Cover Films vus et commentés en 2018

Films vus et commentés en 2018

Une année se termine, une nouvelle commence et avec elle, j'espère, son lot de bonnes surprises.
Comme pour 2017, faisons-nous plaisir et ne nous imposons aucune contrainte. En avant les gens! Tous devant notre écran, carnets de notes à la main, dans la joie et la bonne humeur!

Liste de

308 films

créee il y a plus de 6 ans · modifiée il y a plus de 4 ans

L'Homme le plus fort du monde
4.9

L'Homme le plus fort du monde (1975)

The Strongest Man in the World

1 h 32 min. Sortie : 6 février 1975 (États-Unis). Fantastique, Comédie

Film de Vincent McEveety

Walter-Mouse a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

AVIS:

La trilogie du Collège Medfield est le meilleur exemple démontrant que si une formule plaît, il n'y a pas lieu de la changer. Sans aller dans la copie carbone, L'Homme le plus fort du Monde ne prend pas le moindre risque par rapport à L'Ordinateur en Folie et Pas vu, Pas pris. Un nouvel effaçage de mémoire s'est visiblement produit (pas une seule référence au liquide miraculeux du précédent film alors qu'il a été rendu public), l'établissement fait face pour la énième fois à une fermeture définitive à cause de problèmes financiers et les étudiants doivent utiliser à bon escient un sérum trouvé au pif développant des capacités surhumaines. Rien de nouveau sous le Soleil mais une méthode qui continue à fonctionner malgré quelques séquences qui s'étirent (l'infiltration à l'école), un Cesar Romero infatigable qui n'a malheureusement pas d'utilité et un climax qui débarque comme un cheveu sur la soupe. À côté de cela, se trouvent un générique minimaliste assez chouette, des gags visuels inspirés (la caméra révélant l'espion, les cabines téléphoniques situées côte à côte), un rythme soutenu, des acteurs sympathiques et quelques petites idées bien exploitées (la matière profitant également à une vache et un chien, le principal goûtant au même fluide). À noter qu'il s'agira de la dernière participation de Kurt Russell à un film de Walt Disney Productions avant son retour dans Rox et Rouky.

6,5/10

Le Tueur du vendredi
5.4

Le Tueur du vendredi (1981)

Friday the 13th: Part 2

1 h 27 min. Sortie : 13 janvier 1982 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Steve Miner

Walter-Mouse a mis 2/10.

Annotation :

AVIS:

Plus par dolorisme que par curiosité, je ne me suis lancé dans le visionnage de la suite de Vendredi 13 que dans le but de voir ce que vaudrait Jason Voorhees, méchant emblématique du slasher et nouvel étendard de la saga et quelle ne fût pas ma surprise en m'apercevant que c'est un désastre quasi-complet symptomatique du mauvais cinéma d'horreur. C'est fascinant de constater à quel point cette franchise n'arrive pas à expliquer correctement la psychopathie de ses assassins. Pas la peine de m'étendre sur le cas du premier film mais l'excuse pour faire revenir d'entre les morts un gamin qui n'avait qu'un mini-rôle fonctionnel et qui aurait apparemment survécu à sa noyade sans penser à donner signe de vie pendant des années est une des justifications les plus stupides que j'ai entendu de mon existence. Outre une introduction récapitulative quinze fois trop longue (et un clin d’œil ridicule à Psychose), Le Tueur du Vendredi est plus affligeant qu'involontairement comique, se vautrant à donner des raisons valables à la résurrection de Voorhees (quelle chance que les moniteurs pensent à analyser à notre place les légendes locales), exposant une nudité risiblement gratuite, enfilant des péripéties toujours plus connes, des tueries sans impact et peinant à rendre son méchant intimidant (un serial killer arrêté par un coup de pied dans les noisettes, je pense n'avoir encore jamais vu ça).

2/10

La Vie privée de Sherlock Holmes
7.1

La Vie privée de Sherlock Holmes (1970)

The Private Life of Sherlock Holmes

2 h 05 min. Sortie : 23 décembre 1970 (France). Aventure, Comédie, Policier

Film de Billy Wilder

Walter-Mouse a mis 8/10.

Annotation :

AVIS:

Tourné dans des conditions difficiles, amputé d'une bonne heure et quart et remonté par les soins des producteurs, La Vie privée de Sherlock Holmes est considéré par son auteur comme le seul raté de sa filmographie. Impression à moitié compréhensible mais toutefois abusée. Il est vrai qu'un contraste assez fort sépare les deux parties de cette adaptation très libre de l'univers de Sir Arthur Conan Doyle. La première heure voit Billy Wilder remanier les personnages à sa sauce, montrant un fond de vérité dans l'image publique mais aussi un travestissement opéré par le Docteur Watson, un bon moyen de montrer à l'écran la relation particulière entre les deux associés et par la même occasion de s'en moquer en questionnant de manière amusante leur possible homosexualité sur laquelle les fans débattent depuis longtemps. La deuxième partie change de ton, réduisant le médecin à un faire-valoir davantage destiné à amener la blague plutôt qu'à faire avancer l'histoire tandis que le fond se recentre sur l'enquête menée par Holmes le conduisant jusqu'au Loch Ness pour résoudre une affaire d'ampleur nationale. Le déséquilibre est donc certain et la résolution moins saisissante qu'espéré. Mais ce Sherlock Holmes version Wilder conserve d'indéniables qualités grâce à son excellent casting, ses répliques marquantes et son atmosphère sophistiquée bien qu'il ne s'inscrive pas dans le haut du panier du réalisateur.

8/10

L'Adorable Voisine
6.3

L'Adorable Voisine (1958)

Bell, Book and Candle

1 h 46 min. Sortie : 10 mars 1959 (France). Comédie romantique, Fantastique

Film de Richard Quine

Walter-Mouse a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

AVIS:

Sûrement pas une simple coïncidence s'il ne fallut attendre que quelques mois après la sortie du contesté et brillant Sueurs Froides pour que le couple éclatant James Stewart / Kim Novak ne se reforme dans L'Adorable Voisine, film romantique de Noël avec une touche de sorcellerie bien que sans grande prétention. C'est ironiquement le principal reproche qu'on peut lui faire, d'être au final trop impersonnel malgré les possibilités qui s'offrent à lui. Il manque un discours sur le monde, un grain de folie qui rendrait le récit un peu plus passionnant et qui renverrait autre chose qu'une sensation de semi-gâchis (le talent du grand Jack Lemmon est inexploité alors que l'acteur aurait pu tirer son épingle du jeu avec un rôle mieux écrit). Le film de Richard Quine est très posé, sage et ne va jamais dans les excentricités mais le souci est que son intrigue avance au ralenti. Il n'y a pas d'intention particulière derrière les choix scénaristiques (les sorcières, les personnages secondaires) et ceci affecte le ressenti global. Fort heureusement, Stewart et Nowak sont là pour rehausser le niveau, le premier étant pittoresque à suivre dès qu'il doit se confronter au surnaturel et la deuxième usant de son charme ravageur autant sur son voisin que sur son public. À ne voir donc que pour ses têtes d'affiche.

6,5/10

Richard au pays des livres magiques
6.5

Richard au pays des livres magiques (1994)

The Pagemaster

1 h 20 min. Sortie : 15 février 1995 (France). Animation, Aventure, Comédie

Film de Joe Johnston et Pixote Hunt

Walter-Mouse a mis 4/10.

Annotation :

AVIS:

Mélange de L'Histoire sans Fin et de Rock-o-Rico, Richard au Pays des Livres Magiques est un des quelques essais du mariage entre animation 2D et prises de vues réelles par les studios émergents de l'époque qui figurera parmi les derniers projets de l'acteur Macaulay Culkin avant un long moment, dégoûté des tensions du milieu et conscient de la baisse nette de sa popularité. Seules les anecdotes de production donnent un intérêt à cette co-réalisation Pixote Hunt / Joe Johnston qui rate tous ses objectifs. Richard au Pays des Livres Magiques n'est pas un film apprenant aux enfants à affronter leurs peurs dans le monde réel tant ses obstacles sont enjambés trop facilement. L'univers de la littérature qui sert au développement du garçon ne déclenche pas une soif de l'aventure ou une envie d'exploration, uniquement la volonté de fuir et de ne pas regarder ce qu'il y autour de nous (à part lors d'un clip musical très mal incrusté). Les symboles des plus grandes œuvres de fiction apparaissent et disparaissent d'un coup de balais comme s'ils n'étaient que des étapes passagères. Les protagonistes sont constamment en agitation, ne parlent que de choses insignifiantes, suivent un schéma si calibré et sans émotion que l'on reste extérieur à ce voyage. Rien n'est épargné, James Horner compris dont les mélodies sont convenues au possible. Un film familial basique et simpliste.

4/10

Artistes et modèles
6.5

Artistes et modèles (1955)

Artists and Models

1 h 49 min. Sortie : 27 juin 1956 (France). Comédie, Musique

Film de Frank Tashlin

Walter-Mouse a mis 8/10.

Annotation :

AVIS:

Thème cher à son cœur, Frank Tashlin fait ses débuts dans le cinéma en images réelles en faisant régulièrement référence à son ancien métier et réunit pour la première fois de sa carrière le duo Martin et Lewis sur grand écran, célèbre pour sa symbiose mais n'étant reconnu que sur le tard. Place à un film musical porté par le binôme qui va enchaîner scénette sur scénette en embrassant l'héritage du cartoon. C'est sa logique qui domine chaque interaction entre les personnages, sa meilleure illustration étant le clownesque Jerry Lewis qui se lance dans une performance très physique comprenant numéros de mime, pas de danse et singeries en tous genre, très bien contrebalancée par Dean Martin, penché vers une facette plus séductrice et distinguée. Le tandem fonctionne à plein tube et nous ouvre la porte du monde du comic-book en alternant commentaires farceurs sur le média (les exigences des lecteurs, la dépendance du public quitte à ce qu'un nourrisson fasse acquisition d'une BD) et circonstances diverses (rêveries insensées de l'un, amour passionné de l'autre etc...). Le métrage est joyeux, optimiste et entraînant, proposant des séquences chantées pas indispensables mais divertissantes et des comédiens ravis de jouer les foldingues. Dommage que ça s'essouffle peu à peu et que la dernière demi-heure n'a pas l'air de savoir où aller. Mais Artistes et Modèles possède suffisamment d'énergie et de bonne humeur pour nous regonfler à bloc.

7,5/10

La Vie passionnée de Vincent van Gogh
7.3

La Vie passionnée de Vincent van Gogh (1956)

Lust for Life

2 h 02 min. Sortie : 15 janvier 1957 (France). Drame, Biopic

Film de Vincente Minnelli

Walter-Mouse a mis 9/10.

Annotation :

AVIS:

Premier film à retracer les activités du peintre néerlandais au cinéma, La Vie Passionnée de Vincent Van Gogh avait pour défi majeur de retranscrire à la perfection les inspirations de l'artiste à travers l'image et et de ne pas trop s'accrocher à ses confidences censées guider le public. Et Vincente Minnelli a sublimement interprété cette poésie que le créateur trouva dans la nature avant de l'immortaliser dans ses œuvres. Admirablement photographié, le film transmet la même adoration pour ce qui compose et entoure toute chose vivante, chaque rayon de soleil, chaque fulgurance dans le paysage, chaque action qui doit être résumée, captée, exprimée en une image fixe, tout prend un autre sens quand nous découvrons les motivations de Van Gogh, personne bien intentionnée et pieuse qui, en voulant communiquer sa vision singulière, s'enferme dans son rêve. Son coup de pinceau est décrit aussi bien comme salvateur que nocif pour son bien-être, un paradoxe qui lui apporte à la fois une liberté de langage et un isolement social. Si nous prenons pitié pour l'individu, son traitement n'est pas misérabiliste, Minnelli prenant soin de séparer ce qui relève de sa fascination maladive pour les tableaux et ses erreurs en tant qu'être humain, une personnalité à fleur de peau traduite par le jeu intense de Kirk Douglas. Une réussite.

9/10

Le Château de Cagliostro
7.2

Le Château de Cagliostro (1979)

Rupan sansei: Kariosutoro no shiro

1 h 40 min. Sortie : 23 janvier 2019 (France). Action, Aventure, Animation

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Walter-Mouse a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

AVIS:

Deuxième transposition filmique de la série Edgar, le détective cambrioleur, elle-même tirée des manga Lupin III, Le Château de Cagliostro marque les débuts d'un certain Hayao Miyazaki à la réalisation d'une oeuvre cinématographique et n'a certainement pas à rougir face aux classiques qui rempliront par la suite la carrière du maître incontesté de l'animation japonaise. Si l'on en croit l'auteur du matériau de base lui-même, le cinéaste s'est approprié son univers en repensant le caractère de son personnage principal et en établissant les ébauches de son style graphique. Ceci explique la facilité avec laquelle nous entrons dans cette aventure riche en rebondissements puisque celle-ci est étudiée comme étant indépendante. Nul besoin de se renseigner sur qui est Edgar de la Cambriole, il nous apparaît immédiatement en dévaliseur attachant et porte sur ses épaules toute cette quête par ses automatismes (messages moqueurs sur papier) et sa fougue parlante. C'est par ses actions que Miyazaki montre déjà sa capacité incroyable à mêler situations déjantées (l'escalade sur la forteresse) et regain de sérieux (insultes, sang, mort atroce) quand il le faut. Il emporte sans cesse l'adhésion de l'audience en redoublant d'intelligence pour rendre son scénario palpitant et ses rôles secondaires géniaux (la coopération avec l'inspecteur). Le Château de Cagliostro est aussi bien un excellent animé qu'un excellent Miyazaki, il annonce l'arrivée d'un conteur fantastique pour le septième art.

8,5/10

Cendrillon
5.3

Cendrillon (2015)

Cinderella

1 h 45 min. Sortie : 25 mars 2015 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de Kenneth Branagh

Walter-Mouse a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

AVIS:

Cendrillon se déguste telle une friandise. On frôle l’écœurement mais on la savoure jusqu'à la dernière miette. Ses nombreuses maladresses sont compensées par la perception de Kenneth Branagh qui, d'un côté, image une évasion rêveuse de petite fille avec une innocence touchante et, de l'autre côté, dresse un tableau de société bienvenu qui démarque cette relecture du dessin animé de 1950. Le metteur en scène évite une rationalité excessive qui aurait porté préjudice à la légèreté du film, il assume sa tonalité conservatrice tout en s'ouvrant davantage vers l'extérieur, plaçant son héroïne comme une femme au centre d'un vaste monde et non plus en l'écartant narrativement de ce qui se trame dans le pays. Il présente sans abus les motifs personnels régnant au sein de son État imaginaire (affaires d'honneur, mobiles financiers) et use finement de ses symboles visuels (l'importance des animaux dans l'ornementation, les rappels à l'enfance par la danse, la balançoire) ainsi que de son schéma en comparatifs (Ella et le Prince toujours en mouvement lors de leurs rencontres, Lady Tremaine similaire à sa belle-fille) pour faire vibrer la corde sensible de l'enfant qui sommeille en nous. Même si souvent entaché par des scènes déplacées, le long-métrage sait être solennel quand il le veut et possède une résonance émotionnelle forte qui ne laisse pas indifférent. Esthétiquement somptueux, musicalement abouti et porté par des interprètes pleins de charme, Cendrillon est aussi inégal et imparfait qu'il est magique et enchanteur.

7,5/10

Un Indien dans la ville
5.3

Un Indien dans la ville (1994)

1 h 30 min. Sortie : 14 décembre 1994. Aventure, Comédie, Romance

Film de Hervé Palud

Walter-Mouse a mis 5/10.

Annotation :

AVIS:

Petit film culte et gros succès au box-office français (pas loin des 8 millions d'entrées, crénom de nom), Un Indien dans la Ville rate, et ça il fallait le faire, son sujet principal, le lien père/fils entre un boursier joué par un convaincant Thierry Lhermitte et son fils éduqué parmi une tribu aborigène. Le choc des cultures amené par le voyage-retour à Paris n'est en fin de compte résumé qu'à un enchaînement de gags et ne fait pas évoluer d'un iota la relation entre les deux personnages. Entre leur premier échange et le dernier, ils ont l'air d'être rendus au même degré de proximité. L'humour, quant à lui, est très variable, parfois sauvé par le jeu des comédiens et d'autres fois débile (la diversion chez le big boss) voire carrément gênant (les massacres d'animaux). Pas de quoi se jeter du haut du toit mais pas de quoi rigoler non plus (on notera la rapidité choquante avec laquelle les scènes comiques sont coupées à peine la réplique prononcée, comme s'il y avait une peur qu'on déserte de la salle). Enfin, l'histoire globale va dans toutes les directions pour ne conduire à rien (la romance avec la fille de Timsit, la mafia russe, Arielle Dombasle), les musiciens ont bien révisé leurs cours de synthétiseur et l'ensemble est filmé/éclairé/découpé n'importe comment. Mais ça reste gentillet. Pas dangereux, pas honteux, pas forcément déplaisant et en plus ça a le mérite d'être court. Le script est cousu de fil blanc mais n'est pas trop moraliste et se veut sans prétention. Faisons comme ça, on évite de trop réfléchir et lui accorde un laisser-passer.

5/10

Un Indien à New York
2.7

Un Indien à New York (1997)

Jungle 2 Jungle

1 h 44 min. Sortie : 5 août 1998 (France). Comédie

Film de John Pasquin

Walter-Mouse a mis 3/10.

Annotation :

AVIS:

Quand ils acquièrent les droits d'Un Indien dans la Ville en 1994, les Studios Disney sentent qu'ils détiennent un bon filon et ne tardent pas à lancer la production d'un remake spécialement pensé pour les américains. C'est une des seules modifications notables, la relocalisation de l'intrigue et pourtant même là peu d'éléments culturels propres aux US sont utilisés (la Statue de la Liberté remplace la Tour Eiffel, New York remplace Paris). En fait, Un Indien à New York est un décalque complet du film original qui copie aveuglément toute sa structure, ses gags et ses répliques. La première demi-heure est identique de A à Z, il faut attendre l'arrivée dans la métropole pour un peu de changement (entendez par là remplissage inutile et pas drôle). Il n'y a qu'une seule amélioration dans tout ça, le film accorde plus de temps aux échanges entre le trader et son fils (délivrant un ou deux passages acceptables) tandis que les seconds rôles restent en retrait. Mais puisque John Pasquin ne fait qu'imiter l'oeuvre de base, les arcs qui ne servent à rien (autrement dit, tous les arcs) paraissent encore plus inconsistants et inintéressants, tous les personnages en-dehors de Tim Allen étant négligés. Un bien pour un mal où la faiblesse est plus importante. Curieusement, en faisant le bilan, rien ne m'a débecté dans Un Indien à New York. Ce n'est pas une horreur, c'est juste médiocre.

3,5/10

M. Indestructible et ses copains
5.5

M. Indestructible et ses copains (2005)

Mr. Incredible and Pals

04 min. Sortie : 15 mars 2005 (France). Animation

Court-métrage d'animation de Roger Gould

Walter-Mouse a mis 7/10.

Annotation :

AVIS:

Inclus dans les bonus du DVD des Indestructibles, Mr. Indestructible et ses Copains est une parodie amusante des programmés télévisés des années 1960's diffusés en surnombre pour trois fois rien. Plusieurs des cartoons cités étaient des instruments de propagande louant les valeurs états-uniennes et c'est dans cette direction que va Roger L. Gould en imaginant l'exploitation des icônes super-héroïques en pleine Guerre Froide via le petit écran. Entre son manichéisme dégoulinant, ses messages niais, sa forme de Motion comic et le kitsch absurde dans lequel il s'engouffre, Mr. Indestructibles et ses Copains est un bon supplément au film de Brad Bird et remplit bien son objectif.

7/10

Jeux de Chien, Jeux de Vilain

Jeux de Chien, Jeux de Vilain (1959)

Tweet and Lovely

07 min. Sortie : 18 juillet 1959 (États-Unis).

Court-métrage de Friz Freleng

Walter-Mouse a mis 8/10.

Annotation :

AVIS:

Titi et Grosminet, c'est mon péché mignon. Déjà parce que leurs aventures ont occupé une part importante de mon enfance mais aussi parce qu'ils figurent tout simplement au panthéon des plus grands duos comiques de l'animation. Friz Freleng n'aura eu de cesse de nous faire éclater de rire pendant 15 ans en affichant les ruses les plus farfelues de Sylvestre pour dévorer le pauvre canari. Et Jeux de Chien, Jeux de Vilain offre exactement ce qu'on attend de lui comme ses congénères, une ribambelle de plans improbables où le chat est soit victime du bouledogue Hector, soit de la guigne qui s'acharne à rendre coup pour coup au vilain matou (l'orage artificiel). Nous dérider par de la violence gratuite, il n'y a pratiquement que les Merry Melodies pour accomplir un tel exploit.

8/10

Le Chat qui vient de l'espace
5.8

Le Chat qui vient de l'espace (1978)

The Cat from Outer Space

1 h 44 min. Sortie : 9 juin 1978 (États-Unis). Comédie, Science-fiction

Film de Norman Tokar

Walter-Mouse a mis 7/10.

Annotation :

AVIS:

Dernière contribution de l'honnête faiseur Norman Tokar, décédé quelques mois après la sortie de son dernier-né au cinéma, pour Walt Disney Productions, Le Chat qui vient de l'Espace renoue avec les comédies animalières de la compagnie qui se faisaient rares depuis quelques années. À ceci près que le félin nous provient cette fois-ci d'une autre galaxie et qu'il est sans aucun doute la plus grande réussite du film, le minet étant doté d'un tempérament bien défini et son intelligence dépassant le QI d'un cerveau humain amène des ripostes verbales sympathiques le rendant presque hautain mais lui concédant toujours un peu de noblesse. Le décalage entre le sérieux du chat et l'affolement des terriens est donc le moteur comique qui tire parti des facultés du minou (la lévitation au-delà d'un poste TV) et qui marche le mieux lorsque les protagonistes sont mis en difficulté lors d'improvisations (la partie de billard qui aurait mérité de durer plus longtemps ou la poursuite finale avec le biplan en sale état). Bien ancré dans son époque (l'armée sur le qui-vive et redoutant les engins soviétiques, la scène de fin qui fait l'éloge du citoyen américain), le film affiche évidemment le poids des années (beaucoup de trucages grossiers et de faux raccords) et un petit manque de rythme par moments mais le divertissement est assuré.

7/10

Gosses de Tokyo
7.9

Gosses de Tokyo (1932)

Otona no miru ehon - Umarete wa mita keredo

1 h 31 min. Sortie : 3 juin 1932 (Japon). Comédie dramatique, Muet

Film de Yasujirō Ozu

Walter-Mouse a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

AVIS:

Oeuvre-maîtresse de Yasujirô Ozu, Gosses de Tokyo est la première critique sociale remarquée dans la carrière de l'auteur qui porte vers l'encadrement sociétal au travers des yeux de deux enfants. Le réalisateur surprend par les pointes subtiles de sarcasme qu'il place ci et là dans son histoire (ce plan latéral où la caméra se déplace vers la droite, passant en un cut d'écoliers courant en ligne droite aux bâillements des fonctionnaires) et crée une attente quant à la trajectoire que va suivre la "rébellion" des frères. Ces derniers arrivent à l'âge des questions existentielles où ils remettent en cause l'autorité parentale, l'appareil hiérarchique du monde du travail ou encore l'importance de la réussite scolaire. C'est avec un talent inouï que Ozu évite tout cliché sur cette étape vitale. Sa mise en scène purgée de tout artifice appuie le réalisme du film en mélangeant phases de colère (la maltraitance par les brutes du quartier, l'impression que l'adulte ne vaut pas mieux que l'enfant, la dispute de fin à la maison) et de tendresse (la mère effacée qui a son mot à dire, le père compréhensif) jusqu'à une conclusion d'un positivisme extrêmement beau et très juste. Gosses de Tokyo délivre un message pertinent à la fois sur la famille, sur l'apprentissage et sur l'enfance.

9,5/10

Meurtres en 3 dimensions
5

Meurtres en 3 dimensions (1982)

Friday the 13th Part 3: 3D

1 h 31 min. Sortie : 16 février 1983 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Steve Miner

Walter-Mouse a mis 2/10.

Annotation :

AVIS:

Mais que fait la police?! Un an à peine s'est écoulé que Le Tueur du Vendredi s'offre une suite en relief qui n'a, qui douterait du contraire, rien appris des imbécillités de son aîné et qui les amplifie au stade du quasi-nanar. L'apport de la 3D rend la forme un peu moins plate qu'à l'accoutumée mais génère un nombre gargantuesque de jaillissements passant très mal sans les lunettes. Les effets sont bouffons comme jamais et rendent le carnage presque tordant (l'oeil qui sort de l'écran, fallait oser). Outre les nouveaux crétins congénitaux (mention spéciale à la grosse andouille et ses tentatives de frayeur) qui viennent faire coucou pour se faire massacrer (parfois avec des airs de redite du premier film), les facilités d'écriture monstrueuses (les bikers juste là pour siphonner l'essence), les échos ratés à la saga (un autre vieux schnock qu'on reverra plus jamais pour alerter le groupe) et l'absence totale d'intérêt de ce troisième chapitre, le pire reste certainement Jason Voorhees, abandonnant son sac à patates pour un masque de hockey (son look définitif pour le reste de la série) et n'ayant toujours aucune raison d'avoir été ressuscité par la magie d'Hollywood. Si Crystal Lake était son terrain de chasse, pourquoi le faire intervenir près du lac voisin? Qu'est-ce qui le pousse encore à tuer? Pourquoi le suivre alors qu'il a atteint ses objectifs dès le début du deuxième volet? Et pourquoi avoir à nouveau changé son visage (quelle idée stupide de refaire la même erreur en le montrant à la face du spectateur), le faisant passer d'un pathétique bouseux à un colosse random? L'antagoniste de cette franchise n'a ni consistance, ni cohérence de déplacement (se la jouant tantôt Michael Myers pour ensuite courir comme un autiste) ni possibilité de lecture sur son raisonnement ou son immortalité. Dès lors, Vendredi 13 est condamnée à couler.

2/10

Un cosmonaute chez le roi Arthur
5

Un cosmonaute chez le roi Arthur (1979)

The Spaceman and King Arthur

1 h 33 min. Sortie : 10 juillet 1979 (France). Comédie, Aventure, Science-fiction

Film de Russ Mayberry

Walter-Mouse a mis 5/10.

Annotation :

AVIS:

Un Cosmonaute chez le Roi Arthur déçoit là où on s'y attendait le moins, dans la personnalité du héros et du Moyen-Âge. L'un des procédés majeurs des films sur le voyage dans le temps est la désorientation du visiteur du futur et de ses récepteurs, ici seuls les personnes du passé réagissent face aux événements anormaux et notre personnage principal a beaucoup trop d'assurance. L'ouverture vite expédiée oublie de lui creuser un caractère, un but à atteindre, quelque chose à quoi se rattacher. Il passe ainsi toute la durée du film à garder une maîtrise de soi nous empêchant d'avoir peur pour lui. Il n'a quasiment aucun défaut, a toujours la solution qui résoudra chaque problème et ses plans sont infaillibles, aucun dérapage à prévoir. En 1h30, nous n'apprenons rien de plus sur lui qu'au départ, nous restons dans l'ignorance et c'est problématique pour être investi dans l'histoire. Le Roi Arthur et Camelot ne valent pas mieux, n'ayant jamais l'air concernés par ce qui se passe et illogiques dans leurs décisions. Cela livre une rencontre quelque peu bébête accumulant les bizarreries (pourquoi cette blague de l'oie?) et ne menant à rien, ni morale ni évolution. À son crédit, Un Cosmonaute chez le Roi Arthur prête souvent à sourire (le marchandage avec les magazines féminins, l'épée magnétique, le tournoi) et conserve quelques répliques vraiment marrantes (Le "Tout ça n'est pas très catholique" du Roi Arthur en voyant la réparation du robot démembré) mais ne raconte pas grand chose.

5/10

Le Kid et le Roi
4.2

Le Kid et le Roi (1995)

A Kid in King Arthur's Court

1 h 29 min. Sortie : 11 août 1995 (France). Aventure, Fantastique, Comédie

Film de Michael Gottlieb

Walter-Mouse a mis 1/10.

Annotation :

AVIS:

Remake inavoué d'Un Cosmonaute chez le Roi Arthur (dont il reprend Ron Moody pour interpréter Merlin) ou simple comédie repartant sur le même concept, Le Kid et le Roi (ou Un Visiteur chez le Roi Arthur) est en tout cas un sacré plantage qui peut rester dans l'oubli général sans qu'on le regrette. Le running-gag déjà moyennement convaincant dans le film de 1979 sur le parler-moderne constant du héros alors qu'il sait que personne ne le comprendra atteint son paroxysme avec un langage populaire omniprésent qui nous fait prendre pitié pour tous ces comédiens semblant se demander comment on peut leur faire réciter des textes aussi imbuvables. Empilant niaiserie sur niaiserie, Le Kid et le Roi fait peine à voir tant ses effets spéciaux ont 30 ans de retard et sont indignes d'une production cinématographique, pas mieux du côté des scénettes très mal cadrées et de la direction d'acteurs pauvrette (pauvre Joss Ackland dès qu'il doit tenir son épée en main sans s'écrouler). La présentation des personnages est misérable (une ligne de dialogue pour la famille du présent, le méchant pitoyable à chaque apparition, aucune précision sur le bien-être du royaume), les rebondissements sont ridicules (l'identité du Chevalier Noir), tout est forcé, tout fait faux, c'est aussi raté que ça en est insignifiant. Un seul intérêt, observer Kate Winslet et Daniel Craig, chacun dans leur deuxième rôle au cinéma, à l'époque quasi-inconnus.

1/10

Le Projet Blair Witch
6.1

Le Projet Blair Witch (1999)

The Blair Witch Project

1 h 27 min. Sortie : 28 juillet 1999 (France). Épouvante-Horreur

Film de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez

Walter-Mouse a mis 9/10.

Annotation :

AVIS:

Petite claque que je n'avais pas vu venir. Si le consensus critique est que Le Projet Blair Witch est une pièce majeure du Found Footage, le public demeure plus que jamais divisé quant à son réel intérêt, certains le vénérant et d'autres le conspuant. La plus grosse surprise en plongeant dans ce film matriciel est de constater combien il n'a pas été usé par le temps. Le cinéma d'horreur a cherché par la suite à surfer sur son succès mais il n'en a jamais compris l'organe qui faisait vivre le métrage. Le Projet Blair Witch est aux antipodes des normes de l'épouvante, le surnaturel étant minimisé quitte à pouvoir être interprété rationnellement tant on ne sait rien de lui, on doute presque de son existence, et la source de tension résidant dans la perte de repères des personnages impuissants plutôt que dans la menace mystérieuse à laquelle ils vont tenter de survivre. N'importe qui peut s'identifier à ce trio, la peur étant toute simple, celle de se perdre, celle de n'entendre rien d'autre que le léger souffle du vent, les craquements des feuilles et les chants des criquets. Tous les comportements irréfléchis, les conversations vulgaires, les incertitudes du groupe, la volonté de ne pas lâcher la caméra sont compréhensibles et naturels, ils ne servent pas une scène spéciale, ils sont le fruit d'une accumulation de stress faisant ressentir l'abandon d'espoir qui ne pourra acheminer que vers une fin noire. Celle-ci est la conclusion la plus parfaite qu'on pouvait donner à ce cauchemar, frustrant le spectateur jusqu'au bout et à juste raison, prouvant à quel point rester dans l'obscurité peut être, à condition de savoir la doser, le déclencheur de peur le plus efficace. On en tremble et on en frissonne.

9/10

Quo Vadis
6.8

Quo Vadis (1951)

2 h 51 min. Sortie : 1 octobre 1953 (France). Péplum

Film de Mervyn LeRoy

Walter-Mouse a mis 7/10.

Annotation :

AVIS:

Grâce à son succès retentissant, Quo Vadis a participé en 1951 à un nouvel essor du péplum, un âge d'or de plus d'une décennie auquel a contribué nombre de grands talents durant son exploitation américaine. Mervyn LeRoy signe sur le plan formel une plongée dans l'Antiquité de bonne facture, séduisante par ses envolées spectaculaires (le Triomphe à Rome, le Grand Incendie de la Cité), la reconstitution des persécutions chrétiennes (le génocide dans l'arène) et le soin apporté à la description de l'impérialisme romain mais un manque d'émotion et d'approfondissement se fait ressentir tout au long du récit. Richard Taylor et Deborah Kerr incarnent avec conviction leurs rôles mais ceux-ci ne développent jamais une connexion assez forte pour que l'on ait des craintes quant à leur avenir. La vision du monde, elle, est trop manichéenne, plaçant le peuple comme un troupeau de moutons, la communauté chrétienne comme pure et sans défaut et l'empereur comme un détraqué incompétent. De plus, le film a la mauvaise idée de visualiser l'arrivée du Messie ou le message divin alors que laisser au propos un aspect vague aurait aidé à donner de la force aux décisions des personnages, particulièrement dans son dernier acte. Quo Vadis est plus intéressant quand il nous fait partager le point de vue de ceux qui créent l'action plutôt que de ceux qui la subissent, l'administration de l'État romain étant fascinante à (re)découvrir et les instruments du pouvoir apportant plus de poids à l'histoire.

7/10

Madame porte la culotte
7.2

Madame porte la culotte (1949)

Adam's Rib

1 h 41 min. Sortie : 18 novembre 1949. Comédie romantique

Film de George Cukor

Walter-Mouse a mis 8/10.

Annotation :

AVIS:

Comédie surprenante et originale sur l'égalité des sexes. Madame porte la culotte, si on excepte son ouverture assez drôle (le recours au manuel d'utilisation pour se servir d'un revolver), traîne un peu de la patte pendant son premiers tiers, étirant en longueur les échanges et tardant à retenir l'attention, mais se rattrape dès le début du procès où deux avocats, mari et femme, doivent assurer la défense de la victime et du coupable chacun de leur côté. Essayant de mettre à l'écart leur vie de couple durant les séances au tribunal, les retrouvailles au foyer prennent des airs de règlement de compte contenu transformant le dossier en une affaire d'honneur. George Cukor ne va jamais trop loin, ses deux interprètes (Spencer Tracy et Katharine Hepburn parfaits avec un style propre à eux) gardent une certaine dignité lors de leurs interactions, rendant les petits instants de relâchement savoureux (la claque sur les fesses). On pouvait craindre un cinéaste trop moraliste sur les bords mais le film aborde intelligemment le sujet politique en n'en faisant pas le point de réconciliation du ménage mais en le dépeignant comme un générateur de discorde qui n'en finit pas. L'essentiel de la morale est enregistré sans que cela ne parasite l'évolution du scénario. Un joli film romantique aux thèmes très actuels et bénéficiant d'un bon traitement.

8/10

À cœur vaillant rien d'impossible
6.1

À cœur vaillant rien d'impossible (1991)

Wild Hearts Can't Be Broken

1 h 28 min. Sortie : 24 mai 1991 (États-Unis). Romance, Aventure, Comédie dramatique

Film de Steve Miner

Walter-Mouse a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

AVIS:

Depuis Chérie, j'ai rétréci les gosses, les Studios Disney sont sur une pente ascendante en terme de qualité, variant les genres avec succès et redorant leur image auprès des fans par la cohérence de leurs productions. À coeur vaillant, Rien d'impossible est une des plus méconnues de leur renaissance et ce alors qu'elle fût bien accueillie et est une biographie très honorable. Loin de la romance mielleuse redoutée, le film est une belle ode au courage et à la persévérance qui ne fait pas semblant d'ignorer les embûches de la Grande Dépression ou du dangereux métier, aujourd'hui éteint, qu'est le cheval plongeur. Si les bons sentiments sont présents, À coeur vaillant, Rien d'impossible ne s'enfonce pas dans le tire-larmes facile et construit bien ses protagonistes tout au long du biopic. On apprécie surtout la relation hasardeuse s'installant entre l'héroïne et son entraîneur, notant que la différence d'âge les empêche longtemps d'assumer totalement leur affection. L'étape la plus dure de la plongeuse aurait peut-être gagné à occuper une durée plus conséquente mais sa volonté de se relever et de surmonter les épreuves du temps, à la manière des personnes qu'elle a côtoyé, est bien retranscrite et l'ensemble jouit d'un très bon casting. Entre histoire, sport et drame, À coeur vaillant, Rien d'impossible est un divertissement solide et prenant.

7,5/10

Vendredi 13 : Chapitre final
5.3

Vendredi 13 : Chapitre final (1984)

Friday the 13th: The Final Chapter

1 h 31 min. Sortie : 11 juillet 1984 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Joseph Zito

Walter-Mouse a mis 1/10.

Annotation :

AVIS:

Par peur d'une lassitude pour le slasher, la Paramount envisagea la quatrième partie de Vendredi 13 comme un Chapitre Final (si seulement ...) mais n'a pas cherché à en améliorer la matière, cette (fausse) conclusion dépassant les limites du tolérable tant elle ne fait aucun effort pour respecter les pauvres âmes en perdition ayant perdu leur temps à regarder des bêtises pareilles pendant 4 ans. La répétitivité des meurtres (défenestration, assassinat sous la douche, sur le lac) paraît mineure comparé au voyeurisme dans lequel la saga s'enfonce un peu plus, l'horreur laisse une place si grande à l'obscénité qu'on en vient à voir des sous-entendus déplacés un peu partout lors des égorgements (cette banane qui se ramollit). C'est grave au point que le seul gosse du film est un petit mateur, comme si ce n'était pas assez malsain au centre de toutes ces lèlèches. On est à deux doigts de virer au porno, le carnage se faisant tellement attendre que chaque déchaînement animal est pensé pour procurer du plaisir. Désespérant mais pas autant que ce final lamentable n'étant même pas foutu de faire sens avec la psychologie de son boogeyman et préparant, parce qu'il ne faut jamais dire jamais, un autre volet au cas où la mode ne cesserait pas. Pas de bol, elle n'a pas cessé.

1/10

Assaut
7.5

Assaut (1976)

Assault on Precinct 13

1 h 31 min. Sortie : 5 juillet 1978 (France). Action, Policier, Thriller

Film de John Carpenter

Walter-Mouse a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

AVIS:

Handicapé par son faible budget de 100 000 $, John Carpenter se résout à abandonner ses plans pour le tournage d'un western mais tient à emprunter l'esprit d'Howard Hawks dans son deuxième long-métrage en s'inspirant de la structure de l'excellentissime Rio Bravo. La comparaison s'arrête là, le cinéaste dérivant vers des voies très différentes. Mélange de huis-clos et de survival, Assaut commence par une mise en place minutieuse posant tous les pions du jeu dans un quartier délaissé de Los Angeles avant le début des hostilités. Lentement et méticuleusement, les points de rencontres et les prémices des détonations se forment tandis que la tension monte au fil des péripéties. Il faut attendre les trois premiers quarts d'heure pour que les fusillades retentissent, à partir de là, Carpenter enchaîne idées de suspense géniales (le sens moral des prisonniers, le commissariat en mauvais état, l'usage de modérateurs de son) en jouant avec la conscience des représentants de la loi. Brisant la notion de camps, Assaut s'approche d'un film de rage silencieux où le combat à mort devient l'unique issue pour les officiers, livrés à eux-mêmes en attendant l'arrivée des patrouilles. Un travail extrêmement appliqué doté d'une superbe OST. Carpenter à son sommet.

9,5/10

Raiponce : Le Secret de la Larme de Soleil

Raiponce : Le Secret de la Larme de Soleil (2018)

Tangled : The Series - Secret of the Sun Drop

44 min. Sortie : 13 janvier 2018 (États-Unis).

Téléfilm de Stephen Sandoval

Walter-Mouse a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

AVIS:

Près d'un an après son lancement, Raiponce - La Série achève sa première saison avec le téléfilm Le Secret de la Larme de Soleil qui ne déçoit aucunement par rapport à toutes les attentes misées sur ce final. Les promesses ont été respectées jusqu'au bout (Varian, faire-valoir d'apparence, cède à sa part ténébreuse sans rédemption possible... pour le moment) et la surprise de voir la série essayer de se prendre autant au sérieux est toujours aussi agréable. Même si cela est souvent maladroit (la faute revient surtout à des sidekicks décidément de trop comme le satyre Shorty qui n'a jamais été drôle dans les épisodes), les créateurs nous communiquent tout leur amour pour ces personnages et arrivent à trouver de nouveaux dilemmes et des aventures inédites qui restent cohérents avec le premier film et emmènent l'univers de Raiponce dans une direction intrigante. Même si on sent une petite redondance dans l'écriture de certains rôles (le Roi éternellement dépeint de la même façon et la Reine trop passive), l'évolution a bien lieu, les connexions avec le Classique ne sont pas forcées et nos héros vont enfin partir au-delà de Corona si on en croit les dernières minutes. Et Menken est finalement (un peu) sorti de son hibernation en composant une dernière chanson énergique. De quoi patienter avant la reprise.

7,5/10

Compagnons d'aventure

Compagnons d'aventure (1962)

Big Red

1 h 29 min. Sortie : 6 juin 1962 (États-Unis). Drame, Aventure

Film de Norman Tokar

Walter-Mouse a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

AVIS:

Quiconque d'un tant soit peu sensible à la race canine ne peut rester indifférent à Compagnon d'Aventures, première réalisation de Norman Tokar pour Walt Disney qui s'inscrit dans la norme de qualité attendue chez le Papa de Mickey Mouse. En correspondance avec le mode de fabrication des longs-métrages en prises de vues réelles, ce film à petite échelle tire parti de ses superbes paysages, montrant la verdure du Québec sous son meilleur jour, et rassemble une équipe talentueuse désormais bien assimilée à la famille Disney dont Oliver Wallace à la bande-originale (à laquelle s'ajoute Mon Amour Perdu des Frères Sherman). Mais Compagnon d'Aventures ne se limite pas à narrer une histoire d'amitié entre l'homme et l'animal, celle-ci joue davantage un rôle de soutien pour l'arc le plus important du récit, la relation entre l'orphelin gérant le chien et son riche propriétaire. Si la leçon passe aussi bien, c'est grâce au soin apporté à l'écriture du vieil acquéreur, présenté non pas comme un irascible méchant de service mais comme un maître trop attaché aux valeur matérielles. C'est en s'ouvrant l'un à l'autre que les deux personnages apprennent comment progresser chacun de leur côté, un parcours professionnel pour le garçon, une franchise pour son hôte. On pardonnera ainsi quelques facilités (l'escapade de Rex et Molly) tant le contenu est sincère et honnête.

7,5/10

Les Vacances des Tiny Toons
7.2

Les Vacances des Tiny Toons (1992)

Tiny Toon Adventures: How I Spent My Vacation

1 h 13 min. Sortie : 23 juin 1994 (France). Animation

Long-métrage d'animation de Ken Boyer et Rich Arons

Walter-Mouse a mis 8/10.

Annotation :

AVIS:

Au lieu d'une diffusion au cinéma, Steven Spielberg incita la Warner à sortir Les Vacances des Tiny Toons, dérivé de la série éponyme, dans un format video, convaincu que cela faciliterait les multiples revisionnages du film pour les téléspectateurs. Il vit juste puisque le DTV deviendra un des plus gros succès en VHS de 1992 tout en s'offrant le mérite d'être le premier long-métrage d'animation à être distribué sur ce support. Pour le peu de souvenirs que je gardais des Tiny Toons, ce dessin animé m'a donné envie de m'y replonger tant il témoigne de la qualité des coproductions télévisées Warner/Amblin (Minus et Cortex, Les Animaniacs). Sur un rythme survolté, Rich Arons déploie un tourbillon de gags visuels follement inventifs où les piles électriques que sont les écoliers sont victimes soit de leur naïveté soit de rencontres improbables. Rien n'est adouci, les jeunes Toons sont écrasés, frappés, passés à la marmite et en voient de toutes les couleurs pendant que les références populaires (la parodie hilarante de THX) et les cassages du quatrième mur (la main humaine qui essuie l'écran à cause des éclaboussures, le trou noir de fin car les scénaristes sont dans une impasse) défilent à la vitesse-lumière. Tout est très décousu et tient plus d'un quadruple-épisode mais l'imagerie créative et l'humour frénétique compensent très largement ce petit détail.

8/10

Jeremiah Johnson
7.7

Jeremiah Johnson (1972)

1 h 50 min. Sortie : 15 septembre 1972 (France). Western

Film de Sydney Pollack

Walter-Mouse a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

AVIS:

D'abord confiée à Sam Peckinpah pour le poste de réalisateur et Clint Eastwood pour le rôle-titre, l'adaptation de la vie de John Johnson trouve d'autres épaules pour porter le projet en celles de Sidney Pollack et de Robert Redford, une mésentente régnant entre les deux premières personnes concernées. Fonctionnant comme un aller-retour, Jeremiah Johnson est un film plein de modestie et d'humilité qui suit son voyageur comme un homme parmi les autres, au départ un quidam endurci par la guerre et fuyant la civilisation puis un "mountain man" réputé dont la quête n'est pas achevée. Des montagnes enneigées aux pleines rocailleuses, Pollack maintient un long silence durant le va-et-vient du pèlerin autant durant les moments de deuil que pendant les empoignades avec les Indiens, faisant s'installer un sentiment d'apaisement mais aussi de solitude en fonction des scènes. Simple dans les grandes lignes mais complexe dans le traitement de son personnage qui observe, commente et se retire à chaque croisement (il prend conscience de la dégénérescence qui pourrait le menacer, peut être embobiné par son ignorance vis-à-vis des coutumes etc...), Jeremiah Johnson est un très bon western mené par un Robert Redford irréprochable.

8,5/10

Ferdinand
6.1

Ferdinand (2017)

1 h 46 min. Sortie : 20 décembre 2017. Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Carlos Saldanha

Walter-Mouse a mis 4/10.

Annotation :

AVIS:

En s'engageant sur la pente savonneuse qu'était la critique de la corrida, Carlos Saldanha ne pouvait que se viander dans les grandes largeurs. Jamais un studio comme Blue Sky n'aurait pu avoir le cran de s'attaquer frontalement à ce spectacle tauromachique qui, malheureusement, existe encore de nos jours et est l'objet de toutes les polémiques. De ce fait, Ferdinand ne requestionne jamais ouvertement l'exploitation honteuse des taureaux dans les attractions, il se contente du point de vue d'un seul bovin et n'apporte aucune réponse ou proposition. L'affrontement face au matador est redouté pendant plus d'une heure et demi et, s'il n'est pas indécent, est représentatif de la boule au ventre des scénaristes. Pétri de peur rien qu'à l'idée de parler de la mise à mort des animaux dans les arènes, Saldanha camoufle ça sous une couche inappropriée d'infantilisation et d'humour bête pour que les gamins ne soient pas choqués. L'introduction, gentillette mais plutôt correcte en soi, laissait planer un espoir en présentant les deux formes d'abattoir qui attendent les bêtes dès l'âge adulte mais tout retombe une fois l'intrigue démarrée. Comblé de séquences d'une puérilité-monstre et de bestioles insupportables, le film en devient malaisant à force de vouloir éviter la question qui fâche et rallonge grossièrement une histoire dont le livre ne contenait que 32 pages. Graphiquement très pauvre et dénué d'idées (faire du torero une silhouette sans nom et sans visage aurait été plus intelligent), Ferdinand n'aurait été qu'un divertissement inoffensif et oubliable si seulement il n'avait pas commis l'erreur de toucher à un thème aussi adulte et de ne rien en faire.

4/10

The Disaster Artist
6.6

The Disaster Artist (2017)

1 h 44 min. Sortie : 7 mars 2018 (France). Biopic, Comédie, Drame

Film de James Franco

Walter-Mouse a mis 5/10.

Annotation :

AVIS:

En connaissance de cause, le premier adulateur venu de The Room se paiera de bonnes tranches de rire devant The Disaster Artist puisque ce n'est ni plus ni moins qu'un fantasme qui se réalise, découvrir les coulisses du nanar le plus grandiose de l'Histoire, raconté par un fan pour les fans. Avant même que le tournage de la légendaire fausse comédie noire ne commence, le spectateur qui s'est tapé les reviews du film pendant des années s'éclate à voir Franco faire des échos à chaque scène culte du bijou de Wiseau que ça soit à travers un tic de langage, un élément du décor ou autres. L'acteur se lance dans une opération de mimétisme qui, la moitié du temps, est presque convaincante et son équipe partage un enthousiasme similaire à recréer l'élaboration du mythe. Donc oui, on rigole bien. Mais y a pas de cinéma. James Franco n'est pas un bon réalisateur et encore moins un bon scénariste, il n'a rien à révéler de plus sur le mystère entourant Tommy Wiseau (il l'avoue involontairement durant les crédits) et échoue à expliquer l'amitié particulière liant ce dernier à Greg Sestero. Elle fait artificielle, mensongère alors qu'elle est censée être l'argument défendant le portrait des deux hommes. Franco n'est là que pour se marrer avec ses potes et ne signe par conséquent qu'un fan-film, quelque chose qui n'a sa place que sur Internet et qui ne parlera qu'aux gens mordus de The Room. Dans le sens où ils ricaneront mais n'auront rien à se mettre sous la dent.

5/10

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