Cover Hommage au monde par sa reconstruction sonore : l'électronique au service de la beauté

Hommage au monde par sa reconstruction sonore : l'électronique au service de la beauté

https://www.senscritique.com/liste/Contemplations_par_le_son_de_l_ambient_au_Japon/2428757 ma petite liste spécifiquement concentrée sur l'ambient japonais, qui s'agrandit, comme celle-ci, au gré de mes découvertes et de mes caprices (soit quand il m'est amusant de les compléter)

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14 albums

créee il y a environ 4 ans · modifiée il y a environ 4 ans

Mother Earth’s Plantasia
7.8

Mother Earth’s Plantasia (1976)

Sortie : 1976 (France). Space-Age, Progressive Electronic

Album de Mort Garson

Neighborhoods
7.5

Neighborhoods (1975)

Sortie : 1975 (France). Non-Music, Experimental, Electronic

Album de Ernest Hood

Annotation :

La beauté ne réside pas que dans le grandiose de ce que nous concevons comme la nature. Elle n'est pas forcément l'éclat d'un monde que l'on considère intouché, de phénomènes dont la particularité nous éblouit, ou dans la tranquillité de ce qui n'est pas humain et mène sa vie, poursuit sa continuité, tout en échappant à notre compréhension et en étant saisi par notre attention. La beauté peut résider dans les petites choses de la vie humaine, parfois même dans les sons que produit la civilisation qui suit son cours, parfois simplement dans un savant mélange de sons produits par nos villes et villages, par nos campagnes et notre centres urbains. Pas question de klaxons, de tractopelles, de métros ici ; car c'est un hommage à la tranquillité qu'il est possible de vivre même au sein du monde que nous nous sommes fabriqués, et qu'il serait possible de (re)vivre dans un monde débarrassé du superflus que nous nous sommes imposés. Chants d'oiseaux, vent s'engouffrant dans les ruelles, cris d'enfants, sonnettes de vélo, ritournelles festives (...) : voici la symphonie composée des passages d'une vie agréable possibles dans une société résumée à sa simplicité, désembuée de ses excès.

Wenn der Südwind weht
7.5

Wenn der Südwind weht (1981)

Sortie : 1981 (France). Electronic, Experimental

Album de Hans-Joachim Roedelius

Annotation :

Roedelius, excellent compositeur de musique électronique, a su rendre aux éléments généralement si simples qu'on en oublie généralement la qualité première, pour n'en retenir que le déchaînement plus spectaculaire qui gâche des vies et ruine des pans de nos constructions humaines, l'hommage qu'ils méritaient. Ici, un album qui tente de faire sonner à nos oreilles ce que le corps entier peut ressentir par une journée d'un vent chaud, venu du Sud, lorsqu'on se laisse ressentir ses caresses et son doux murmure. Et vive le printemps.

Wasser im Wind

Wasser im Wind (1982)

Sortie : 1982 (France). Electronic, Ambient, Experimental

Album de Hans-Joachim Roedelius

Annotation :

Roedelius au début des années 80 est à l'apothéose de son talent de compositeur. Si ses albums sont inégaux, il est indéniable qu'il a su à ce moment de sa vie de créateur saisir l'inspiration qui la taraudait pour fournir aux auditeurs curieux une certaine qualité sonore. Qu'est ce qui l'inspirait alors ? Des choses aussi simples que la douceur du vent et de l'eau, et la rencontre de ces deux merveilleux éléments, parfois forte et rigoureuse, parfois calme et délicate. Un de ces albums qui invitent à relire des poètes et à songer à Bachelard.

L’Apocalypse des animaux (OST)
7.7

L’Apocalypse des animaux (OST) (1973)

Sortie : 1973 (France). Soundtrack, Ambient, Stage & Screen

Bande-originale de Vangelis

Annotation :

Vangelis, artiste inconstant, a peut-être gâché son talent, ou peut-être l'a-t-il simplement épuisé. Mais sa carrière de musicien électronique l'a amené à se poser sur des rivages bienheureux, et il su produire quelques albums de grande valeur. Celui-ci, terriblement mélancolique, fait partie des grandes bandes originales de documentaires ; l'existence de cet album, du fait de son rôle primaire, est sans doute liée à la notoriété préalable de l'artiste. Quoique constitué de morceaux non équivalents, et difficilement qualifiable d'excellent, cet album est bon et mérite l'écoute, pour s'offrir un temps calme et contemplatif, en s'armant d'un appétit pour la mélancolie heureuse, la nostalgie des paysages inconnus et des situations non-vécues.

Opera sauvage (OST)
8

Opera sauvage (OST) (1979)

Sortie : 1979 (France). Modern Classical, Soundtrack, Ambient

Bande-originale de Vangelis

Annotation :

Un autre album bien inspiré de Vangelis. Le second morceau, Rêve, est bien titré et mérite de prendre le temps de s'y arrêter ; quand au reste, faites ce que vous voudrez, mais c'est tout de même un travail qualitativement appréciable.

The Pavilion of Dreams
7.9

The Pavilion of Dreams (1978)

Sortie : 1978 (France).

Album de Harold Budd

Annotation :

Harold Budd, ami et comparse de Brian Eno, figure incontournable de l'électronique vintage et de l'ambient, est incontestablement un poète. Cet album est la preuve qu'un travail sérieux dans la musique électronique fournit bel et bien l'équivalent moderne de grands morceaux de la musique dite "classique", dont il est évident que nombre de compositeurs de genres pourtant disparates furent de grands auditeurs. Cet album est donc aussi une sorte de symphonie, brillante, imposant lentement des impressions, des images, des scènes, à qui prend le temps d'en profiter pour entendre les échos de ce qu'elle nous suggère. Remarquablement triste, il s'agit en même temps d'une musique apaisante, méditative, qu'on peut aisément vouer à l'introspection.

Quiet Forest
7.2

Quiet Forest (1996)

Sortie : 10 juin 1996 (France). Electronic, Ambient, Field Recording

Album de Hiroshi Yoshimura

Annotation :

Hiroshi Yoshimura est un génie. Génie de la musique électronique, l'un de ses plus grands représentants au monde (quoique bien peu connu à l'international, si l'on excepte son récent mais relatif succès du à la mondialisation des connaissances grâce à la facette positive d'internet). Dans sa profession de musicien, il était désigné comme véritable créateur d'ambiance : son rôle n'était pas simplement de produire de splendides albums relatifs aux ambiances que l'on souhaiterait relater par une succession de notes ou de bruits pré-enregistrés et intégrés, comme le fit Brian Eno, génie de notre continent. Cet homme avait pour fonction, à l'inverse, de composer des musiques adaptées aux endroits où elle était censée être diffusée, et donc créant des ambiances dans des lieux publics japonais : des quais de gare et de métro, certaines places ou parcs tokyoites, se voyaient ainsi réenchanter par la grâce d'une savante gestion des instruments électroniques.
Quoiqu'il en soit, cela n'empêche pas Yoshimura de produire des albums dont les images suggérées, reformulées au gré des notes, des répétitions, des variations, tentent un travail grandiose sur l'imaginaire de l'auditeur attentif. Probablement soumis aux influences de son pays, qui quoique paradoxalement à la pointe de l'innovation technologique et des métropoles urbaines au service du Progrès où tout va bien trop vite (sauf, peut-être, dans les coins et recoins), reste un pays traditionaliste valorisant, outre un monceau de conneries, des vertus telles que la contemplation, la lenteur, l'appréciation, Yoshimura a su rendre ce qu'il y a de mieux dans la philosophie-mystique japonaise, héritée de l'empreinte laissée par les diverses grandes religions d'extrême orient : le taoïsme, le bouddhisme (en particulier zen), et le shintoïsme (qui a une propension à valoriser la nature en la "divinisant", la peuplant d'esprits plus ou moins enclins à accepter l'évolution des sociétés humaines et son impact sur le reste du monde).
Bref, tâchant de rendre aux mondes les impressions et les images les plus subtiles et les plus belles qu'inspirent certaines scènes vécues dans une nature transfigurée par l'aspect spirituel qu'il y décèle. Amateur de simplicité, il n'y a pas chez Yoshimura de recherche du sublime ou du grandiose. Il y a un goût pour le minimal, un minimal épuré, éthéré, un mélange de transcendance et d'immanence que ceux qui prennent le temps d'apprécier le réel et de s'imaginer, par la grâce de nos facultés me

Altitude 3000
7.6

Altitude 3000 (1985)

Sortie : 1985 (France).

Album de Cecil Leuter

Mortag a mis 10/10.

Annotation :

Musique introspective de Cecil Leuter, aka Roger Roger, aka Eric Swan, grand compositeur français un peu laissé dans l'oubli, qui comme bien d'autres mélomanes s'adonnant outre au reste à la library music, sut saisir l'embranchement qu'offraient les perspectives électroniques pour produire une musique excellente. Ici, Cecil Leuter explore non pas des images ou des scènes, mais la résonance des émotions et sentiments et leur expression musicale. Ou comment les notes ont un pouvoir émotionnel similaire aux scènes vécues ou imaginées.

Sonic Seasonings
7.4

Sonic Seasonings (1972)

Sortie : 1972 (France). Modern Classical, Ambient, Experimental

Album de Wendy Carlos

Music for Nine Post Cards
7.5

Music for Nine Post Cards (1982)

Sortie : 1982 (France). Electronic, Stage & Screen, Ambient

Album de Hiroshi Yoshimura

Flora 1987
7.5

Flora 1987 (2006)

Sortie : 21 avril 2006 (France). Electronic, Ambient

Album de Hiroshi Yoshimura

Mortag a mis 8/10.

Four Post Cards
7.3

Four Post Cards (2004)

Sortie : 2004 (France). Electronic, Ambient, Minimal

Album de Hiroshi Yoshimura

Mortag a mis 10/10.

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