En 2023, j'ai vu (et revu)... [Films commentés]

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10/01/2023

Quoi de mieux pour commencer l'année qu'un documentaire d'Herzog.
Enfin, une série documentaire russe retravaillée en un montage d'1h30 commenté par Herzog. Mais l'on pourrait aisément croire que le réalisateur teuton est à l'origine du métrage.
Car si la communauté du village de Bakhtia nous vend une forme de mode de vie parfait car fruit d'un labeur quotidien récompensant, dur mais pas dégradant, Herzog dans son montage s'intéresse aux parts d'ombre. Les trappeurs qu'il montre sont conscients que leur mode de vie est meurtrier, tout comme ils voient bien que les traditions se perdent, que les tribus locales ont perdu leurs racines et en sont réduits aux petits boulots et à l'alcoolisme. C'est un monde cruel dans lequel très peu d'entre nous oserions vivre, mais qui rend heureux ceux qui y passent toute leur existence.
Et au fond, c'est tout ce qui compte.

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12/01/2022

Fascinant documentaire que voici. Peut-être l'un des plus politiques de Herzog car il prend clairement parti contre la peine de mort, mais arrive à faire preuve de recul sur la situation qu'il décrit. Il accorde un temps de présence à l'écran égal entre les coupables et les familles des victimes, et s'il nous livre certaines impressions, il laisse le spectateur seul juge, tout en nous offrant un film tout sauf larmoyant ou voyeuriste. Il y a des scènes vraiment très fortes, notamment toute l'interview du père de l'un des coupables. C'est un très beau film, moins engagé que révélateur d'une Amérique absurde où l'on tue trois personnes pour voler une voiture.
C'est beau, dérangeant et triste à la fois.

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13/01/2023

Un film d'horreur à base d'animaux mutants, voilà qui n'est pas des plus originaux. Ce n'est pas un problème en soit s'il assure le spectacle. C'est un peu le cas pour Isolation. Le design du monstre est original (dommage qu'on ne le voie jamais entièrement), la tension est bien là et le film est bien malsain comme il faut. Mais il n'a pas les épaules assez larges pour le poids qu'il voudrait porter. Il voudrait nous parler de la maltraitance animale, des expérimentations sur le bétail et leurs conséquences, nous ajouter un commentaire sur la place des minorités en Irlande,... mais il n'arrive à rien. La sous-intrigue autour des jeunes en cavale n'est pas assez développée pour être utile à l'histoire, l'aspect "Risque de contamination mondiale" est quand même un peu trop vite amené. On a l'impression d'un film qui coche les cases attendues du genre. Évidemment que le scientifique de la bande est un traitre ! Le film n'est pas mauvais, il est plutôt sympathique, mais je me demande si Gerardmer ne s'est pas un peu emballé en lui donnant le grand prix.

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15/01/2023

Le film culte de Roger Corman qui doit sa réputation autant au grand nom qui l'a forgé qu'au contexte qui l'a vu naitre. C'est un film fait à l'économie et en quatrième vitesse, mais qui a un certain charme avec tout le petit univers burlesque qu'il crée. Question personnage hauts en couleur, il est très généreux, et se permet même la satire sociale. La façon dont les forces de l'ordre sont représentées dans le film, sans prétendre qu'elle est militante, est tout de même critique.
On a vraiment l'impression de voir une version comique d'un épisode de La Quatrième Dimension.
C'est sympathique.

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16/01/2023

Guillermo, ce bon vieux Guillermo, revisite le mythe de Pinocchio en y apportant sa touche personnelle, mature et poétique. C'est un vrai film touchant sur la mort, le deuil, le fascisme, qui à ce titre retourne complètement la morale du conte d'origine en en faisant une ode à la désobéissance contre un pouvoir oppressif. Il se permet même des symbolismes puissants comme le parallèle qui est fait entre Pinocchio et la sculpture en bois de Jésus sur la croix qui est brillant. Le film est extrêmement touchant, apporte de vraies idées originales à l'imaginaire de Pinocchio, notamment tout ce qui entoure la mort, son immuabilité et son acceptation. La fin du film marque beaucoup, en ce sens.
De plus l'animation stop-motion est brillantissime, la direction artistique est merveilleuse.
Un super film.

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17/01/2023

Roland, tu es vieux. Tu as des gouts ringards, des opinions et idéologies datées, tu radotes en répétant ce que tu as déjà fait dans d'autres films.
Moonfall, c'est ce qui arrive quand un réalisateur sympathique des années 90 tente de retrouver sa gloire passée en 2022. C'est un film de SF/Catastrophe aux codes éculés, qui en plus se montre extrêmement complaisant avec le thème du complotisme, à un point où je me demande si Emmerich n'est pas parti-prenant de la théorie de la lune creuse. Et évidemment, le film se veut choral, comme Independance Day, mais avec des points de vue qui ne servent à rien et rallongent artificiellement le récit. Dès le moment où les héros arrivent près de la lune, le rythme devient complètement éclaté. Ca pourrait passer si les personnages étaient des personnages et pas des stéréotypes ringards qu'on croirait sortis d'une mauvaise parodie de film catastrophe.
Alors oui, en termes de destruction, le film fait le job. Mais il ne parvient jamais à rendre palpable l'ampleur planétaire des phénomènes que génère la Lune, vu qu'il reste constamment accroché aux basques de personnages bien américains. C'est ridicule, pas aussi fun que ça devrait l'être. C'est très bête mais pas de la bonne façon.
C'est nul, ringard.

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18/01/2023

Le film d'animation culte, rock, psychédélique. C'est un super trip, avec des sketches de qualité variable et une animation qui accuse son âge et son faible budget, mais qui assume pleinement son délire et mêle le pulp avec la fantasy, la SF, le space-opera, le tout avec une super bande-son et quelques femmes de l'espace peu ou pas vêtues. Que demander de plus ?

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19/01/2023

Mouais. Inthepanda nous aura rebattu les oreilles des années durant avec ce film, et si je perçois pourquoi, je dois bien dire que j'y suis resté extérieur.
Le film se veut subversif, trash, méchant, mais il n'est ni subversif ni vraiment trash. L'idée d'un personnage candide que la méchante société va transformer en monstre n'a rien d'original mais aurait pu être traitée de façon intéressante, sauf que dans le film la déchéance du héros est en grand partie due au fait qu'il est con. Mais vraiment très con. Et son basculement, de la candeur à la folie meurtrière, n'est je trouve pas très bien justifiée par le scénario. Je ne comprends jamais ce qui motive Sorgoi à tuer des gens, ni pourquoi il s'obstine avec son reportage à la con alors qu'il pourrait juste vendre une de ces caméras et prendre le premier avion pour partir. Et quand dans le dernier quart on bascule dans l'horreur pure, ça devient au mieux regardable, au pire franchement naze. Les mises à mort s'enchainent et le réalisateur ne les assume même pas vu qu'elles se font la plupart du temps hors-champs, et bien souvent j'ai l'impression de voir du trash pour du trash, qui ne me touche plus trop après des années de cinéma gore et, encore une fois, n'amène à aucune forme de discours.
Ajoutons enfin que le dispositif en found-footage est régulièrement trahi vu qu'il y a un travail de montage se voulant porteur de sens alors que vue la fin du métrage, il n'y a aucune cohérence à ce qu'on ait un montage.
Bref, c'est bête, un peu prétentieux et lourdingue, ça n'a pas grand intérêt.

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19/01/2023

Si je n'ai pas aimé Sorgoi Prakov, je dois bien dire que ce documentaire est plutôt intéressant. Un portrait plutôt mystérieux puisque le portraituré n'intervient jamais et ses apparitions sont de simples enregistrements ou des œuvres qu'il a produites. Il y a tout un mystère qui entoure ce Rafaël qui est assez prenant, même si je trouve les arguments utilisés pour défendre Sorgoi Prakov assez faibles. Mais le portrait est intrigant et me donne envie de savoir ce que Cherkaski pourrait faire par la suite.
Un meilleur film, espérons-le.

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19/01/2023

MICHAEL BAY PAN PAN BOUM BOUM !
Haha, ça y est ? les enfants sont contents ? Bon, on peut commencer la note.
13 Hours se veut un film plus sec et sérieux que ce à quoi l'ami Bay a pu nous habituer. Car on l'oublie un peu trop souvent en caricaturant Michael Bay comme un républicain patriote accro à la gâchette, mais c'est un réalisateur qui, parce qu'il aime son pays, s'échine à en montrer les failles. Dans tous ses films, les institutions gouvernementales, les hauts gradés et les politiciens sont des éléments négatifs qui à force d'indigence, d'incompétence ou de rapacité, finissent par dévorer leurs propres compatriotes. C'est bien entendu une critique présente dans le film, puisque les personnages ont toutes les peines du monde à obtenir de l'aide de l'extérieur pendant l'attaque. Il cherche à montrer avant tout la bravoure de ces hommes et ces femmes dans un contexte de guerre ouverte. J'avais peur que Bay vire dans la xénophobie facile, mais au final son point de vue sur le peuple libyen est plutôt nuancé, bien qu'il embrasse le point de vue américain. Même si c'est furtif, il s'attarde sur les visages des insurgés, sur les cadavres pleurés par leurs proches, il veut nous faire comprendre que le Libyen n'est pas l'ennemi, c'est l'insurgé.
Bien sûr, le patriotisme de Bay devient légèrement excessif sur la fin, mais il montre du même coup la sincérité de son projet et son pur désir d'hommage.
Ça n'est pas un film de Bay particulièrement mémorable, mais c'est bien fait.

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20/01/2023

Je n'avais vu que la suite, The Collection.
The Collector propose un concept rigolo qui mixe slasher et torture-porn avec une certaine efficacité. Le gros point noir du film est la mise en scène, trop clippesque ou beaucoup, beaucoup trop démonstrative avec des effets dans tous les sens. Alors on ne va pas reprocher à un réalisateur d'horreur de faire dans l'esthétisme, mais quand il en fait trop, ça devient un brin lourdingue. Et le jeu d'acteurs n'est pas fameux.
Cela étant dit, le film est efficace, il dispense une tension qui maintient notre attention pendant 1h30 sans interruption. Il est bien gore, sadique et dégueulasse comme on les aime, et j'aime la façon dont il torture physiquement mais aussi moralement notre héros, tiraillé entre ses objectifs personnels et son envie d'aider les victimes, ça marche bien. Et le tueur est parfaitement malsain.

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20/01/2023
(Second visionnage)
+1

Pourquoi aimer cette suite ? Emma Fitzpatrick.
Je ne veux rien savoir.
The Collection est donc une suite "bigger & louder" qui prolonge l'univers du premier film en nous faisant visiter le repère du tueur. On se rapproche encore un peu plus du délire Saw, mais avec des idées visuelles vraiment sympas. C'est une suite plus décomplexée, qui assume son statut de série B et va à fond dans son délire sans devenir excessivement bête. Oui, ça n'est pas très fin, oui la mise en scène, même si elle est plus maitrisée, est excessive par moments, mais ça assume son délire, et ça me plait.

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20/01/2023

Top Gun qui rencontre l'univers de Blade Runner et les décors technologiques d'Alien. C'est même une version dark de Top Gun, qui retourne complètement le message crypto-gay de celui-ci pour en faire une sorte de film militaro-carcéral. Alors bien sûr, le reste du film n'est pas renversant d'originalité, les dog fights sont par exemple assez chiants, mais le film se rattrape avec son héros qui a beaucoup de charisme.

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20/01/2023

Bon concept, mais c'est dommage que le réalisateur ne sache pas quoi en faire. Bien sûr, on comprend la métaphore du mode de vie capitaliste qui aliène l'individu et l'enferme dans un métro-boulot-dodo destructeur et une vie de famille sans reliefs, on la comprend mais elle ne va jamais très loin. C'est la même idée répétée en boucle pendant 1h30, et c'est d'autant plus dommage que d'après ce que j'ai entendu, le climax devait à la base être plus long et apporter une forme de réponse quand aux mystérieuses puissances qui contrôlent cette banlieue, mais faute de budget, on a eu cette pauvre scène à moitié psychédélique bien trop pauvre et qui conclut le film comme on l'avait tous prédit depuis le début.
C'aurait été plus intéressant en court-métrage mais ça ne fonctionne pas en tant que long...

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20/01/2023
(Troisième visionnage)

Roland Emmerich et sa subtilité à toute épreuve. Oui, le film n'est pas fin, il dégueule d'un patriotisme assez naïf digne d'un dessin-animé, il a beaucoup trop de caricatures en tant que personnages, mais pour autant, il est divertissant et assez bien fait.
Le récit choral est très bien maitrisé, les deux premiers tiers du film servent à mettre en scène l'invasion sous différentes échelles, il a des personnages très réussis et attachants (Jeff Goldblum qui joue un rôle de geek puissant et débrouillard, et Will Smith... qui est Will Smith) et il remplit le contrat du spectacle haut la main (les effets spéciaux n'ont vraiment pas vieilli).
Finesse du propos pro-américain toute relative, mais film divertissant.

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21/02/2023
(Second visionnage)

Une fausse suite, car un remake déguisé du premier film.
Car si la chronologie d'Independance Day a fait un bond de 20 ans et qu'en apparence, toute la société humaine a évolué après la première invasion, que ce soit au niveau technologique ou politique car tous les pays du monde sont censés s'être unis. Mais tout ça est extrêmement superficiel.
La technologie a évolué, mais on a l'impression qu'à part le voyage dans l'espace, personne n'a rien inventé de bien plus performant qu'un fusil laser, et la mentalité pro-américaine déjà bien cucul dans le premier film devient ici carrément douteuse, car malgré une unification des peuples apparente, ce sont toujours les États-Unis qui décident pour tout le monde et qui sauvent la situation. Le film m'a paru d'ailleurs plus décontracté et moins sérieux que le premier, qui même s'il avait de l'humour savait être grave quand c'était nécessaire. En plus de ça, il y a beaucoup trop de personnages, et leur écriture ressemble à une mauvaise sitcom. Ils essayent de prolonger l'univers avec une autre race alien, mais cet élément est si peu utile à l'intrigue qu'on a l'impression qu'ils l'ont rajouté par accident.
Et niveau action, on a perdu le charme des vieux effets pratiques qui étaient plutôt bien faits pour les 90's, et l'on tombe dans des scènes d'action en CGI qu'on a vues 100 fois ailleurs. Oui les scènes de destruction massive sont impressionnantes, mais elles passent beaucoup trop vite et on ne s'attarde jamais suffisamment sur les retombées du cataclysme sur la population. Cela donne une suite qui ne nous implique jamais dans son univers car on n'a jamais l'impression qu'il puisse arriver quoi que ce soit d'un point de vue physique à nos héros.
Mais je serais limite intéressé s'ils poussaient le culot jusqu'à un troisième volet. 20 ans après, comme celui-ci. Son discours pro-américain, déjà périmé en 2016, deviendrait vraiment un fossile en 2036.
Mais ne rêvons pas trop.

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21/01/2023

Concept sympathique, porté par une Noomi Rapace extrêmement crédible treillis enfilé et arme au poing, mais exécution assez moyenne. La traversée en elle-même est servie par de superbes décors, et cette ambiance de guerre, proche du post-apocalyptique, additionnée aux températures hivernales, est très réussie. Mais l'histoire est quand même très convenue, nous nous doutons du chemin qu'elle va suivre, et le film, sur sa dernière demi-heure, abandonne totalement la traversée pour un faux climax trop long qui annule les enjeux et le dilemme cornélien de l'héroïne pour partir dans le sacrifice christique de bas étage. C'est dommage parce que ce film a du cœur au bon endroit, mais comme tous les films Netflix, il a aussi du gras là où il ne faut pas !

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22/01/2023

Inutile d'en parler. Il n'y a pas de budget, pas de talent devant ou derrière la caméra. C'est un film qui n'avait aucun espoir de marcher et qu'il est inutile de voir.

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23/01/2023

Emmerich fait du Pearl Harbor. Midway est un film de guerre assez classique dans sa forme, qui dégueule du patriotisme forcené de son réalisateur mais qui du même coup lui fait perdre tout recul. C'est à dire que tu ne peux pas raconter pendant 1h de film Pearl Harbor et son impact psychologique et humain, pour dans la foulée nous montrer un escadron envoyé pour bombarder Tokyo, donc des civils, et expédier la scène en 1 minute sans t'attarder sur les victimes ! Il y a une espèce de fausse nuance tout le long du film. Midway veut nous faire croire qu'il n'est pas qu'un brulot patriote et xénophobe en nous montrant le point de vue japonais, mais celui-ci reste toujours à la hauteur des officiers. Là où les Américains sont dépeints tout le long de la chaine de commandement et les pilotes casse-cous des héros qui explosent des porte-avions à eux tous seuls, les Japonais sont une masse d'anonymes dont seuls les officiers supérieurs ont droit à un semblant d'identité.
En plus de ça, l'utilisation intempestive d'images de synthèse et de fonds verts finit par être extrêmement lourde. La scène de Pearl Harbor est très très embarrassante à causes de ses effets spéciaux vraiment pas au point et ses acteurs visiblement désemparés et incapables de savoir comment réagir devant des fonds verts. Heureusement, ça s'améliore pendant la suite du film, mais les CGI dégueulent dans tous les sens et nous font perdre la matérialité des événements. On a l'impression que les personnages sont déconnectés des scènes de guerre, et c'est très embarrassant et surtout anti-immersif.
J'aurais aimé dire que ce film est bien, mais en l'état c'est un film de guerre très moyen qui comprend mal son sujet et la façon de le mettre en scène, donc c'est très moyen.

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23/01/2023
(Second visionnage)
-1

Le film prend le parti d'un film de bêbêtes tueuses à base d'araignées, mais de taille normale. On écarte donc les mutations de type araignée géante et on remplace ça par des arachnides au venin mortel. C'est à la fois une bonne idée, car ça demande au réalisateur de faire preuve d'ingéniosité en termes de mise en scène pour que ses araignées restent des menaces crédibles, mais c'est aussi ce qui le plombe sur le long terme. Car si le début avec des gens piqués par les araignées est crédible, peu à peu le récit tombe dans les facilités d'écriture, ses personnages ne faisant absolument aucun effort pour se protéger des éventuelles attaques d'araignées, et ça donne un combat final un peu risible du héros contre le chef araignée qui ne fait pas grand sens. On sent un film qui veut surfer sur la vague Dents de la Mer avec enfants et famille, mais qui se rate à tout un tas d'aspects. On ne se demande pas non plus si le réalisateur ne méprise pas un peu la province américaine vu que presque tous les personnages ruraux sont dépeints au mieux comme des gens superficiels, au pire comme des débiles que le gentil médecin venu de la ville viendra sauver.
C'est très moyen, mais ça se regarde.

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23/01/2023

Un film de SF russe qui réussit l'exploit d'être aussi pourri que ce que pourraient faire les américains. Le design de la flore de cette planète hostile est plutôt sympathique et les CGI sont bien faits, mais tout le film est finalement assez banal dans son genre.

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24/01/2023

Le réalisateur tente d'étendre la mythologie très fine de la nouvelle de Stephen King, mais s'y prend très maladroitement. Le rythme du film est complètement haché, on doit attendre 50 minutes avant la première vraie rencontre entre les protagonistes et la communauté de petits fanatiques, et ce qui se passe avant est d'une mollesse indescriptible. En choisissant de montrer le point de vue à la fois des adultes et des enfants, il casse tout suspense, et le fait que nous ayons un long-métrage m'a amené à questionner la crédibilité de l'intrigue, chose que je n'avais pas fait en lisant la nouvelle car elle était courte et efficace. Pourquoi tous les enfants suivraient aveuglément un enfant prédicateur ? Pourquoi accepteraient-ils de tuer leurs parents par dévotion ? Je sais que c'est censé servir le message antidogmatique typique de King, mais ici ça m'a paru assez peu crédible.
De plus, le manque de budget interdit au film un climax digne de ce nom, de fait le fameux Dieu du maïs ne représente jamais une menace tangible pour les héros, c'est vraiment dommage.
Vraiment, une adaptation qui ne réussit pas son exercice... Et voir Linda Hamilton pré-Terminator ne suffit pas à me rendre le visionnage sympathique.

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24/01/2023

Une suite inutile. La première d'une longue série ?
La première chose à relever avec ce film est qu'il est profondément incohérent avec le premier. On ne comprend jamais si les événements du premier film ont eu lieu il y a plusieurs années ou il y a seulement quelques jours, notamment parce que les personnages enfants ont tous l'air d'avoir 25 ans passés. Ca n'a pas grand sens, en plus le gros du film consiste en un enchainement de mises à mort nulles et une pseudo-enquête du journaliste qui nous sert de protagoniste, et dont le fils se rapproche de la secte sans qu'on ne comprenne bien ce qui le motiverait à embrasser la croyance du Dieu du maïs. C'est toujours bête, ridicule, il y a une sous-intrigue autour d'une toxine produite par le maïs qui provoquerait des hallucinations, mais qui ne sert à rien dans le récit vu qu'on sait très bien que le Dieu du maïs existe et n'est pas une hallucination collective.
Il n'y a rien qui va. Le premier film ne volait pas très haut, mais sa suite réussit à faire pire. Je n'ose même pas imaginer le reste de cette saga...

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24/01/2023

Étonnamment, le troisième volet des Démons du Maïs est le meilleur de la saga pour l'instant. Ca n'est pas bien terrible, évidemment, mais c'est bien plus généreux.
Le film est encore une fois assez incohérent avec les précédents volets, et l'on a bien du mal à croire à ce gamin qui prêche et arrive à rassembler une foule de croyants... alors qu'il a 10 ans. Il y a beaucoup de débilité et de trous de scénario, mais le film se montre étonnamment généreux. Le réalisateur n'en a plus rien à foutre de l'ambiance folk-horror soft du premier film, il tombe dans l'horreur gore très sale avec même un gros monstre dégueu lors du climax. Quel dommage que l'ensemble soit filmé avec le cul, car sinon le film aurait pu me plaire bien plus.

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24/01/2022

Il y a Naomi Watts dans ce film. Ouaiiiiiiis !
Mais le film est pas bien. Ooooooooh....
Les Enfants du Maïs relève encore un peu la barre avec cet opus qui, s'il se torche encore une fois avec la mythologie et raconte une histoire qui n'a rien à voir avec ses prédécesseurs, il a quelques bonnes idées pour renouveler cette saga. Pas de quoi se relever la nuit, d'ailleurs le montage est vraiment bancale à de nombreuses reprises, mais il reste visionnable.
Naomi Watts a permis à la saga de trouver sa rédemption.

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25/01/2023

Prenez Les Démons du Maïs, ajoutez-y du slasher à la con des années 90 et Eva Mendes. Voici Les Démons du Maïs 5. Une daube faisandée qui représente un quatrième reboot de la franchise (en 5 films, c'est pas mal !) et n'en conserve que les enfants méchants. Le dieu vénéré n'a plus rien à voir avec ce qu'on avait vu avant, les rites de la secte non plus. C'est une histoire très molle et sans aucun relief, (dé)servie par des acteurs en état de mort cérébrale, avec en plus Eva Mendes qui n'est pas aidée par l'écriture incohérente de son personnage (en 20 minutes de film, elle passe du deuil de l'être aimé à la dévotion sectaire et même au sacrifice au dieu, sans réelle progression logique entre ces trois étapes).
Il y a juste un moment, un seul, où le film pète subitement un câble et on a un personnage dont la tête se coupe spontanément en deux à la The Thing et crache un jet de flammes à la tête d'un autre personnage qui meurt le crane percé d'un gros trou. Cette scène sort de nulle part, elle n'a aucune explication scénaristique et n'apporte rien à ce qui se passe par la suite car on ne verra aucun autre effet gore du même style. C'est débile, mais c'est malheureusement la seule chose à retenir de cet opus oubliable.

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25/01/2023

Un film scénarisé par l'acteur qui jouait Isaac, le prédicateur du premier film, et qui ré-endosse sont rôle plus de 15 ans après. On peut reconnaitre au film qu'il essaye de revenir aux sources des Démons du Maïs et se concentre sur son atmosphère et ses personnages. Manque de bol, le scénario confond secte païenne rurale et satanisme. Fondamentalement, l'objectif des antagonistes n'est rien de plus que la naissance de l'Antéchrist...
Ils oublient d'ailleurs dans toute cette affaire une donnée importante, à savoir que les adorateurs du Dieu sont censés être des enfants, et ceux qui dépassent les 18 ans sont censés se suicider. Là, Isaac a l'air d'avoir quasiment la quarantaine et il est entouré de disciples qui ont plus de la vingtaine, ça n'a aucune sens. J'aurais bien passé l'éponge sur cette connerie si le film ne cherchait pas désespérément à faire le lien avec le tout premier opus, celui qui est censé avoir posé les bases de la mythologie de la saga, et que tous les épisodes suivants auront joyeusement foulées du pied.
Et mis à part tout ça, qu'est-ce qu'on s'emmerde ! Atmosphérique rime bien trop souvent avec chiant dans les mauvais films d'horreur, et le rythme parvient à être long alors qu'il ne fait même pas 1h30. On a tous deviné les grands axes du scénario dès les 20 premières minutes et jamais l'histoire n'essaye de nous surprendre... C'est désespérant...

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25/01/2023

Peut-être actuellement le plus pourri des opus de la saga. C'est bien simple, même si tous les autres films prenaient des directions différentes allant jusqu'à contredire leurs prédécesseurs, au moins il restait le fil rouge global des enfants devenus fanatiques religieux. Mais ce film n'a même plus ça. Je soupçonne que c'était à la base un film d'horreur qui n'avait rien à voir avec Les Démons du Maïs et qu'on lui a accolé ce titre par accident. A part le maïs, il n'y a rien qui ne puisse rappeler le reste de la saga.
On a une apparition éclair de Michael Ironside, qui ne sert pas à grand chose à part contredire la critique des dogmes de l'oeuvre d'origine pour faire prévaloir le dogme catholique sur tous les autres, il ne joue pas bien et il a bien raison.
C'était de la merde.

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25/01/2023

Un remake qui a fait le pari de coller bien plus à la nouvelle de Stephen King, d'ailleurs co-auteur du script. Et vous connaissez la règle : Quand Stephen King fait quelque chose en rapport avec le cinéma, généralement ça pue.
Car le problème de vouloir faire de nos protagonistes un couple dysfonctionnel comme dans la nouvelle les rend désagréables à suivre, notamment le mari dont le traumatisme du Vietnam a été fourré au chausse-pied dans le scénario de ce film alors qu'il n'apporte strictement rien.
On voit un peu plus le mode de vie de cette communauté et même qu'ils n'ont pas que des côtés négatifs, mais c'est bien mince pour justifier l'existence de ce remake.
Et si dans le tout premier film, on arrivait à peu près à croire à Isaac, à cet enfant leader de secte, car l'acteur avait un certain charisme, ici non. C'est un gamin avec une voix fluette, on ne croit jamais qu'il puisse être le prophète de cette communauté et qu'il ait pu convaincre tous les enfants de la ville de massacrer les adultes.
Ajoutons à ça les effets de mise en scène de film d'horreur les plus putassiers et les plus clippesques et on obtient un remake absolument minable.

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25/01/2023

Nouveau reboot de la saga. Qui l'eut cru...
Genesis est fauché. Ça se voit avec son unique décor, la maison de rednecks, et à son absence presque totale d'idées. En fait, il ne se passe tellement rien pendant le film qu'on finit par se demander s'il s'agit bien d'un film Les Démons du Maïs, vu qu'il n'y a pratiquement pas d'enfants, que l'aspect culte religieux est extrêmement secondaire, qu'on ne voit même pas de champs de maïs, on peut questionner la pertinence de vouloir ressusciter ce titre malgré les connexions faites avec Gatlin.
L'histoire est extrêmement alambiquée pour pas grand chose. Le réalisateur tente un double pari de retournements de situations qui viennent ponctuer régulièrement le récit et de questionnements de la perception de la réalité de ses protagonistes. Le double problème, c'est que ses twists sont très faciles à deviner à l'avance et que le thème de la perception du réel n'a rien à foutre dans un film des Démons du Maïs. On se retrouve ainsi avec un thriller en huis-clos fauché, sans idées, sans originalités et sans surprises, mis en scène de la façon la plus conventionnelle possible.
C'est nul, encore et toujours.