Histoire universelle de la pensée

Morceaux choisis pour vos soins, issus de ce livre : https://www.senscritique.com/livre/Histoire_universelle_de_la_pensee/93127

La pensée humaine, avec humour, sans prise de tête.

Liste de

5 livres

créee il y a plus de 2 ans · modifiée il y a plus de 2 ans

Les Métaphysiques

Les Métaphysiques

(traduction André de Muralt)

Sortie : 13 janvier 2010 (France). Essai, Philosophie

livre de Aristote

Annotation :

ARISTOTE (384-322 av. J-C.). Le proto-réactionnaire.

Aristote entreprend le rangement de l’univers à l’aide de la logique, de la physique, de la métaphysique et de la politique, sans bien se rendre compte qu’il va nous faire perdre une vingtaine de siècles avec ses conneries.

Exemple de syllogisme aristotélicien :

« Platon est mon ami
Mais la vérité m’est plus chère que l’amitié
Donc Platon a tout faux »

Pour obtenir le régime idéal, Aristote recommande d’instaurer une monarchie absolue, ou alors une aristocratie parlementaire, ou au pire une démocratie populaire ; dans tous les cas, les esclaves et les métèques sont priés de rester à la maison. A part ça, la métaphysique a pour objet l’étude de Dieu, et cherche à expliquer pourquoi la Terre est immobile au centre de l’Univers qui tourne autour. En éthique, Aristote croit dur comme fer que chaque chose dans l’Univers a son utilité, même s’il ne voit pas très bien celle des femmes.

Critique de la raison pure
7.4

Critique de la raison pure (1781)

(traduction Jules Barni révisée)

Kritik der reinen Vernunft

Sortie : 12 septembre 1990 (France). Essai, Philosophie

livre de Emmanuel Kant

Annotation :

KANT (1724-1804). Allume les Lumières.

Le siècle des Lumières, c’est aussi le siècle d’Emmanuel Kant. Philosophe avec un grand ph, Kant a laissé une œuvre que personne n’a jamais vraiment osé remettre en question, ni même lire, tant elle est roborative et incompréhensible. Petit abrégé en cinq étapes.

A la lecture de l’œuvre d’Emmanuel Kant, quelques questions essentielles apparaissent d’elles-mêmes. Nous les avons énumérées ci-dessous. En donnant à chacune sa réponse, vous franchirez une première étape dans la découverte de la mécanique kantique.

1- Que puis-je connaître ?
2- Quoi faire ?
3- Qu’espérer ?
4- Qu’est-ce que l’homme ?
5- Encore combien de pages ?

Dans « critique de la raison pure », Kant démonte méthodiquement le vieux moteur de la raison, au risque de se salir les mains avec le cambouis de l’abstraction. Son but : comprendre comment fonctionne son propre outil de travail. Avec une patience qui dépasse infiniment tous ses futurs lecteurs, il se met à classer des milliers de pièces détachées minuscules en formant des tas bien symétriques. Le moteur de la raison n’avait pas subit une telle révision depuis Aristote. […]

Les 700 pages de son premier blockbuster philosophique lui avaient permis de prouver l’impossibilité de démontrer l’existence de Dieu, de l’âme et de la liberté. Or, pour fonder sa morale purement rationnelle, Kant annonce d’emblée qu’il recourra à trois postulats : l’existence de Dieu, de l’âme et de la liberté humaine. Mais sur le moment, personne ne dit trop rien.

Ses médecins ne parviendront pas à empêcher Kant d’écrire une troisième « Critique », où il nous livre tout de même quelques pages mémorables sur le sentiment du sublime qui envahit l’homme lorsqu’il est en présence de quelque chose d’infiniment plus puissant que lui comme un tsunami, une explosion nucléaire ou Dominique de Villepin.

Traité d'athéologie
6

Traité d'athéologie (2005)

Sortie : 26 janvier 2005. Essai, Philosophie

livre de Michel Onfray

P. b. l'a mis en envie.

Annotation :

Qu’est-ce qu’Onfray ?

Né en 1959, Michel Onfray est sans aucun doute, à l’échelle mondiale au moins, le plus grand penseur de l’époque. Sa philosophie, si puissante et dérangeante, est d’ores et déjà disponible en néerlandais, en brésilien, en allemand, en espagnol, en japonais, en chinois, en italien, en coréen, en serbe et en finnois*.

Contemporain capital, Onfray pointe toutes les dérives caractéristiques de notre époque, auxquelles nul n’ose jamais s’en prendre : poids insupportable des Eglises sur la société, machisme omniprésent, anti-individualisme, censure de la sexualité, dissimulation des corps, refus en bloc du plaisir et du matérialisme.

Nietzschéen de centre-gauche, Michel Onfray approfondit le concept d’épiphénoménisme, que Nietzsche n’avait su aborder que de manière superficielle.

S’ensuit un parcours sans faute, que résument assez bien les titres de ses œuvres. […] Saumon intrépide remontant seul, plume à la main, le fleuve de la Pensée unique, le Dionysos du Calvados décline livre après livre son idéal libertin-libertaire. […]

En 2005, Onfray nous a peut-être donné son plus grand livre, « Traité d’athéologie ». Affichant non sans panache un athéisme militant, il appelle à en finir avec une certaine tolérance envers les religions monothéistes, intrinsèquement intolérantes et pétries de haine.

Dans ce livre, Michel Onfray résume tout ce que nous avons toujours voulu savoir sur les religions sans jamais oser le leur demander – et avec une rigueur scientifique que l’on chercherait en vain dans le Catéchisme de Benoît XVI ! […]

A rebrousse-poil des sentiers battus, Onfray s’attire naturellement la haine des béni-oui-oui de toutes les chapelles. Certains le surnomment « le Marteau-piqueur » faisant allusion à la « philosophie à coups de marteau » de son Maître. D’autres prétendent qu’il aurait fait plus de mal à Nietzsche que les nazis eux-mêmes. Ces attaques aussi injustes que contradictoires suffisent à dire la panique aveugle qui s’empare de cœurs rabougris par quatre mille ans de spiritualité préfabriquée – quand paraît l’Esprit Libre !

*Les mongols lisent la version française.

Le Structuralisme
6.7

Le Structuralisme

Sortie : 2004 (France). Essai, Culture & société

livre de Jean Piaget

Annotation :

Structuralisme.

Les structuralistes français découvrent qu’en fait, tout le mouvement de l’esprit humain ne tendait que vers un but : l’apothéose du structuralisme français.
La France montre une fois de plus la voie au monde en le faisant accéder au sommet de la pensée : l’analyse structurale. La « French Thought » des années 60-70 part en tournée mondiale et délivre des chaînes du « bon sens » les étudiants, de Melbourne à Lima.

La première moitié du siècle avait soigneusement préparé le révolver pour le suicide de la Raison. Six doigts vont presser simultanément la gâchette : Lacan, Foucault, Deleuze, Barthes, Derrida, Bourdieu ! Althusser, arrivé en retard, s’énerve et étrangle sa femme. Il est admis premier à Saint-Anne.

• Parlons structuraliste avec Jacques Lacan
« Ça parle dans l’Autre, disons-nous, en désignant l’Autre le lieu même qu’évoque le recours à la parole dans toute relation où il intervient. Si ça parle dans l’Autre, que le sujet l’entende ou non de son oreille, c’est que c’est là que le sujet, par une antériorité logique à tout éveil du signifié, trouve sa place signifiante. La découverte de ce qu’il articule à cette place, c’est-à-dire dans l’inconscient, nous permet de saisir au prix de quelle division (Spaltung) il s’est ainsi constitué. »

• Parlons structuraliste avec Michel Foucault
« Plus je vais, plus il me semble que la formation des discours et la généalogie du savoir ont à être analysées à partir non des types de conscience, des modalités de perception ou des formes d’idéologie, mais des tactiques et des stratégie de pouvoir. Tactiques et stratégies qui se déploient à travers des implantations, des distributions, des découpages, des contrôles de territoires, des organisations de domaines qui pourraient bien constituer une sorte de géopolitique. »

• Parlons structuraliste avec Louis Althusser
« Si le procès de connaissance ne transforme pas l’objet réel, mais seulement son intuition en concepts, puis en concret-de-pensée, et si tout ce procès se passe, comme le répète Marx, « dans la pensée », et non dans l’objet réel, c’est donc qu’à l’occasion de l’objet réel, et pour le connaître, la « pensée » travaille sur une autre « matière » que sur l’objet réel : elle travaille sur les formes transitoires qui le désignent dans le procès de transformation, pour produire finalement son concept, le concret-de-la-pensée. »

L'Existentialisme est un humanisme
6.6

L'Existentialisme est un humanisme (1946)

Sortie : 1996 (France). Essai, Philosophie

livre de Jean-Paul Sartre

P. b. a mis 4/10.

Annotation :

SARTRE (1905-1980). La liberté à perpétuité.

Tenant d’un existentialisme athée (Dieu étant mort, tout est permis), Sartre en déduit que nous sommes condamnés à l’action par notre liberté souveraine. Ne pas agir reviendrait à ne pas être libre, puisque c’est notre liberté qui nous ordonne d’agir afin de l’être (libre de ne pas agir). La réciproque est aussi vraie.

Mieux que quiconque, Sartre incarne l’intellectuel français engagé, contraint par sa liberté d’expression de beaucoup publier et qui assume de ce fait courageusement le risque de multiplier les bourdes. Parmi les plus célèbres erreurs de Sartre, tout le monde connaît son soutien au Parti communiste, sous le stalinisme, sa lutte aux côtés des fils de bourgeois de la Sorbonne contre les CRS sous-payés et ses goûts en matière de lunettes et de bonnes femmes.

1970 : Atteint de quasi-cécité, il ne reconnaît plus sa droite de sa gauche ni sa femme de la bonne, et attend la fin tout seul à une table de bistrot.

Son œuvre :

Dans son parcours philosophique, Sartre changera plusieurs fois d’erreur, tout en demeurant fidèle à l’essentielle : l’existentialisme.

P. b.

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