En 2023 : films polonais, critiques de combat et validation de quelques fétiches

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1/01 - États-Unis (Cinémathèque)

Youhou premier cinéma à 17h, tout seul comme un grand.
Un bon film d'action, particulièrement bien écrit, avec une scène d'introduction dans un match de football américain très belle, et des péripéties assez bien construites (les explosions de caisse, Willis qui dit au black de se sauver -et on comprend suffisamment- etc.).
Une grande scène de détective qui surprend sa femme avec son boss, puis une avec sa fille... en fait j'ai préféré quand le film s'intéressait à la vie de foyer du détective (y compris la fin où la ptite veut montrer son pote hyper connu à ses copines).

Je vais jamais avoir la déter de prendre autant de notes à chaque sorties de film cette année lol

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1/01 - Pakistan (UGC Halles)

Dommage, ça aurait fait un super film de 1h30, mais alors la fin chianto-ouin ouin en veux tu en voilà, c'est non. La scène de danse où la musique devient intradigétique est pas mal sans être révolutionnaire.
Un film qui avait pas prétention à marquer l'histoire du cinéma mais qui marque l'histoire du Pakistan j'imagine, en étant sélectionné à Cannes + queer palm (sujet bien traité au passage, c'est juste crispé comme ça l'est dans la vie mais pas plus, bg).

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02/01 - Autriche (UGC Halles - quelqu'un a vomi deux rangs derrière Lulu et moi)

Dommage, il y a un réel intérêt dans le film à dresser le portrait d'une femme qui échapperait à toute forme de fixité (la peinture, une idée, une représentation, ce qu'elle incarnait jeune). Mais si la solution était le regard du présent (la caméra, le mouvement, la prise du recul du temps), c'est vraiment très triste.
C'est en revanche magnifique, très bien joué, et les micro-décalages sont succulents.

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3/01 - Italie (Grand Action)

Je retiens de très belles couleurs, la scène sur Platon, la scène de la traque avec une caméra portée ? steadicam ? et cette scène de fin où il se retourne dans un dernier espoir... un homme qui n'a jamais pensé pour lui-même, voilà le plus grand des malheurs.

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4/01 - Islande (MK2 Odéon côté saint michel)

Du cinéma qui se fout bien de ta gueule, et vas-y que mon cadre est au format 4:3, que la nature est belle, que je te la filme, que c'est long, que je m'inspire un peu de Tarko etc
Une scène pour décrire comment tout va mal de l'intérieur : celle où le mec qui parle pas la même langue que le curé lui demande que dieu lui pardonne. Déjà, on a un travelling avant de merde bien poseur, ensuite, ça fait une heure qu'on les voit ne pas se comprendre et continuer à se parler chacun dans leur langue (déjà, là, ça m'a bandé), et là sorti de nulle part il pète un plomb et le bute. Eh gros sayer, t'es pas Zola dans la faute de l'abbé mouret, ça marche pas ça.
Sur la question de la photo, on développe rien sauf la pellicule lol ! pourquoi il fait ça ? d'où ça lui vient ? d'où lui vient l'appareil ? bah ntm. Vers la bataille était nul, mais il était nul sur le sujet qu'il se tenait à traiter.
Ajoute à ça de la fausse durée, avec des cuts pour filmer la nature qui donnent envie de die : la lave, impossible à la contempler, le temps qui passe à la fin, impossible de l'admirer tellement c'est cuté.
Bah mange tes morts frère

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5/01 - France (Centre Pompidou)

Alors c'est pas mal, il y a de bonnes séquences qui durent, qui intéressent, qui montre le geste : déjà toutes celles à l'intérieur du corps, où il faut aller chercher des choses et les extraire, c'est incroyable. Ensuite on a la séquence où ils habillent le mort, brillant, celle du début où la femme dit que la chambre 5 est maudite, ça marche du tonnerre. Pour rester sur le positif : il en résulte cette idée du brusque, du geste brutal, l'arrachage, comme en témoigne une scène de césarienne, qui caractériserai la forme du geste médical. Ils sont brutaux en conservant une douceur magnifique, c'est fou ce qu'ils font quand même. Et alors cette fin, c'est l'apothéose là.

Mais en revanche, tout n'est pas bon : les deux séquences avec les deux vieilles, cette manie de tout filmer en plan très trop rapproché, le manque de lien dans le tout, ça n'accroche pas, le montage ne crée pas de la densité contrairement à chez Wiseman. + scène quand la dame jète le truc bactériologique dans le tuyau, bah le plan dans le tuyau est affreusement trop long ?? ça coupe tout !

Mais vive New Order !

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5/01 - France

C'est dingue quand même, la seconde moitié du film lie le tout avec une telle force : Castro, les dates entre deux tours, la manifestation, les coups de téléphone, le vide existentiel du jeune bourgeois... et alors ce message vocal laissé par Podalydès là... c'est faux, plein d'erreurs, d'envolées bourgeoises... c'est si vrai, si réaliste... improvisation ? je pense que non, et voilà la marque d'un grand acteur.
En plus c'est vraiment très drôle (la scène tout nu où ils font l'avion dans l'appartement, l'après-séance avec le cocktail et le mec insupportable, Podalydès et les flics, la prise de sang... que des comiques de situation super frais).

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7/01 - France

Peut-être l'un des meilleurs films de l'aube des années 2000, un pied dans la fiction, le faux, le narratif, l'art, et l'autre dans la réalité des choses, le déguelasse, le vrai. Époustouflant, et des monologues et pensées à tomber.

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8/01 - Espagne (Mk2 Beaubourg)

Franchement scandaleux de trouver que ce genre de film soit la chose la plus excitante du mois. La scène sur le bouquin est vraiment insupportable, c'est une idée de merde merdiquement mise en scène, ça va acheter la peinture à Casto pour surligner l'idée sous-jacente genre.
La scène de fin sur les artifices et le réel, vraiment, non merci.
Il reste la scène de début dans le bar avec la musique, où, pourquoi pas, il se passait quelque chose. Mais personne semble foutu de montrer des personnages qui s'aiment que très peu sans en faire des caisses vraisemblablement.

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8/01 - Japon

Je trouve le film incroyable et fascinant pour tout ce qu'il apporte avec le monstre. Mais alors tous les rapports humains, j'en ai vraiment rien à carrer.
Musique super bonne, très dramatique, un grand sujet qui parle bien à son époque j'imagine. Les liens entre nucléaire et ce qu'apporte Godzilla par la fiction sont vraiment fascinants.

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9/01 - États-Unis (Filmothèque du quartier latin)

Tout simplement brillant. On retrouve Scorsese et New-York. C'est une réelle invitation à entrer dans un monde nouveau, en train de se faire (la maison construite avec rien autour). On entre dans la valse, et l'on pense très rapidement au Guépard, sublimé, dépassé. Un plan séquence qui rappelle immédiatement celui des Affranchis : on entre, on nous invite à faire partie du groupe.
On nous présente tout le monde, les tableaux, les manies, on a peur de s'y perdre et ne plus se rappeler des prénoms, des liens de parenté, puis tout s'impose naturellement. Il va se marier avec l'une, il tombera amoureuse de l'autre, la nouvelle, la liberté.
Film atrocement magnifique, où dans un premier temps il semblera être un connard de première qui n'aura jamais rien fait d'autre que penser à ses propres intérêts en laissant sa conjointe ignorante à jamais. Première déception de l'amour : il est impossible dans cette société. Seconde déception de l'amour : il était possible.
Et puis le film n'a de cesse de prendre de l'ampleur : elle savait, la société bourgeoise n'a rien fait d'autre que de protéger une sienne, une semblable, c'est cela qu'on appelle être conservateur. Et puis le film fait appel à Brèves Rencontres, où l'on peint par touches impressionnistes l'histoire d'un couple impossible, qui ne fera que se retrouver sans jamais s'accomplir.
Et enfin, une ellipse, le temps a passé, il est l'heure de regarder derrière. Que voit-on ? Une femme qui a toujours su, malgré les faux airs, qui a compris que son mari, en se résignant aux conventions, serait un bon père. Et puis il y a cette femme à l'étage, qu'il ne rencontrera pas. Il partira, en se rendant compte que ses choix, ses non-choix, caractérisent finalement complètement l'homme qu'il est au fond de lui-même. Et c'est d'une tristesse inconsolable.

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10/01 - Pologne (Reflet Médicis, où d'autre était-ce possible)

Et bien c'est tout simplement incroyable.
En une phrase : le Carax d'Holy Motors qui réalise un remake de Stalker, à la croisée d'Alice au pays des merveilles et la Pologne.
En un peu plus détaillé, c'est tout simplement incroyable de beauté et de décoration. Puis vient la mise en scène, les travelligns qui emportent. On compte les séquences, on cherche à comprendre... et on perd pied. D'une belle manière, parce qu'on s'amuse à passer d'une étape à une autre, et même si je ne saisis pas tout en premier visionnage, je vois la richesse, visuelle, littéraire, cinématographique. Une phrase à la fin, quand la mort du père est associée à un oiseau qui bat son dernier souffle sur la table, est magnifique, mais impossible de m'en souvenir.
Et en plus des allégories, il y a le jeu : rarement une mort aura été filmée aussi bien. Et encore, il y a aussi tout un travail architectural, de l'hôpital à la maison d'enfance, dans laquelle on passe une première fois par le montage (une main enlève un tissu et dévoile la séquence), mais à partir de la maison : la mère au RDC, le père à l'étage, la "boutique" au sous-sol... c'est fou, fou, fou, fou.

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12/01 - États-Unis

Et bien contre toute attente, c'est plutôt très réussi.
Déjà, les 45 premières minutes, c'est parfait. On nous présente cette bande d'incels au début, et vraiment, ils ont l'air de vraiment se marrer, enfin on s'amuse avec eux de ouf. Et puis la scène en boîte est ultra bien dosée, le mec est juste cool comme tu peux le trouver attirant en soirée, pas plus pas moins, et quand ils commencent à parler, tu les vois avoir envie de se rencontrer alors qu'ils sont en train de se rencontrer, c'est génial.
La scène de sexe et le quiproquo... ok, pourquoi pas.
Mais c'est surtout l'après qui est vraiment bien pensé : à quel point est-elle forcée ? pourquoi l'avortement est aussi vite exclu (les États-Unis) ? à quel point l'aime-t-elle ? si elle l'aime vraiment, pourquoi l'avoir autant jugé ? Et ce n'est pas complexe que de son côté à elle : lui est bousculé, il change (pour de vrai, il devient mature, ou pour ne pas rater le coup d'avoir une vie chouette avec une femme superbe et qui réussit ?), il doit changer plus vite qu'il ne le peut, il va essayer, mais à quel point changer est-ce se soumettre ?
Les questions subsidiaires, à travers le couple de la soeur et du beau-frère sont plutôt bien vues également.
Et puis c'est vraiment super drôle : "ok, imaginons que c'est un second date normal. Qu'est-ce qu'on aurait fait ? Honnêtement, une bj" DAAAAAAMN

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12/01 - Iran (Cinéma du Panthéon)

Une superbe scène d'ouverture, un chouette dispositif, un enfant attachant quand même... et là, on m'a asphyxié sous la musique et les plans-clips, et les regards-caméras.
À partir du plan-galaxie, chaque scène a l'allure d'une scène finale, et c'est looooong, et la musique dramatique sur une intrigue déjà ultra dramatique, c'est NON.

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14/01 - États-Unis

Autant pour les visuels, inventions et plans séquences, il y a du monde, même pour le montage et sa fluidité pour passer d'une temporalité à l'autre quand Hadock déraille, mais alors quel enfer cette histoire. Un scénario impertubable et d'une linéarité assez effarante.

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14/01 - France (UGC Halles)

Film sujet, film désincarné (qui se souvient d'un prénom ?), film censuré pour être grand public, film obligé de faire appel à son archive de merde à la fin pour te montrer que ce que t'as vu c'est bien réel sauf que... bah ce qu'on a vu j'y crois 0 secondes : ils sont tous propres, tous beaux, parlent tous bien. Même les méchants, ça va, ils sont juste chauves et un peu gros quoi... alors oui on te fout de la croix gammée à la fin en archives... mais pourquoi développer aussi platement leurs meetings dans les caves là ??? Ça joue plutôt bien et ils sont pas ridicules, ce qui est quand même assez imprévisible. Mais alors le reste...

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15/01 - France (Max Linder)

Mouais, l'intérêt du film c'est pas sa mise en scène, c'est son trio de têtes, pas le scénario, mais les dialogues qui le composent (Ventura qui dit qu'il prévient pour surveiller, quand Gabin explique au petit italien comment tenir un gun, toutes ces trouvailles là...).
C'est vraiment très linéaire et creux, sans profondeur, mis à part la scène où Delon s'échappe (l'introduction est folle, haletante, on reconnaît les lieux, on imagine ça en temps réel, ça commençait comme un chef-d'oeuvre) et celle où il pêche une anguille et la frappe au sol comme un giga chibron sa mère là, et après il pécho la soeur... non ça c'était génial par contre, ça allait au-delà d'un scénario...

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15/01 - Angleterre (DOC)

L'ambiance au DOC était super propice au film, mais force est de constater que j'en ressors quand même bien bien déçu. L'animation mange clairement le reste, et le propos recourt quand même beaucoup beaucoup à l'imaginaire nazi pour pas tellement le réinvestir, mis à part dans l'animation des marteaux. C'est dommage...
Mais Another brick in the wall, ça reste quelque chose quoi.

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16/01 - États-Unis

Bon bah l'esclavagisme c'est pas bien. Aucun intérêt de mise en scène dans le procès, ce qui contrebalance bien avec les deux bonnes séquences du film : celles sur le bateau, au début, exclusivement en espagnol et mendé, et celles où l'on voit en flash back ce qu'il leur est arrivé. C'est décrit, ça prend son temps, ça montre, ça met en scène, c'est bien plus percutant et intéressant que Spielberg-historien.

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16/01 - URSS (Grand Action)

Coucou c'est nous les soviet on est too much et notre mise en scène est vraiment too much. Rigolo parce que l'héritier de ça aujourd'hui, ce serait Serebrenikov, mais lui je l'adore.
En fait ici, je trouve que c'est vraiment une ère pré-utilisation volontaire de la mise en scène, c'est beaucoup plus expérimental, et ça en devient gênant dans ma réception du film, parce que ça se sert beaucoup trop de l'histoire comme prétexte, alors que moi, je suis habitué à vouloir comprendre qui on me présente, ne serait-ce qu'un minimum. Donc j'ai rien compris, mais la fin avec le diable et la mort du mec était un peu mieux (rythmée peut-être ?). Mystère.

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17/01 - États-Unis

Cringe dans la mise en scène, vraiment c'est nul quoi.

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17/01 - France (Arlequin, Bégo-club)

Sympa, beaucoup de scènes fortes au final, mais le montage n'est jamais aussi puissant que chez un Wiseman. La structure du tout me gêne un peu en fait, même si sur le fond, c'est assez génial, notamment le contre-champ final, qui embrasse tout, qui accepte l'autre comme jamais je ne l'ai ressenti presque.

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19/01 - États-Unis

Le scénario est hyper chiant à suivre, mais on voit l'idée, et il y a quand même quelques scènes très bien rythmées, montées, écrites, et puis la fin à partir du moment où il raconte ce qu'il s'est passé, c'est super bien écrit ! L'aura du film le gâche au final.

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19/01 - Chine x Taïwan (Filmothèque du quartier latin)

Le cinéma taïwannais ne m'eporte qu'à moitié, sa mise en scène, la musique lancinante et répétitive, les fondus au noir ultra théâtraux, c'est vraiment une grande marque d'art maîtrisé par le créateur. Sur l'histoire, je n'arrive à la suivre que de loin, mais c'est pas si grave et l'expérience sensorielle du huis clos intéresse suffisamment pour ne pas ronchoner.

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20/01 - Allemagne (Mk2 Beaubourg)

Bien intéressant pour une première approche, une réflexion dans la mise en scène me semble assez intéressante pour filmer l'homme réciter le texte, marquer des temps de pause, faire venir des coupes au noir et monter la musique, puis enfin filmer le journal, comme preuve des preuves de l'époque. Ou peut-être que j'ai trop voulu comprendre ce qu'il voulait juste nous faire comprendre ?

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20/01 - France (MK2 Beaubourg)

Ah mais je n'avais pas compris que c'était les mots de Cézanne !!! Bon c'est super, et ça m'a beaucoup trop inspiré. Cette description sur la tête de la statue de la victoire, le sang et la chair dans les nues, et puis cette phrase sur le tableau de Courbet : la sensibilité passe par dessus (de mémoire hein), et le génie par dessous... il nous fait vraiment redécouvrir les tableaux, c'est beau.
Et alors quand à la fin, il filme la nature réelle, elle paraît inédite, neuve, magnifique. C'est grand, c'est du geste qui geste ça.

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21/01 - États-Unis (UGC Halles)

Critique.

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21/01 - États-Unis (Le Balzac)

De manière générale, Spielberg ne m'intéresse pas tant sur le registre intimiste je pense, en me réservant le droit de revoir son chef-d'oeuvre ET. C'est dommage parce que le film enchaîne les bons points : Paul Dano magistral, Williams très très forte, le petit au début est ouf, le génie du père développé contre la famille, ça m'éclate le coeur en 1000 morceaux, la scène du film ou Dano montre la maison et imite genre le piano et prend Williams dans ses bras, je chiale, Lynch, la chrétienne addict à Jésus...
Mais à côté de ça, c'est générique, je digère instantanément et what else, et les scènes au lycée en Californie là, je meurs de chiant.

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22/01 - France (UGC Halles)

Et bien c'est chouette comme film, même si c'est criard de défauts, et souvent d'erreurs un peu coconnes, genre pas des trucs fondamentalement inhérents à la nature du film. J'aime bien ce mélange avec.. des archives ? enfin le début me semble tout à fait honnête, entre cette gueule étrange qu'on n'aura de cesse de pouvoir ausculter, regarder, comprendre, et cette magistrale Noémie Lvovsky.
Ça m'a fait penser à du Pialat par moment, entre le cadrage avec la pie à la fenêtre, puis avec cet espèce de scénario qui, finalement, s'abat comme la vie. La mort du père, la tentative de viol... on croit au scénario surpuissant, et finalement ça continue, ça se dérobe à nous et nous fait sentir bien con... bah oui, les artisans mouraient jeunes, bah oui les femmes se faisaient encore plus agresser à l'époque... et puis la musique, pareil, elle est ringarde, et finalement, elle s'insère plutôt bien dans le film !
Bref tout ça pour dire que c'est un film assez étrange, que je pense apprécier malgré de gros défauts évidents (le montage hasardeux par moment, à la volée, quand elle part et que Garrel est à l'avion, caméra épaule qui recule et la, paf, plan d'ensemble en contre-plongée.. pourquoi ?), un peu comme certain.es ont aimé Petite Solange. C'est étrange mais plutôt bien mais étrange comme film.

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22/01 - France (MK2 Beaubourg)

Sayer là le film de merde de 1h05 pour être exploité en salle, ça sert à rien. Rien de nécessaire, aucun intérêt dans le montage mis à part quand on peut le voir jouer avec sa façon singulière de poser ses mains, son pied, sur le piano, et quand le présentateur parle par dessus le piano pour montrer que l'un ne comprend pas l'art de l'autre, que l'autre n'est pas fait pour la télé. Mais alors quel ennui, quelle vacuité : pourquoi une prise plutôt qu'une autre, pourquoi tel morceau joué et pas un autre ? Vraiment pas bien.