Cover Films revus ou découverts en 2023

Liste de

685 films

créee il y a plus d’un an · modifiée il y a 5 jours

Pour l'honneur d'un fils
3.1

Pour l'honneur d'un fils (2022)

1 h 30 min. Sortie : 25 août 2022. Policier

Téléfilm de Olivier Guignard

Sacré_vandale a mis 2/10.

Annotation :

Découverte.
Depuis maintenant 2ans que je tiens ce genre de liste, j'ai remarqué avec horreur que malgré ma cinéphilie vorace, ces dites listes manquent cruellement d'œuvres avec Stephane Bern. J'ai donc vite rattrapé cette hérésie le 1er jour de Janvier 2023. Ainsi donc oui en effet, Pour l'honneur d'un Fils est mon premier film de l'année. Si j'étais superstitieux j'interpreterai sans doute cette situation comme un signe funèbre. Peut être que ça l'est, on verra bien. L'année commence. Et ça va sûrement être comme toujours aussi génial qu'horrible sur le moment.. Puis franchement sans intérêt et déprimant quand on a dessoûlé de son année et que le recul nous permet cette tragique epiphanie. Moi je m'en fous, j'ai mes films. Un peu plus de 600 par an, c'est comme ça que je me sens complet, utile même bizarre. Peut être que les années ne sont que des redites frustrantes et sèches, peut être que tout se ternie et devient gris avec le temps.. Ou alors tout l'a toujours été, mais nos yeux sont fatigués de nous mentir. Heureusement le cinéma est en couleurs, plein de couleurs. Même le noir et blanc, et même si j'aurai pu filer la métaphore plus joliment, j'aime cette phrase telle qu'elle. Mais oui, ça sonnait mieux dans ma tête.
Donc cette année, le sens seul à ma vie sera à nouveau le cinéma, et plus que jamais ça me convient. Ça sera comme toujours des chef d'œuvre, des merdes sans nom, des divertissements médiocres, des œuvres puissantes.. Et surtout, surtout, le plus possible de films avec Stephane Bern.
Croisons les doigts, ouvrons les yeux et
Bonne année !

Les Saveurs du palais
5.7

Les Saveurs du palais (2012)

1 h 35 min. Sortie : 19 septembre 2012. Biopic, Comédie

Film de Christian Vincent

Sacré_vandale a mis 4/10.

Annotation :

Découverte.
Je suis très facilement friand de films sur la cuisine. Quand bien même ce ne sont pas des bons films, ça me régale (lol). J'aime surtout la manière dont ça cherche à sublimer les aliments, les cuisines où tout le monde s'active mais où on prend 20min à poser une feuille de laurier sur une omelette. C'est des artifices très superficiels, du niveau d'une pub un peu racoleuse où tout a l'air super bon, même ces conneries de fruits de mer. Et souvent ces films tournent autour de la cuisine, et de rien d'autre. Quand on essaie de foutre des romances ou des conneries de remplissage, ça prend souvent le pas. Donc j'aime bien que ça reste sur la cuisine, comme si c'était le vecteur de tout. Et là c'est le cas, les personnages sont passionnés, on est 80% du temps en cuisine, c'est cool. En plus on a la bonne idée de retranscrire ça a l'elysee, ce qui offre une autre dimension. J'ai bien aimé l'idée que Hortense ait ce besoin d'être au contact du président, histoire de cuisiner pour un visage et une vraie personne plutôt qu'un concept. Mais je dois avouer que c'est assez mal fait au final. Je comprends l'intention, mais il y a trop peu d'interaction entre eux, et quand il y en a c'est surfait. D'autant que le personnage d'Hortense est vraiment désagréable avec tout le monde, très hautaine et égoïste, mais pour le président elle est mielleuse, et on ne sait même pas pourquoi. Au final cette idée n'est pas aboutie, et ça laisse un goût amer dans la bouche à la fin du film, tout ça pour ça ? J'ai eu l'impression que le film voulait me forcer à prendre parti pour un personnage qui pourtant me semblait toujours dans l'erreur, et assez mauvais dans son être. Par exemple la dualité entre les 2 cuisines est absurde, j'étais constamment pour l'autre camp et je trouvais immonde le mépris qu'elle avait pour eux. D'autant qu'aucun personnage n'est développé, donc ils ne sont que des fonctions. Ainsi donc ce mépris est généralisé, et à encore moins de sens. Donc au final c'est un film qui cherche à sublimer la bonne cuisine française, mis au travers d'une histoire toxique où tout le monde se déteste, où on admire un président simplement parce qu'il est nostalgique, et où la politique n'existe pas malgré que tout se passe à l'Élysée. Donc ça rate totalement sa cible, et d'une certaine façon c'est même assez insupportable de suivre un personnage aussi méprisable et méprisant (pourtant j'adore Catherine Frot)

Hôtel Transylvanie 2
5.8

Hôtel Transylvanie 2 (2015)

Hotel Transylvania 2

1 h 29 min. Sortie : 7 octobre 2015 (France). Comédie, Animation

Long-métrage d'animation de Genndy Tartakovsky

Sacré_vandale a mis 5/10.

Annotation :

Revu pour la 2nde fois.
C'était tout de même plus drôle dans mes souvenirs. La faute à des blagues impossibles à traduire, donc la version française galère à meubler, et hélas ça se ressent fort. Après je trouve toujours que le 2 est mieux que le 1er. C'est jamais captivant, mais plus varié. Un peu mal construit, notamment toute la fin qui arrive de nulle part et qui fait très mécanique. Mais on commence à apprécier les personnages, qui sont plus évolués que dans le 1er.

Hôtel Transylvanie 3 - Des vacances monstrueuses
5.6

Hôtel Transylvanie 3 - Des vacances monstrueuses (2018)

Hotel Transylvania 3: Summer Vacation

1 h 37 min. Sortie : 25 juillet 2018 (France). Animation, Comédie, Fantastique

Long-métrage d'animation de Genndy Tartakovsky

Sacré_vandale a mis 5/10.

Annotation :

Revu pour la 2nde fois.
C'était tout de même plus drôle dans mes souvenirs bis. Encore une fois c'est des blagues impossibles à traduire.. Mais y'en a quand même qui marchent, et c'est jamais lourd même si parfois ça tombe un peu à plat. Encore une fois c'est surtout les personnages qui sont relativement attachants. Et je trouve ça cool qu'une saga pour enfants qui avait encore ce vieux réflexe de dire "le véritable amour n'arrive qu'une fois dans une vie" ait le bon sens de faire machine arrière pour corriger ça et délivrer un message plus subtile et sain. Même si la romance en question est vraiment plate.

Le Bison (et sa voisine Dorine)
5.2

Le Bison (et sa voisine Dorine) (2003)

1 h 36 min. Sortie : 4 juin 2003 (France). Comédie

Film de Isabelle Nanty

Sacré_vandale a mis 6/10.

Annotation :

Découverte.
Bon. J'en pense pas grand chose, c'était clairement un petit film français sans prétention et j'en attendais rien de plus. J'ai été assez surpris en revanche de cette manière naïve mais jamais bête de traiter les situations difficiles. C'est surtout les enfants qui rajoutent cette touche de légèreté bienvenue. Tout est tendre, et assez mignon, même si les personnages sont en détresse. On essaie de voir le positif, d'apprendre, de s'en sortir, même si c'est difficile. C'est cette légèreté d'une france assez fantasmée qu'on avait beaucoup au cinéma à cette époque grâce à Jeunet en grande partie. Donc c'est assez charmant, même si ça ne vole pas bien haut. En revanche ça se traîne un peu sur la longueur.. On aurait pu varier les situations, rajouter des lieux, des personnages, parce que le côté cloisonné n'est pas suffisamment travaillé pour maintenir l'attention.

L'Antidote
4.1

L'Antidote (2005)

1 h 47 min. Sortie : 30 mars 2005 (France). Comédie

Film de Vincent de Brus

Sacré_vandale a mis 2/10.

Annotation :

Découverte.
Film juste insupportable juste bon à foutre des migraines. Ça gueule, c’est moche, c’est long. Clavier force sur le bafouillage de manière hystérique… Villeret ne sait jamais s’il doit jouer un idiot ou un excentrique lucide… Et tout s’imbrique super mal. On a un concept sur le papier, mais on ne sait pas quoi en foutre. Et le pire c’est que c’est même pas vraiment un concept, juste un début de concept. Et avec une base aussi pauvre et floue, le film s’enchaîne de manière absurde, sans que rien n’ait de sens. Ce n’est jamais drôle (et je ne pense pas que ça essaie de l’être ?), les personnages secondaires ne servent à rien, et pourtant y’en a plein et on les voit beaucoup trop. C’est incompréhensible comment on a pu rendre ça aussi profondément nul, et douloureux.

Le Prix à payer
4.3

Le Prix à payer (2007)

1 h 35 min. Sortie : 4 avril 2007 (France). Comédie

Film de Alexandra Leclère

Sacré_vandale a mis 3/10.

Annotation :

Découverte.

Hôtel Transylvanie - Changements monstres
5.4

Hôtel Transylvanie - Changements monstres (2021)

Hotel Transylvania: Transformania

1 h 28 min. Sortie : 14 janvier 2022. Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Derek Drymon et Jennifer Kluska

Sacré_vandale a mis 3/10.

Annotation :

Revu pour la 2nde fois.

Le Doudou
4.5

Le Doudou (2018)

1 h 22 min. Sortie : 20 juin 2018. Comédie

Film de Julien Hervé et Philippe Mechelen

Sacré_vandale a mis 2/10.

Annotation :

Découverte.
Affreux. Je comprends pas. Avec une histoire pareille on peut faire une petite comédie sympa, la base n’est pas mauvaise. Ça en aurait fait un divertissement médiocre et familial, mais le film n’a aucune autre ambition de toute façon. Alors pourquoi se sentir obliger de tout salir à chaque fois ? Pourquoi être aussi vulgaire gratuitement ? Aussi lourd ? C’est un film sur un père et un profiteur qui veulent retrouver un doudou bordel. C’est une quête toute naïve et mignonne, pourquoi vous avez besoin de rajouter des blagues de cul super lourdes et des personnages crades ? C’est ultra forcé et ça fait pitié. Une femme en décolleté dans les champs et faut forcément qu’un personne dise qu’elle est bonne, c’est misérable. Et c’est que ça tout du long. Je plains vraiment les parents qui ont emmené leur gosse voir ça et devoir leur expliquer tous les moments super gênants et honteux. D’autant qu’encore une fois le film n’avait pas besoin de ça. Le comique se faisait déjà dans le fait que les personnages soient baladés. Vous avez même pas de scénario, c’est juste on vous dit que le doudou est là bas…et puis non en fait il est parti plus loin…puis finalement non on l’a mis par là… Du coup on meuble avec des tentatives de blagues qui n’en sont pas. On vous fout juste de la vulgarité de gamin de 13ans pour meubler l’ennuie. Mais croyez moi, ça fait pire que mieux. Après je dois reconnaître que j’ai ri 2 ou 3 fois (pas plus) a des blagues qui fonctionnaient comme par magie, malgré elles. En tout cas, c’était très dur à regarder, en grande partie à cause du personnage principal qui est à vomir. Un jour les scénaristes comprendront que personne, même les plus abrutis d’entre nous, n’apprécie devoir suivre un personnage aussi mauvais pendant 1h20. Enfin j’espère.

La Reine des Neiges
6.1

La Reine des Neiges (2013)

Frozen

1 h 42 min. Sortie : 4 décembre 2013 (France). Aventure, Jeunesse, Musique

Long-métrage d'animation de Chris Buck et Jennifer Lee

Sacré_vandale a mis 4/10.

Annotation :

Découverte.
Disney vraiment mineur, dont le succès m’échappe grandement. C’était pas horrible, mais juste médiocre quoi… Je reconnais que les personnages sont assez attachants, mais seulement le duo Anna/Kristoff, même si leur romance est claquée. Les autres personnages sont des sidekick (pas désagréables non plus), un méchant nul, une Elsa déprimante et des figurants. Ça ne raconte rien, on va quelque part, puis ailleurs, puis on revient, et tout se règle tout seul, c’est jamais captivant à regarder. L’animation est jolie, c’est parfois drôle, mais ça ne décolle jamais. Les chansons sont relativement sympathiques, mais encore une fois elles n’ont aucune intensité, elles sont tout juste mignonnes, mais n’ont aucune autre vocation (sauf la fameuse Libérée, Délivrée mais qui ne fait plus aucun effet aujourd’hui tellement on nous l’a rabâchée). Donc c’était pas un mauvais moment non plus, mais au final on se dit que c’était énormément de bruit pour vraiment pas grand chose. C’était fade.
Ps : et ça n’a rien à voir avec le conte original, c’est vraiment triste d’avoir fait cette histoire aussi plate avec une base pareille.

Freddy sort de la nuit
5.9

Freddy sort de la nuit (1994)

Wes Craven's New Nightmare

1 h 52 min. Sortie : 3 mai 1995 (France). Épouvante-Horreur

Film de Wes Craven

Sacré_vandale a mis 7/10.

Annotation :

Découverte.
J’adore les films méta. Donc j’étais plutôt acquis à la cause en lançant le film. Mais je dois avouer que le début est assez laborieux. On pose les bases, mais ça traine pas mal. Alors c’est agréable de voir l’envers du décor, mais on insiste beaucoup dessus pour pas grand chose. Et puis on instaure une ambiance oppressante et horrifique avec pas mal de lourdeur. Je veux dire que le coup du ”olala c’était un rêve en réalité !” c’est franchement grotesque à la longue… Mais d’un autre côté c’est un film Freddy, donc ça fait sens… Mais je dois reconnaître que plus le film ava,ce, plus il me plait. On est un peu perdu, sans trop savoir s’il s’agit d’une psychose de l’héroïne ou que ça est bien vrai. Et du coup on ne sait,pas non plus si ce film n’est qu’un simple délire racoleur, ou d’une réelle œuvre psychologique avec pas mal de recul sur ce qu’elle est. Moi j’ai vraiment opté pour cette 2ème possibilité, parce que j’ai trouvé l’écriture très sympa. Il y a pas mal de maladresse, parfois ça semble assez mécanique dans les interactions et les informations qu’on nous transmet pour faire avancer le récit, mais ça fait totalement sens dans une œuvre méta en fait. On sent déjà l’envie de Wes Craven de tordre le genre horrifique, de jouer avec ses codes, qu’il expérimentera d’autant plus dans Scream quelques années plus tard. De ce fait j’ai trouvé ça habile d’enchaîner les références aux anciens films de la saga, où de distiller des fusils de Tchekhov un peu partout, de jouer avec le fait que l’héroïne se retrouve directement avec le script dans les mains. Du coup j’ai trouvé le final très bon, et tranchant vraiment avec le reste du film comme un climax libérateur. Au final je n’ai vraiment pas trouvé la démarche racoleuse, je l’ai même trouvé tres maligne. C’était la meilleure manière possible de ressusciter un méchant culte du cinéma, et d’en jouer. D’autant qu’au final ce n’est pas Freddy qui ressuscite, mais une entité qui en prend la forme. Alors tout compte fait j’ai pris mon pied, malgré certaines maladresses, un rythme qui se traîne un peu, et une réalisation pas toujours très inspirée hélas (même si encore une fois plus le film avance, plus ça s’améliore).

Les Fleurs et les vagues
6.9

Les Fleurs et les vagues (1964)

Hana to dotô

1 h 31 min. Sortie : 8 février 1964 (Japon). Action, Drame

Film de Seijun Suzuki

Sacré_vandale a mis 8/10.

Annotation :

Découverte.
Je savais que c'était un film à costumes, et que donc ça allait trancher pas mal avec les autres films que je connaissais du réalisateur. Je dois avouer que j'étais pas forcément très motivé, j'avais peur d'un film trop classique alors que justement ce que j'apprécie avant tout chez Suzuki c'est sa modernité. Et au final, j'ai été surpris de la grande qualité du film, qui passe toujours pas une stylisation jouissive à suivre, mais aussi par une histoire d'apparence classique mais qui s'avère captivante et profonde. Plus que jamais son cinéma me semble hors du temps, impossible à classer dans une époque. C'est terriblement bien rythmé, ça sait être drôle, stressant, touchant, romantique, violent... Et il y a encore une fois beaucoup de moments d'anthologie, avec des personnages très marquants encore une fois. Je regrette un peu d'avoir vu Le Vagabond de Tokyo avant celui ci et de ne pas les avoir visionné dans l'ordre parce que ça aurait été plus pertinent. On sent quelques échos entre ces films, notamment chez la figure du tueur mystérieux incarné par le même acteur (et réel acteur fétiche de Suzuki, devant Shishido). Ici aussi on sent une volonté de s'affranchir de l'espace, de jouer avec les endroits cloisonnés et de comment les cadrer avec intelligence et inspiration. Pourtant les décors (comme les situations) varient beaucoup, c'est encore une fois très riche et ça permet d'étaler son histoire avec différentes approches en fonction de l'intensité du récit. Donc on peut parfaitement parler d'une histoire d'amour, de faux semblants, de yakuza, de trahison, de tueur fantomatique habillé en mousquetaire, de triangle amoureux ambiguë, de feu croisé entre différents clans ainsi que l'implication de la police etc etc...sans jamais que ce ne soit étouffant. C'est parfaitement dillué et ça se laisse regarder avec grand intérêt. Et c'est toujours profondément beau en terme de réalisation et d'image, avec des plans iconiques à la pelle. Encore un grand Suzuki, hélas pas très reconnu.

Stuart Little
5.4

Stuart Little (1999)

1 h 24 min. Sortie : 12 avril 2000 (France). Aventure, Jeunesse, Comédie

Film de Rob Minkoff

Sacré_vandale a mis 5/10.

Annotation :

Revu pour la 4ème fois ?
J’aime toujours bien ce film, mais je dois avouer que certaines choses me dérangent au fil du visionnage. Par exemple, et c’est sans doute le doublage (Francais) qui joue beaucoup, mais je trouve Stuart très détaché. On aurait aimé qu’il soit plus expressif, mais on le sent presque froid, inaccessible, alors que le film est censé être une ode naïve à l’amour et la famille. Et d’ailleurs je trouve que la 2ème parti du film est de trop. C’est lourd, c’est mal pensé. Ça arrive au moment où tout s’arrange, simplement pour rajouter une péripétie, je trouve que ça s’inscrit mal dans le récit. Mais ça dégage toujours un certain charme dont je suis sensible, même si j’ai toujours trouvé que le 2 faisait beaucoup mieux à ce niveau là.

Bonjour
7.8

Bonjour (1959)

Ohayô

1 h 30 min. Sortie : 12 mai 1959 (Japon). Comédie

Film de Yasujirō Ozu

Sacré_vandale a mis 9/10.

Annotation :

Découverte.
C’est mon premier Ozu. J’aurai pu les regarder dans l’ordre mais je tenais à m’immerger dans son cinéma avec ce film ci, je ne sais trop pourquoi. Peut être parce qu’il me fait envie depuis longtemps, et que je me disais que ça devait suffisamment représenter son cinéma pour que je jauge si ce réalisateur m’intéresse ou non. Et après ça j’ai qu’une envie, c’est de voir tous ces films. Parce que ce Bonjour c’est à la fois exactement ce que j’attendais, mais aussi une grande surprise. Je m’attendais à un petit film volontairement enfantin, à échelle de gosses, avec beaucoup de tendresse et de naïveté. Et d’une certaine façon ça l’est, mais c’est loin d’être que ça. Le film dépeint en réalité toute une petite communauté, autant les enfants que leur parents. Ça fait beaucoup de personnages, qui interagissent tous entre eux, mais ce n’est jamais éprouvant à suivre, tant tout est crédible et palpable. On y croit tellement à ce voisinage et les relations que chacun entretient avec les autres. Ça permet de dépeindre tout un fonctionnement avec une approche forcément assez critique, mais tout en retenu. On représente les hommes dominants mais dominés par leur travail, les femmes au foyer qui passent leur journée à médire et à faire des histoires, la moindre situation étant interprétée de travers et détourner pour créer des conflits. On a un très subtil parallèle entre le monde des enfants et celui des adultes, avec quelques symboles qui se confrontent, et c’est très bien fait. Notamment tout ce débat avec la télévision, révolution clivante de son époque, ainsi que cette politesse excessive propre au japonais. On parle de l’un comme de l’autre en bien et en mal, avec toujours une tendresse et un optimisme infini. C’est même impressionnant à quel point le film réchauffe le cœur et fait plaisir à voir alors qu’il est loin d’être naïf ou benêt. C’est juste incroyablement fin et bien dosé. Tous les personnages sont ultra attachants, la moindre relation est sublime et naturelle. Et tout ça est sublimée par une réalisation léchée et très pertinente dans se manière de filmer ce microcosme. Les plans sont carrés, à hauteur d’hommes. La caméra fixe les lieux, alternent les points de vue des maisons, des personnages. Tout ça offre un portrait assez naturaliste et très beau d’un petit voisinage japonais typique de son époque.

Heroic Duo
5.6

Heroic Duo (2003)

Seung Hung

1 h 40 min. Sortie : 31 juillet 2003 (Hong Kong). Action, Policier, Thriller

Film de Benny Chan

Sacré_vandale a mis 8/10.

Annotation :

Revu pour la 2nde fois.
Je me souviens que ça avait été une petite claque quand je l'avais découvert, que j'avais adoré et ça m'avait vraiment surpris pour du Benny Chan de partir dans quelque chose d'aussi sombre et psychologique. Durant ce 2nd visionnage forcément le choc est moindre, mais ça reste une grande réussite. Y'a quelques scènes qui manquent peut être un peu de maîtrise, et le scénario semble s'arrêter par moment pour justifier une scène d'action, mais en soit tout s'imbrique assez bien. C'est habile dans la manière de jouer avec les personnages, les situations, et le tout avec un suspense et une tension vraiment bien fichus. D'autant que le film n'hésite pas à être violent, un peu glauque par moment même, donc on s'attend à tout, et même si je l'avais déjà vu, j'ai pu être surpris par certaines scènes. Après c'est pas non plus le summum du trash, juste pour du Benny Chan ça me semble vraiment impactant.

Une balle dans la tête
7.6

Une balle dans la tête (1990)

Dip huet gai tau

2 h 16 min. Sortie : 4 août 1993 (France). Action, Drame, Gangster

Film de John Woo

Sacré_vandale a mis 10/10.

Annotation :

Revu pour la 10ème fois.
Franchement j'adore. Après c'est vrai que plus je le vois, plus je me dis que l'intro est assez maladroite, presque ridicule même. Ça surjoue, le montage fait très artificiel, et ça ressemble presque à une pub niaise. Mais dès qu'on rentre dans la violence (donc assez vite) là le film prend une autre dimension, et s'acharne à détruire toute la beauté niaise qu'il avait instauré en premier lieu. C'est puissant, c'est beau, c'est super violent et émouvant. Pour moi malgré quelques maladresses c'est clairement l'aboutissement du cinéma de John Woo. The Killer est plus abouti en revanche. Mais Une Balle dans la Tête résonne peut être plus en moi, me semble doté d'une plus grande ambition qui dépasse son stade de simple film.

La Reine des Neiges II
5.8

La Reine des Neiges II (2019)

Frozen II

1 h 43 min. Sortie : 20 novembre 2019 (France). Comédie musicale, Fantastique, Aventure

Long-métrage d'animation de Chris Buck et Jennifer Lee

Sacré_vandale a mis 4/10.

Annotation :

Découverte.
Bon alors franchement Disney ça devient pénible. C'est pas mauvais, mais c'est franchement pas bon non plus. C'est frustrant d'avoir des films aussi vide maintenant. En fait c'est le premier La Reine des Neiges qui a du initier ce mouvement je sais pas.. Pourtant y'a eu Vaiana entre temps, c'était fort cool. Mais là avec ce Frozen 2 et pire encore Encanto, ça confirme vraiment que le studio est devenu fade et très peu inspiré. Et ça se voit rien qu'au travers des chanson, clairement médiocres et inutiles, semblant vraiment rajoutées de force. Seuls les petites chansons rigolotes sont efficaces, mais tout aussi futiles au final. Le scénario, les personnages, tout semble déjà vu 1000 fois, c'est triste. Je ne sais pas si c'est ce manque d'ambition ou d'originalité qui donne ce goût clairement amer, mais c'est très désagréable. On attend constamment qu'il se passe quelque chose, mais tout est plat. Pas naze, pas ridicule, juste plat. Mais je pense quand même que ce 2ème volet est légèrement meilleur que le premier, simplement parce qu'il se passe plus de choses, quand bien même elles ne savent pas non plus captiver l'attention..

Stuart Little 2
4.5

Stuart Little 2 (2002)

1 h 18 min. Sortie : 16 octobre 2002 (France). Comédie, Animation

Film de Rob Minkoff

Sacré_vandale a mis 6/10.

Annotation :

Revu pour la 8493482ème fois.
Ce n'est pas vraiment bon, mais j'aime bien. C'est clairement un petit film naïf et feel-good, qui n'a pas vraiment de sens mais qui sait éviter le ridicule. C'est mignon tout plein, ça raconte de jolies choses même si ça ne sait pas toujours comment faire. Pour moi c'est clairement plus abouti que le 1er, c'est une évidence. Le scénario se tient, il ne se perd pas, et surprenamment il est agréable à suivre ! Ça fait une petite aventure, avec ses moments drôles, ces moments de tension. Ça vole pas bien haut, mais dans un film pour enfants en apparence si naïf je trouve que c'est pas mal fait. En plus j'aime bien le méchant, surtout quand c'est Richard Darbois qui l'incarne, ça pète la classe, et j'aime bien comment il est pensé. Le reste du doublage c'est plutôt bon, sauf Stuart encore une fois, pas fou fou, il passe très peu d'émotions. Et Lorie des fois ça passe pour le côté un peu pimbeche, mais des fois c'est totalement la ramasse. Mais j'en garde un bon souvenir de mon enfance, donc j'imagine que ça me rend plus tolérant avec ce doublage maladroit.

La Guerre des Cartels
6.1

La Guerre des Cartels (2013)

So duk

2 h 14 min. Sortie : 5 décembre 2013 (Hong Kong). Action, Gangster, Policier

Film de Benny Chan

Sacré_vandale a mis 7/10.

Annotation :

Revu pour la 4ème fois je pense.
Je trouvais ça judicieux de le voir juste après Une Balle dans le Tète tant on sent l’inspiration à certains passages. Après ça reste bien différent, mais ça fait petit hommage parfois. Je me souviens d’avoir adoré ce film mais que là fin m’avait déçu. Parce qu’il y avait en milieu de film une scène ahurissante, jamais osé dans aucun autre film, et qu’elle est totalement désamorcée ensuite hélas. Ça m’avait dégoûté. Maintenant j’arrive à mieux apprécier le film, derrière ces airs bourrus grand public du coup. C’est vrai qu’il y a quelques facilités, mais dans l’ensemble je trouve ça clairement prenant, avec des scènes d’anthologie. En plus ça alterne parfaitement les moments de tension. Des fois c’est au travers un suspens policier, puis une course poursuite, puis une fusillade, c’est vraiment de l’action à la Hong Kongaise tres bien exécutée. Tous les acteurs s’en sortent tres bien, et les personnages sont vraiment attachants. Parfois ça semble peut être légèrement forcé, voir racoleur, mais y’a malgré tout une petite subtilité qui marche étonnamment bien. C’est un film qui arrive à émouvoir, et ça passe en grande partie par le jeu de ce trio qui a déjà fait ses preuves un nombre incalculable de fois. Idem pour le réal qui était décidé un tres efficace faiseur de films d’action sans grande profondeur en apparence, mais avec une discrète subtilité qui fait toute la différence.

Histoire d'une prostituée
7.7

Histoire d'une prostituée (1965)

Shunpu Den

1 h 36 min. Sortie : 28 mars 2018 (France). Drame, Guerre

Film de Seijun Suzuki

Sacré_vandale a mis 9/10.

Annotation :

Découverte.
Décidément Suzuki est un dieu. A chacun de ses films je me dis que c’est encore mieux que le précédent. Littéralement. Je viens de réaliser que chaque film que je vois dans l’ordre devient mon préféré du bonhomme. Je n’ai pas souvenir d’un autre réalisateur avec qui j’ai ça. Ça s’explique sans doute du fait que Suzuki va toujours plus loin dans ces expérimentations et dans son style, quittant peu à peu le classicisme (pourtant très relatif) de Detective Bureau 2-3. Ici on se rapproche plus de son La Barrière de Chair que j’avais déjà adoré. On retrouve ce contexte de guerre, ici encore plus prononcé. Cette confrontation entre les soldats, et les prostituées, témoins directs de ces violences et de leurs conséquences. On va aborder beaucoup de facettes au travers de personnages complexes qui incarnent justement différentes visions de la guerre, souvent évolutive. Ces personnages vont forcément incarner l’absurdité, la viole,ce, la pression de la guerre, toujours avec un prisme très critique et même étrangement actuel sur le Japon et ses codes rigides. Je n’imagine d’ailleurs pas à quel point le film a du faire polémique à son époque tant il détruit toute l’incarnation guerrière à la japonaise. Il se paie d’ailleurs le culot ahurissant de prendre relativement parti pour le camp adverse, c’est complètement fou. Tout le long du film on récent qu’on est face à une œuvre d’une puissance enragée, sombre mais sublime. Comme s’il s’agissait de montrer l’horreur de la guerre en lui sacrifiant le beau et le pur. Pourtant tous les personnages sont souillés, limite condamnés, mais ils errent dans cette absurdité avec la conscience trouble, les idéaux rentrés de force dans la tête, conditionnés comme des machines sans âme dont l’humanité est un défaut à répugner de toute force. Et pour ça Suzuki enchaîne les plans d’une force évocatrice plus grande encore que dans tous ces films. On retrouve d’ailleurs quelques passages imaginaires et abstraits comme dans La Barrière de Chair. On va jouer avec le silence, avec les ralentis, les décors qui se réduisent ou s’agrandissent… Mais surtout, et c’est ça le plus surprenant, on sent une réelle volonté de faire un réel film de guerre, certes intimiste aux travers de ces personnages, mais grandiloquents dans ces effets. On enchaine les explosions, les destructions, c’est vraiment impressionnant. On a des scènes ahurissantes où tout un village est détruit sous les coups de feu et de canon, des scènes de combat en feu croi

Red to Kill
6.2

Red to Kill (1994)

Yeuk saat

1 h 31 min. Sortie : 20 octobre 1994 (Hong Kong). Drame, Érotique, Thriller

Film de Billy Tang

Sacré_vandale a mis 7/10.

Annotation :

Découverte.
Décidément, Billy Tang il fait de sacrés petits films en catégorie 3. Je pensais avoir un truc trash mais sans autre intérêt cinématographique, et en fait c’est encore une fois quelque chose de très léché au niveau de la réal, et ça fait un sacré effet. Tout le long du film il y a une tension terriblement anxiogène et bizarre. Le film alterne entre les scènes de viol/meurtre et les scènes de la vie de tous les jours qui posent le décor pour mieux le détruire ensuite. Faut dire d’ailleurs que la représentation que le film fait des handicapés mentaux est assez juste j’ai trouvé, même si le jeu de l’héroïne est parfois un peu too much. D’habitude à Hong Kong on présente les déficients de manière grotesque, même moqueuse, ici on sent une certaine amour, et sans doute parce que le film est à charge contre cette société hong-kongaise qui ne les prend pas assez en compte, d’où le pavé de début de film. Et avoir vocation à sensibiliser les gens dans un film aussi trash, c’est ultra culotté ! D’autant que le film n’épargne rien forcément. On a toujours l’impression que ça va aller encore plus loin, et ça le fait. Et c’est terrifiant. Tout est mis en œuvre pour que ce soit une douleur à regarder durant les scènes de violence. C’est sanglant, c’est violent, c’est dur. Mais cette violence est tout aussi psychologique. Notamment le fait que la dernière partie du film prend une tout autre direction avec une horreur plus concrète, plus dure aussi sans doute. Ça donne un travail vraiment intéressant sur le méchant, que j’ai trouvé génial. On lui offre une origin story, comme souvent, et on en fait un grand traumatisé qui lutte contre ses pulsions pour finalement les embrasser et devenir un psychopathe accompli. Son jeu d’acteur est dans un cabotinage grimaçant, transpirant, crispé et tremblant, mais le comédien est tellement dedans qu’on y croit à fond, j’ai pas souvenir d’avoir vu ça ailleurs. Et tout se synthétise dans ce climax final digne des meilleurs cat 3 avec Her Vengeance, où toute la rage, la peur, la détresse, la folie…explosent dans un festival d’ultra-violence complètement ravagé. C’est cool ! Et loin d’être bête au final. En plus d’avoir une mise en scène en retenu durant les moments de vie, et sublimant avec horreur les moments plus sombres et oppressants (avec par exemple ce jeu sur la lumière super bien travaillé).

Terrifier
5.3

Terrifier (2016)

1 h 26 min. Sortie : 16 décembre 2022 (France). Épouvante-Horreur

Film de Damien Leone

Sacré_vandale a mis 6/10.

Annotation :

Découverte.

Le Grand Partage
4.3

Le Grand Partage (2015)

1 h 42 min. Sortie : 23 décembre 2015. Comédie dramatique

Film de Alexandra Leclère

Sacré_vandale a mis 2/10.

Annotation :

Découverte.

La Vie d'un tatoué
7.4

La Vie d'un tatoué (1965)

Irezumi ichidai

1 h 27 min. Sortie : 13 novembre 1965 (Japon). Action, Drame, Gangster

Film de Seijun Suzuki

Sacré_vandale a mis 8/10.

Annotation :

Découverte.
Je dois avouer que le film m'a assez décontenancé au départ. Il faut dire qu'après Histoire d'une Prostitué j'imaginais que Suzuki irait toujours plus loin dans l'expérimentation (surtout quand on sent que son prochain film sera ce chef d'œuvre surréaliste qu'est Le Vagabond de Tokyo) mais en fait le film fait un retour classique assez perturbant. Il l'est d'ailleurs bien plus que Les Fleurs et les Vagues je trouve. Mais ça n'empêche que ça reste sublime, constamment. C'est beaucoup de décors naturels, chose assez rare chez Suzuki, et il sait parfaitement les gérer. Ça reste très leché mais jamais sublimé comme on pourrait s'y attendre. On a tout de même quelques effets de couleurs vives et de mise en scène surréaliste, et au final ce dosage délicat rend plutôt bien ! Ça surprend au départ, mais ça n'empêche vraiment pas d'apprécier le film. On peut fortement le rapprocher des Fleurs et des Vagues par le style (l'époque et le genre évidemment) mais aussi certaines thématiques similaires. Mais Suzuki arrive à les aborder autrement, à montrer une autre facette. Et encore une fois si le film semble noble et tout en retenu, c'est pour mieux exploser durant certaines scènes, et arriver à son paroxysme durant ce final vraiment grandiose où Suzuki se libère et fait ce qu'il sait faire de mieux, avec son style inimitable.

Grosse fatigue
6.1

Grosse fatigue (1994)

1 h 32 min. Sortie : 18 mai 1994 (France). Comédie

Film de Michel Blanc

Sacré_vandale a mis 8/10.

Annotation :

Revu pour la 4ème fois.
J’aime vraiment bien. On sent l’influence Blier, et c’est bien exécuté. On sent qu’il y a un côté schizophrénique dans le film, comme un besoin d’extérioriser un mal être et une folie de la part de Blanc. C’est clair que ça aurait pu aller plus loin, mais je trouve qu’il y a déjà pas mal de bonnes idées et une bonne variété dans les situations. D’autant que le film n’essaie pas d’être drôle. Il assume totalement son côté paranoïaque, mais sans forcer dessus. C’est un film lessivé, ou le personnage est à bout et n’a même plus l’énergie de se battre contre son mal et ce qui l’incarne.

Le Professeur Foldingue
4.4

Le Professeur Foldingue (1996)

The Nutty Professor

1 h 35 min. Sortie : 4 septembre 1996 (France). Comédie, Fantastique, Romance

Film de Tom Shadyac

Sacré_vandale a mis 2/10.

Annotation :

Revu pour la 2nde fois.
Ce que je trouve super rassurant avec Eddy Murphy c’est que déjà quand j’avais 7ans je trouvais ses films abominables er super gênant. Ce mec était juste une poubelle à projet foireux, c’en est édifiant. Je pense qu’on peut pas faire pire que Norbit niveau vulgarité, mais tkt pas que même ici on arrive à te justifier des pets à tout va, et des blagues de cul et de merde avec une subtilité propre aux américains. Tout est d’une facilité et d’un mauvais goût absolu, y’a juste rien à ajouter, c’est pire qu’honteux. Dans ma tête c’était le plus soft de ses films de merde, mais même pas sûr au final. Il est tout aussi lourd (jeu de mots éculé) et gênant. Notamment cette famille absolument gerbante qui semble rajouter là pour avec des moments drôles tout trouvés mais qui sont une véritable torture. Même les parodies qu’on en a fait font moins abusé, vraiment, c’est consternant. Et vas y que ça y fout une histoire d’amour écrite par des chiens, et joué avec un amour propre des plus absents. On peut en revanche saluer l’idée de base, qui détourne bien l’original en mettant en lumière un autre problème. Mais comme d’habitude avec ces amerloques, pour critiquer une injustice il faut se mettre du côté des bourreaux et se foutre de la gueule des victimes avec mépris, mais comme c’est de l’humour gras et puéril ça paaaasse. Non parce que faire un film pour montrer que la beauté est intérieur, que c’est pas grave d’être ultra obèse, pour passer le film entier à faire des gags sur les gros qui galèrent et les représentants comme des degueulasses sans hygiène, sans politesse, qui passent leur journée à bouffer pour 15 et à lâcher des caisses… Encore une fois une nouvelle preuve que ces mecs sont prêts à tout.

Le Vagabond de Tokyo
7

Le Vagabond de Tokyo (1966)

Tôkyô nagaremono

1 h 23 min. Sortie : 13 juillet 1994 (France). Action, Gangster, Drame

Film de Seijun Suzuki

Sacré_vandale a mis 10/10.

Annotation :

Revu pour la 2nde fois.

Jour J
5.1

Jour J (2017)

1 h 34 min. Sortie : 26 avril 2017. Comédie

Film de Reem Kherici

Sacré_vandale a mis 1/10.

Annotation :

Découverte.
Nul. Je pourrais faire 200 lignes pour expliquer pourquoi mais ça ne sert à rien. Tout sonne faux. Tous les personnages sont mochissimes. Tout est prévisible et lourdingue. C’est même carrément feignant et de mauvais goût. Je jure que j’ai hurlé une quinzaine de "oh mais ta gueule" devant ces répliques ridicules pensées comme des punchline ou des moments d’humour plus que foiré. C’est juste profondément mauvais.

Élégie de la bagarre
7.1

Élégie de la bagarre (1966)

Kenka erejî

1 h 26 min. Sortie : 9 novembre 1966 (Japon). Action, Comédie, Drame

Film de Seijun Suzuki

Sacré_vandale a mis 7/10.

Annotation :

Découverte.
Œuvre déroutante encore une fois, d’une grande pertinence et avoir de très bonnes idées bien revanchardes propres à son réalisateur. On se rend encore une fois bien compte de son esprit rebelle et sa volonté de mettre en évidence par l’absurde et l’effet choc des préceptes bien japonais, bien conservateurs, a l’image du studio qui pour le coup laissera tout de même passer cette énième tacle bien sentie. Ici plus qu’ailleurs on sent le film totalement à charge, avec cette volonté rebelle un peu moqueuse, si bien que ça prend le pas sur tout le reste. Ça peut d’ailleurs être un peu dérangeant quand on a l’habitude de Suzuki qui surcharge joliment ses films de beaucoup de choses. Ici c’est une satire avec de gros sabots, où les symboles accentués et détournés. Il est d’ailleurs très amusant de comparer ce film à La Guerre des Boutons dont il reprend un peu le concept avec des lycées, pour qui la guerre a une autre signification. Et c’est d’ailleurs génial que le film assume totalement toutes les contradictions bien japonaises dans l’âme, avec cet esprit guerrier noble et invincible mais qui est censé s’incarner dans des jeunes à qui on ordonne obéissance et soumission. Toute cette frustration canalisée (notamment sexuelle, premier vecteur) et cette incompréhension d’une société toujours aussi instable donnera ce besoin de violence, de rentrer dans les rangs et de sortir des autres. De se rebeller tout en idéalisant la fidélité et l’ordre… Un raisonnement pas l’absurde donc, confrontant de plus belle les générations et les idéologies obsolètes qu’on transmet. On peut rapprocher ça de Love Exposure aussi, avec une absurdité similaire caractérisant la frustration réfrénée des jeunes japonais perdus dans un monde où ils ne trouvent pas leur place. On sent qu’Élegie de la Bagarre a pesé de son point dans le cinéma japonais de l’époque, sans passer par le naturalisme de ses pairs pour parler de la jeunesse. Lui déplace son récit 30ans en arrière, et faisant exploser une rage abstraite à ses personnages, jusqu’au grotesque, plutôt que de verser dans le pathétique. Donc c’est une œuvre assez difficile à aborder, car très personnelle, très engagée, caricaturale presque. Et la mise en scène de Suzuki va dans ce sens également. Elle est moins contemplative, moins sublime. Le montage se fait parfois brute, le rythme est militaire, l’image rigide. Ça n’empêche pas d’avoir des effets de mise en scène assez barrés, toujours dans cette idée d’insolence.

La Marque du tueur
7.3

La Marque du tueur (1967)

Koroshi no rakuin

1 h 38 min. Sortie : 15 juin 1967 (Japon). Action, Gangster, Drame

Film de Seijun Suzuki

Sacré_vandale a mis 9/10.

Annotation :

Découverte.
Le voilà donc enfin, le film suprême et maudit de Suzuki. Et après le visionnage je comprends absolument pourquoi. Je m'étais toujours demandé comment Suzuki avait pu rester aussi longtemps à la Nikkatsu avec des films pareils. Qui ce soit son côté subversif notamment visuel, mais aussi son approche très critique, souvent moqueuse, de valeurs profondément très japonaises. Déjà Histoire d'une Prostituée et Élégie de la Bagarre me semblaient impossible d'exister dans un tel studio à une telle époque. Mais si, ils ont été acceptés. Mais pas La Marque du Tueur. Et la raison ne me semble absolument pas politique en fait. Je pense que c'est simplement que la Nikkatsu s'est rendue compte que Suzuki n'avait plus de chaînes, et qu'il était devenu dangereux pour eux. Le film n'est pas dangereux pour eux, mais il est un symbole flagrant de liberté, et au Japon on aime pas ça. Suzuki a mis une dizaine de film à imposer son style, à définir un langage. On les regarde, on les comprend, on a un apprentissage investi, pour finalement maîtriser sa langue. Et avec La Marque du Tueur il dit "vous avez eu le temps d'apprendre ma langue, maintenant je peux vous parler avec de tout ce que je veux, et vous me comprendrez". Et c'est absolument incroyable. Je plains les gens qui se retrouvent devant ce film (parce qu'il est culte apparemment de nos jours) et qui ont juste vu ça comme une grosse expérimentation sans queue ni tête. Alors que si on parle le Suzuki, c'est d'une beauté et d'une puissance sidérantes. Le film n'a aucune limite, plus que jamais Suzuki s'amuse et s'affranchit de toutes les règles de cinéma. C'est du Godard en plus pop et en plus hyperactif. Y'a de tout. Un montage complètement fou, une écriture qui part dans tous les genres et tous les styles, des personnages complexes qui sont autant absurdes que définitivement tragiques. C'est comme une grosse parodie qui atteint un niveau de recul et de malice telle que ça prend une autre dimension. A aucun moment dans le film on ne peut prévoir jusqu'où on va nous amener. Le personnage est un dandy ultra sérieux et professionnel au départ, dans une introduction bavarde qui pose les codes (pour mieux les tordre ensuite), et finit complètement possédé, pathétique et fou au fil de ce récit cinglé. C'est un festival visuel, mais c'est surtout super bien pensé en tout point. C'est pas un film baroque et barré juste pour le fun. Ça s'intègre formidablement bien avec ce scénario, et ce personnage, qui semble juste

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