Cover Grisaille et distorsion : mes musiques bres-som

Grisaille et distorsion : mes musiques bres-som

Réécoutes et découvertes en termes de musiques extrêmes au sens large (Black Metal, Dark Folk, musiques bruitistes en tête). Histoire de répertorier un peu mieux mes écoutes, de garder une trace d'un certain nombre de disques des genres susmentionnés qui m'ont marqué à un moment donné.

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Liste de

10 albums

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a environ 2 ans

Hamptjärn
8.1

Hamptjärn (2007)

Sortie : 12 septembre 2007 (France).

Album de Woods of Infinity

chevaldeglace a mis 8/10.

Annotation :

Black Metal - Suède

Trésor du Black Metal suédois, Woods of Infinity est un concentré de bizarre et de thématiques dérangeantes (je laisse au lecteur le soin de s'y pencher) que j'affectionne particulièrement. J'ai découvert le groupe avec ce disque, sommet de sa très inspirée discographie selon-moi, à l'atmosphère ultra particulière.

Il y a quelque chose d'assez hivernal dans ce disque, presque au sens des marchés de Noël. Je ne l'explique pas trop, mais toute la mélancolie qui s'en dégage me ramène directement à l'enfance, les deux pieds dans la neige marchant au travers de la ville, avec comme une odeur de vin chaud dans l'air. Tant de divagations pour signifier que le disque est particulièrement perturbant, surtout au vu des thématiques évoquées, mais bon sang qu'il est bien.

8.5/10

Nécrofrançie
6.7

Nécrofrançie (2015)

Sortie : 28 septembre 2015 (France). Black Metal, Rock

Album de Zépülkr

Annotation :

Black Metal - France

Zépülkr était quasiment inconnu avant cet album, ou plus précisément le split avec Sale Freux de 2013. Nécrofrancie est d'ailleurs leur unique LP, à la production bien plus propre que les anciennes réalisations parfois très bonnes comme beaucoup plus dispensables (toute la discographie avait été uploadée je sais plus trop où).

J'avais pas écouté ce disque depuis sa sortie chez Those Opposed Records, et c'est toujours pas trop mal. L'héritage des Légions noires se ressent ici peut-être davantage dans les ambiances et thématiques occultes que dans la musique en elle-même, qui a un côté foutraque et entêtant à la Folkfuck Folie. On n'est pas exactement sur un ripoff de PN (ou alors assez bien foutu), donc, car le tout est assez inspiré, et pis y'a même un morceau super sympa avec le chanteur d'Arkha Sva.

6.5/10

Hexenwind
7.5

Hexenwind (2005)

Sortie : 18 novembre 2005 (France). Neofolk, Black Metal

Album de Dornenreich

chevaldeglace a mis 8/10.

Annotation :

Black Metal / Dark Folk (au sens des Nebelung & cie.) - Autriche

Unique. Rarement le Black Metal n'aura sonné de façon aussi onirique et céleste depuis Bergtatt selon-moi. Je connais très mal la discographie du groupe en dehors de ce disque, mais on a là une des œuvres majeures du catalogue de Prophecy Productions.

Pour aller plus loin, je dirais même que le disque a un côté apaisant. Les morceaux sont répétitifs mais sans que cela soit véritablement un défaut, tant les ambiances ont quelque chose de magique, d'hypnotique. Les parties de guitare sont absolument grandioses ("Der Hexe flammend´ Blick" !!), et les passages spoken word toujours très justement amenés.

C'est mon ASMR à moi, un peu.

8.5/10 voire 9/10

Thought Gang
6.6

Thought Gang (2018)

Sortie : 2 novembre 2018 (France).

Album de Thought Gang

chevaldeglace a mis 7/10.

Annotation :

Dark Jazz / Avant-garde Jazz - USA

Sacred Bonest Records est un de mes labels préférés, particulièrement doué quand il s'agit de ressortir certains disques perdus (les archives de Mort Garson sont éditées cette année, par exemple). Aussi, David Lynch fait partie des artistes qui y sont signés, et signe là, non pas un album solo, mais un opus en duo avec le non moins légendaire Angelo Badalamenti. Les enregistrements datent du début des années 1990, concomitant avec le tournage de Twin Peaks on l'imagine (un titre de Thought Gang se retrouve sur FWWM). Etant particulièrement fan du duo, l'idée d'un album commun dévoilé trente ans après était méga séduisante.

Le disque est bon, sûrement l'un des meilleurs enregistrements auxquels David Lynch ait directement participé en tant que musicien, sans être une véritable claque. On a là un disque de Dark Jazz somme toute assez standard, laissant une belle place aux expérimentations, et ponctué partiellement de spoken words mystérieux et inquiétants. Je n'avais pas écouté le disque depuis sa sortie, et ce qui ressort surtout désormais est la qualité des ambiances distillées ici, d'une noirceur magnifique. Néanmoins, je dirais il manque quelque chose aux compositions, parfois longuettes et trop monotones, pour être véritablement mémorables.

7/10

Pentagram
7.2

Pentagram (1994)

Sortie : 12 octobre 1994 (France). Black Metal

Album de Gorgoroth

Annotation :

Black Metal - Norvège

Probablement mon opus préféré du groupe avec le suivant, tous deux avec Hat au chant, premier chanteur de Gorgoroth. Probablement, aussi, un de mes disques de Black Metal norvégiens préférés. Si je connais peu de gens qui viennent véritablement contester les qualités musicales de Gorgoroth, j'ai néanmoins toujours l'impression que cet opus est un peu boudé quand il s'agit de parler des grands disques du genre. Ou alors c'est moi.

Ces ambiances ! En une demi-heure et pas une minute de plus, le groupe tisse une atmosphère d'une noirceur implacable, comme c'est le cas dans les plus belles œuvres de Black Metal. L'opus est direct, violent, punitif, déchirant comme le chant de Hat. Mais toute cette noirceur n'est jamais monolithique, tant les compositions sont brillantes, regorgeant de tant d'idées qu'il est toujours surprenant de constater que le tout tient en 30 minutes. "Måneskyggens slave" est à la fois l'outro de l'album et son point d'orgue, festival de frissons.

9/10

Noregs Vaapen
7.3

Noregs Vaapen (2011)

Sortie : 19 septembre 2011 (France). Black Metal

Album de Taake

chevaldeglace a mis 7/10.

Annotation :

Black Metal - Norvège (2011)

J'aimais beaucoup ce disque lors de ma découverte du Black Metal. Y'avait quelque chose d'éminemment Rock, ou en tout cas de méga catchy, dans la proposition. Somme toute, un disque facile d'accès dans le genre, avec plein de guests qui font plaisir quand tu commences à écouter cette musique (Attila, Nocturno Culto, Demonaz...).

À la réécoute, l'album est vraiment solide. Ce n'est plus mon préféré de Taake aujourd'hui (je lui préfère largement un Hordalands), mais il est bien meilleur que tout ce que produira le groupe ensuite. Il s'agirait également de ne pas réduire l'opus au solo de banjo dispensable sur "Myr" (arrêtez), tant les autres morceaux présentent eux-aussi de très bonnes idées, des variations bienvenues, et surtout pléthore de riffs véritablement marquants.

C'est cool.

Solide 7/10 voire 7,5/10

The Wall of Sacrifice
7.3

The Wall of Sacrifice (1989)

Sortie : 1989 (France). Electronic, Neofolk, Rock

Album de Death in June

chevaldeglace a mis 8/10.

Annotation :

Neofolk / Indus - Angleterre (1989)

C'est amusant, car j'ai longtemps considéré ce disque comme étant l'un de ceux les moins accessibles de Death In June. Musicalement, en réalité, les pistes constituant le corps du disque (soit entre l'intro et l'outro) sont globalement compréhensibles, faisant le pont entre le son post-punk des opus précédents, et le côté "Folk" plus organique, disons "magique" (j'aimerais développer mon propos sur Death In June dans de prochains écrits), du prochain LP ("But, What Ends...").

Pour aller plus loin, on pourrait même affirmer qu'un titre comme "Fall Apart" fait partie des meilleurs singles du groupe dans ce style "Neofolk" caractéristique et très identifiable, qui est généralement celui que les gens connaissent. Impeccable d'un bout à l'autre, il est le reflet de la facette la plus accessible de Death In June, au milieu d'un album qui ne l'est pas tellement, donc.

Le disque est aussi le reflet d'un temps, correspondant grosso modo au Death In June "deuxième période" post-Nada, avec toute la galaxie d'acteurs entourant le groupe, dont certains participeront encore à l'aventure ensuite (David Tibet), quand d'autres apparaîtront davantage sur des sides-projects avant de s'éloigner du groupe (Boyd Rice, Rose McDowall...).

Si The World That Summer était habité d'une vibe post-indus-latex évidente, et Brown Book peut-être davantage empreint de Post-Punk, ce disque amorce d’une part le tournant plus formellement Neofolk de la bande à Douglas P tout en s'inscrivant dans la veine des deux disques précédents. Avec une propositions assez "ésotérique" plus difficile à cerner (déjà par la pochette, que j'adore d'ailleurs), l'opus déstabilise, surprend sans cesse l'auditeur par des changements d'ambiance, ce qui fait à mon sens toute sa personnalité.

En outre, l’album, par son intro et outro (à elles seules plus longues que tout le reste), formalise un son « Martial industrial », dans un style assez différent de ce que pouvait proposer un Laibach sur ses travaux les plus indus par exemple. Les deux morceaux ne sont pas des redites du titre « Death of a Man » largement influencé par Current 93, mais incorporent des sonorités assez inédites, ce qui participa sûrement à influencer un certain nombre de formations comme Arditi (dont je me fous un peu à titre perso). L'album en tant que "tout" est donc à réserver, je pense, à ceux qui sont déjà familiers des autres travaux du groupe.

8.5/10

Auprès de la mort, triomphant! (EP)

Auprès de la mort, triomphant! (EP) (2011)

Sortie : 2011 (France).

EP de Akitsa

chevaldeglace a mis 8/10.

Annotation :

Black Metal - Québec (2011)

J'ai l'impression que l'on oublie souvent cet EP dans la discographie d'Akitsa, au même titre que pas mal de splits qui comprennent souvent parmi les meilleurs morceaux du groupe. Celui-ci ne déroge pas trop à la règle, plus court qu'un Soleil Noir, mais tout aussi jouissif.

En fait, il synthétise assez les différentes facettes du groupe : un premier titre hypnotique, un second beaucoup plus Punk et rentre-dedans, et le troisième en full ambiant. Car la production est impeccable, les compositions finalement assez inspirées (ça reste du Akitsa - mais ce dernier titre rappelle carrément les meilleurs passages de Hliðskjálf je trouve), il ravira nécessairement les fans. Et puis les autres aussi, peut-être (mais faut écouter le reste d'abord).

Les chants révolutionnaires / Les jardins d'Espagne

Les chants révolutionnaires / Les jardins d'Espagne (1983)

Sortie : 1983 (France).

Album de Bernard C. et Prince Emile de Ly de Magneville

chevaldeglace a mis 7/10.

Annotation :

le pendant socialiste aux joyaux de la princesse ?

Na Mele A Ka Haku

Na Mele A Ka Haku (1975)

Sortie : 1975 (France).

Album de Haku

chevaldeglace a mis 6/10.

Annotation :

Unique album de cet artiste japonais. Particulièrement déroutant, progressive electronic teinté d'influences exotica, ponctuées de spoken word bizarre... Une curiosité définitivement sympathique, à écouter, mais pas la plus intéressante parmi les sorties DIY des années 1970.

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