Ecrire à l'heure de la Cancel Culture

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Pas encore lu.
Un extrait de la critique du Monde :

"A l’origine de White, on trouve le désarroi profond d’un auteur découvrant qu’il lui est devenu impossible d’exposer un avis sincère au restaurant avec des amis de longue date, ou de lancer sur Twitter, au retour d’une soirée arrosée, une épigramme légère et joyeusement provocatrice, sans susciter en retour des torrents de haine et de colère de tous bords.
Le monde que décrit Ellis est familier et dystopique à la fois : un système – modulation obscure du quart d’heure de célébrité ­warholien – qui condamne chacun à policer son image comme seules, autrefois, les célébrités le faisaient, à se muer en « robot vertueux », censurant ses émotions et opinions pour les réduire au triste dénominateur commun du « like ».
Un monde d’où sont gommées, par autocensure, toutes les traces de contradiction, de dissonance, de mauvais esprit, conformément au code implicite de cette « positivité » promue par un « fascisme d’entreprise » saupoudré d’émoticônes bienveillantes."

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David Doucet, journaliste aux Inrocks, annulé pour avoir fait partie de la Ligue du Lol, et pour un canular téléphonique. Il a perdu son travail, mais il a fait un livre : non pas pour témoigner de son expérience propre, mais pour enquêter sur un phénomène. Un livre assez déprimant mais vraiment important.

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Mehdi Meklat, annulé suite à ses tweets ultra provocs et trash, se défend avec ce livre. Pas encore lu.

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Eric Brion, premier accusé de #Balancetonporc, se retrouve victime de la haine en ligne décrite par David Doucet. Lui aussi se défend dans un livre et livre ses réflexions.

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Elle aussi est concernée. Suite à ses propos sur sa décision de se concentrer sur la lecture de textes écrits par des femmes, elle a déclenché un tollé qui l'a amenée à perdre son travail à l'Institut catholique de Paris où elle était professeure.

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Les mémoires de Woody Allen devaient être publiés par Hachette aux Etats-Unis.
L'éditeur a pourtant renoncé à cette publication après avoir notamment vu nombre de ses employés manifester leur protestation. Il est finalement publié là-bas par Arcade Publishing.

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Suite à ses tweets au sujet de la transidentité, JK Rowling s'est vu reniée par nombre de ses fans.
Au point que des employés de l'éditeur anglais du livre (toujours Hachette !…) se sont fermement opposés à travailler sur cet ouvrage. Ils n'ont, pour le coup, pas obtenu gain de cause.

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Le livre n'a aucun problème en France. Par contre, il ne devrait pas être publié en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, contrairement aux précédents ouvrages de son auteur : le fait d'écrire sur l'histoire d'une jeune esclave, alors qu'il est un auteur blanc, n'y serait pas bienvenu.

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Livre sur l'exil d'une mère mexicaine et son fils vers les Etats-Unis, qui a cartonné là-bas, avant d'être victime de polémique.
Malgré des années de documentation, l'écrivaine s'est vue accusée de caricature. 140 écrivains se sont ligués pour qu'elle ne soit pas reçue dans l'émission littéraire d'Oprah Winfrey. Peine perdue. La tournée promotionnelle de l'écrivaine à travers le pays s'est par contre vue annulée pour raisons de sécurité.
A noter que l'écrivaine a la peau blanche, malgré des origines notamment portoricaines.

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Ma sombre Vanessa, récit sur la liaison ambigue entre une élève et son prof.
L'écrivaine est accusée par une autre de plagiat. L'affaire fait jaser sur les réseaux sociaux.
Kate Russell se trouve obligée de révéler que son livre est inspiré d'événéments autobiographiques, et Oprah Winfrey, qui l'avait invitée elle aussi, décide pour le coup d'annuler suite à la controverse.