Grilles de lecture : BD lues 2020-2024

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Je trouve que cette série ronronne : les 1ers tomes m'avaient grandement charmé et passionné par la mise en scène du concept, les suivants sont retombés, je trouve, dans des codes de genre qu'elle ne cherche pas à dépasser, et qui ne me passionne pas des masses. Ça me reste intéressant à suivre, mais je n'ai pas le sentiment que l'histoire avance réellement, ni que les persos évoluent fondamentalement - une sensation de "tout ça pour ça ?" en refermant le tome.

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Autant je me sens un peu déçu par le scénar qui n'avance pas dans une originalité folle, bien que je trouve l'histoire très plaisante, autant je trouve les dessins somptueux, avec même quelques cases qui m'impressionnent.

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2021.

Tarquin semble fonctionner selon une recette : design des persos, ficelles narratives... Une formule inconséquente qu'il ne se lasse pourtant pas d'user jusqu'à plus soif. Moi, ça me lasse, et pas qu'un peu. En plus, c'est con.

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Le 2ème tome m'intéresse un chouïa plus pour l'évolution de l'histoire.

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Je trouve que Tarquin conclut sa trilogie avec paresse, tant dans l'histoire que dans les dessins. Ça ne m'intéresse vraiment pas. Par contre, je trouve la manière dont il balance son gore bien percutante.

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Après ses Charly 9 et Henriquet, que j'apprécie grandement, je suis d'abord déconcerté par la simplicité du dessin de ce Guérineau : les arrière-plans sont survolés, laissés dans un flou que je trouve assez laid, les couleurs sont peu variées, le tout me parait assez plat et fade. Mais je crois, dans le fil de la lecture, que ça colle à l'histoire, qui me passionne, avec un traitement aussi amusant que cruel.

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Ce qui m'intéresse dans ce nouveau Larcenet, c'est la variété visuelle et esthétique. Y a une grosse recherche de forme et de format, que je trouve passionnante. L'histoire ne me fascine pas, alors qu'elle me touche profondément dans le principe.

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Le dessin me donne l'impression d'être plutôt banal, et je trouve la reprise de l'histoire d'Orwell assez décevante, retombant dans des ficelles actuelles avec facilité et une certaine complaisance, je dirais. Restent malgré tout quelques bonnes idées, plutôt amusantes.

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Sur une narration assez bateau, où les enjeux ont un goût de déjà-vu, mais me captivent par un petit je-ne-sais-quoi symbolique, Parnotte et Dorison arrivent à balancer un récit d'une brutalité qui me saisit immédiatement et profondément.

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J'aime bien l'histoire et le dessin, assez inhabituels de ce que j'ai l'habitude de lire en BD, mais ça n'arrive pas à me captiver à fond, je trouve l'ensemble certes agréable, mais assez vain et superficiel.

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Charmant, mais je n'y trouve pas d'intérêt, ça ne m'amuse même pas.

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Quand ça parle d'introspection et de famille, de regrets et de mélancolie, ça me saisit tout de suite. J'adore le dessin de Taniguchi, et son art narratif. Le ton arbore une apparente simplicité, une fluidité hallucinante, devant une sophistication absolument remarquable.

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Dans la continuité du tome 1, je trouve le boulot de Taniguchi absolument formidable. Celui-ci est un peu plus émouvant, peut-être.

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Taniguchi orchestre ses enjeux avec une maîtrise extraordinaire.

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De mon parcours de vie, j'ai un intérêt particulier à la "littérature" introspective, surtout lorsqu'elle touche à la question de la famille dysfonctionnelle : la 'Lettre au père' de Kafka, le 'Miroir' de Tarkovsky... et ce 'Journal au père' de Taniguchi. Taniguchi a ceci pour lui, j'ai le sentiment, qu'il ne se positionne pas comme de l'extérieur des situations, qu'il accompagne son jugement du passé d'un questionnement de ses propres positions et ses choix d'évolution, donc ses responsabilités. Y a des scènes qui me mettent clairement les larmes aux yeux, cette trilogie est devenue instantanément une référence, pour moi.

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De base, je ne suis pas fan d'humour, encore moins quand c'est de l'humour de coin de rue, celui que n'importe qui peut faire, et traité comme un genre à part entière. Je ne pense pas que Zep soit un grand dessinateur, encore moins un grand scénariste.

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Sur un postulat un peu pathos, Taniguchi fait avancer son récit et ses enjeux et thématiques avec une sensibilité qui me touche grandement, aussi grâce à son trait à la fois simple et magnifique. J'aime énormément sa manière d'écrire sur un certain quotidien.

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Je le trouve remarquablement laid, surtout la colorisation, et particulièrement con, dans ses certitudes dramaturgiques.

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Je trouve les dessins magnifiques, avec un art du découpage et de la narration, et sur un scénario qui me captive pleinement, aussi bien dans sa dimension mystique que dans sa part violente.

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Le 2ème tome me déçoit un peu car il privilégie l'action et une violence, traitée de manière un peu ordinaire je trouve, à la spiritualité. Le perso m'agace un poil, et je trouve que la narration a tendance à radoter un peu.

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Je trouve les dessins très beaux, l'histoire bien prenante, mais sa hiérarchie des enjeux ne me convainc pas totalement, et j'ai le sentiment qu'il est lui-même assez embarrassé des dimensions de son œuvre qu'il ne maîtrise pas pleinement, notamment sur les questions mystiques.

Annotation :

Je trouve le dessin intéressant, et l'histoire m'amuse beaucoup, avec un art narratif que je trouve remarquable, sous des airs assez simples.

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J'aime beaucoup le dessin de Taniguchi, et j'apprécie l'histoire même si elle me paraît traitée avec une certaine rapidité et une relative facilité. Il ne cherche pas à dépasser certains gros poncifs, et sur une histoire comme celle-ci, aussi connotée, je pense que ça aurait gagné à chercher un peu plus loin.

Annotation :

Les persos sont des gros archétypes bien classiques et bien bourrins (le pauvre perso féminin qui sert de faire-valoir au mâle dominant), l'histoire n'est pas originale pour un sou, mais j'aime beaucoup le dessin de Taniguchi (la raison qui me pousse à le lire, on va pas se mentir) et ça me rappelle, globalement, 'Tintin et les Picaros', donc ça m'amuse, donc je prends mon pied. Le raid final a quelque chose que je trouve bien jouissif.

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Je trouve cette histoire de géopolitique assez grossière (il y va franchement, quoi, et les persos ne font pas spécialement dans la dentelle) mais fascinante dans ses ramifications. J'aime bien les dessins et les couleurs. Par contre, je trouve que y a un énorme problème de narration : des cases remplies au trois quarts par une bulle de dialogues, des textes qui expliquent ce qu'on voit déjà au dessin...

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Je trouve que ce 2ème tome souffre des mêmes problèmes que le 1er, dans sa caractérisation des persos à la truelle et dans sa narration lourdement explicative et redondante, mais l'histoire m'intéresse pas mal. Et je trouve qu'il dissémine quelques choix assez couillus, à commencer par ne pas faire réapparaître ses héros avant plusieurs pages.

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Idem : je n'aime pas ses choix de persos et de narration, mais j'aime l'histoire et les couleurs qui font souvent trip hippie.

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Malgré quelques facilités et grossièretés dans les persos (le méchant méchant, les héros pas vraiment développés, ni marquants, ni diplomates) et une narration à la truelle avec des tartines de texte qui m'assomment, l'histoire est simple mais diablement efficace.

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Je suis scié par le scénar de Dorison, j'aime énormément les interactions entre les persos, qui les poussent à évoluer à contrecœur, et le rythme resserré des actions, dont certaines trouvailles me plaisent beaucoup.
Quant aux dessins de Meyer, la couverture est programmatique : les compositions des cases sont pertinentes et splendides, avec des jeux d'ombres qui subliment les enjeux, mais les détails sont réservés à ce sur quoi le regard est censé se porter. Dans les plans d'ensemble comme dans les vues plus rapprochées, les arrière-plans et les persos et objets et décors secondaires sont comme bâclés, résumés à un trait vague.

Annotation :

Je trouve qu'il ronronne avec complaisance dans une narration assez classique et convenue, et plutôt monotone, et une textualité que je sens bien littéraire. Mais je le trouve un peu + habile dans ses retournements et rebondissements qui relèvent d'un "grotesque du sort" assez grinçant, je crois, et je trouve assez audacieux de retenir Blake jusqu'à la fin du tome, pour le faire mourir - je ne suis pas dupe, mais bon, ça reste une dynamique sympa, je trouve. Et Mortimer n'est pas le héros à la perfection irritante, il fait des erreurs et s'en prend dans le museau. De même, j'apprécie étrangement qu'il prenne place en Égypte, mais dans un décor touristique, "occidentaliste", loin de l'image d'Épinal des lieux antiques, qui semblent réservés pour le tome suivant.