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    Extraordinary (2023)

    29 min. (France). 1 saison. Comédie et fantastique.

    Série de Emma Moran avec Máiréad Tyers, Sofia Oxenham, Siobhan McSweeney

    À vrai dire est-ce que Misfits me manquait ? Oui un peu peut-être, mais première gen. Tandis que Sex Education fait son petit bonhomme de chemin en arrière-plan.

    J'ai regardé car Langlais a adoré. Certes, je me retrouve peu dans ses coups de cœur, au-delà de certaines évidences, mais bien plus dans ses (rares) dégoûts.

    - Millième série de Et si les super-héros existaient pour de vrai ?! Quel serait leur quotidien ? Pololo ! On a eu tout le spectre sur cette déclinaison, du glauque au gore au shônen à la comédie et, ici, en prime avec le sous-trope fréquent du protagoniste qui n'a pas de pouvoir.
    Bon c'est en fait peu exploré, la métaphore jamais filée ou alors de façon si peu pertinente.

    - Milliardième série d'une jeune femme paumée, un poil vulgaire, vite horripilante. Mais la grossièreté légère (dick, cum, tits, twat) ne parvient pas à cacher qu'Extraordinary n'est qu'une série... excusez-moi... ordinaire, c'est-à-dire tout sauf politiquement incorrecte. Une série qui est surtout terriblement prévisible, que ça soit dans son humour — les gags sont ultra-prévisibles, ce sera toujours celui que vous voyez venir et ce dès la fin du premier épisode ou dans ses passages dramatiques — l'amitié à double vitesse, la scène où l'on défend son nouveau mec bizarre au beau gosse superficiel, etc. Bref, pas passionnant pour un sou.

    Frais ? faisandé ! Original ? Déjà vu ! Osé ? dans la gelstat.

    Et je n'ai jamais vu Skins.
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    That ’90s Show (2023)

    22 min. (France). 1 saison. Comédie.

    Série de Gregg Mettler avec Kurtwood Smith, Debra Jo Rupp, Callie Hope Haverda

    Je me souviens d'une lointaine discussion où l'on me disait que non non non jamais au grand jamais il n'y aurait la nostalgie des 90s comme les 80s... ah bah... préparez-vous à voir revenir tout un tas de séries et de films de 94 et de 97. Puis plus tard les remakes de LOST & cie même si j'imagine que ce ne sera pas aussi flagrant et marqué qu'avec les années 80 si faciles à caricaturer. On attend donc ce nouveau Stranger Thing façon « Maman j'ai raté Pulp Fiction ».

    Pas spécialement fan de la série originelle : je trouvais les personnages tous plus antipathiques que les autres, sauf Red qui semblait le seul à avoir la tête sur les épaules et faire preuve d'un minimum de bon sens alors qu'il n'était qu'un boomer.

    Soit dit en passant, je me demande toujours à quel point la disponibilité ou la volonté des acteurs modèle ce genre de retour. Cf. l'absence de Steven Hyde... Est-ce qu'a un moment il a pu s'agir de suivre le groupe original quadras ? Car admettons que leurs carrières respectives sont loin d'être au pinacle... Ou les jeunes nouveaux mais loin de Red et Kitty comme dans l'autre spin-off des années 80's ?
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    Willow (2022)

    54 min. (France). 1 saison. Aventure et fantastique.

    Série de Jonathan Kasdan avec Ellie Bamber, Tony Revolori, Warwick Davis

    Entre la dark fantasy de THotD et la High fantasy de TLoTR:RoP, Willow tente la troisième voie. On ne peut en effet pas nier qu'elle tente, si ce n'est une réelle troisième voie, quelque chose de différent, un pas de côté, un mélange sucré-salé entre l'humour potache des années 80 et le creusement de ses personnages. Ce serait presque quelque chose de feelgood. Comme des cornichons trempés dans du Nutella car, paraît-il, certains font et aiment ça.

    Mais ce mélange pas si iconoclaste que ça ne prend jamais et l'équilibre ne se trouve jamais : l'humour fait trop rarement mouche, les costumes en jean et les choix musicaux rocks dénotent avec les autres décors quelconques et surtout les personnages s'engouffrent trop souvent dans de longs longs longs tunnels de chouineries sur leurs doutes, leurs espoirs, leurs doutes, leurs espoirs, leurs amourettes, leurs doutes, leurs espoirs. À côté, le monde de Willow ne vit pas, reste opaque, et ne rime à rien. Je n'ai d'ailleurs rien capté aux enjeux entre la sorcière, le Wyrm, les barbares dans la forêt, etc. Où sont-ils ? où vont-ils ? Qui vit là-dedans ? Hop hop on nous sort des artefacts magiques qui sauvent la mise tandis que la magie est tour à tour surpuissante et sans effet malgré les jolis effets. À ce titre le dernier arc et plus précisément la bataille finale furent une gageure : la nénette héroïne dont j'ai déjà oublié le nom, Elonora bidule, nous fait trois fois le truc où elle trouve sa puissance en se relevant les sourcils froncés, perd, puis trouve sa puissance en se relevant, perd... on parie combien que le cycle recommencera en saison 2 ?
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    The Witcher : L'Héritage du sang (2022)

    The Witcher: Blood Origin

    51 min. (France). 1 saison. Fantastique, drame, mini-série et aventure.

    Série de Declan de Barra avec Laurence O'Fuarain, Sophia Brown, Michelle Yeoh

    nope
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    Chainsaw Man (2022)

    30 min. (France). 1 saison. Action, animation, shōnen, aventure, comédie et Épouvante-horreur.

    Anime de Ryū Nakayama avec Toya Kikunosuke, Ai Fairouz, Kusunoki Tomori

    La hype était grande sur Internet, assez peu chez moi même si j'avais bien aimé Fire Punch à l'époque. Qu'à cela ne tienne, l'Internet semble partagé entre hype maintenue et déception, voire trahison. Il y a même une pétition demandant l'annulation de l'anime qui a tourné...

    En somme, il s'agit bien sûr de bastonner du démon pour pouvoir palper des nichons mais c'est assumé, second degré, ironique, carrément méta alors 'tention c'est pas comme les autres mangas où il faut tâter du nichon ! Comme toujours avec ces œuvres dites matures, adultes j'ai surtout l'impression d'une charnière edgy 12-13 ans vers les 14-16.

    Comme avec tout détournement ou déconstruction d'un genre on reste, malgré tout, dans les clous et les carcans et les limites de ce genre : c'est qu'il faut apprécier un minimum le genre déconstruit tant pour comprendre et goûter au mieux ce petit surplomb... jamais aussi malin que voulu.

    (Évidemment Power est insupportable !)

    Par contre, côté réalisation, je serai sûrement à contre-courant : découpage, montage, c'est sec et acéré comme le chara-design, tendu et contemplatif à la fois. Lent assurément. Il y a un côté Mamoru Oshii dans ces couleurs froides, ce rythme étiré, lancinant qui s'attarde sur de petits détails du quotidien et les réactions des personnages sans cris (et aussi dans les CGI qui jurent à l'écran et ruinent pas mal de séquences ; tout le budget 2D semble être passé dans les ED de chaque épisode...)
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    Dragon Age: Absolution (2022)

    30 min. (France). 1 saison. Animation, action, aventure et fantasy.

    Dessin animé de Mairghread Scott avec Kimberly Brooks, Matthew Mercer, Ashly Burch

    L'inverse d'Arcane. DA:A ressemble, même pas à The Dragon Prince, mais plutôt à une série US pour les 12-13 ans du début des années 00, ou même les machins français de M6 Kids façon L'Odyssée... Je n'aime vraiment pas ce type de chara-design trop clair et plate ni cette animation faussement fluide, très heurtée. Nous sommes loin de l'ambiance des jeux.

    C'est censé annoncer et préparer la trame ainsi que le grand méchant du Dragon Age IV ? Cela n'augure rien de bon. (ou juste un clin d'œil d'un lointain DLC ?)
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    Périphériques : Les mondes de Flynne (2022)

    The Peripheral

    1 h 12 min. (France). 1 saison. Science-fiction, drame et thriller.

    Série de Scott B. Smith avec Chloë Grace Moretz, Jack Reynor, Eli Goree

    Au début, tout début, j'ai pensé à DEVS (et un peu à Westworld évidemment sans savoir qu'on en retrouvait les producteurs ; les défauts mais pas les qualités) et puis non et alors j'ai plutôt pensé aux séries SyFy de 2007 tournées dans un hangar avec deux-trois néons.

    Avec un tel pitch on s'attendrait pourtant à une narration bien plus tortueuse voire labyrinthique quitte à aller dans les délires théorisants, complaisants et lourdingues de rédditeurs. On s'attendrait à de l'indicible, du trouble, au mélange incestueux entre Nolan et Cronenberg. Mais comme TENET ou Inception n'utilisaient leur idée maîtresse que pour faire du James Bond teinté de SF, The Peripheral nous ressort les vieux plats refroidis des gimmicks de scénariste américain, notamment cette fascination des méchants barons de la drogue chez les rednecks qui font de bien beaux discours éloquents. Souvent en mangeant. Remarquez à quel point un méchant doit menacer en mangeant ; métaphore très très subtile.

    Alors dès le second épisode, ça s'écroule ! Et comme je le disais on dirait une série SyFy voire CW de 2007 avec petit budget et plein d'idées mal ou trop peu exploitées. De la même façon, on nous assomme régulièrement de scènes d'action trop longues et terriblement molles et tout aussi mal filmées.

    Scolaire au mieux, trop illustrative au pire, manque un choix clair, net, assumé sur sa DA (décors, design, réalisation) : soit le baroque-roccocco truffé d'effets comme on peut en voir dans certaines séries récentes, pour mélanger les mondes, fusionner les souvenirs, hacher les corps, les souvenirs à la Hannibal, Mr Robot, Lisey's Story, quelque chose de crade, du futur sali, usé ou bien à l'inverse la sobriété non pas austère mais lancinante, Apple's World, étirant la temporalité, nous empêchant de cligner des yeux comme pouvait donc le faire Westworld. La présence de Vincenzo Natali, pourtant un réalisateur très ancré dans ses décors, lançinant, jouant du vide, ne se voit pas à l'écran. En l'état, ce sont des décors en carton-pâte qui utilisent diverses bricoles trouvées chez le réparateur informatique du coin pour donner un lustre futuriste. Et perso, je regarde une série de SF ou de fantasy aussi en grande partie pour la recherche visuelle et l'anticipation matérielle.

    Chloé Moretz fade inutile, idem pour les autres personnages tous aussi transparents qu'un casting de ... enfin vous voyez l'idée. Sauf Gary Carr qui ensorcèle avec sa voix.


    Aussi, loin d'être complexe, TP en cette premièr
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    Andor (2022)

    46 min. (France). 1 saison. Aventure, drame et science-fiction.

    Série de Tony Gilroy avec Diego Luna, Stellan Skarsgård, Kyle Soller

    Spin-off d'un spin-off éclairant la zone d'ombre d'une zone d'ombre qui ne demandait qu'à être laissée dans l'ombre, c'est-à-dire à la puissance, de nos jours sous-estimées, de l'imagination.

    C'est peut-être pour ça qu'Andor est si gris. Ce n'est pas du Dave Filoni et ça se voit : l'on ne se croit plus dans un beat them'all devant le fameux écran LED, la caméra bouge, les personnages n'avancent pas qu'à gauche ou à droite. C'est donc plus gris, dans l'esprit de la saga originelle, plus sobre aussi.
    C'est surtout et heureusement beaucoup moins dans la promesse sans cesse renouvelée malgré les incessants caméos et les inévitables déceptions de "fan-service". Ici, pas de buzz agitant Twitter car tel ou tel vieil acteur reviendrait peut-être, ou pas, ouuuh ! Mine de rien ça repose. Et aucun alien bariolé.

    Malgré tout, je suis resté hors du récit et n'ai pas réussi à m'intéresser à ce personnage mutique qui grogne, écrit en demi-teinte (encore) entre le simili- bandit sans état d'âme qui roule pour sa pomme et se la jouant solo puis pris par le désir ardent de la rébellion car môman est morte. Je trouve ces personnages, simili-Han, trop souvent ratés notamment car on n'ose pas les rendre, non pas méchants, mais ce que l'on dit qu'ils sont. Pis le basculement se fait toujours trop facilement, par heurts ou poussées soudaines.

    J'allais parler de la grande trame SW mais en fait on en reste toujours à faire des détails des quelques grands petits panneaux satellites de la fresque première. J'avais écrit cette phrase avant de voir la scène post-générique ha ha ha, eu le nez creux. Je regarde par atavisme, car SW restent les films de mon enfance mais je n'arrive pas à me passionner, à peine à m'intéresser depuis l'Épisode II.


    [NB : Il faudrait que je fasse une liste sur les épisodes de séries en prison. Pas les séries comme Prison Break ou Oz mais ces séries où l'on passe quelques épisodes en cellule avant de reprendre le cours du récit. Bon, vous me direz ce qu'ils y fabriquent n'est pas anecdotique.]
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    Tokyo Vice (2022)

    55 min. (France). 1 saison. Drame et policier.

    Série de J.T. Rogers avec Ansel Elgort, Ken Watanabe, Rachel Keller

    Sans être un fan absolu de Mann on ne peut décemment pas nier que la différence saute aux yeux entre son épisode pilot et la suite.

    La caméra qui semblait s'être faufilée entre les panneaux, poteaux, portes de Tokyo (décors en dur à l'espace concret, une réelle profondeur où naviguer ; comme dans les JV on opposera les petits mondes repliés sur eux-même et les vastes étendues générées au kilomètre) aux cheveux même d'Ansel Elgort se décolle, se pose comme toutes les autres séries.
    Tokyo perd de sa superbe et n'est alors plus qu'un décor hétérogène et hétéroclite, joli sans doute mais en fond flou. De personnage principal sous l'œil de Mann la ville devient toile peinte de théâtre par la suite.

    À ce lissage du filmage, s'allie aussi le lissage voire l'affaissement de l'écriture. Dispersion du récit aussi à vouloir panacher, donner plusieurs points de vue sans avoir la rigueur d'un réel récit choral. Heureusement, pas (trop) de romantisation des yakuzas ; ils y sont criards, toxiques, futiles, bien plus que mutiques, fumeurs, classieux. Néanmoins, tout le monde finit par se comporter comme n'importe quelle bande de série lambda U.S.
    Jake n'a dès lors plus à louvoyer dans ce monde qu'il ne connaît pas et qui le rejette même carrément. Au contraire, il crie, parle fort, s'insère partout avec sa stature dégingandée et son petit sac à dos et plus personne ne lui en tient rigueur. S'il s'agissait de montrer son adaptation, c'est raté ; on a plutôt l'impression que c'est l'univers tokyoïte qui vient s'adapter et se plier aux carcans d'une série des années 2010/20.

    À part ça, comme pas mal de monde j'ai détesté le personnage de Samantha qui n'existe que pour épaissir et diluer la sauce, proposer — peut-être ? — un autre point d'ancrage dans le prêt-à-écrire (hop des flashbacks). Toujours l'air suffisant, entitled, le sourcil froncé car tout lui est dû — voleuse après tout, insupportable toujours. Elle n'a aucune alchimie avec Sato, dont on dit, à raison, qu'il vole l'écran.

    Une saison qui ne tient pas les promesses de son pilote. J'en retiens deux-trois acteurs attachants, une ambiance nocturne facile à s'approprier mais un sentiment de brouillon, de dilution, de dispersion, de cordeau et de rigueur manqués, in fine plutôt désagréable.
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    Le Cabinet de curiosités de Guillermo del Toro (2022)

    Guillermo Del Toro's Cabinet of Curiosities

    1 h 04 min. (France). 1 saison. Anthologique et Épouvante-horreur.

    Série de Guillermo del Toro avec Andrew Lincoln, Ben Barnes, Rupert Grint

    J'aime beaucoup les cabinets de curiosités*, j'aime les anthologies, les recueils de nouvelles. Je ne jouerai pas au petit jeu des bons et des mauvais épisodes comme à chaque anthologie... l'épisode Y oui pas l'épisode X, etc. C'est le jeu et le plaisir du genre. Surtout que les gens sont rarement d'accord.

    Reste que chaque épisode est trop long, trop mollasson, pas tant car trop lent en soi mais car trop démonstratif, explicite, explicatif. C'est pourtant souvent la partie que je préfère : la lente mise en place, le puzzle pas encore assemblé. Mais encore faut-il trouver le bon rythme et la bonne densité. Ce Cabinet me paraît à la fois trop dilué, coupé à l'eau et au sang, et trop voyant : tous les monstres (signés Del Toro) sont montrés pleine lumière.

    Là, le spectateur n'a guère le plaisir de deviner, d'imaginer, de chercher à ramasser et compléter les morceaux : tout lui est expliqué en long et en large, tout sera montré puisqu'il faut par la suite un long déluge de sang, de gore et de tentacules (à la longue Lovecraft, ou plutôt sa caricature pop a perdu toute son aura horrifique). Rien ne finit pas cogiter, nul petit rouage qui tourne en grinçant encore dans nos têtes une fois l'épisode fini, parfois pour des années comme ont pu le faire chez moi les classiques du XIXe, Aux Frontières du Réel, certains épisodes de X-Files !

    Fade et longuet et moche comme Sandman, deux séries jumelles.

    * le générique aurait dû soit dit en passant assumer son aspect matériel de bois, de cuivre et de velours et rester dans un seul cabinet aux niches dans les niches, aux cavités cachées, aux compartiment secrets sous des rouleaux de cuivre ornementés de hiéroglyphes inconnus, comme dans une énigme de The Room plutôt que ces spirales d'ossements vite fatiguant sous l'imitation de Danny Elfman. Ce générique ressemble beaucoup à celui de Sandman, au demeurant et peut-être celui de Locke & Key, j'ai oublié ? Et celui de 1899.
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    The Devil’s Hour (2022)

    59 min. (France). 1 saison. Thriller et drame.

    Série de Tom Moran avec Jessica Raine, Peter Capaldi, Nikesh Patel

    Il y a au cœur même de TD'sH une dissonance entre le fond et la forme qui la rend à mon sens inerte, vaine.

    J'y suis venu, comme pas mal de gens, je pense, pour Capaldi que j'aime toujours autant malgré son Docteur décevant et dans une moindre mesure, (ou peut-être malgré ?) la prod Moffat — synonyme non de qualité mais de divertissement, d'astuce scénaristique.

    C'est que la série court en effet trois lièvres à la fois : le film d'horreur qui fait peur, le thriller pluvieux sévenèsque et le conte SF soft à tendance morale. Deux à la fois, cela pourrait à la limite fonctionner, s’exhausser l'un l'autre mais les trois d'un coup s'annihilent et s'annulent comme électrons et anti-électrons.

    Pourquoi aurais-je peur dès lors que je sais, dès le premier épisode — puisque la chose est lâchée à plein mots — qu'il 'agit de simples fuites d'une autre réalité et/ou d'un futur non-avenu ? Pourquoi ne penserais-je pas que ce type très louche qui semble fou n'a pas raison dès le début ? Pourquoi finir par m'intéresser à ces futurs possibles qui n'est admis qu'au dernier épisode ?

    Sur la forme elle plonge avec dans tous les poncifs éculés de l'horreur à la petite semaine, vous savez les flashs de peluche ensanglantés et de robe de chambre dans le lac glacé, le gamin qui voit des choses mais ne dit rien, les ombres qui ne sont que le voisin, des scare-jumps pour rien, des fausses tensions de train fantôme et c'est très fatiguant malgré les jolis lumières et les éclairages soignés. Ah tout le monde vit dans le noir !

    Il y a donc contradiction entre ce qu'elle veut nous faire ressentir dans sa 1ère moitié, la peur brute, disons plutôt le sursaut, et ce qu'elle veut nous faire penser dans son tout dernier épisode sur les choix moraux, l'effet papillon qui guide nos vies. (cf. L'effet Papillon, Life is Strange, etc.) Dark le faisait bien sûr beaucoup mieux.

    Ce fantastique se marie mal avec ces concepts SF qui transparaissent dès le début mais finissent non-traités.

    Certains two-parters de Doctor Who ont souvent eu maille à partir avec ce paradoxe : 2 épisodes, 2 ambiances et tout résulte dans l'articulation des genres, le mystère bien gardé puis bien dévoilé, potentiel activé. Hide avec la même actrice avait ce même problème de paradoxe entre la peur du fantôme qui grince et l'univers de poche coruscant d'argent.

    Mais foin de mystère ici, TDH est surtout long à la décharge, peine à jouir. Les scénaristes gardent jalousement leur secret pourtant éventé.
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    House of the Dragon (2022)

    1 h 07 min. (France). 1 saison. Drame, fantasy, action et aventure.

    Série de George R. R. Martin et Ryan Condal avec Paddy Considine, Fabien Frankel, Olivia Cooke

    Le buzz. Le web pullule depuis des mois d'avis, d'articles, d'analyses, de recensions, de scandales, de chouineries. Pas grand chose à dire : oui le plaisir un peu bêbête de retrouver l'univers, déjà la nostalgie des films, les théories fragiles échafaudées à la machine à café.

    — plaisir teinté de la dégringolade des dernières saisons.

    Carrément désagréable à l'œil. Noirs soit bouchés soit grisâtres, image terne avec cette lumière blanche, floue, qui écrase tout et empêche tout clair-obscur convaincant alors qu'une grande part se passe dans des chambres à huis-clos. Il faut attendre le dernier épisode et la carte peinte pour avoir un semblant d'idée visuelle. Les scènes avec les dragons...

    Des personnages qu'il faut épaissir, remplir comme l'on remplit une cruche ou un vase : avec de l'eau ou la vieille soupe. Des personnages qui ne semblent exister que pour cocher les cases de la "touche" Got : une mort violente ici, une magouille là, un dilemme au loin. À ce titre, le boiteux à la canne n'est qu'un avatar du vil vilain conseiller. Ne manque que la barbiche à lisser. (oh évidemment un petit fétichisme sexuel au cas où vous auriez pas pigé.)

    Mais si RoP m'a ennuyé avec une indolence automnale pas si déplaisante les défauts de HotD ont vite eu tendance à m'agacer. Y retrouvant à peu près tout ce qui avait fini par me lasser, m'irriter, m'ennuyer, m'énerver dans le GoT post-livres ; un côté adolescent je trouve. Et prétentieux dans son assurance de se croire encore le maître. Les millions ne suffisent peut-être pas, l'étiquette non plus. Les millions ? Rappelons que HBO voulait directement traite la vache aux lait d'or après la fin avec la promesse de pas moins 5 séries à venir... (// avec Nintendo censé aimer les joueurs mais laissant ses jeux recyclant ses succès d'il y a 10 ans à 70€)

    Je rejoins donc Pierre Langlais qui, malgré ma forte sympathie pour lui a pourtant tendance à mon goût à tout aimer. Je cite : « je suis sidéré par les audiences que fait cette série mal foutue, mal écrite et piètrement produite. »
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    Désordres (2022)

    30 min. (France). 1 saison. Comédie.

    Série de Florence Foresti avec Florence Foresti, Béatrice Facquer, Anouk Feral

    C'est plus triste qu'autre chose en fait. Désordres est en effet une tentative de copie, d'adaptation, d'intégration d'une dramédie à la Louie C.K, R. Gervais, Mississippi (une allusion directe y est d'ailleurs faite), bref vous voyez, comme il en fleurissait il y a 10-5 ans... et sur lesquelles on s'émerveillait tant. 10 pour cent est aussi passé par là.

    Ainsi, toutes les cordes, ficelles, tropes, facilités, raccourcis prêt-à-écrire le rire et le drame au numéro sont présentes. Ah ! Elle est vieille, oh elle n'est plus dans le coup mais croit l'être encore oh la misère sexuelle ! mais pas trop non plus faut rester loser sympatoche. Lol ! Oh mais 'tention la dépression, musique triste, l'ami imaginaire, etc. Un épisode et puis on s'en remet après un plan sur le soleil, de la folk tristounette et automnale.

    Il y a d'ailleurs bien peu de guests.

    La série se déroule en 2018. Je me demande si le retard vient de la pandémie ou de la frilosité de la chaîne à la diffuser.
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    Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir (2022)

    The Lord of the Rings: The Rings of Power

    1 h 12 min. (France). 1 saison. Fantasy, aventure et drame.

    Série de John D. Payne et Patrick McKay avec Morfydd Clark, Markella Kavenagh, Robert Aramayo

    Le buzz. Le web pullule depuis des mois d'avis, d'articles, d'analyses, de recensions, de scandales, de chouineries. Pas grand chose à dire : oui le plaisir un peu bêbête de retrouver l'univers, déjà la nostalgie des films, les théories fragiles échafaudées à la machine à café.

    Le budget se voit, c'est joli et surtout solide. Il y a un vrai souci du détail dans la photographie et ses lumières chaudes d'automne, dans les décors, les objets, les costumes, les différences entre elfes et nains et proto-hobbits. Les humains mélange de Babylone, Rome antique, touche de Byzance. Souci plus rarement dans la composition et la réalisation de quelques plans. Y a pas à dire c'était au moins le plaisir (et si je regarde de la SF pour les idées, beaucoup plus la fantasy pour le plaisir visuel) d'avoir une série d'imaginaire ne criant pas la précipitation, le toc, l'écran LED et les mauvais FX baveux comme les dernières productions du genre.
    (Car oui je trouve THoD TERRIBLEMENT désagréable à l'œil avec ses champs contre-champs de lumière blanche qui écrase tout, grise les noirs, bouche les ombres, désature les couleurs, grignote les détails, met en exergue le flou des décors en CGI. Même les intérieurs à la chandelle, loin d'un Rembrandt, ratent leur clair-obscur. Deux faces d'une même pièce : je préfère la mièvrerie automnale au cynisme sur-écrit.)

    6 c'est beaucoup me direz-vous. J'ai longtemps pesé un 5. On va dire que c'était déjà beau de ne pas m'agacer ni de trop me faire souffler. Elle évite même les lourdeurs et ratés des films du Hobbit.
    Disons donc que je surnote par contraste.

    C'est que les Anneaux de pouvoir est sous-écrite : peur de dire trop, de montrer trop, de venir piétiner sur les plate-bande du Silmarillion qu'il ne faut surtout pas toucher sous peine de procès ? D'où cette lenteur qui a tant gêné et qui chez moi à permis d'infuser. Toutefois, quand écrite elle n'est pas bien fameuse : clichés façon héros sauvé in extremis (cet elfe est à mon goût royalement raté) par un personnage trop longtemps absent de l'écran ; beaucoup BEAUCOUP de dialogues sur la lumière et les ténèbres qui se veulent profondément épiques mais tombent grandiloquents (l'inverse d'en face : phrases qui se veulent profondément à double sens mais tombent ringardes.) Si le personnage de Galadriel m'a paru inintéressant dans sa vertu et son auréole orléannaise, j'ai trouvé la relation d'Elrond avec Durin particulièrement réussie.
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    She-Hulk : Avocate (2022)

    She-Hulk: Attorney at Law

    35 min. (France). 1 saison. Mini-série, comédie et fantastique.

    Série de Jessica Gao avec Tatiana Maslany, Ginger Gonzaga, Jameela Jamil

    Non ! je ne trouve pas que cette série soit la pire de tout l'univers Marvel comme j'ai pu le lire sans fin partout. Le truc avec l'archer et celle avec le nouveau Captain America étaient bien bien pires et je pense qu'il faut être de mauvaise foi pour le nier.

    Je trouve que les défauts (et ses rares qualités) de She-Hulk sont exactement les mêmes que d'habitude. Râler contre un Daredevil pas assez "dark" (lol) quand ça fait 28 films et 15 séries que les héros désamorcent toute tension par leurs blagues, j'ai du mal à voir comment on peut s'en étonner et faire comme si c'était le propre de cette série et non l'ambiance générale du MCU Disney depuis ses fondations. Idem pour Wong qui m'a toujours paru être le dindon de la farce : là où certains y voient un blasphème, trahison du personnage, je n'y vois que sa continuité.

    Au contraire, je trouve le projet, ses ambitions, son intention à mi-chemin entre Ally McBeal (ou plutôt Crazy ExGirlfriend) et Flea, rafraichissants et dans la lignée des dernières séries comme Loki et WandaVision. Rafraichissant d'avoir des caméos sans importance, du slice of life, un regard plus resserré, sans antagoniste, simple reflet opposé du héros avec ses pouvoirs inversés ou de couleur opposée, comme dans les 29 autres films Marvel... je préfère des enjeux plus réduits plutôt qu'un énième mégalomane à la petite semaine. C'est drôle car justement dès la bande-annonce j'appréhendais la venue d'un Hulk rouge, cousin de L'Abomination (Hello Venom !). Que toute la fin vienne épingler ce cliché que l'on attendait/redoutait me paraît confirmer la bonne volonté première et la pertinence originelle du projet.

    Je pense donc que She-Hulk avait du potentiel dans ces deux aspects — comédie légale et patchwork méta ; les deux pouvant par petites touches enrichir l'univers MCU. Sauf que ce type de série fonctionne bien mieux format 22x45 quand bien même les gens n'en veulent plus. Or la série n'assume jamais jusqu'au bout et reste trop dans (soumise) les tropes avec lesquels ils veulent jouer ; allant jusqu'à admettre off-screen en être incapable pour le premier, à savoir faire un long procès unique et avoir sévèrement tronçonné le second. D'où cet aspect bancal final.

    Car, en effet, il y a le bon et le mauvais méta. Le bon n'est pas là pour flatter le spectateur hey hey t'as vu ? ou excuser les paresses d'écritures ou, nouveauté, une vengeance twitter, mais bien pour éclairer, mettre en exergue, souligner le propos.
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    Les Papillons noirs (2022)

    45 min. (France). 1 saison. Thriller et mini-série.

    Série de Bruno Merle et Olivier Abbou avec Nicolas Duvauchelle, Niels Arestrup, Alice Belaïdi

    Purs atomes non-crochus personnels : je n'ai jamais fantasmé, tout au contraire, Bonnie et Clyde et encore moins les '70 ; au mieux cela m'ennuie, au pire cela m'agace. J'attends toujours ce que genre de personnage, que le mafieux, le yakuza, se fasse arrêter. Les Papillons Noirs n'échappe pas à l'appel du cliché et se pavane donc dans sa première partie dans l'habituelle double esthétisation des serial-killers et de l'affreuse décennie citée. On se croirait dans dans un fascicule de Pierre et Vacances. Au menu : effets, montage haché, ralentis, couleurs saturées, musiques cools inévitables. Ah que c'est cool de tuer à deux !

    Je ne dis pas : cela est bien fait, bel artisanat, des atmosphères pesantes, des éclairages bichonnés, une photographie nette, des acteurs carrés entre les connus dans leurs habitudes et Alice Belaïdi, mais entre un Duchauvelle trop torturé, toujours aussi sec, nerveux, ce "romantisme crade" et deux-trois intrigues peu crédibles qui semblent là pour remplir et surtout pour préparer des twists, la série finit par s'affaisser. Comme beaucoup de séries françaises, on sent bien l'envie de faire bien, beau, sombre, avec l'influence que je trouve trop prégnante des anglo-saxons (le vol des papillons noirs de True Detective ; la musique au nerf de bœuf d'Utopie (UK) ?).

    Sordide, tendu, nerfs à vif, le déhanché de certaines ellipses qui déstabilisent (ai-je raté un épisode du replay ?) ou flashbacks hors des clous et malgré tout ça bien peu de suspense, pas de point aveugle laissés à l'imagination.
  • Bande-annonce

    Surface (2022)

    46 min. (France). 1 saison. Thriller.

    Série de Veronica West avec Gugu Mbatha-Raw, Oliver Jackson-Cohen, Stephan James

    [la frontière entre séries estivales et nouveautés de la rentrée est toujours floue au milieu du mois d'août. Arbitrairement, je choisis donc de placer celle ci dans le flux septembral, histoire de bien commencer l'année.]

    Ça c'est sûr ce n'est pas profond. Outre la blague facile, est-ce un remake inavoué de Ringer (the CW, 2011) avec Sarah Michelle Gellar ?

    Mêmes histoires de riches qui s'encanaillent et découvrent le pan sombre à la petite semaine, la chambre obscure derrière le voile, de leur vie de richards. Tout le monde est louche, tout le monde porte de lourds secrets (si ce n'est la psy toxique, tellement mal écrite, chaque phrase semblant taillée pour blesser sa patiente, que l'on ne peut que se dire qu'elle est la grande investigatrice de tout, le Blofeld de l'histoire). Mystères au demeurant pas très mystérieux et pas originaux pour un sou : histoires de tromperies et d'un peu de drogue, de malversations financières. Une fuite en avant de cliffhangers annulés avant l'heure, n'assumant rien.

    Sauf que Surface n'admets pas sa part de soap et se prend bien plus au sérieux et semblerait même vouloir avoir les velléités de peut-être (je prends des pincettes) avoir un discours ? Il faut voir ces épisodes psychologisants... Faut pas non plus pousser mémé dans les orties. C'est au mieux, ou au pire selon le point de vue, un projet mineur du Showtime des années 2000, nonobstant le manque de tétons.
    Je ne sais pas si le spectateur et la spectatrice sont supposés s'attacher au personnage de Sophie ? Présente ou passée, amnésique ou non ? Dur de ne pas vouloir la voir se faire un plat une seconde fois de son paquebot. (NB : Est-ce qu'un jour les séries arrêteront de nous saturer la cervelle avec leurs micro-flashbacks ? À croire que c'est monté par les monteurs invisibles des Youtubeurs à la mode. Agitez les clefs comme dit l'autre.)
  • Bande-annonce

    The Last of Us (2023)

    1 h 21 min. (France). 1 saison. Drame, aventure et Épouvante-horreur.

    Série de Neil Druckmann et Craig Mazin avec Pedro Pascal, Bella Ramsey, Gabriel Luna