Cover Charles Koechlin

Charles Koechlin

Liste consacrée au compositeur français Charles Koechlin (né le 27 novembre 1867 à Paris et mort le 31 décembre 1950 au Rayol-Canadel-sur-Mer).

Tous les extraits sont tirés des livrets présentant chaque disque, ainsi que de l'ouvrage "Charles Koechlin, compositeur et ...

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32 albums

créee il y a 12 mois · modifiée il y a 26 jours

The Jungle Book
9.2

The Jungle Book (1994)

Sortie : 1994 (France).

Album de Charles Koechlin, Deutsches Symphonie‐Orchester Berlin et David Zinman

Maximus49 a mis 8/10.

Annotation :

- La lecture de l’œuvre de Rudyard Kipling, The Jungle Book (1894/1895; traduction française de Louis Fabulet et Robert d’Humières), au début de l’année 1899, fit sur Koechlin une impression qui devait influencer durablement son travail de composition. La mise en musique de différents épisodes du Livre de la jungle l’occupa presque tout au long de sa vie. Les premières esquisses pour Les Bandar-log, op.176, datent de 1899; la pièce ne prit néanmoins sa forme définitive que dans les années 1939 et 1940. Koechlin était fasciné par le personnage de Mowgli, ce « petit d’homme » libre et sauvage, élevé par une louve dans la jungle, dont les seuls maîtres à penser Baloo (l’ours) et Bagheera (la panthère noire) l’initièrent à la « Loi de la jungle ». Dans un commentaire inédit, il déclare:
« Mowgli a toute la vigueur, l’élan, la jeunesse et la hardiesse de Siegfried et avec cela il est plus intelligent, il n’est pas prétentieux ni maître des destinées du monde, il est conscient de lui-même, instruit par les meilleurs des maîtres, Baloo et Bagheera. »

- « Le véritable fondement de sa vie, de ses pensées et de sa musique fut une liberté d’esprit qu’aucune idéologie nationaliste, aucune appartenance religieuse, aucun engagement dans un parti ou autre « école » n’ont jamais pu restreindre. C’est dans cette liberté que s’enracina la fascination de Koechlin pour le personnage de Mowgli du Livre de la jungle de Kipling ». Otfrid Nies


- La "Berceuse Phoque" (sur les 5 premières minutes de la vidéo) de Charles Koechlin, avec la mezzo-soprano Iris Vermillion, et David Zinman à la direction.
(Son youtube assez médiocre malheureusement).

https://www.youtube.com/watch?v=FADZWRRn4ls&list=PLfdMKJMGPPtzC4AulMdlj4tZhrvJ3kAtF&index=1

"Dors, mon bébé, la nuit est derrière nous,
Et noires sont les eaux qui brillaient si vertes,
Par dessus les brisants la lune nous cherche,
Au repos entre leurs seins soyeux et doux.
Où flot touche flot fais là ton nid clos,
Roule ton corps las, mon petit nageur
Ni vent ni requin t'éveille ou te blesse
Dormant dans les bras des lents flots berceurs."

La course de printemps, op. 95 / Le buisson ardent, op. 203 & 171

La course de printemps, op. 95 / Le buisson ardent, op. 203 & 171 (2002)

Sortie : 2002 (France).

Album de Charles Koechlin, Radio‐Sinfonieorchester Stuttgart des SWR et Heinz Holliger

Maximus49 a mis 8/10.

Annotation :

Charles Koechlin - écrivant à son sujet à la troisième personne -.

« Enfin, on ne peut pas le classer, et c’est gênant. Mais pourquoi, – pourquoi donc le classer? Ne peut-on pas prendre les œuvres comme elles sont, sans les vouloir ranger dans tel ou tel casier? ».
Ou encore:
« Autrefois, des conférenciers ayant à le présenter au public lui demandaient régulièrement :
"De quelle école êtes-vous ?". Ce qui l’agaçait fort, et il répondait invariablement: "d’aucune !"
Alors on disait :
"Ah, je vois, vous êtes un éclectique..."
Si c’est être éclectique (le vilain mot!) que de chercher à traduire, pour soi, – et chez les autres, à admirer la beauté sous toutes ses formes, de caractères, d’époques et de styles divers, alors oui, Kœchlin est un éclectique (il n’admettra jamais que cela signifie admirer sans discernement).
Mais lui, de quelle école est-il ? De la sienne, parbleu ! Et encore, pas toujours. Plus exactement, son école n’existe pas, ou bien elle comporte si grande diversité que c’est tout comme... Plutôt, une source de musique qui a jailli, une force d’expression, de vie, qui s’est révélée. »

Le Docteur Fabricius, op. 202 / Vers la voûte étoilée, op. 129

Le Docteur Fabricius, op. 202 / Vers la voûte étoilée, op. 129 (2004)

Sortie : 2004 (France).

Compilation de Charles Koechlin, Radio‐Sinfonieorchester Stuttgart des SWR et Heinz Holliger

Maximus49 a mis 7/10.

Annotation :

Koechlin à Darius Milhaud, 6 février 1949:

« [...] Je suis allé à Bruxelles pour la première audition de mon vaste poème symphonique Le Docteur Fabricius (14 janvier 1949), œuvre écrite pendant la guerre et dans laquelle s’exprime (avec une véhémence un peu subversive, où se réunissent pour une grande fugue, toutes les notes de la gamme) la Révolte contre l’indifférence de la Nature à l’égard des Hommes. Mais toute la seconde partie de l’œuvre trouve la sérénité, à la vue de la nuit d’étoiles, en été, et cela va jusqu’à la joie, dans un long développement qui se souvient, avec un langage parfois un peu différent, des Concertos Brandebourgeois de J.S. Bach. Je n’étais pas sans inquiétude au sujet de l’orchestration, et des proportions de ce long poème symphonique (il dure de 50 à 55 minutes). Mais finalement, je me suis trouvé rassuré, et je crois bien, cette fois encore, ne m’être pas trompé. Paul Collaer était très content; il ma dit: « c’est magnifique ». L’orchestre sous la direction de Franz André, s’est surpassé. [...] »

Extraits:

- "Vers la Voute étoilée, Op. 129":
https://youtu.be/7IIe3j4P8o4

- "Le Docteur Fabricius, Op. 202: Le Ciel étoilé":
https://youtu.be/nOqbBuhDtFI

Les Bandar-log, op. 176 / Offrande musicale sur le nom de BACH, op. 187

Les Bandar-log, op. 176 / Offrande musicale sur le nom de BACH, op. 187 (2009)

Sortie : 2009 (France).

Album de Charles Koechlin, Heinz Holliger et Radio‐Sinfonieorchester Stuttgart des SWR

Maximus49 a mis 7/10.

Annotation :

- « À l'âge de 17 ans, Koechlin entendit pour la première fois la Messe en si mineur de Bach, un événement qui le marqua très profondément. Les œuvres de Bach étaient pour lui un exemple de perfection dans la composition. Dans ce sens, il était un modèle presque inaccessible. L’Offrande de Koechlin ne saurait être rattachée ni aux pastiches de style « à la Bach » ni aux tendances « néoclassiques », apparues vers 1925 sous l’impulsion d’Igor Stravinsky et du « Groupe des Six », et particulièrement suivies en France ». Otfrid Nies

- « Bach est tout sensibilité. Il l’est constamment, ou presque: et déjà dans son écriture de la fugue, dont les lignes se montrent si chantantes! Relisez « Le Clavecin bien tempéré »… Saisir ce charme, ce sera revenir à Bach, au vrai: et non point à un faiseur de remontrances ». Charles Koechlin

Extraits de l'oeuvre "Offrande musicale sur le nom de BACH":
https://youtu.be/rFHhwWdTvJ4
https://youtu.be/C03_F63iHP8

Les Heures persanes, op. 65

Les Heures persanes, op. 65 (2006)

Sortie : 2006 (France).

Album de Charles Koechlin, Radio‐Sinfonieorchester Stuttgart des SWR et Heinz Holliger

Maximus49 a mis 7/10.

Annotation :

"Dans son essai L’Orientalisme dans la musique française publié en avril 1939 dans La Revue Algérienne, Koechlin écrit :

« On conçoit aisément de quelle façon un livre, un tableau peuvent s’inspirer de l’Algérie, du Maroc, de l’Arabie, de la Perse. Des écrivains et des peintres illustres témoignèrent avec un rare bon­ heur de l’attrait sur eux exercé par la civilisation et le monde musulmans. Mais en musique ? Notre conception d’Occident, polyphonique, orchestrale, comment sans trahir la pensée arabe peut-­elle la traduire à nos oreilles, à notre sensibilité ? Nous sommes loin du temps qu’une Marche turque semblait, par avance, devoir friser le ridicule ou du moins s’appuyer sur des rythmes lourdauds. Depuis quelque cent ans l’Islam est considéré d’un tout autre point de vue, avec respect, avec admiration, avec sympathie. »

Magicien Orchestrateur

Magicien Orchestrateur (2012)

Sortie : 2012 (France).

Album de Charles Koechlin, Claude Debussy, Gabriel Fauré, Franz Schubert, Emmanuel Chabrier, Heinz Holliger et Radio‐Sinfonieorchester Stuttgart des SWR

Maximus49 a mis 7/10.

Annotation :

- "Dans l’orchestration de la musique de scène de Pelléas et Mélisande, Gabriel Fauré laisse les mains libres à son assistant Koechlin. La seule prescription à respecter est d’ordre purement pratique: pour les représentations londoniennes au Prince of Wales’ Theatre et pour la tournée qui suit, on ne dispose que d’un orchestre relativement modeste (2 flûtes, 1 hautbois, 2 clarinettes, 1 basson, 2 cors, 2 trompettes, timbales, 1 harpe, seulement quelques cordes). Mais justement, cette petite formation, un orchestre adapté à la musique de chambre, répond au souci de clarté, de différenciation sonore et de transparence de Koechlin. Il y travaille de mi-mai à début juin 1898.

(…) Fauré invite Koechlin à assister à la première à Londres, le 21 juin 1898, et il le remercie ainsi dans une lettre en date du 16 juin 1898: « Cher ami, je ne puis essayer de vous dédommager ni pour votre temps ni pour vos bonnes idées! Mais je vous demande la permission d’entrer pour une petite part dans vos frais de chemin de fer à l’occasion de ce petit voyage qu’il me sera très agréable de faire avec vous. [...] Et encore mille fois merci. Je n’aurais jamais été prêt sans vous»." Otfrid Nies

- "Sicilienne" extrait de Pelléas et Mélisande de Gabriel Fauré (oeuvre dont l'orchestration a été réalisée par Charles Koechlin):
https://youtu.be/Ffi1qEhIz6s

- "Chanson de Melisande":
https://youtu.be/usLfJf6-7DA


- "Koechlin voit alors l’oeuvre de Debussy comme la « déclaration des droits de l’oreille humaine », qui « permet dorénavant l’emploi de toutes les libertés qui nous paraîtront musicales»."

The Seven Stars Symphony / Vers la voûte étoilée

The Seven Stars Symphony / Vers la voûte étoilée (2022)

Sortie : juin 2022 (France).

Album de Charles Koechlin, Sinfonieorchester Basel et Ariane Matiakh

Maximus49 a mis 7/10.

Annotation :

« C’est une évasion loin, très loin de la Terre, mais non des sentiments humains ». Charles Koechlin, à propos de son oeuvre "Vers la voûte étoilée".

La cheffe d'orchestre Ariane Matiakh dirige la pièce "Vers la voûte étoilée":
https://youtu.be/FL14P35y8gk


- "De 1933 à 1938, Charles Koechlin se passionna pour le cinéma. L’année de la composition de « Victoire de la vie » (1938), il alla 46 fois dans les salles obscures. Cet enthousiasme coïncide avec l’apparition des premiers films sonores":

« Avec l’arrivée des premiers films sonores au début des années 1930, Koechlin se trouva brusquement attiré par le cinéma, et une période à la fois étrange et fascinante de sa vie commença, lui rappelant son conflit intérieur entre la nécessité d’exister en tant que compositeur dans la réalité, en dépit de sérieux problèmes financiers, et son désir de s’échapper dans un monde personnel de fantaisie dans lequel il pourrait composer » Robert Orledge.


- Il écrit en 1937 à Émile Vuillermoz vouloir réaliser pour le cinéma américain une musique de film sans concession au sentiment et à la beauté. La réponse de Vuillermoz témoigne du décalage entre le désir d’originalité de Koechlin et les moyens mis en oeuvre par l’industrie cinématographique américaine:

« Vous me dites que vous êtes résolu à ne faire aucune concession, et que vous n’écrirez que ce que vous sentez: c’est exactement le contraire de ce que demandent les industriels du cinéma, qui ont standardisé la musique et les musiciens de leurs films, toutes les partitions qu’ils nous envoient sont interchangeables et obéissent à des disciplines rigoureuses de style d’orchestration, auxquelles je vous sais incapable de vous plier. (…) Les partitions des films américains obéissent à des préoccupations qui sont très loin de votre idéal ».

Vocal Works With Orchestra

Vocal Works With Orchestra (2005)

Sortie : 2005 (France).

Album de Charles Koechlin, Juliane Banse, SWR Vokalensemble Stuttgart, Radio‐Sinfonieorchester Stuttgart des SWR et Heinz Holliger

Maximus49 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

« Aimer les autres gens (ceux qu’on peut aimer) et surtout aimer la beauté, être capable de s’enthousiasmer. De là la puissance du rêve, de l’illusion, de l’utopie. Mais si l’on veut que l’homme dans la civilisation, aboutisse à quelque-chose, c’est par l’étude, le goût, l’amour des choses et des gens, la sensibilité, la bonté et la beauté qu’il y arrivera. Rien en cela ne sera plus utile que l’art ». Charles Koechlin

Magnifique panorama sur la musique de Charles Koechlin!

Extrait des "Études antiques"
- "Le Cortege d'Amphitrite":
https://www.youtube.com/watch?v=65ogmu8wLQM

- "Épiphanie" - poésie de Leconte de Lisle -, extrait des 3 mélodies:
https://youtu.be/3zn6jnFZmTY

- "Vers la plage lointaine":
https://youtu.be/gtWXbMufiN4

- "Chant funèbre à la mémoire des jeunes femmes défuntes", de Charles Koechlin:
https://youtu.be/jIO7vGqbcsI

Couleurs

Couleurs (2020)

Sortie : 31 janvier 2020 (France).

Album de Francis Poulenc, Charles Koechlin, Artur Pizarro, Bamberger Symphoniker et Thomas Rösner

Maximus49 a mis 8/10.

Annotation :

"Sur les Flots Lointains, Op. 130": https://youtu.be/krvUJc8sSPA

Parfum

Parfum (2017)

Sortie : 7 avril 2017 (France).

Album de Christiane Karg, David Afkham et Bamberger Symphoniker

Maximus49 a mis 9/10.

Annotation :

Christiane Karg interprète "Épiphanie", extrait des "Trois mélodies" de Charles Koechlin:
https://youtu.be/XYkbLpf-Vkc

Les Heures persanes
8.2

Les Heures persanes (2003)

Sortie : 14 avril 2003 (France).

Album de Charles Koechlin et Kathryn Stott

Maximus49 a mis 8/10.

Annotation :

La pianiste Kathryn Stott à propos de Charles Koechlin:

"Je connaissais Koechlin de nom, mais, avant de commencer à travailler avec le saxophoniste Federico Mondelci, je n’avais en fait jamais exécuté aucune de ses compositions – nous jouions souvent certaines de ses études en concert. J’étais très impressionnée par ces pièces et Federico me remit le catalogue d’œuvres que lui avaient adressé les archives Koechlin. Je m’aperçus ainsi que Koechlin avait été un compositeur prolifique et j’entrepris de découvrir ses pièces pour piano. Il apparaissait clairement, dans diverses d’entre elles, que Koechlin disposait de toute une palette d’approches stylistiques – on y trouve en particulier de fréquentes références à son mentor Fauré, ainsi qu’à Bach qu’il admirait beaucoup. J’étais véritablement fascinée par la série de pièces intitulée Les Heures Persanes, et j’y revenais constamment. Koechlin, qui était lui-même un voyageur passionné, s’y était inspiré des carnets de voyage de Pierre Loti Vers Ispahan, et il apparaît d’emblée ici qu’il était capable de transposer en musique l’impression que lui avaient laissée les spectacles et les arômes découverts à travers le monde ou dans ses lectures. Les titres des pièces constituent un excellent point de départ pour tenter de saisir les ambiances exotiques d’un pays arabe; on sent le voyage commencer dans l’extase, et, sous l’angle pianistique, Koechlin lance un immense défi en marquant sa préférence pour une dynamique générale dont le registre s’étend du p au ppp".

Extraits:
À l'ombre, près de la fontaine de marbre:
https://youtu.be/SoKvHKGxf6w

En vue de la ville:
https://youtu.be/buRx84aAG-Y

Matin frais, dans la haute vallée:
https://youtu.be/RaYUXxlEBdQ

Piano Music, Vol. 1

Piano Music, Vol. 1 (2008)

Sortie : 2008 (France).

Album de Charles Koechlin et Michael Korstick

Maximus49 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

« Il y avait aussi, d’ailleurs, d’étranges aperçus, comme des fenêtres ouvertes dans le Mystère des sons, comme des échappées vers la grande forêt vierge qu’était la Musique de l’Avenir. Ces aperçus, ces manifestations de révolte contre les règles, ces nouvelles découvertes sonores, nous les trouvions chez Franck, Chabrier, Gabriel Fauré, mais surtout chez un étrange, mystérieux confrère que Florent Schmitt et Ernest Le Grand portaient aux nues: Claude Debussy. Je ne connaissais, à vrai dire, presque rien de lui quand je fus admis comme élève chez Taudou, seulement « Mandoline ». Mais ce « rien » était beaucoup; il y avait les quelques accords modulants du début, qui me révélaient toutes sortes de possibilités modulantes (et sans doute, dans ma mélodie de Aux temps des Fées, 1892, trouvez-vous un passage de même nature, sinon pareil). Il suffit parfois d’une seule mesure chez un génial confrère, pour nous ouvrir la porte sur des jardins enchantés, où nous pourrons très bien cueillir d’autres fleurs que les siennes. »
Charles Koechlin

"... des horizons lointains..." - Piano Music, Vol. 3

"... des horizons lointains..." - Piano Music, Vol. 3 (2010)

Sortie : 2010 (France).

Album de Charles Koechlin et Michael Korstick

Maximus49 a mis 7/10.

Annotation :

« Un journal socialiste devrait savoir l’importance de l’intellectuel, et du moral - de l’art et de la science, par qui progressent les nations; de la bonté aussi, et de la beauté par où progressent tous les êtres - si jamais ils progressent. Mais la presse, aussi, a abêti le peuple en le flattant, en le laissant s’intéresser à « ce qui se vend », à des niaiseries ».
Charles Koechlin

Chamber Music With Flute - The Music Of A Magician

Chamber Music With Flute - The Music Of A Magician (2005)

Sortie : 2005 (France).

Album de Charles Koechlin, Tatjana Ruhland, Yaara Tal et Radio‐Sinfonieorchester Stuttgart des SWR

Maximus49 a mis 8/10.

Annotation :

« Ce qui dessèche un art, ce n’est point du tout le manque de sympathie de la foule pour l’artiste, c’est le manque de contact de l’artiste avec ‘l’humanité tout entière’, celle d’hier, celle de demain, voire celle qu’on imaginerait, et celle qui est dans le coeur même de l’artiste ». Charles Koechlin

Les Chants de Nectaire

Les Chants de Nectaire (2020)

Sortie : septembre 2020 (France).

Album de Charles Koechlin et Nicola Woodward

Annotation :

Les chants de nectaire:
"Dans la forêt antique": No. 1, L'ombre, par une fraîche matinée de printemps":
https://youtu.be/agKzFPoul0w

Œuvres pour ensembles

Œuvres pour ensembles (2012)

Sortie : 2012 (France).

Album de Charles Koechlin, Ensemble Initium et Ensemble Contraste

Maximus49 a mis 6/10.

Annotation :

- « Voici maintenant « l’influence étrangère », contre laquelle on s’élève. Laquelle? Liszt? Wagner? Stravinski? Schoenberg? Mais depuis quand est-il prouvé que toute influence étrangère est mauvaise? Est-ce que Stravinski, pour inspiré qu’il soit par l’auteur de ‘Pelléas’, n’est pas un russe tout pur? Est-ce que Debussy est moins français d’avoir, le premier, connu la beauté de Boris Godounov? Bien mieux même: la pureté nationale est-elle nécessaire à tout compositeur? Pourtant on nous dit que Bach était de race tchèque, Beethoven d’origine flamande, et Mozart à demi italianisé… Si j’insiste, un peu longuement peut-être, sur des questions aussi évidentes, c’est que les lieux communs sont des Hydres de Lerne aux têtes éternellement renaissantes, et que des coups répétés cent fois, ne suffisent même pas à les vaincre… ».

- « Je voudrais encore qu’on n’écartât point a priori toute influence étrangère, et que l’on se gardât de l’orgueil ridicule d’un Weingartner proclamant que « la musique de son pays se suffit à elle-même » (ce qui est faux, car elle meurt, de cet isolement qui n’a rien de splendide). Sachons bien qu’en art ce sont en général les plus riches natures qui empruntent, et que la musique n’est pas une chose artificielle, factice, d’un mysticisme détaché de la vie, ni des autres arts, ni même des autres nations ».

Quartets n°1 and n°2

Quartets n°1 and n°2 (2006)

Sortie : 2006 (France).

Album de Charles Koechlin et Quatuor Ardeo

Maximus49 a mis 8/10.

Annotation :

- Charles Koechlin, en 1917:

« Qu’offre en revanche la grande ville aux travaux et aux loisirs des ouvriers? Le métier de l’usine, toujours le même, sans initiative, et si exempt de toute poésie: il faut une réelle intelligence, une rare volonté, pour ne pas succomber à sa monotonie. Et quant aux loisirs! Je ne parle même pas du bistro à l’intérieur sinistre, ni du cinéma (qui pourrait être presque admirable), ni du triste logement étroit à l’excès, si inférieur à la plus modeste bicoque campagnarde où l’on a quand même de l’espace - et le petit jardin; évidemment, cela pourrait être perfectionné (…).
Mais aujourd’hui, la ville, le quartier de banlieue aux rues sales et lugubres, l’atmosphère mal odorante des poussières de charbon et des logis sans air, sans soleil, ne sont-ce point là des causes directes d’absence de beauté, - disons mieux: de laideur? Aussi, l’ouvrier cherche-t-il à s’égarer dans l’ivresse de l’alcool et dans les délices banals du roman de cinéma. Même s’il est un apôtre du foyer familial, sous quelles espèces lui apparaîtra l’art, dont il n’a plus aucun exemple sous les yeux, ni par son éducation, ni par sa vie quotidienne?
L’art, pour lui, ce sera encore un privilège dont seul bénéficie le bourgeois, l’accapareur. Et il le confondra avec les manifestations extérieures de la fortune: (...)
Quand on songe à toute cette coalition de laideurs qui domine le peuple et la plupart des bourgeois, je vous assure que c’est un peu effrayant ».

Le Cortège D'Amphitrite: Songs By Charles Koechlin

Le Cortège D'Amphitrite: Songs By Charles Koechlin (2010)

Sortie : 2010 (France).

Album de Charles Koechlin, Boaz Sharon et Claudette Leblanc

Maximus49 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Oeuvres A Cappella

Oeuvres A Cappella (1997)

Sortie : 1997 (France).

Album de Charles Koechlin, Ensemble Vocal Français et Gilbert Martin-Bouyer

Maximus49 a mis 6/10.

Annotation :

- Koechlin fait évoluer la religion de son temps. Sans prendre officiellement parti contre l’obscurantisme du discours catholique passéiste antimoderne de son époque, il affirme néanmoins la liberté de la conscience individuelle, et permet la cohabitation du subjectivisme inhérent à la modernité avec le cadre plus objectif de la religion.

La religion n’est plus un ensemble de dogmes imposés par autorité, mais devient un lieu d’expérience ouvert à la nouveauté et où les dimensions spirituelles, scientifiques et artistiques se répondent mutuellement. Le doute, au sens philosophique, devient l’attitude privilégiée du croyant, par opposition à une foi aveugle qui ne remettrait rien en question:

« Le « bistrot » du coin a peut-être la foi, celle du charbonnier. Mais le doute du philosophe est assurément supérieur, et peut se traduire par une musique dont l’essence est infiniment plus religieuse. C’est d’ailleurs une idée absente, et qui a fait le plus grand tort aux religions, de prétendre que hors du dogme exact, on soit athée et irréligieux. Je conçois au contraire une musique dont le sentiment serait religieux, et qui n’exclurait pas le doute ». Charles Koechlin

Mirages
8.7

Mirages (2017)

Sortie : 10 novembre 2017 (France). Classical, Opera

Album de Sabine Devieilhe, Alexandre Tharaud, Les Siècles et François‐Xavier Roth

Annotation :

Sabine Devieilhe dans la musique de Charles Koechlin:
"Shéhérazade, Op. 84, Book 2: II. Le voyage":
https://youtu.be/uv4FJlNiZiA

Reflet

Reflet (2024)

Sortie : 12 janvier 2024 (France).

Album de Hector Berlioz, Henri Duparc, Charles Koechlin, Claude Debussy, Maurice Ravel, Benjamin Britten, Sandrine Piau et Orchestre Victor Hugo Franche-Comté

Maximus49 a mis 8/10.

Annotation :

- 4 Poèmes d'Edmond Haraucourt, Op. 7: No. 2, Pleine eau: https://youtu.be/c4NGwQjRE1g?feature=shared

- 4 Poèmes d'Edmond Haraucourt, Op. 7: No. 4, Aux temps des fées:
https://youtu.be/mjd7_bjRPD8?feature=shared

- 3 Mélodies, Op. 17: No. 3, Epiphanie:
https://youtu.be/qB5HTruj7BM?feature=shared

Maximus49

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