Hurlements, lycanthropes et films en toc

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Je trouve que le principal défaut de ce Hurlements est de ne jamais vraiment afficher son registre, il démarre comme un polar/thriller pour virer au film d'ambiance, puis à de l'horreur codifié (contamination-survival) pour finir en total second degré, et même si à chaque fois les tons restent plus ou moins maitrisés je n'arrive pas à déchiffrer les intentions réelles de Dante, c'est un peu trop fourre-tout, on ne sait jamais sur quel pied danser. Et surtout quel message en tirer ? Parce qu'on nous conditionne à ça, les dessous de l'enquête on les oublie.
Mais en matière de divertissement il remplit son contrat, surtout en terme d'effets spéciaux avec sans doute une des transformations en loup-garou les plus impressionnantes de l'histoire du cinéma, l'esthétique globale très 80s transporte, la réalisation ne se contente pas de miser sur ses effets de style, en plus de la présence au casting de l'emblématique Dee Wallace.
Un horror-movie sympathique qui fait le boulot, bien que fouillis scénaristiquement parlant, méritant à mes yeux une meilleure écriture, parce que sincèrement à ce niveau là la surprise et l'audace ne sont jamais au rendez-vous.

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Voilà une suite qui tient à peu près la route, qui raconte (enfin !) une histoire avec des personnages qui existent, en explorant le milieu des freaks et sa réflexion sur la part d'inhumanité chez l'homme, le mythe du loup garou va se retrouver au milieu de tout ça, une bête parmi d'autres. Un type arrive dans une ville paumé sans le sou, on ne sait pas vraiment qui il est mais on devine qu'il cache quelque chose, puis il noue timidement des relations avec les habitants, dont la fille de son employeur, jusqu'à se faire démasquer par le patron du cirque ambulant, s'en suit l'asservissement et la confrontation. Ici le loup garou est plus perçu comme un personnage pour qui on aurait de l'empathie, car il traine un fardeau et contrôle ses pulsions meurtrières, même si d'un sens il n'est pas traité avec beaucoup de profondeur, son antagoniste incarné par Bruce Payne (la gueule de méchant par excellence) représente bien le camp du mal, voilà, on comprend vite, ça ne va pas vraiment plus loin que ça. Et la dernière partie se résumera à un combat de monstres, une dualité presque fraternelle, mais le vice n'est pas poussé jusqu'à trainer la conscience du héros dans la boue vis à vis des habitants, quitte à se poser en martyr, ça se termine comme ça doit se terminer, sans prise de risque. Enfin conformément à son statut de petit film fauché et qui plus est sixième opus d'une saga bien merdique jusque là franchement ça passe, c'est pas la folie mais au moins c'est divertissant.
La meilleure suite sans trop de difficulté.

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Sorte de teen movie à la Twilight mais avec des loups garou, où outre la romance assez épuisante il y a un rapport plus ou moins évident entre le passage à l'âge adulte et l'héritage lycanthropique, la transformation et la découverte, le film n'est pas vide de substance, mais l'histoire en elle-même est chiantissime tant elle est déjà vue. En plus on reste très éloigné de la mythologie de la saga, en terme de revival ça ne propose qu'une resucée d'un genre en bout de course à la fin des années 2000, ça se voit que les producteurs ciblaient le public adolescent, du coup on assiste à un festival de poncifs (jeunesse lycéenne en mal-être, amourette sous fond de musique rock, un peu de sexe mais sans y toucher, etc). Le dernier tiers s'enfonce dans du n'importe quoi traité avec le plus grand sérieux, même si les costumes de loup garou sont plutôt pas mal (si on excepte le transmorphing à la va-vite), manquant beaucoup trop de bon sens pour qu'on ne trouve rien à redire, et puis c'est tellement cheap et neuneu que le charme n'opère jamais. Après c'est pas l'ennui absolu mais franchement je ne vois pas trop l'intérêt de refaire une suite si c'est pour avoir aussi peu d'ambition, autant scénaritiquement que dans la mise en scène, je me demande même si un remake du film de Dante n'aurait pas été une meilleure idée, c'est pour dire...

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On remonte d'un cran par rapport aux deux suites cataclysmiques du film de Dante, qui d'ailleurs semble reprendre une bonne partie du scénario originel, la femme traumatisée qui a des visions et part se ressourcer à la campagne avec son mari et où ce dernier la trompe avec une étrangère, puis on apprend qu'il y a des loups-garous dans cette forêt, etc. Mais entre temps le film n'en fini plus de broder pour combler les manques, c'est chiant, qu'est ce que c'est chiant, et la mise en scène n'aide en rien tant il n'y a personne derrière la caméra, tout à l'air d'être pris par dessus la jambe, vraiment indigne de proposer ça, que le producteur qui a validé le boulot se dénonce... Enfin ce qui le sauve un minimum c'est sa dernière partie avec quelques maquillages sympathiques, notamment la liquéfaction du type pour ensuite se transformer, puis arrive la horde, ça prend feu, ça explose, un petit screamer des familles et game over.
Extrêmement ennuyeux et suffisant donc, juste un point de plus pour les FX.

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Le mythe du loup garou au pays des rednecks, avec une intrigue à la Sherlock Holmes, semblant établir sa petite histoire avec un personnage infiltré dans cette communauté sifflant des bières et dansant la country, il y a un côté assez sympathique et drôle, mais en terme d'épouvante on constate très vite que c'est tout de même relativement faible. Et à partir du moment où le scénario doit avancer ses pions tout va de travers, allant carrément piocher dans les 4ème et 5ème films pour lui donner une pseudo substance, mais ça n'a juste aucun sens. C'est beaucoup trop alambiqué, les dernières 20 minutes sensées nous révéler l'identité du loup sont incompréhensibles, il y a tellement de personnages et de retournements rajoutés inutilement pour faire tourner l'enquête à vide qu'on lâche l'affaire, au moins dans un film/épisode de Sherlock Holmes il y a un mécanisme plus ou moins cohérent qui nous donnes des clés, là c'est un foutoir sans nom. Et tout ça pour aboutir à un petit ressort merdique dont on se fout royalement et une fin nanardesque dans l'exécution, consternant.
Une suite qui aurait pu rester à sa place et proposer un divertissement Z (comme le 6) au ton légèrement décalé mais qui se prend la tête pour rien en faisant même référence à deux autres opus de la saga qu'on aurait plutôt aimé oublier... C'est non !

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Si on compile tous les plans où on voit le loup garou ça doit représenter grosso modo 5 secondes, 5 putains de secondes ! Sérieux c'est de pire en pire. Et comme pour le précédent film on se fait chier royalement, l'histoire ressemble à une sorte de Cluedo dans un château pour savoir qui est le loup, avec son déballage de faux indices, puis les personnages se font buter un par un, voilà ce qu'il faut retenir, et la fin t'encule profondément tellement on s'en fout, ça tombe comme un cheveu sur la soupe ce dénouement. Et en ce qui concerne le mythe élaboré tout le long du film il aurait déjà fallu qu'il soit intéressant, en fait je dirais que l'intro loupe le coche, ça aurait pu être fascinant, un peu comme dans le Dracula de Coppola, mais le ton n'est pas appuyé pour nous donner envie d'explorer le mystère. Donc on subit l'action plus qu'autre chose, et puis disons que ne pas montrer le monstre soit un parti pris, pourquoi pas à la limite, mais à ce moment là il faut un vrai storytelling, soi tu fais un film genre nanar avec un loup garou slasherman soi tu fais un film d'ambiance avec des accroches, là il n'y a ni l'un ni l'autre, ou au max un peu des deux. C'est beaucoup trop insuffisant, et ça reste dommage parce que je suis certain que le background et les acteurs pouvaient faire tourner la machine, cette suite aurait très bien pu être une petite série Z sympathiquement ringarde, mais tout est beaucoup trop plat et ennuyeux, au final c'est juste nul.

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Deux suites deux daubes, c'est terrible pour l'héritage du film de Dante, même si c'est moins le foutoir nanardesque que dans le 2, l'histoire est un peu plus lisible (surtout la première partie), mais ça n'empêche que c'est très con, on a plus affaire à un navet total. Le réalisateur tente de réinventer le mythe du loup garou (déjà mis à mal dans le précédent), ils se transforment selon leur bon plaisir, ça n'a plus aucun sens, puis le film va introduire une nouvelle espèce : le "kangourou garou", qui par analogie représente une espèce menacée d'extinction, ça aurait pu être une idée reflétant une conviction écologique mais c'est beaucoup trop mal raconté. Et puis c'est très chiant, la mise en scène se prend au sérieux mais montre des limites plus qu'évidentes, avec de gros craquages qui décrédibilisent la volonté du réal, il n'y a aucune simplicité et les grossièretés s'accumulent, toute la dernière partie est consternante, et coup de grâce, le final qui copie celui de Dante, complétement gratos.

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Une série Z nanardesque qui n'a absolument aucun sens, c'est d'un kitsch absolu, Christopher Lee jouant comme une patate, une blonde a gros seins avec une armure en carton, des chauves-souris en latex, des incrustations fluos lors de cérémonies occultes improbables, j'en passe et des meilleures, comme par exemple des extraits de concert new wave qui viennent entrecouper des scènes sans aucun rapport. On ne sait jamais où se poser et comment avance l'histoire, on bascule en Transylvanie dans des décors qui changent sans cesse, d'ailleurs c'est à la fois lent et intenable dans la mise en scène, et puis exit les transformations, les loups garou ressemblent plus à des singes qu'autre chose, ça pue tellement le manque de flouze, tout est en totale roue libre, j'ai rarement vu un tel bordel.
Après je ne doute pas que durant une soirée où on picole entre potes en regardant ça d'un oeil goguenard ça peut prêter à rire (et encore ça reste à prouver) mais à froid c'est un véritable supplice.