Ces acteurs et actrices qui passent derrière la caméra

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Erich von Stroheim

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Charles Laughton

Unique film de Charles Laughton (l'accueil bien tiède du public le pousse à renoncer à la réalisation), il reste un classique pour tous les cinéphiles.
Coincidence avec "Wanda", Marguerite Duras fait référence au film dans son livre "L'Amant" où elle compare son frère aîné au chasseur.

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Paul Newman

Certainement un de ses meilleurs films. L'ancien arrogant critique de Libération, Louis Skorecki (toujours vivant, doué d'ubiquité, il s'est emparé du corps de…Torpenn) - qui parlait de tout mais jamais du film du jour, un peu comme Godard aux Cahiers - considérait Paul Newman bien meilleur réalisateur qu'acteur. Cela reste à prouver bien sur.

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Dennis Hopper

Quand on pense à Dennis Hopper comme réalisateur, c'est "Easy Rider" qui vient en premier, the film culte. J'aime beaucoup "Colors" aussi avec Sean Penn et Robert « Fuckin » Duvall.

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Barbara Loden

La très belle Barbara Loden, épouse d'Elia Kazan signe un seul film, "Wanda", une merveille. Le film est bien daté 1970 et vient d'être réédité récemment.
Marguerite Duras dit à propos du film : « Je considère qu’il y a un miracle dans Wanda. D’habitude il y a une distance entre la représentation et le texte, et le sujet et l’action. Ici cette distance est complètement annulée, il y a une coïncidence immédiate et définitive entre Barbara Loden et Wanda. »

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Jean-Pierre Mocky

Mocky débute au cinéma et au théâtre. Il travaille avec Cocteau, Antonioni, Visconti et Fellini. Il écrit son premier film en 1959, "La Tête contre les murs", qu'il voulait réaliser mais on lui préfère Georges Franju pour son expérience. Mocky endosse heureusement le rôle principal. Solo est un de ses meilleurs films.

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Sydney Pollack

Le commun des mortels semble l'ignorer mais Sydney Pollack a débuté comme acteur. On le retrouve acteur dans le dernier Kubrick.

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Clint Eastwood

Difficile de n'en retenir qu'un, Eastwood est un surdoué. Après s'être fait la main avec un thriller, "Play Misty for me", il rend hommage à ses maîtres : John Ford, William Wellman et Raoul Walsh. J'ai hésité avec "Josey Wales hors-la-loi" et beaucoup d'autres. Il a quand même signé des daubes comme Firefox et le maître de Guerre mais on lui pardonne.

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John Cassavetes

Je pourrai en citer beaucoup, notamment ceux avec sa femme, la magnifique Gena Rowlands mais j'ai un petit faible pour celui-là et j'adore Ben Gazzara. Ce film aurait fortement influencé l'écriture du film "Tournée" (2010) de Mathieu Amalric (autre acteur-réalisateur) que je n'ai pas vu.

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John G. Avildsen / Sylvester Stallone

Une petite entorse au topic puisque Stallone n'est pas le réalisateur. Par contre, "Rocky" est écrit et interprété par Sly himself. L'histoire (du champion face au tocard) serait largement inspirée du combat entre Mohamed Ali et Chuck Wepner qui avait marqué Stallone.

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Jean-François Stévenin

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Warren Beatty

Le beau gosse de "Bonnie and Clyde" va signer plusieurs films. "Reds" rafle l'Oscar du meilleur réalisateur. Par contre, je ne garde pas un très bon souvenir de son "Dick Tracy" avec… Madonna.

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Claude Berri

Le meilleur film de Claude Berri mais il ne faut pas pour autant faire l'impasse sur "Le Vieil homme et l'enfant" et "Le Cinéma de papa". Et respect pour "Jean de Florette" et "Manon des sources".

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Kevin Costner

Un bon film, on ne peut pas en dire autant de "The Postman". Je n'ai pas vu "Open Range" avec l'excellent Robert Duvall.

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Patrick Bouchitey

Au départ, c'est un court-métrage adapté d'une nouvelle de Bukowski (Copulating Mermaid of Venice). Epaulé de Jackie Berroyer à l'écriture, ils en font un long métrage. Je ne sais pas si vous imaginez ce que c'est que de "greffer" une histoire autour d'un court, un boulot d'écriture qui ne laisse aucune place à l'erreur. Superbement filmé et incarné par des acteurs puissants comme Jean-François Stévenin et Jean-Pierre Bisson, Bouchitey (génial lui aussi en total connard) signe un putain de film.

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Robert Redford

Pas un chef-d'œuvre mais une adaptation honorable de la nouvelle de Norman Maclean avec le jeune Brad Pitt, réincarnation de James Dean pour moi, d'autres préfèrent le comparer à Redford justement.
Redford (et c'est un SCOOP) s'apprête à adapter en mini-série le dernier et fabuleux roman de Joseph Boyden, "Dans le grand Cercle du Monde" (The Orenda).

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Tim Robbins

Le comédien qui s'apprête à tourner la même année avec Altman (The Player) décide de passer derrière et devant la caméra pour camper une sorte de "Born Again Christian" même si le terme n'existe pas encore. On parle plutôt de crypto-fasciste pour ce sénateur en campagne qui pique les idées des autres, joue de la guitare comme Bob Dylan pour accroître sa popularité, met en scène une tentative de meurtre et sa propre résurrection. Bien que satirique, le film épingle une certaine Amérique capitaliste libérale et de façon quasi prémonitoire, l'irrésistible ascension de George W. Bush ou bien encore du très conservateur Rick Santorum.

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Josiane Balasko

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Ben Stiller

Si "Disjoncté" rencontre un beau succès à sa sortie, il est perçu comme étant un film plus flippant que drôle, un comble ! Moi, je l'adore pour ces deux raisons. Je recommande aussi du même auteur, "Zoolander" et "Tonnerre sous les tropiques", occasion de découvrir un Tom Cruise autant vulgaire que méconnaissable.

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Mathieu Amalric

Je garde un bon souvenir de ce film adoubé par Godard en personne. Pas vu "Tournée", prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2010. "La chambre Bleue", une adaptation de Simenon qui lorgne justement du côté de Chabrol est un très bon film aussi.

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Roberto Benigni

Dans un registre vraiment différent, j'adore "le monstre".

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Vincent Gallo

L'enfant terrible du cinéma underground se traine une sale réputation (odieux avec les acteurs qu'il peut virer du jour au lendemain). Il signe avec "Buffalo'66" une romance noire et désespérée plutôt bien accueillie par la critique.

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Sofia Coppola

Dans le clan Coppola, il apparait difficile d'échapper au cinéma. Elle débute bébé dans "Le parrain" puis enchaine des rôles peu probants. Son talent d'actrice peine à convaincre (il est même tourné en dérision) et elle se cherche un peu dans la photo et la mode (Lagerfeld). Après un court-métrage, elle s'attaque à "Virgin Suicides" (son meilleur film ?) et sa BO inoubliable, film qui lorgne du côté de "Pique-nique à Hanging Rock". Elle fait honneur à son papa et devient une icone de l'underground hollywoodien même si ses derniers films divisent et sont moins bien accueillis que "Lost in translation" (autre grand succès).
La question légitime : à force de filmer une génération d'ados qui s'ennuient, ses films ne risquent-ils pas de le devenir aussi ?

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Mel Gibson

Un film qui ne fait pas l'unanimité, comme tous les films de Mel Gibson d'ailleurs. Un supplice (dans tous les sens du terme) pour certains, alors que faut-il penser de "La Passion du Christ" ?

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Sean Penn

Sean Penn m'avait surpris avec "The Indian Runner", bluffé avec "Crossing Guard" et "The Pledge". C'est pourtant l'adaptation du bouquin de John Krakauer (dont j'avais bien perçu le potentiel cinématographique comme "Million Dollar Baby") qui reste son œuvre la plus réussie. Le peu d'empathie pour le personnage de McCandless est certainement à l'origine de l'hostilité de certains spectateurs à l'égard du film. C'est vraiment trop injuste.

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Julie Delpy

Pas son meilleur film à mon avis mais la direction d'acteurs, notamment des gamins est une vraie réussite. "Two Days in Paris" est sympa et "La Comtesse" que je n'ai pas vu jouit d'une bonne réputation.
Julie voudrait bien faire un film de guerre comme les Eastwood et autre Spielberg mais voilà, les producteurs ne peuvent pas imaginer une seule seconde qu'une femme puisse s'attaquer à un genre aussi… viril. Je comprends ta colère Julie, je compatis d'autant qu'Angelina Jolie sort bientôt un film très ambitieux, le genre de projet qu'on aurait plutôt confié à un homme.

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Ben Affleck

Souvent tourné en dérision comme acteur pour un jeu assez limité et des mauvais choix cinématographiques, il surprend tout le monde en tournant ce film qui récolte l'Oscar du meilleur film et d'autres prix. Sa côte remonte et son rôle plutôt convaincant dans l'excellent "Gone Girl" de Fincher devrait relancer sa carrière. Reste à voir si il incarnera un "batman" crédible en succédant à Christian Bale. Pas vu "The Town", par contre, "Gone Baby Gone" est pas mal aussi.

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Abdellatif Kechiche

Et oui, Kechiche a bien commencé comme acteur (on retiendra "Thé à la menthe" d'Abdelkrim Bahloul et "Les Innocents" de Téchiné).

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Gilles Porte et Yolande Moreau

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Roschdy Zem

En 3 films, Roschdy Zem rentre dans la cour des grands. Chapeau bas ! D'autant qu'il s'intéresse ici à un univers peu commun au cinéma : le bodybuilding. Yolin François Gauvin (ex-champion de France de culturisme) est la révélation du film. Il impressionne autant la pellicule que le spectateur par son jeu très naturel et son physique atypique (je ne parle même pas de son alimentation particulière). Marina Foïs campe une beaufette étonnante et beaucoup plus convaincante que dans le grotesque "Ondine".