Festival international du film de La Rochelle 2016

Du 1er au 10 juillet 2016, cette nouvelle édition du festival du film de La Rochelle reviendra sur la filmographie de Carl Theodor Dreyer, Jean Vigo, Barbet Schroeder, l'acteur Alberto Sordi et le documentariste Frederick Wiseman. Sans oublier quelques (mirifiques) bonus du côté de Sergio ...

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50 films

créee il y a environ 8 ans · modifiée il y a plus d’un an

Il était une fois dans l'Ouest
8.5
1.

Il était une fois dans l'Ouest (1968)

C'era una volta il West

2 h 55 min. Sortie : 27 août 1969 (France). Western

Film de Sergio Leone

Marius Jouanny a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Restaurations. Deuxième visionnage.

Voir critique.

Alien - Le 8ème Passager
8.1
2.

Alien - Le 8ème Passager (1979)

Alien

1 h 57 min. Sortie : 12 septembre 1979 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Ridley Scott

Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La nuit des planètes interdites (version longue restaurée).

Mon premier visionnage d’Alien fut un de mes premiers chocs cinématographique dont je ne me suis toujours pas remis. Devenant instantanément l’un de mes films préférés, il n’a depuis au fil des années et des (nombreux) revisionnages pas baissé dans mon estime. Seulement, c’est en le revoyant sur grand écran que je réalise à quel point le film développe une aura de mystère et de nombreux effets de surprises qui se dissipent lorsqu’on le connaît par cœur. La tension n’est alors plus au firmament : c’est peut-être aussi parce qu’en grandissant, je suis moins impressionné par les procédés horrifiques.

Toujours est-il que ce film ne trône pas à la cinquième place de mon Top 10 pour rien : il reste à mon sens le plus beau, malsain et passionnant univers visuel de science-fiction du cinéma avec 2001. La même équipe que pour le projet avorté d’adaptation de « Dune » par Jodorowsky, composé de Giger, Moebius, Dan O’Bannon et bien d’autres a accompli un travail proprement hallucinant : décors, objets et bestiaire, du face hugger à l’alien lui-même rendent a eux seuls ce hui clos métaphysique et suintant délicieusement par tous les pores. Tout cela est par ailleurs sublimé par la réalisation de Ridley Scott, virtuose tout en servant essentiellement l’efficacité du récit. Mes très légères concessions de ci-dessus pourraient peut-être me faire préférer « Blade Runner » à ce film, un revisionnage me fera trancher.

Métaphore du viol, réflexion plus globale sur la sexualité notamment à travers le personnage androgyne de Sigourney Weaver et cet ordinateur de bord appelé « maman », il y a tellement à dire sur cet « Alien » qu’il faudra bien que je lui consacre un jour une critique avant de réhabiliter dignement ses suites, qui o,nt toutes une place de choix dans ma vie de cinéphile, bien que moindre par rapport à ce premier opus. Tout cela reste à méditer.

Fargo
7.7
3.

Fargo (1996)

1 h 38 min. Sortie : 4 septembre 1996 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Ethan Coen et Joel Coen

Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Soirée de fermeture, pour les 20 ans du film.

Little Big Man
7.8
4.

Little Big Man (1970)

2 h 19 min. Sortie : 31 mars 1971 (France). Western, Historique, Aventure

Film de Arthur Penn

Marius Jouanny a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Restauration.

Revu pour l'occasion, du coup +1. Voir critique.

La Passion de Jeanne d'Arc
8
5.

La Passion de Jeanne d'Arc (1928)

1 h 40 min. Sortie : 25 octobre 1928. Drame, Historique, Muet

Film de Carl Theodor Dreyer

Marius Jouanny a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Rétrospective Dreyer.

Voir critique.

La Chair et le Sang
7.4
6.

La Chair et le Sang (1985)

Flesh + Blood

2 h 06 min. Sortie : 2 octobre 1985 (France). Aventure, Romance

Film de Paul Verhoeven

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ressortie.

Voir critique.

Persepolis
7.7
7.

Persepolis (2007)

1 h 36 min. Sortie : 27 juin 2007. Animation, Biopic, Drame

Long-métrage d'animation de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud (Winshluss)

Marius Jouanny a mis 8/10.

Annotation :

Documentaire d'animation

Énième visionnage. Note inchangée : 8.

N’y connaissant rien en cinéma français, celui-ci reste l’un de mes favoris. Il faut dire que la maîtrise du fond comme de la forme en fait un cas d’école en matière de cinéma d’animation français. Le travail d’adaptation est intelligent tout d’abord : Marjane épure le récit autobiographique de sa bande dessinée pour n’en garder que l’essentiel, et se permet de rajouter certains éléments qui n’étaient pas dans l’œuvre originale : si bien que le film est parfaitement complémentaire à la BD, bien que celle-ci reste plus complète et poignante. Cette épure impose en tout cas un rythme au cordeau : la fluidité réside dans les transitions, l’humour irrésistible au milieu du drame, notamment par un langage peu châtié, et une bande-son particulièrement bien travaillée.

En passant sans complexe de la couleur au noir et blanc pour les changements d’époques, et à une épure stylistique encore plus prononcée pour les passages de narrations historiques, le film est dense, propose à la fois une lecture historique de l’Iran des années 70 à 90 et le parcours d’une femme, de son enfance à son adulescence. Formellement, c’est aussi une petite merveille : le savoir-faire visuel est prodigieux, impressionnant de simplicité, d’expression et d’efficacité. Le mérite n’est d’ailleurs pas entièrement dû à Marjane mais aussi à Vincent Paronnaud co-réalisateur du film, connu sous le nom de Winshluss pour sa casquette d’auteur de BD, autre grand auteur de la BD indépendante des années 2000. « Persepolis », se voulant à la fois universel, intimiste, drôle, émouvant, parvient à un résultat peu commun, lançant la carrière ciné d’une réalisatrice plutôt discrète depuis. « The Voices » qu’elle a sortie l’année dernière est néanmoins tout aussi inventif et réjouissant, et son prochain long-métrage est prévu pour l’année prochaine. Marjane ne s’est donc pas non plus éclipsée du paysage cinématographique après ce premier film, bien qu’elle ai malheureusement arrêtée la BD depuis 2004.

Ta’ang, un peuple en exil entre Chine et Birmanie
7.4
8.

Ta’ang, un peuple en exil entre Chine et Birmanie (2016)

Ta'ang

2 h 28 min. Sortie : 26 octobre 2016.

Documentaire de Wáng Bīng

Marius Jouanny a mis 8/10.

Annotation :

Vu à sa sortie cinéma.

Cela faisait pas mal de temps que je lorgnais de l’œil le travail du documentariste Wang Bing sans passer à l’acte : je le découvre enfin avec son dernier film tout juste sorti, « Ta’Ang ». Suivant le périple d’un peuple exilé en Chine par la guerre, le cinéaste pose sa caméra et la déplace sans relâche parmi ces familles dans la tourmente, proposant à la fois un document ethnographique et historique formidable, et une plongée presque intimiste dans la vie de ces femmes et ces enfants jetés au bord de la route. Peu habitué à une introspection aussi austère, je dois dire que le film ne m’a pas captivé de bout en bout : en continuant de filmer là où tout documentariste arrête la caméra, les longs silences, moments d’attente, d’autres dans l’obscurité quasi-complète, Wang Bing ne prend pas le spectateur par la main.

Mais sa démarche en devient purement et viscéralement cinématographique : pas de voix-off, pas d’effet de rythme artificiel, seulement des corps et des âmes dans une lutte vitale paradoxalement très douce, car basée sur l’inactivité permanente. Puis, la manière dont le conflit est évoqué en toile de fond, par des coups de fil aux proches et au détour de quelques regards inquiets, foudroie de subtilité. Mon seul regret est d’avoir suivi le destin de trop de familles pour m’attacher suffisamment à chacune d’entre elles. L’empathie est néanmoins présente, et se ressent à chaque seconde dans l’œil de Wang Bing qui, se faisant tout petit derrière sa caméra, propose un regard d’une modestie et d’une bienveillance irréprochable. Enfin, la dilatation du temps procure une sensation nouvelle, qu’il me tarde d’expérimenter à nouveau (avec « A l’Ouest des rails » par exemple, un autre film du réalisateur à la durée pharamineuse de 9 heures) : celle d’être petit à petit absorbé par l’exigence rythmique du documentaire, jusqu’à une osmose certes venant tardivement, mais d’autant plus marquante, au détour notamment d’une scène de vie nocturne éclairée par une seule bougie vacillante.

Dieu seul le sait
7.2
9.

Dieu seul le sait (1957)

Heaven knows, Mr Allison

1 h 42 min. Sortie : 12 juin 1957 (France). Drame, Guerre

Film de John Huston

Marius Jouanny a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Restaurations.

Voir critique.

L'Héritière
7.8
10.

L'Héritière (1949)

The Heiress

1 h 55 min. Sortie : 5 avril 1950 (France). Drame, Romance

Film de William Wyler

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Restaurations.

« L’Héritière » nécessite indéniablement du recul pour comprendre l’engouement particulier qu’il suscite. En effet son classicisme est à double-tranchant. Au sens noble du terme, le film déploie une mise en scène léchée, aux beaux (bien qu’un peu rares) mouvements de caméras et un héritage théâtral qui rend les discussions vivantes et bien écrites. Mais la réalisation reste tout de même très sage, un huis-clos hollywoodien cloisonné dans tous les sens du terme : rien qu’en repensant à la virtuosité de Lumet avec son « 12 Hommes en Colère », on ne peut que repenser que les adaptations ciné de pièce de théâtres peuvent avoir bien plus de gueule et d’audace cinématographique. D’autre part la dramaturgie enchaîne les lieux communs : un père qui projette dans sa fille les traits de sa femme défunte, et une romance compliquée par la différence sociale des fiancés.

Dans son déroulement, pas grand-chose ne surprend d’ailleurs, et un ventre mou en milieu de métrage enrouille le rythme du film. Cependant deux éléments sortent le film de l’ordinaire : la première partie est très bien construite, grâce notamment à une actrice principale exceptionnelle. Se distinguant des canons de beauté de l’époque, elle joue l’ingénue timide et maladroite à la perfection. Puis, tandis que son rôle s’affadie par une romance convenue, on en vient à attendre beaucoup de la fin du film, avec l’espoir qu’il retombe sur ses pattes. C’est finalement le moins qu’on puisse dire : en prônant l’émancipation féminine (en 1949 !) la conclusion est comme une envolée de grâce et de singularité, contredisant une bonne partie du film, convenue et prévisible. Difficile néanmoins d’oublier que l’architecture du récit n’a rien de bien remuant, tout comme le travail de Wyler derrière la caméra : le revers de la médaille.

À propos de Nice
7.3
11.

À propos de Nice (1930)

23 min. Sortie : 28 mars 1930 (France). Muet

film de Jean Vigo et Boris Kaufman

Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Marius Jouanny
Si je trouve les "Zéro de conduite" et "L'Atalante" de Vigo largement surestimés, son premier film, documentaire expérimental d'une vingtaine de minutes sur la ville de Nice, est un morceau de choix. Outre les qualités formelles assez fulgurantes pour l'époque, tant le montage et les mouvements de caméras sont audacieux, le cinéaste parvient à donner un ton lancinant, faussement nonchalant à son film rien qu'avec une succession d'images. L'exercice ludique de passer en revue des endroits différents de la ville tourne vite à l'introspection rugueuse et fascinante, où les terrasses de restaurants bourgeois sont suivis par des images terribles des quartiers populaires de la même ville. Sans tomber dans la démonstration didactique, Vigo tient ainsi à parasiter à ce qui pourrait ressembler à un film publicitaire sur le tourisme de la ville. La réalité est toujours montrée à double-tranchant, jusqu'à rendre un défilé de carnaval morbide et paradoxal. Cette entreprise de déréalisation, bien que trop courte pour être véritablement aboutie et ne pas laisser sur sa faim, est donc une expérience étonnante et radicale.

L'Argent de la vieille
7.7
12.

L'Argent de la vieille (1972)

Lo scopone scientifico

1 h 53 min. Sortie : 30 novembre 1977 (France). Comédie dramatique

Film de Luigi Comencini

Marius Jouanny a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Rétrospective Alberto Sordi

Voir critique.

Mustang
7.6
13.

Mustang (2015)

1 h 34 min. Sortie : 17 juin 2015 (France). Drame

Film de Deniz Gamze Ergüven

Marius Jouanny a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Les femmes dans le cinéma turque

Voir critique, écrite lors de sa sortie ciné.

Général Idi Amin Dada : Autoportrait
7.5
14.

Général Idi Amin Dada : Autoportrait (1974)

1 h 32 min. Sortie : 23 juin 1974 (France). Biopic, Guerre

Documentaire de Barbet Schroeder

Marius Jouanny a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Rétrospective Barbet Schroeder.

Voir critique.

Les Vitelloni
7.4
15.

Les Vitelloni (1953)

I vitelloni

1 h 43 min. Sortie : 23 avril 1954 (France). Comédie dramatique

Film de Federico Fellini

Marius Jouanny a mis 7/10.

Annotation :

Mêlant subtilement la comédie et le drame sans que jamais l’un prenne le pas sur l’autre, ce long-métrage du début de la carrière de Fellini est pertinent à plus d’un titre. Convoquant la tradition des films de bandes adulescentes (dont il est un des films à l’origine ?) que le cinéma américain reprendra jusqu’à plus soif de « La Fureur de Vivre » à « American Graffiti », Ce « I Vitelloni » développe avec une relative égalité des jeunes adultes oisifs et épris de liberté dans l’Italie des années 50. Relative, car on aimerait voir accorder plus de place à Alberto Sordi tandis que le protagoniste central, contraint au mariage alors qu’il ne pense qu’à conter fleurette, se taille une part du lion démesurée dans le déroulement du film, et déploie un motif narratif un poil répétitif.

La réalité sociale est peu consistante, nous sommes assez loin du néoréalisme. Fellini ne s’empêche pas pour autant quelques scènes de rituels populaires ancrés dans la réalité, comme le mariage ou l’excellente scène du carnaval. On rit toujours de bon cœur, tout en restant un peu sur notre faim en ce qui concerne la dimension dramatique : si les non-dits sont efficaces, ils ne devraient pas être une fin en soi. Le script évite tout de même un moralisme de bas étage, ce qu’on pouvait craindre, et impose une conclusion remarquable. Alors que le cadet de la bande décide de partir à l’orée du jour sans prévenir personne, que son train prend de la vitesse, il regarde depuis sa fenêtre et voit successivement chacun de ses amis dormir dans son lit, par des mouvements de caméras les voyant passer comme depuis un compartiment de train. Une scène à la figure de style lourde de sens et de nostalgie, dévoilant le centre de la réflexion de Fellini, le temps qui passe et s’efface, et que retravaillera Visconti avec plus de maîtrise.

Dead Slow Ahead
6.7
16.

Dead Slow Ahead (2015)

1 h 14 min. Sortie : 5 octobre 2016 (France).

Documentaire de Mauro Herce

Marius Jouanny a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu à sa sortie cinéma.

Voir critique.

Toni Erdmann
7
17.

Toni Erdmann (2016)

2 h 42 min. Sortie : 17 août 2016 (France). Comédie dramatique

Film de Maren Ade

Marius Jouanny a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Vu à sa sortie cinéma. Voir critique.

Titicut Follies
7.9
18.

Titicut Follies (1967)

1 h 24 min. Sortie : 14 novembre 1993 (France).

Documentaire de Frederick Wiseman

Marius Jouanny a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Rétrospective Wiseman.

Voir critique.

La Parole
8.1
19.

La Parole (1955)

Ordet

2 h 06 min. Sortie : 28 décembre 1955 (France). Drame

Film de Carl Theodor Dreyer

Marius Jouanny a mis 6/10.

Annotation :

Rétrospective Carl Theodor Dreyer

Je dois dire être assez partagé en ce qui concerne pourtant le film le plus apprécié de la filmographie de Dreyer. Sa mise en scène si virtuose dans « La Passion de Jeanne d’Arc » perd une grand partie de sa consistance ici, dans une sorte de théâtre filmé austère et rudimentaire. Dans le même ordre, le jeu des personnages m’a aussi déçu : cet amorphisme inexpressif est creusé à un tel point que l’émotion peine à s’exprimer.
Mais l’interprétation des acteurs n’est que le reflet d’un propos plutôt touffu : celui encore une fois de la croyance. Au-delà des antagonismes entre protestants qui ne sont pas du tout le cœur du film, Dreyer démontre une ode à l’irrationalisme, à la foi éperdue pour le moins troublante, surtout en tant qu’athée convaincu. Loin de me laisser indifférent, le propos du film m’intrigue, sans que je puisse pour autant le percer complètement à jour : c’est aussi sa limite. Il me prouve tout de même par là qu’il n’est pas qu’affaire de bondieuserie. Il y a de quoi je pense réfléchir plus encore, un second visionnage sera peut-être bienvenu. Il reste qu’en tout le cas, je trouve que le film ne propose rien de bien remuant esthétiquement parlant : les plus belles scènes du film sont des scènes d’extérieurs, et elles sont bien rares.

L'Atalante
7.4
20.

L'Atalante (1934)

1 h 29 min. Sortie : 24 avril 1934. Comédie, Drame, Romance

Film de Jean Vigo

Marius Jouanny a mis 6/10.

Annotation :

Rétrospective Jean Vigo.

Evacuons tout de suite les limites du métrage : oui, que ce soit dans ses procédés comiques, la qualité du son proprement épouvantable, où dans les quelques longueurs, « L’Atalante » a clairement mal vieillis.

Ceci étant dit, il s’en dégage un onirisme plutôt bienvenu et salvateur. Jean Vigo déploie une sorte de poésie austère, où le rythme figé rend ce road-movie en péniche parfois laborieux, mais parfois remarquable. Ce couple fraîchement marié, secondé par deux matelots pour une lune de miel sur La Seine est caricatural mais attendrissant. C’est moins dans l’écriture que dans les idées mise en scène que Vigo brille : rien que pour cette séquence de montage alterné réunissant les deux amoureux par l’esprit, d’une sensualité consommée, on peut dire que le réalisateur se veut novateur. Ce qui ne m’a pas empêché, dans d’autres scènes beaucoup moins inventives, de rentrer dans un état proche de la léthargie.

Taris, roi de l'eau
6.4
21.

Taris, roi de l'eau (1931)

10 min. Sortie : 1931 (France).

Court-métrage de Jean Vigo

Marius Jouanny a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Rétrospective Jean Vigo.

Ce court-métrage de commande de Jean Vigo, qui introduisait la séance de « L’Atalante » du Festival du film de La Rochelle est formellement étonnant : le réalisateur, conscient de l’aspect fastidieux d’une présentation documentaire d’un nageur professionnel, redouble d’astuces visuelles et sonores qui sortent la réalisation de l’ordinaire : ralentis, défilement de la pellicule inversé, gros plans sous-marin presque troublants, ces 10 minutes montrent à quel point le réalisateur se soucie du langage cinématographique plus que tout.

Vampyr, ou l'étrange aventure de David Gray
7.5
22.

Vampyr, ou l'étrange aventure de David Gray (1932)

Vampyr

1 h 23 min. Sortie : 6 mai 1932 (Allemagne). Épouvante-Horreur

Film de Carl Theodor Dreyer

Marius Jouanny a mis 5/10.

Annotation :

La proposition de Dreyer avec « Vampyr » était plutôt alléchante : un film impressionniste de vampires dans la lignée de « Nosferatu » que je n’ai toujours pas vu, honte à moi. Seulement, le film a été redécouvert par fragments et rafistolé tant bien que mal : la copie n’est donc pas très bonne, on ne différencie pour ainsi dire pas du tout le jour de la nuit, par exemple. En revanche, il est vrai que formellement on tient là quelques idées intéressantes et plutôt audacieuses pour l’époque : les jeux d’ombres, les vue à la première personne, et des décors mine de rien bien fichus. Tout est loin d’être parfait, le film reste très statique et sacrément mal rythmé, malgré sa brièveté (1h10) mais la coquille n’est pas vide non plus.

C’est d'un point de vue narratif que cela pêche : les personnages, situations et cartons explicatifs, que ce soit ceux qui racontent des événements ou ceux provenant d’un livre sur les vampires, sont très agaçants : le récit est sacrément laborieux. Deux scènes sortent un peu de l’ordinaire : celle de l’enterrement rêvé, et celle du silo à grain. Tout le reste est convenu, déploie de très grosses ficelles qui peinent vraiment à convaincre. Il est dommage que le film se complaise inconsciemment dans un tel ridicule tellement son potentiel visuel est parfois consistant. Finalement, j’en suis ressorti plus amorphe qu’épouvanté (ça fait pas peur du tout !) et plus agacé qu’émerveillé : il y avait pourtant moyen de ressentir tout l’inverse.

Jour de colère
8
23.

Jour de colère (1943)

Vredens dag

1 h 37 min. Sortie : 16 avril 1947 (France). Drame

Film de Carl Theodor Dreyer

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Annotation :

Rétrospective Dreyer.

Gertrud
7.3
24.

Gertrud (1965)

1 h 59 min. Sortie : 19 décembre 1964 (France). Drame, Romance

Film de Carl Theodor Dreyer

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Une vie difficile
7.8
25.

Une vie difficile (1961)

Una vita difficile

1 h 58 min. Sortie : 22 septembre 1976 (France). Comédie dramatique

Film de Dino Risi

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Annotation :

Rétrospective Sordi.

Les Nouveaux Monstres
7.1
26.

Les Nouveaux Monstres (1977)

I nuovi mostri

1 h 42 min. Sortie : 3 mai 1978 (France). Comédie, Sketches

Film de Mario Monicelli, Dino Risi et Ettore Scola

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Le Grand Embouteillage
6.7
27.

Le Grand Embouteillage (1979)

L'ingorgo

1 h 46 min. Sortie : 21 novembre 1979 (France). Drame

Film de Luigi Comencini

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Les Complexés
7.3
28.

Les Complexés (1965)

I complessi

1 h 47 min. Sortie : 20 septembre 1973 (France). Comédie, Sketches

Film de Luigi Filippo D'Amico, Dino Risi et Franco Rossi

Marius Jouanny l'a mis en envie.

Il boom
7
29.

Il boom (1963)

1 h 28 min. Sortie : 2 novembre 2016 (France). Comédie

Film de Vittorio De Sica

Marius Jouanny l'a mis en envie.

La Grande Pagaille
7.5
30.

La Grande Pagaille (1960)

Tutti a casa

2 h 02 min. Sortie : 19 mai 1961 (France). Comédie dramatique, Guerre

Film de Luigi Comencini

Marius Jouanny l'a mis en envie.

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