David Fincher

Annotation :

J'accroche vraiment devant Alien 3, l'ambiance, les personnages, le concept, l'émotion suscitée par la réalisation, la musique, bref tout ce qui ne me faisait aucun effet dans les deux premier opus prend enfin ici tout son sens.
La première heure et demie est vraiment excellente, à tous les niveaux, et même si la course poursuite labyrinthique finale est un peu brouillonne et que certains effets numériques sont vraiment à la ramasse (c'est presque gênant par moment), ça reste l'épisode qui m'a le plus captivé.

Annotation :

J'avais 12 ans, le film faisait tellement parler de lui à l'époque, je me souviens passer devant un cinéma avec ma famille, et regarder un peu vexé mon père et ma grande soeur y entrer pour aller le voir, et leurs réactions estomaquées à leurs retours.

Les années passent, j'y pense plus vraiment, je me souviens pas du tout par contre la première fois ou j'y ai jeté un oeil, l'unique fois d'ailleurs je crois, avec tous les titres que le film a inspiré, j'ai dû m'enfourner ça entres deux sans recul particulier.

Je relance ainsi le film avec un certain scepticisme, normal après tout, mais non en effet je comprends mieux maintenant son statut.
Je crois que ce qui m'a le plus dérangé c'est que le film est anxiogène au possible.
La pluie ne cesse de tomber, tout est sombre, souillé, sans espoir, on se croirait en enfer, celui des autres, Freeman n'aide pas beaucoup à remonter le moral, Pitt subit comme il peut dans une émotivité ahurissante, et l'arrivée de Spacey captive comme jamais.

Alors dans l'idée le film fait mouche, on en ressort avec le cafard, mais comme indiqué j'suis pas tombé dedans quand j'étais petit, et ma réceptivité aux thrillers se fait toujours attendre, pas étonnant du coup que j'ai mis plus de 15 ans à le revoir.

Annotation :

J'avais oublié à quel point The Game était cool et intriguant, même en connaissant la chute, et à quel point Douglas est d'une justesse assez effarante pour interpréter ce rôle qui lui va si bien.

Jolie travail, jolie film, pas indispensable mais vraiment divertissant de mon côté.

Annotation :

J'vais pas la jouer le mec en surtension qui sort de Fight Club comme après Requiem of a Dream, prônant le côté irrévérencieux du produit, la fraicheur du savon et le no man's land humanitaire, j'ai passé l'âge et y a des personnes qui ont probablement déjà écrit cela de forts belles manières.

Mais bon sang, le flot artistique d'images et d'informations qu'on se mange dans la closque est quand même trop ahurissant pour ne pas se sentir estomaqué.
Brad Pitt est juste incroyable, il semble se délecter de la mesure de son personnage, jouasse au possible d'interpréter ce rôle, la performance est à la mesure de l'effet que produit le film, dopant.

J'dois faire une liste de 10 films à un type qui en a jamais vu et qui va mourir dans 2 semaines, je le note dessus probablement en majuscule.

Sacré adrénaline et sacré travail, j'suis encore surpris car ça doit être ma 50ème vision quand même hein :)

PS: Strombo je sais que tu vas me lire, on a découvert le film ensemble à l'époque, je m'en souviens parfaitement, tu m'avais même fais la remarque "bon choix de film ça !", alors je sais pas si je te l'ai déjà dit, mais j'ai un peu choisis ça comme un pignouf quand même, j'étais à 1000 lieux d'imaginer ce résultat :)

Annotation :

Ça fait 15 ans que j'ai Panic Room dans un coin, j'ai toujours trouvé le film sympathique sans plus, mais c'est mon ultra édition "24h de bonus" qui expliquait surtout sa présence.

Avec un peu de recul et de nombreuses années sans vision, j'avoue que ça m'a un peu piqué les yeux.
Le script semble sortir du fait divers du coin, les malfrats sont débiles, la réaction des "victimes" n'est pas ou plus crédible pour un centime, et une fois le film terminé, ça ressort plus de l'anecdote que autre chose.

Le problème c'est que y a beaucoup de travail quand même là-dedans, mais très honnêtement voir la caméra post-Fight Club passer entres les barreaux de la rambarde, ou dans le manche de la cafetière, pour un sujet tel que celui-ci... tu te la serai joué à l'arrache compacté à la Phone Game, c'était pareil pour moi.

Trop d'argent investi là-dedans je pense.

PS : J'ai jamais vu 1 minutes des 24h de bonus, je culpabilise un peu, mais pas trop quand même.

Annotation :

J'ai essayé 3 fois 2H37 d'aimer Zodiac, défoncé, attentif, puis un peu les deux mais surtout défoncé, mais rien à faire, je comprends pas.
Je m'ennuie, et je m'ennuie encore.
Je trouve le tueur grotesque, je n'aime pas l'enquête, je n'aime pas les personnages et je cherche désespérément une stimulation artistique quelque part, mais de toute évidence ce n'est pas pour moi.

Bon c'est pas grave.

Annotation :

Fable monocorde impeccablement construite, à défaut de générer un certain enthousiasme ou une émotion particulière.
J'étais à fond dans l'humeur, la longueur avec, mais niveau palpitation cardiaque... rien n'est venu stimuler quoi que ce soit, alors bon...

J'ai bien mis 10 ans pour le revoir, je suis probablement reparti pour la même durée.

Annotation :

Me souviens bien de ma première vision du film ten years ago, je lance le machin dans une certaine indifférence, je suis immédiatement happé et j'en perd pas une miette jusqu'au bout.

Le script est brillant, il ne fait aucun doute là-dessus, le débit de Eisenberg s'accorde parfaitement avec le rythme imposé, la musique accroche, difficile de comprendre quelque chose dès que ça devient un peu technique, mais qu'importe j'aime bien me sentir dépassé par moment, j'ai toujours été impressionné par les petits génies, et les dialogues... mon dieu, c'est la classe.

Probablement un de mes plus gros coup de coeur de ces dernières années, j'ai dû le voir au moins 15 fois, souvent en fond aussi en faisant autre chose, mais j'aime ce qu'il génère et ce qu'il représente.

PS: Yo Fincher, pourquoi la scène d'aviron ? Pourquoi ?

Annotation :

J'avais vu l'original au cinéma, que j'avais trouvé vraiment pas mal, et d'une certaine manière évidemment que la vision du Fincher deux ans plus tard ne m'a pas fait rebondir quoi que ce soit.

10 ans ont passé et j'ai oublié l'un et l'autre, donc reprenons.

J'm'attends à me faire chier à la base, mais ça n'a jamais été le cas.
J'avais oublié à quel point Craig est solide dans ses prestations, même si pour le coup ce n'est pas un rôle exigeant, Rooney Mara impeccable, et l'intrigue se suit avec une certaine assiduité sous la caméra de quelqu'un qui semble encore une fois bien s'associer à ce genre de sujet.
Le travail autour du son semble intéressant aussi, ça génère une certaine ambiance, 2H40 confortables, merci bien.

Annotation :

Je fais vite car déjà je ne comprends pas sur le papier comment Fincher a pu s'enthousiasmer pour réaliser ce projet, donc le reste...
Après je trouve quand même que le rôle convient bien à l'apathisme d'Affleck, et que le film se regarde pas si mal que ça.

Bah c'est tout.

Annotation :

Je me suis relancé Citizen Kane, 120 minutes, pour me mettre dans l'ambiance, un xanax pour pas déprimer, un café pour rester éveillé, et aucune substances illicites pour rester lucide.
Bon.
Au bout de 30 minutes je me suis rendu compte que mon cerveau avait naturellement décroché et que j'avais absolument pas suivi ce qu'il s'était passé.
Bon.
J'ai revu les 30 premières minutes.
Bon.
Au bout de 60 minutes je me suis rendu compte que ça gênerait absolument personne si je finissais le film le lendemain.
Bon.
J'ai fini le film le lendemain.

Annotation :

Dans une maitrise cinématographique très auto-satisfaisante, il est vrai, The Killer déroule une structure narrative simple et quadrillée, à savoir l'élimination de cibles notifiées.
Porté par une voix off très ou trop présente, le film reste calme et semble se concentrer sur l'improvisation simi-réaliste d'un professionnel du milieu, ou comment approcher des cibles en allant au supermarché du coin, sans il me semble chercher à épaissir le propos plus que cela.
De cette perspective le film est très agréable à suivre, je suis toujours autant réceptif au malaise silencieux que créer le visage de Fassbender, et ça me fait toujours extrêmement plaisir que certains réalisateurs arrivent encore à s'approprier le divertissement de masse dans une démarche qualitative, même si ça a toujours été globalement le cas avec Fincher.
En vérité j'étais parfaitement dans l'humeur aussi, même si j'aurais préféré autre chose que les Smiths tout était dans ma sensibilité du moment.