke, allant même à la fin à en faire une mise en abime de la carrière du boxer.

C'est un film puissant et touchant, pour l'empathie que le personnage provoque et pour les choses que la vie lui offrait qu'il a refusé de prendre.

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3 janvier :

Mouai, le début n'annonce déjà rien de bon entre les actrices pas franchement crédibles et le jeu du "j'ai peur, je ris, j'ai peur, je ris...", mais bon le film, passé l'introduction, commence enfin. http://urlz.fr/6lsG , pendant plus d'une heure (sur une heure trente), l'enquête ne fait que perdre le spectateur dans une histoire sans tension et pas franchement intéressante, pour un film que l'on qualifie comme flippant je dois avouer que c'est la déception, rien ne vient combler ce vide horrifique, ni l'intrigue, ni les thèmes abordés. Heureusement que les 15 dernières minutes sont réussies grâce à la musique qui vient jalonner les quelques moments qui tentent de faire peur dans le reste du film et avec des plans d'horreur sympa sur la gueule de Sadako (pour qui l'allure n'a, au fond, rien de bien effrayant, à part ses ongles arrachés, j'aime pas qu'on touche aux ongles...).

Donc voilà, petite déception, Ring n'est toujours pas le film qui m'empêchera de dormir cette nuit, peut-être une prochaine fois.

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4 janvier :

Canine est une sorte de mise en images d'une expérience maléfique et pleine de haine.

Si le côté malsain, voir horrifique, est plutôt bien géré, je trouve dommage de ne pas approfondir un peu le background, pourquoi les parents font-ils cela ? c'est cette question qui m'a parcouru pendant tout le film, au fond Yorgos Lanthimos a peut-être raison de ne pas dévoiler la réponse, ça fait partie du mystère. Cependant je ferais le même reproche que pour The Lobster, il y a un véritable manque d'émotions dans le récit, entre les personnages mais surtout pour le spectateur, finalement chaque événement, aussi horrible soit-il, se regarde avec au mieux un petit dégoût/rire, au pire avec... rien. Un manque de réaction qui n'est pas pour autant synonyme d'ennui, même en sentant que le film est très lent, je n'ai pas trouvé ça chiant.

Canine n'est pas un film de génie comme on pourrait le crier, son raisonnement sur le conditionnement est compréhensible dès les premières minutes, en revanche il faut saluer l'originalité et l'effet "jusqu'au-boutiste" dont il fait preuve, véritable oeuvre pleine de cruauté, subversif et parfois violent, trop dans l'excès peut-être (on sent que Yorgos derrière la caméra est content d'aller aussi loin), mais un film loin de ce que l'on connait.

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5 janvier :

La première heure est vraiment délirante, dommage que ça s’atténue pour la suite, bien sûr il reste toujours la vision de l'Amérique que nous donne Gilliams, le rapport à la drogue, à la guerre du Vietnam et la vague hippie qui a enchaînée, rejetant "L'American way of life" et ses valeurs du rêve américain que cherchent à tout prix les deux protagonistes (avec le jeu d'acteur de Johnny Depp et Benecio Del Toro carrément fous), mais il y a surtout un véritable trip délirant et outrancier qui, malheureusement, fonctionne moins en deuxième partie.
C'est souvent le problème avec ce genre de film qui en fait beaucoup dès le début, ça devient difficile de tenir sur la longueur et finalement on s'habitue à ces délires crades et psyché'.

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11 janvier :

Paranormal Activity 5 est certainement l'épisode le plus fainéant de la saga (hors spin off que je n'ai pas vu), ici on ne se prend même plus la tête à justifier l'utilisation d'une caméra (enfin si, celle-ci est magique et permet de voir la créature).

Alors oui, on voit la créature, ça plaira à ceux qui ont besoin d'avoir un support visuel, ça plaira beaucoup moins à ceux qui aime l'épouvante qui se vit via l'imaginaire, je fais parti de la deuxième catégorie, PA5 n'a plus aucune subtilité, elle est oubliée au profit d'effets spéciaux putassiers fait uniquement pour faire plaisir à la 3D et part complètement dans quelque chose de très cheap à la fin.

Et bien sûr le scénario qui redonne la même chose que les épisodes précédents, la sensation de déjà-vu jalonne tout le film qui épuise son concept au maximum, au point que ça en devient fatiguant (j'ai somnolé voir certainement dormi pendant 10/15 minutes), on peut saluer l'effort de donner des réponses, finalement pas franchement inattendu si on a bien suivi les précédents.

C'est un film qui offre une approche plus "grand public" ou "commerciale" - difficile de trouver le mot juste - en essayant de dérouter un peu moins le spectateur grâce aux visuels plus concret et des jumpscares pour faire crier les ados (je crois que je suis immunisé contre ces trucs qui m'ont, au mieux, donnés un petit sursaut intérieur (les jumpscares, pas les ados...)), là où les précédents essayaient plus de jouer sur l'ambiance.

Conclusion faiblarde, mais pas à proscrire, en revanche le film en lui-même est bourré de bien trop de défauts, en plus de ceux des épisodes précédents.

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12 janvier :

Je pensais vraiment que tout le monde exagéraient le caractère nanardesque du film, mais non !

Pendant 1h30 j'ai eu l'impression de voir un mélange entre une parodie Youtube de séries françaises (vous savez, celles qui passent le dimanche matin sur TMC...) et Les Feux de l'Amour, mais en pire !

Dès le début on se pose une question, quel est le pire entre les dialogues et les acteurs ? difficile de répondre, bien sûr ce n'est pas le scénario qui va arranger les choses, ni même la réalisation qui se contente de la base des bases (j'ai fait un "film" à l'iPhone pour un projet en anglais, je suis sûr qu'il était plus inventif que The Room). Et franchement c'est quand même super chiant quoi, l'aspect nanar de compétition fait rire il faut l'avouer, mais sérieux ces scènes interminables de dialogues qui se répètent en boucle ("Johnny is my best friends", "Don't worry about it") ou celles de "sexe" pseudo érotique, ça devient juste loooonnnng.

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14 janviers :

Bon c'est clair j'ai beaucoup de mal avec le style de Terry Gilliam, aussi bien dans sa réalisation que dans sa façon de manier les décors très industriel, sales remplis de tuyaux et de vapeurs crasseuses (qu'on retrouve aussi dans L'Armée des 12 singes). Mais ici ce qui m'a le plus gêné c'est le côté burlesque et grotesque des personnages et de leurs réactions qui, je trouve, dénotent trop avec le monde dans lequel ils vivent, régime totalitaire qui n'est pas sans rappeler celui décrit dans 1984. En revanche on ne peut pas reprocher un manque d'idée, ça fourmille de partout et Gilliam nous balance mille détails à la minute, à tel point qu'il finit très vite par devenir lassant à regarder, j'ai vraiment ressenti une fatigue s'installer face un récit qui part dans tous les sens.

C'est dommage car je trouve le propos du film ultra intéressant, l'enfermement des personnages dans un monde égocentrique et individualiste où tout et tout le monde est classé par numéro et dont le seul moyen de s'en échapper se fait par le rêve. La scène finale est assez lourde à voire et ce malgré l'humour qui parsème le film, qui prouve qu'il sait très bien où il va.

Au final j'aime beaucoup le fond et les idées dont Gilliam fait preuve, mais j'ai beaucoup plus de mal avec la forme et son humour outrancier.

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15 janvier :

C'est un peu un final inespéré pour moi qui n'avais pas franchement aimé les deux premiers volets, sauf qu'ici Matt Reaves réussit à apporter une plus grande profondeur au film là où les deux premiers restaient relativement classique dans l'approche du blockbuster, il poursuit ce qu'il avait essayé dans le second, très peu de dialogue et une réalisation beaucoup plus posée, on adopte à fond le point de vue des Singes en laissant les Humains bien plus en retrait. Il aborde alors de nombreuses questions et fait parallèles dans un constat malheureusement très actuel en rapport avec la nature.
Chaque "clans" à ses propres raisons de se battre et jamais un personnage ou un groupe ne fait véritablement office de grand méchant, même le personnage de Woody Harrelson qui paraît en tout point de vue détestable, a des motivations qui lui sont propres et compréhensibles, le film évite alors le mauvais manichéisme récurent des productions hollywoodiennes.

Les 30 dernières minutes sont extrêmement tendues et offrent à la trilogie un final magnifique sur un plan grandiose et triomphal, renforcé par la très belle réalisation et surtout les effets spéciaux splendides qui ne cesse de mettre en valeur le réalisme saisissant des Singes, j'ai vraiment l'impression qu'avec ce film c'est un nouveau cap de passé pour le cinéma.

On lui pardonne alors les quelques imperfections, parfois un peu trop prévisible, parfois un peu facile, pour se focaliser sur les réussites qui parsèment le film de bout en bout.

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16 janvier : (au cinéma à l'AVP Senscritique)

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18 janvier :

Rien de bien nouveau dans ce Star Trek Beyond après le sympathique reboot de J.J.Abrams et surtout sa suite "Into Darkness" de ce même J.J, le volet de Justin Lin est franchement oubliable et loin de la nouveauté ambitieuse des deux premiers, ça se regarde sans déplaisir, mais au fond il ne reste pas grand chose, à part peut-être quelques fulgurances de réalisation assez inégales dans l'ensemble. En même temps quand tu mets un mec comme Justin Lin aux commandes, ce n'est pas pour ses ambitions d'auteur/cinéaste...

Tout ça pour dire que j'ai hâte de voir Star Trek par Tarantino, gros fantasme de le voir enfin sur de la SF et encore plus sur du space opéra. Si il est sur le projet c'est qu'il a pu avoir une grande liberté, reste à savoir comment il projettera son style dans celui de la saga.

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19 janvier :

Les moments dans la réalité (enfin celle du cabaret) sont plutôt pas mal, cette idée d'un groupe de filles qui essayent de s'échapper fonctionne sauf que leur plan est quand même vachement con. Mais surtout ce que je ne comprends pas c'est cette envie de mettre des scènes de combats surréalistes dans tout ça, enfin je veux dire oui pourquoi pas en faire un monde imaginaire, mais là ça ne sert en rien le récit, c'est juste mettre en scène ce qui lui passe par l'esprit mais sans aucune forme de cohérence, d'autant plus que je m'attendais à une esthétique colorée qui finalement ne laisse en image qu'une bouillie marron verdâtre franchement moche.

Alors bon y'a bien le twist final qui à un petit côté """"poétique"""", mais il fait de l'ombre à tout ce qui le précède, ça aurait été bien de ne pas faire pâtir le milieu du film uniquement pour amener ça à la fin.

Et malheureusement l'écriture complètement creuse ne me console pas non plus, c'est vraiment dommage parce qu'il y a beaucoup de bonnes intentions, ça se sent, même le pitch de base est plutôt cool avec cette idée d'échappatoire unique malheureusement délaissée pour en faire un plein d'action référencé jeux-vidéo (désolé, mais Scott Pilgrim est déjà passé par là).

Il y avait tellement matière à faire mieux, plus calme et réfléchie avec une histoire pareille, mais le besoin d'avoir des explosions, des ralentis sur des patates, des zombies nazi (pour pas tuer de vrais personnes, faut pas déconner), des dragons sacrifiés (bébé et maman dragon n'avaient rien demandés) ou des ninjas géants avec des miniguns était plus fort.

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21 janvier :

Je n'imaginais vraiment pas que le tournage de "Man on the Moon" avait eu lieu dans ce genre d'ambiance, Jim Carrey est vraiment bluffant dans son (ses) personnage(s) à tel point qu'on finit parfois par ne plus faire la distinction entre le film et la réalité, ça donne des moments hilarants (ceux avec Tony) et d'autres vraiment émouvants (Andy et sa famille, la réaction de la maquilleuse,...). Plus que des images d'archives c'est surtout un prolongement du film qui aurait très bien pu faire parti de la version finale.

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22 janvier :

Bienvenue dans un monde où même les gentils sont des connards.

Je ne comprends pas trop les critiques qui sont faites sur ce film, oui c'est outrancier, oui c'est grossier, vulgaire, violant, dégueulasse ou même "over the top", "too much" etc. mais c'est tout l'intérêt du film non ? C'est Las Vegas, c'est l'excès, jamais cette ville n'a été considérée comme subtile ou sensuelle, mais plutôt comme vulgaire et exhibitionniste, c'est à celui qui aura le plus d'argent et qui le montrera le mieux. Alors bon, je n'ai jamais foutu les pieds à Las Vegas, mais de ce qu'on en dit, j'ai la sensation que Verhoeven maîtrise bien son sujet, il décrit des personnages qui n'existent qu'à travers leurs images, dans un scénario simple voir même con en parfaite adéquation avec eux-mêmes.

Showgirls décrit un monde hors norme où tout fonctionne pour les affaires et où seul les salauds amateurs de coups bas pourront s'en sortir et parvenir au sommet, d'ailleurs c'est assez flippant de voir qu'une scène en particulier n'est pas sans rappeler un bon nombres d'événements qui ont secoué Hollywood récemment, comme quoi, c'est réaliste et pas nouveau.

Et puis franchement on ne se fait pas chier une seule seconde pendant ces deux heures.

(ah oui et, Kyle MacLachlan avec une mèche au volant d'une 348 >> tous les beaux goss du cinéma d'aujourd'hui)

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23 janvier :

Apocalypto est un parti pris autant intéressant que réussit, l'univers est immersif au possible notamment grâce à la langue qui se passe très bien de l'anglais, un film de revanche couplé à une vive course poursuite dans la jungle aux visuels parfois magnifiques et à la violence viscérale.

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28 janvier :

Mitigé, j'ai trouvé le début vraiment bon, le problème c'est que je trouve l'intrigue pas franchement intéressante et ce pour une raison : l'utilisation du fantastique.
Dès son apparition une seule question m'est venue en tête, comment il fait ? comment c'est possible ? et ça on sait pertinemment qu'il n'y aura pas de réponse, donc on subit le film qui se met à tourner en rond dès la révélation de la proposition de Martin à Steven, on attend la fin sans vraiment espérer plus.

Au-delà de ça je n'ai pas grand chose à dire, certaines scènes sont vraiment gratuites et n'apportent rien au reste du récit (le secret de Steven, la mère de Martin fétichiste des mains, le coup de la branlette...), les personnages sont volontairement idiots et leur l'aspect déshumanisés les rends peu/pas attachants.

Ce film est un peu une caricature du cinéma de Yorgos Lanthimos, aussi bien dans l'histoire que dans la réalisation, soignée certes, mais qui fait coquille vide quand on compare à Canine ou à son (avant-) dernier film : The Lobster, oui les humains sont parfois des connards, on commence à comprendre.

Espérons un peu de renouveau avec The Favourite prévu pour cette année.

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1er février :

Belle réussite malgré un scénario un peu convenu, Dragons est un film d'animation techniquement superbe qui peut plaire aux enfants comme aux adultes, un pur plaisir de voir des scènes de complicité émouvantes et des plans en vol parfois magnifiques. Il ne reste qu'une chose une fois le visionnage terminé, l'envie de s'envoler sur le dos d'un dragon ! C'est toujours plaisant de voir un film d'animation qui réussit à nous faire nous évader, rêver du début à la fin et nous faire revenir en enfance.

Et une morale qui s'étale habilement tout au long du récit plutôt que d'être rabâché uniquement à la fin, apprendre à découvrir les autres et laisser les jugements de côté, avec un regard intelligent sur le handicap et l'entraide.

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4 février :

Huis clos étouffant par moment, mais qui souffre de pas mal de défauts à cause de son statu de blockbusters, les meilleures scènes du film sont clairement celle de SF, plus posées et contemplatives.

Je retiens surtout la beauté de certains plans, l'ambiance et la révolution des effets spéciaux, comme à l'habitude de James Cameron !

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5 février :

Cloverfield et 10 Cloverfield Lane avaient chacun une petite particularité, le premier en étant un found footage, le second en étant un huis clos angoissant et suffoquant, ici The Cloverfield Paradox manque un peu d'originalité et de personnalité en proposant une aventure spatiale qui ne va pas assez loin dans son délire et surtout qui ne laisse pas beaucoup de place à la surprise. Tout est relativement lisse, aussi bien la réalisation, les personnages ou le scénario qui réussit tout de même à créer un lien avec les précédents volets.

Il faut dire aussi qu'après l'étrange 10 Cloverfield Lane dont on ne savait pas trop s'il s'agissait d'une suite ou de toute autre chose, le problème arrive ici qu'on est certain d'avoir affaire à un film de la saga. Reste que le visionnage est relativement sympa et la surprise de voir le film apparaître de nulle part directement sur Netflix est un choix plutôt cool qui entretient le mystère.

D'ailleurs je viens de voir que le quatrième film est déjà finit, j'ai quand même hâte de voir ce qu'ils vont nous sortir.

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8 février :

Rien de bien nouveau dans le scénario : histoires de tromperies, triangles amoureux, sentiments partagés et confus, c'est un peu la formule Woody Allen habituelle, mais dans un décors coloré de fête foraine. Et pourtant il y a pas mal d'originalité dans la forme, dans la réalisation très soignée qui poursuit ce qu'il avait débuté dans Café Society, et dans les couleurs, rouge/orange, bleu et grisâtre qui servent à chaque scène/lieu/personnage.

On découvre petit à petit des personnages d'une profonde noirceur vivants dans un monde artificiel (renforcé par la photographie très nette et les couleurs festives), permettant en même temps aux acteurs de livrer une performance talentueuse. Malheureusement ces personnages sont trop déconnectés (l'enfant), on ne leur offre que très peu d'empathie et d'un côté Woody Allen s'en amuse (l'anniversaire).

Dommage que le film donne parfois l'impression de faire du sur-place, on ne s'ennuie pas, mais on a cette sensation de tourner en rond. N'empêche qu'il y a encore pas mal de nouveauté pour un film au scénario si convenu chez son auteur.

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14 février :

Il y a des films vraiment indéfendables, Jupiter Ascending en fait partie, entre dialogues mal écrit, scénario qui nous perd, acteurs vraiment pas terrible, pour pas dire mauvais. À la limite les décors ne sont pas trop mal, si on n'est pas allergique aux fonds verts et CGI abusifs, mais manque terriblement d'originalité. Tout parait relativement médiocre, de la forme jusqu'au fond, rien de bien intéressant à retenir pour ce film dont l'expression "coquille vide" prend tout son sens.

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16 février :

Phantom Thread respire la haute société anglaise des années 50, des décors aux personnages en passant par les attitudes et l'aspect de l'image. C'est un film qui rappel beaucoup There Will Be Blood dans sa construction notamment et dans l'évolution de ses protagonistes, à travers une histoire d'amour empoisonnée qui révélera à chacun la vraie nature de l'autre.

Si je regrette tout de même quelques longueurs, Phantom Thread reste un film puissant, terriblement bien écrit, sincère et tout simplement réussi, un bon retour après un Inherent Vice que je n'avais vraiment pas aimé.

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18 février : ((re)revisionnage sur Arte)

Drive fonctionne en allant à l'essentiel, à travers ses silences assourdissants et ses musiques electro, Kavinsky et College en tête, le film de Nicolas Winding Refn est d'un rendu hypnotisant, sensoriel qui se vit comme l'une des plus grande expérience de cinéma des années 2000. Esthétiquement sublime, d'une fluidité parfaite et accompagné d'une ambiance noire et violente en total opposition avec la relation des personnages.

Quel chef-d'oeuvre.

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21 février :

Toute la première partie est vraiment intéressante, la deuxième un peu moins, plus lente au point de m'avoir parfois un peu ennuyé. Cependant, la portée morale est vraiment bien traitée, mon seul regret sur ce point c'est le fait de l'avoir rendu aussi explicite (comme si il fallait être certain que même le plus bête des spectateurs puisse comprendre pourquoi les persos développent cette relation). Les décors sont franchement beaux, pas sans rappeler Rapture de Bioshock ou A Cure for Wellness l'année dernière, malheureusement (contrairement au film de Gore Verbinski), la réalisation est vraiment faiblarde, on se contente du minimum et mise à part deux ou trois scènes très réussies, le reste est franchement très classique, c'est d'autant plus dommage venant de G. del Toro qui a quand même tendance à aller toujours très loin dans ses films, alors pourquoi ne pas être plus excentrique dans la mise en scène ?
J'ai aussi eu du mal à m'habituer à cette relation, c'est vraiment étrange surtout quand on voit à quel point c'est pris au premier degré, mais ça laisse aussi place à de très beaux moments (la scène tirée de l'affiche, le final).

EDIT : Revu : -2
Il ne me reste que les défauts et une mise en scène vraiment mauvaise, donc pour moi Del Toro, c'est toujours un non.

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23 février :

Film oubliable qui n'a rien à dire (...), mélange de tout ce qui se fait de mieux dans la SF mais jamais capable de l'égaler. Très loin derrière Moon et Source Code, Duncan Jones n'arrive même pas à offrir une belle réalisation pour remonter le tout, c'est raté.

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25 février : (AVP (au ski))

Comme prévu La Ch’tite Famille est encore un de ces films français qui va ramener plein de monde en salle. Rempli de clichés poussés à l’extrême : les gens du Nord sont forcément des idiots un peu alcooliques qui vivent dans la merde, les parisiens aisés sont forcément des bobos qui ne disent pas bonjour et qui ne pensent qu’à leur argent.
Bien sûr que ces deux archétypes existent, sauf que là encore une fois on nous rabâche la même morale, « tous ces clichés sont vrais, mais bon au fond ils sont sympas ».
On passera aussi sur la pub horrible pour TF1 (bah oui le film est surtout pensé pour passer à la télé dans 1 ou 2 ans), et sur les scènes émotionnelles terriblement mal amenées.

Pourtant je suis certain qu’au fond Dany Boon est persuadé qu’en poussant à ce point les idées reçues il réussit à faire changer les préjugés des gens, mais nan. Il y a bien le personnage de la femme de Valentin qui est plutôt bien traitée, celui de la petite fille (qui ressemble terriblement à Elle Fanning !) aussi, mais qui, par conséquent, ne font pas rire.

Si Bienvenue chez les Ch’tis avait au moins quelques moments très drôles et sincères (la distribution du courrier), La Ch’tite Famille pue le film pognon qui cherche a surfer sur une mode en jouant sur la « nostalgie », avec des blagues réutilisées qui ne vont jamais plus loin que celui de l’accent ultra forcé.

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28 février :

Définition même d'avoir des couilles, perso j'aurais fini par crever tout seul.

J'ai beaucoup de mal avec la réalisation clipesque de Danny Boyle, c'est dommage car ça manque terriblement de subtilité (les images de foules, de robinets etc.), mais certainement scènes en font un survival intense, notamment la scène centrale où j'ai ressenti toute la douleur du mec (enfin façon de parler), c'est éprouvant et pour le coup, la réa est plutôt justifiée.

Et James Franco est magistral !

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7 mars :

C'est dommage de porter son film sur autant de scènes de sexe, le problème c'est qu'on en a vite fait le tour et le manque de profondeur des personnages donne l'impression que leurs vies ne se résument qu'à ça, à tel point que tout devient prétexte pour amener à une scène de cul toujours plus explicite et oubli de développer le reste.

Toutefois, on ne peut pas reprocher à Gaspar Noé de ne pas avoir de vision, c'est très artistique et même si je ne l'ai (malheureusement) pas vu en 3D on sent que tout a été pensé pour, les décors sont souvent très beaux et malgré quelques passages un peu cheap (la boite de nuit où l'on parle plus fort que la musique), le reste ressemble parfois à une peinture.
Le tout est porté par des musiques de qualité, Maggot Brain en tête bien sûr, et quelques passages de poésie (peut-être pas assez naturel, certainement dû aux acteurs assez moyens qui donnent cette impression que tout est lu).

Par contre, même si je ne pense pas qu'il faille absolument justifier tous les choix de mise en scène, je suis certain que le montage par ordre chronologique aurait mieux fonctionné, ici ça rend le récit saccadé comme si on ne savait pas trop comment faire d'enchaînement entre chaque scène.

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10 mars :

Thor Ragnarok pousse vraiment à fond l'aspect comédie des films Marvel, on voit les blagues arrivées et pourtant ça fonctionne plutôt bien et en ça Taika Waititi est vraiment bon, il connait les codes du genre et les manies parfaitement.

L'esthétique qu'offre le film lui confère ce côté cool, les musiques (principalement Immigrant Song) sont bien utilisées et surtout, l'évolution des personnages, aussi bien Thor et Loki que les secondaires, est assez évidente. La mythologie est littéralement détruite pour être rebâti sur une nouvelle base, permettant même au "God of Thunder", pendant un instant, d'avoir sa propre équipe.

Cependant Thor 3 n'en reste pas moins qu'un film de liaison, sympathique mais relativement vide reliant le héros à Civil War pour annoncer Infinity War, ce dernier qui sera, espérons, un tournant majeur dans l'histoire du blockbuster. La hype est immense et si ce Thor 3 joue très bien la carte de l'humour, c'est un changement de ton qui devra se faire voir sur Avengers 3 pour rendre la fin de la phase 3 plus mémorable que n'importe quel film de la saga MCU, en faire le blockbuster ultime, les possibilités sont énormes, il ne faut vraiment pas raté ça.

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11 mars :

On prend le 1 et on recommence, GDLG Vol. 2 est une copie du premier mais en plus exagéré, plus de blagues, plus de musiques, plus d'actions. Même si certaines vannes fonctionnent bien, le scénario est plus que prévisible et la morale enfantine. Les personnages ont beau avoir une légère évolution, ils n'en restent pas moins bloqués dans leur représentation (le cool, le drôle, le dur au grand coeur etc.), faute peut-être à un film qui ne repose que sur son esthétique et son côté "fun", mais qui peine à se renouveler.

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11 mars :

Bon bah là le problème c'est surtout que ça ne fonctionne pas sur moi, pourtant d'un point vu purement formel le film de Carpenter est ultra intelligent et ce malgré les faibles moyens financiers. Il sait comment utiliser la mise en scène pour créer une tension, avec des travellings très lents, des hors champs ou encore la présence presque fantomatique de Michael Myers dans cette ville des Etats-Unis paisible et puritaine en phase de se libérer. Sauf qu'avoir ce genre de parti pris, c'est prendre le risque de rendre le film ennuyant pour certains spectateurs, c'est malheureusement mon cas, si la majorité des films d'épouvante ne m'ont jamais vraiment fait peur, le rythme permettait au moins de ne pas se lasser, ici avec la lenteur voulu du récit ça devient une lutte pour ne pas fermer l’œil (bon il y a tout de même l'excellente musique qui se met (trop) souvent à hurler donc ça réveille).

Et puis ça a vraiment beaucoup vieilli et si Carpenter a en partie inventé le genre du slasher, il y a aussi ajouté les réactions débiles qui vont avec.