Chemin de solitude — 2018

Annotation :

Volodine et ses cycles sans fond (jolie préface de Chevillard)

(27 décembre)

Annotation :

Le froid de la faim, une maladie dans l'air, des enfants abandonnés : une bonne lecture de Noël.

(24 décembre)

Annotation :

(22 décembre)

Annotation :

Rigouste décortique méthodiquement les rouages de la violence volontaire de l'institution policière. Plus militant que L'ennemi intérieur, il hésite pas à partir de son expérience, et de construire des clés et des outils pour porter les luttes antirépression.

(21 décembre)

Annotation :

La réalisation de l'idée de fragment de i Orra : de multiples enquêtes sur un nombre de sujets très vastes, d'un quartier-squat à Dijon à la psychiatrie, en passant par des réflexions polito-poétiques (celle de Tarí juste en-dessous).

« C’est comme pour l’amour, qui, me semble-t-il partage beaucoup de choses avec le communisme : il nous manque et pourtant il est toujours là, nous en entendons les battements profonds mais nous n’arrivons pas à les saisir. »

(18 décembre)

Annotation :

Encore un long chemin (brillant) déconstruit par Chamayou des routes diverses et effrayante qu'a pris longue montée du libéralisme autoritaire.

(17 décembre)

Annotation :

(16 décembre)

Annotation :

Analyse condensé (et brillante) de non pas ce qu'est une prison (Foucault l'a déjà expliqué) mais ce que représente la prison dans nos États actuels, et ce qu'elle est en tant qu'ombre des vices profonds de la souveraineté.

(14 décembre)

Annotation :

« La roue tourne. Elle tourne maintenant, s’estompe sans avancer, comme poussée par ce dernier torrent qui est sorti de lui, laissant son corps vidé, plus léger qu’une feuille oubliée, plus inutile qu’une épave, étendu, exténué, tranquille sur l’appui de la fenêtre, inconsistant sous des mains sans poids. Et maintenant cela peut arriver, maintenant. Maintenant. »

(11 décembre)

Annotation :

De Certeau trace des chemins de perte de repères, saisir au plus proche les pratiques de dysfonctionnement de notre monde. Il déploie un ensemble théorique complexe (marxisme, freudien, sociologie), manipule données et théoriciens pour faire briller au jour les braconnages de l’homme ordinaire, de ses gestes, de sa culture.

(10 décembre)

Annotation :

Écrit en 1999, les idées de Krisis (du post-situ, à peu près) ont eu le temps de faire du chemin. Rien de neuf donc, mais très percutant (manifeste oblige). S'ensuit un court passage qui m'a fait sourire après la lecture de Latour juste en-dessous :

« Aucune politique du monde ne peut bloquer cette évolution, voire en inverser le cours. Car, dans son essence, la politique est une action liée à l’État et qui, dans les conditions de désétatisation, devient sans objet. L’ « aménagement politique » des rapports sociaux, ce mot d’ordre des démocrates de gauche, se ridiculise chaque jour davantage. Hormis la répression sans fin, le démantèlement de la civilisation et le soutien actif à l’ « horreur économique », il n’y a plus rien à « aménager »

(5 décembre)

Annotation :

Un peu de mal à saisir où va Latour, justement. Il passe finalement 120 pages à nous expliquer que toute idée de politique est morte, que cela n'intéresse plus, et... en propose une nouvelle ? qui placerait la question écologique au centre, où l'homme vivrait pleinement avec la Nature, dans une nouvelle constitution du monde ? Bizarre.

(5 décembre)

Annotation :

Un bel élan qui fait une synthèse d’un grand nombre d’études sur les pirates du début du XVIIIème, et donner une impulsion dans le présent de leurs combats d’émancipation.

(23 novembre)

Annotation :

Forcément la surprise, après avoir lu sa prose narrative mystique et sa critique littéraire torturée, de se retrouver face à une théorie pragmatique de l’économie, de voir Bataille se lancer dans ce projet immense (malheureusement inachevé…) de replacer l’économie, donc, dans une approche globale du monde, de théoriser l’excédent terrestre.

(21 novembre)

Annotation :

Ce qui fait la force de ce nouveau détour de Pynchon, c’est que Doc est lent, très lent, et le monde autour de lui ne s’arrête pas, fonce. Quand le brouillard tombe, lui s’enfonce dans le sien, et le lecteur s’assoupit et respire tranquillement avec lui.

(18 novembre)

Annotation :

Ton essai habituel anonyme sur la brisure du monde.

(12 novembre)

Annotation :

"En vérité, il n'existe pas de peuples enfants ; tous sont adultes, même ceux qui n'ont pas tenu le journal de leur enfance et de leur adolescence."

(11 novembre)

Annotation :

Analyse dynamique de trois problématiques féministes sous l'angle historique des massacres de femmes à l'époque Moderne. On sent une construction très diplo, très libre.

(11 novembre)

Annotation :

Une dizaine d'histoires, de circulations, de vies, autour d'un temps d'occupation. Histoires poétiques d'embryons ratés.

(6 novembre)

Annotation :

L'impression de vivre un condensé, vite et fort.

(5 novembre)

Annotation :

Le début de la boue, de l'incompréhension, des morts. Ça fait plaisir de retrouver Romains.

(27 octobre)

Annotation :

Analyse pointue, technique, sur les modes de travail dans le monde (post-)industriel et sur les modes de résistances des populations opprimés.

(27 octobre)

Annotation :

Naissance de la police, effroyable—captivant.

(25 octobre)

Annotation :

Court et réjouissant voyage d'un homme qui ne cesse de grandir et qui ne sait comment jongler entre ses deux patries.

(23 octobre)

Annotation :

(19 octobre)

Annotation :

Un an et demi à effectuer des allers-retours dans les méandres de Pessoa. On se lasse souvent, et on s'éblouit constamment. L'impression étrange de ne pas tenir un livre, mais un vieux journal qui traîne sous la poussière. Sa longue plainte, son désenchantement permanent du monde, nous offre finalement une multitude de vie(s), de chemins à tracer.

(18 octobre)

Annotation :

Des fuites eh.

(17 octobre)

Annotation :

(17 octobre)

Annotation :

Le jeune Trotta entend parler du Midi français et révélation : un autre monde existe. Joseph Roth ne parle que d'un monde, qui n'arrive pas à vivre sans son Empereur, sans le portrait du Héros qui guette. On sait que tout s'émiette petit à petit, mais on n'ose bouger et on se fait prendre par la Marche.

(15 octobre)

Annotation :

Vaste construction autour de ce que provoque l'utilisation des drones létales. Effrayant, forcément— Chamayou fait virevolter un champ philosophique sans peine, avec un certain génie, pour livrer un outil théorique foudroyant.

(11 octobre)