Expérience musicale : la quête du Krautrock

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Premier album du groupe Amon Duul II, né de la scission d'un collectif d'artistes originaire de Munich. Honnêtement, ils ont bien fait de se séparer parce que Amon Duul I, ça va deux secondes. Ok c'est bien gentil l'expé, mais là j'entends rien moi. Bref.

Là, je pense qu'on est sur ce qui m'évoque le mieux le Krautrock. Ca veut tout et rien dire mais t'as capté. Non ? Non. L'album est considéré, aux côtés de Monster Movie de Can, comme initiateur du mouvement. Ce qui est assez marrant d'ailleurs. Bah ouais, quand tu lances un genre qui se veut vecteur d'une identité musicale allemande, c'est pas un peu chelou de poser de la zic africaine ? Nia Nia Nia on a perdu la guerre deux fois, on assume pas trop la musique de notre pays... Retourne chialer chez ta rem ouais ! D'ailleurs on dirait vraiment que le chanteur chiale par moment.

Bon, du coup c'est très... atmosphérique ? Non pas vraiment, c'est plutôt un déluge de percussions saupoudré d'une pluie de grincements électriques, au début en tout cas. Mais putain c'est bien ! C'est sans doute l'un de ceux qui t'écorchera le moins les oreilles. Mais bon, pour être honnête, je l'ai écouté après une longue immersion dans la musique d'autres artistes du genre. Peut être que je me suis habitué à écouter du bruit.

On joue beaucoup sur l'alternance entre grosses impros effrénée et riffs accrocheurs. Le batteur est un magicien, qui que ce soit, parce que j'ai pas vraiment capté la formation du premier album.

1ère écoute : Directement planant. On est dans une ambiance assez space rock, se tintant d'influences internationales. Gros coup de coeur pour les derniers morceaux Touchmaphal et I want the sun to shine.

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Deuxième album. Ah bah voilà, ça c'est déjà plus écoutable ! Il me semble qu'on entend plus Renate Knaup dont la voix fait honnêtement le café. Alors d'un côté c'est plus mélodieux, d'un autre, ça reste bien dans les fondements de ce que proposait le groupe sur le premier album : beaucoup d'instru qui te martèle le cerveau, un p'tit air tzigane pour le kiff, et trois grosses impros sur le deuxième disque. Ils me cassent les couilles avec leurs impros... T'as l'impression qu'ils avaient pas fait leurs devoirs le jour de l'enregistrement.

1ere écoute : Une belle pépite. Surtout les 3 morceaux d'impro sur le deuxième disque, transcendant.

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Premier album du groupe Can. Alors là mon gars, on est sur de l'expé. Il y a de la voix, mais putain il ferait mieux de fermer sa gueule si c'est pour chanter comme ça : le mec s'est enfoncé un vibrato dans la gorge. Et ça se la ouej poète surréaliste avec des histoires de maman fertile et papa pas né, mais en vrai ça veut rien dire.

Et Yoo Doo Right, c'est quoi ce délire de 20 minutes ? Il répète la même chose mais comme t'es une brelle en anglais tu t'en rendras même pas compte. Au bout de 18 minutes, je crois qu'il essaye de se sortir le vibrato de la gorge tout en continuant à chanter.

Certainement pas l'album le plus accessible du groupe, mais on s'y attache rapidement.

Première écoute : Je ne connaissais que des morceaux plus lisses de Can, comme Vitamine C. Plusieurs écoutes seront nécessaires avant de vraiment cerner cet album, même si les morceaux Mary, Mary so contrary et You doo right sont accrocheurs.

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Deuxième album de Can, destiné à des films, mais si t'es pas trop con t'as capté.

Alors là, rien à voir avec le premier : en comparaison c'est de la pop. La porte est pas entrouverte, elle est fracassée tellement c'est plus accessible. Du coup c'est mieux ? C'est moins bien ?

Marqué par le départ du chanteur Malcolm Mooney, qui d'après son psychologue subit la mauvaise influence de sa musique (tu m'étonnes putain) et par l'arrivée du chanteur Damo Suzuki (manquait plus qu'un jap dans le Krautrock.) Un vampire apparemment, puisqu'il chante notamment sur le superbe Don't turn the light on, leave me alone.

Première écoute : Bon bah c'est plus propre, un peu moins psyché, mais ça reste assez expé pour tes oreilles de Hipster prétentieux. Puis le ciné allemand des années 70, j'y connais rien ?


90eme écoute : Autant ça commence bien, autant au milieu il se passe des choses, autant ça finit par she brings the rain, juste assez doux pour tes oreilles de bébé. Autant juste avant t'as Mother Sky. Et alors si on redevient sérieux deux secondes je signerai bien pour un quart d'heure de plus. A un moment Jaki Liebezeit fait un truc avec se batterie, je crois que ça me donne une sensation similaire à ma première branlette. Par contre, j'y connais toujours rien en ciné allemand des 70s.

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Troisième et soi-disant meilleur album de Can. On démarre avec quelque chose d'assez accessible, quoique très Rock, mais très accrocheur. On retiendra surtout le gueulement de Damo Suzuki dans Paperhouse : "You just can't give back no more". Perso je frissonne comme une pucelle. On continue dans cette lancée, tout en restant dans le psychexpé (mélange entre psyché et expé, parce qu'on est trop deep et guédro tavu). Quoi de mieux qu'un morceau qui s'appelle mushroom pour justifier le fait de parler à l'envers dans le suivant ? Tout est lié mon pote. Cela dit, c'est absolument génial.

Après t'as la deuxième partie de l'album... Vu la perche qu'ils se sont tapée sur la première moitié, il fallait bien qu'ils redescendent à un moment. Mais bon parait-il que c'est extrêmement bien ficelé en terme de structure et de son. On peut même y voir les prémisses du Noise Rock. C'est vrai qu'il y a côté marrant dans Aumgn, quand la chanteur râle à l'agonie. Si Lynch et Jodorowski collaboraient sur un film bien creepy, je pense que ça ferait une bonne BO. Comme ça tu pourras même rajouter un côté emo à ton hipsterisme de merde.

Et ça dure comme ça pendant 17 minutes mon pote ! Enfin même plus parce que la suite est pas plus entraînante ! Mais bon, on finit par s'y attacher à la longue, à ces bruits. Par contre le final, Bring me coffee or tea, est magnifique.

Première écoute : Bah ouais c'est chelou sur une bonne moité du disque. Au pire t'écoutes qu'une face connard. Ah non je crois que c'est un double album. Bref, pour peu qu'on aime ce qu'ils ont fait avant, on comprend que l'album soit considéré comme le meilleur. C'est vrai que c'est génial, mais j'aurai pas la connaissance nécessaire pour l'expliquer.

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Quatrième album de Can et sans conteste mon préféré. Le seul que j'écoutais avant de me lancer dans cette liste à la con en fait. Donc pas de première écoute, puisque je le connais par coeur (Bah ouais mon gars, j'ai des goûts un peu éso t'as vu.) Putain d'ailleurs, tu savais que C.A.N. ça voulait dire Communism Anarchism Nihilism ? T'as plus underground que ça toi ?

L'album est beaucoup plus accessible de Tago Mago. On retiendra le sublime Vitamin C, plus groovy que ce qu'on a l'habitude d'entendre chez ces putain de hippies allemands. Et comme je suis comme toi, incroyablement éclectique dans mes goûts musicaux, et que je ne jure que par une contre culture prétentieuse, je te donne une petite reprise techno, inspirée de Vitamin C : https://www.youtube.com/watch?v=aU6z-pPEmY0

Ne me remercie pas.

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Le premier album du groupe n'est composé que de deux morceaux de 20 minutes environ. On comprend donc son absence sur Deezer : peu de places pour leurs pubs de merde.

Forcément en 20 minutes, les musiciens ont le temps de se fatiguer, donc ça se repose un peu de temps en temps. Mais quand les uns prennent leur trace sur le manche de leur guitare, l'autre en fait de même sur la baguette de sa batterie et on repart pour une excitation bien vénère. Le seul bémol : L'un des musiciens se masturbe dans un garage pendant la moitié du deuxième morceau (mais le son est agréable !)

Blague à part : on sent l'impro bien puissante et le batteur nous caresse les tympans.

1ère écoute : Ca reste accessible, on accroche facilement. Pas de chanteur(se) dans la composition du groupe

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8ème album du groupe Ash Ra Tempel, simplement appelé Ash Ra par la suite.

T'as déjà écouté des OST de films de SF bien contemplatifs ? On est là dedans.

1ère écoute : Accrochage direct, accessible, la porte est grande ouverte. On attend impatiemment la familiarité des prochaines écoutes.

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1er album du groupe, formé par certains membres de Kraftwerk.

Que dire... On commence sur quelque chose de très Rock, un riff qui régale. Ca c'est le morceau Hallogallo, on adore pendant 10 minutes. Et c'est tant mieux parce qu'on enchaîne avec 5 minutes de bruits, l'occasion de raconter à ta meuf à quel point les sons d'avion de transcendent. Pas d'inquiétude, on revient sur quelque chose de mélodieux et posé sur le morceau suivant et ainsi de suite. Tips : ne paniquez pas devant le nom du cinquième morceau, c'est du lourd.

Mentions spéciales aux morceaux Hallogallo et Weinssensee.

1ère écoute : Conquis. Sans doute l'une de mes prochaines références.

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Première production de Tangerine Dream que j'écoute. J'ai trouvé ça dans un disquaire parisien, je me suis dit "ah oui c'est du Kraut ça. 10 balles, je prends, ils ont pas de Can de toute façon." Ca valait le coup, ça s'écoute bien.

C'est un live et ça s'entend, les mecs devaient flipper de se faire casser la gueule à la sortie du concert par des mecs énervés d'avoir payer pour entendre des bruits d'aspi.

Du coup ouais, très ambient, mélodieux dans la nuance, pas besoin de forcer pour aimer. Mais en même temps, plus le temps passe et plus je me dis que c'est plus ce que je cherche... Trop clean ? Je suis vraiment devenu ce pauvre gars ? Le Kraut aurait eu raison de moi ?