Guillermo Del Toro

Également vus : Hellboy, Le Labyrinthe de Pan, Pacific Rim, Crimson Peak, La Forme de l'Eau.

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2 films

créee il y a presque 3 ans · modifiée il y a plus de 2 ans

L'Échine du diable
7

L'Échine du diable (2001)

El Espinazo del diablo

1 h 47 min. Sortie : 8 mai 2002 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Guillermo del Toro

Annotation :

Del Toro est une boursouflure de notre époque, un type qui n’a fait que des mauvais films, croulant sous le mauvais goût et l’esthétique du grossier ; cependant, il faut lui reconnaître deux choses : il a le sens du sentimental (mais c’est toujours trop épais), et surtout, il sait construire des méchants. Chez lui, les pourritures sont toujours hautement charismatiques, et matinées d’une petite dose d’ambiguïté. Ils sont donc, à défaut d’être absolument convaincants, plutôt intéressants. Ici, encore une fois, le résultat est cucul la praline, et assez déplorable (Les Choristes en version dark, ce qui n’est pas vraiment un cahier des charges de réjouissances), mais est tout de même sauvé par une petite ferveur, une croyance fondamentale qui s’immisce dans les plans et dans l’atmosphère générale. Et, bien que le sujet soit totalement différent, on voit très bien que le réalisateur de ce film est également celui de Crimson Peak (peut-être son film le plus convaincant) ou de La Forme de l’Eau. C’est quand même signe d’une petite personnalité, si grasse soit-elle.

Nightmare Alley
6.7

Nightmare Alley (2021)

2 h 30 min. Sortie : 19 janvier 2022 (France). Drame, Thriller, Film noir

Film de Guillermo del Toro

Annotation :

Si Del Toro n’est définitivement pas le roi des délicats (en attestent une peinture bien lourdingue du monde de freak des forains, ou des mouvements de caméra des plus empesés), il faut bien lui reconnaître qu’il a un premier degré salvateur : tous ses films sont toujours crédibles, car ils sont tenus par une foi extrême en ce qu’il fait.

Ici, non seulement la production est importante (et ça fait plaisir à voir), mais en plus, il tient son meilleur scénario : les choses prennent leur temps, il y a de la noirceur, des personnages bien campés, une bonne fin, et pas mal de dialogues bien sentis. L’ensemble est appliqué, bien rythmé, d’une facture très honnête ; il y a toujours la grandiloquence geek et le kitsch propres au Mexicain (un bébé déformé dans un bol d’éther, et beaucoup de choses excessives dans un goût en veux-tu en voilà), mais le film, pour une fois, se tient, et est même meilleur vers sa conclusion. Ce n’est pas un geste décisif pour le septième art, mais on aimerait tout de même en voir plus des comme ça.

Vereux

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