Cover Carnet de Séries : Saison 2022/2023

Carnet de Séries : Saison 2022/2023

Carnet annoté de séries, vues, à voir, sans doute, mais aussi les abandonnées et les à peine effleurées.

Saison 2012 | 2013 :
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Saison 2013 | 2014 ...

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Liste de

34 séries

créee il y a plus d’un an · modifiée il y a 8 mois

Mask Girl
7

Mask Girl (2023)

Maseukeugeol

51 min. Date de première diffusion : 18 août 2023 (France). 1 saison. Thriller, Drame

Drama Netflix

Nushku a mis 5/10.

Annotation :

Allez, j'ai regardé car Corée, K-drama, violence, des masques pour un déguisement à Halloween ; ça risque de faire un petit buzz post-Squid Game et je suis curieux d'avoir mon avis déjà fait au cas où.

Le trope de la frénésie meurtrière chez une femme, souvent prétexte à la montrer nue & pleine de sang (cf. Black Mirror cette saison), m'ennuie. Il faut les voir s'extasier sur le "glauque"...
Heureusement Mask Girl s'extirpe vite de cet écueil et propose quelque chose d'un plus inattendu et alambiqué. Pour autant, si ce n'est pas l'histoire de la réussite d'une jeune influenceuse ni la complaisante galerie de tueries en série, Mask Girl vire vite au sous-Old Boy. Car voila une énième histoire de vengeance étalée sur des années.

Si j'aime les séries qui jouent à changer le point de vue pour fabriquer des événement vus en creux, ici ils ne servent qu'à délayer le suspense et ne profitent que trop peu du clash des perspectives, des redites et des contradictions.

On pourrait certes arguer de la portée sociale de ce kaléidoscope multipliant les points de vues pour montrer les strates et les couches sociales, décortiquant les injonctions de notre époque, et venir bien facilement comparer ça à du Bong Joon-ho dans ses changements de tons et la charge acide mais il n'en ressort qu'une sorte de lourdeur ludique, décousue, longuette malgré 7 épisodes et un brin superficielle.

L'Élu
5.1

L'Élu (2023)

El Elegido

44 min. Date de première diffusion : 16 août 2023 (France). 1 saison. Drame

Série Netflix

Nushku a mis 5/10.

Annotation :

Le twist se voyait venir de loin, non ?
Dommage de tant l'expliciter.

Comme deux séries collées l'une à l'autre. Une première partie très Stand by Me ou Strangers Things admettons — c'est la coupe et le regard très très froncé du méchant à la Billy qui y font penser — plutôt agréable à regarder si comme moi on apprécie ce genre d'histoires, surtout avec des ados pas si mal écrits ni mal joués et une autre très... The CW ? pleine de symboles en mauvais CGI moches et où tout va trop vite et avec trop de hurlements, des personnages qui deviennent bêtes comme des ânes, des mystères mal écrits, vite et mal résolus. Tout est fini en une scène après une autre longue scène sur Requiem for a Dream.

John from Cincinnati > Jodie from Baja California


N.B. : Il y a 15 ans cette série aurait été une série high concept à 22 épisodes, très lente, suivant pléthore de personnages aux quatre coins du monde : le prêtre gentil ? pas gentil ? Mystère ! la gamine à Jérusalem à qui il doit arriver plein de trucs bizarres, des agents du FBI largués avec une hiérarchie qui en dit moins que ce qu'elle en sait, etc. et tout un tas de flashback, posant mille micro-mystères jamais répondus et annulée avant la fin de sa diffusion. J'aurais regardé toutes les saisons...

Acharnés
7.2

Acharnés (2023)

Beef

36 min. Date de première diffusion : 6 avril 2023 (France). 1 saison. Comédie dramatique

Série Netflix

Nushku a mis 4/10.

Annotation :

Je m'attendais à quelque chose d’échevelé, de rapide, de mordant, d'acide, de bizarre aussi A24 étant dans l'affaire*. Sauf qu'en fait c'est une énième histoire de gens désœuvrés et perdus après leur trentaine, malheureux qu'ils soient riches ou pauvres. Oubliez l'acharnement, c'est des histoires de tromperie et de coucherie de vieux quadras qui font leur crise d'adolescence. D'autres thèmes, plus intéressants, plus originaux, sont à peine évoqués, pour ne pas dire effleurés et c'est ce qui fait tenir, donne un peu de sel à ce rémoulade. C'est donc moins féroce, mordant, âcre que les critiques le laissent penser. C'est même carrément mollasson, mou, sans dents.

Il me faudrait une liste sur les frères/cousins/amis d'enfances lourdingues, souvent drogués, toujours surjoués par leurs acteurs, tirant le protagoniste vers le bas et la délinquance avec de mauvais coups fourrés. Artifice scénaristique toujours pénibles, personnages toujours irritants. Pénible donc toute la partie magouille, Las Vegas, cambriolage.

* et cette série virtuelle échevelée, rapide, bizarre m'aurait sans doute agacé ! Comme MANIAC ou même les dernières saisons de BARRY, une fois réduite à des histoires de cartel. Oui, en fait, on a peut-être échappé à un Beau is afraid en 6 épisodes...

Hijack
6.4

Hijack (2023)

46 min. Date de première diffusion : 28 juin 2023 (France). 1 saison. Drame, Thriller

Série Apple TV+

Nushku a mis 3/10.

Annotation :

J'ai un faible pour les prises d'otages et les huis-clos à la saveur des années 90's, son bleu acéré et métallique.
Malheureusement — syndrome 24 — Hijack quitte trop souvent sa carlingue pour s'empêtrer dans des intrigues B, C, D clichées au ras des pâquerettes sur le plancher des vaches : suivre les tours de contrôle, la cellule des services spéciaux ou de la ministre, cela fait sens mais le spectateur se fiche royalement de son ex-femme et de son fils. Je préfère encore Kim et son célèbre cougar.

Tordre un peu la réalité, suspendre légèrement sa suspension de crédibilité est affaire courante dans ce genre de récit mais Hijack est truffée à chaque scène d'incohérences. Un pilote qui parle d'incident au lieu d'utiliser le code adéquat, le SMS tout aussi flou d'Idris, les pirates qui ne se renseignent pas sur des points essentiels de la navigation et du fonctionnement de l'aviation, le flic lambda qui fait mieux qu'une cellule spécialisée dans le contre-terrorisme et la négotiation et finit par... diriger les opérations sur le terrain ??!!! etc. etc.

De toute manière, dès que les enjeux du groupuscoules sont dévoilés la série perd une grande part de sa tension ; les pirates perdent toute once de crédibilité et ne peuvent plus être vus comme une menace — Arby d''Utopia ne fait que trembloter de la mâchoire et Idris se lève, se trimballe, insulte comme il souhaite.

Les personnes sont en effet plus que bêtes et agissent ou réagissent — ou n'agissent pas — de façon stupide soit pour faire avancer le récit soit au contraire pour le faire piétiner en attendant le cliffhanger de fin d'épisode car mine de rien 7 heures dans un avion, 7 épisodes, c'est long.

Idris est ici un négociateur. L'on s'attendrait à un petit twist subtil du genre avec du mind game, de la manipulation entre les preneurs d'otages, les otages, à poser des graines des tensions dans le groupe, etc. En fait pas du tout, il manipule de façon grossière puis se comporte comme n'importe quel héros américain en avion, sauf qu'il est britannique.

{Il faudrait faire une liste de séries et de films de pneumotorax. Hop un stylo dans les côtes et ça repart en glougloutant. Liste parallèle à la trachéo' au bouchon de BIC.}

Secret Invasion
4.5

Secret Invasion (2023)

38 min. Date de première diffusion : 21 juin 2023 (France). 1 saison. Aventure, Drame, Science-fiction

Série Disney+

Nushku a mis 1/10.

Annotation :

Bien sûr tout est raté : l'atmosphère d'espionnage, le doute sur qui est Skrull et qui ne l'est pas, les morts, les fausses morts, les non-twists, la badasserie de Nick Fury. Je préfère She-Hulk.

Regarder le MCU c'est donc depuis plus de dix ans devoir alterner entre de coûteuses et épuisantes machineries colorées au numéro à la bouillie de CGI fluo et des séries bricolées, toujours à côté de la plaque dans le ton et pas à la hauteur de leurs prétentions (pour de pourtant, je crois, bonnes intentions, et vraies potentialités. "Il y avait de quoi faire un truc avec ça" en somme.)
Cet arc aurait du être comme Civil War en son temps un véritable événement répercuté au travers des films et des autres séries avec les "vrais" personnages, ceux qui coûtent cher, des gros films, un Avengers et pas juste des PNJ pour lesquels je dois aller regarder des wikia afin de les reconnaître. L'excuse de Fury du "c'est personnel, j'appelle personne" me paraît faire long feu.

On nous parle d'invasion globale et c'est tourné au fond d'un jardin.

NB : Sinon il me parait évident que l'opening façon IA est parfaitement assumé pour tenter de rendre compte du caractère mouvant des skrulls. Quand (si ce n'est pas déjà le cas avec les scénarios) Disney ou autre utilisera l'IA pour cracher des scripts au km sans payer un seul scénariste (laissés pour mort après la grève anyway) vous pouvez être sûr qu'ils tenteront de le cacher et que ce sera un poil plus subtil — même si ça se verra sans doute tout autant.

Cyberpunk: Edgerunners
7.5

Cyberpunk: Edgerunners (2022)

25 min. Date de première diffusion : 13 septembre 2022 (France). 1 saison. Animation, Aventure, Action

Anime (mangas) Netflix

Nushku a mis 5/10.

Annotation :

Il faut l'avouer : l'intérêt d'une telle série sera à chercher du côté de la DA, de l'ambiance, de l'atmosphère et surtout de l'animation façon 'sakuga'. Bravo ! Hiroyuki Imaishi tu as réussi (a été forcé ?) à ne pas intégrer toutes tes marottes pénibles dont KlK était l'apothéose : rythme plus hystérique qu’effréné, nanas à poil, animation façon jeu Flash de 1999, humour lourdingue toujours sexualisé. Mais tout ça est tout de même un petit peu là. L'animation, solide, variée, jamais honteuse, brille pourtant moins dans ses hauts que ses précédentes productions. L'action confine parfois à l'illisible.

C:E manque pourtant le coche de l'ambiance cyberpunk, même renouvelée au soleil de Night City.
Histoire ultra classicos, team archétypale — Maine n'est qu'un Batou pas encore calmé — comme si Kaneda se retrouvait embauché dans une sorte de post-GITS qui va trop vite, ne laisse pas le temps de s'attacher, de bien comprendre les rouages, la misère et les fils tirés par les Corpos ni même de vraiment voir et s'habituer à cette ville, son dédale en 3D, ses ramifications, ses strates ; bref tout ce qui fait aimer le genre cyberpunk. Les derniers épisodes vont tout droit, sans s'embêter. Je pense qu'un rythme classique en 26 épisode aurait pu donner quelque chose d'une autre envergure et permis aux scènes lentes, les interstices de repos, plus longs, plus fréquents, de mieux marcher et d'injecter un peu plus de finesse dans l'intrigue.

Belle DA qui donnerai envie d'avoir un jeu dans cet univers pour pouvoir exploiter ces augm... wait.

Hell's Paradise
7.1

Hell's Paradise (2023)

Jigokuraku

25 min. Date de première diffusion : 1 avril 2023 (France). 1 saison. Action, Aventure, Fantastique

Anime (mangas) TV Tokyo

Nushku a mis 5/10 et la regarde actuellement.

Annotation :

L'apparition des fleurs, des monstres puis des Immortels-Éternels tente clairement d'imiter le sentiment d'effroi indicible des Titans ou des morts immédiates d'un Gantz. Un peu en vain. Elle rate donc son effet de terreur, doublement. En effet, comment avoir peur ou s'intéresser 1. a des personnages que l'on connaît peu, montrés comme des êtres sans cœurs, tous caricaturaux, qui crèvent non pas l'écran mais hors écran ? 2. tous surpuissants mais en fait non mais en fait si ? On nous présente Gabimaru comme invincible puis il faut trembler pour lui ? (Et qu'ont donc les japonais avec leurs personnages blonds hirsutes toujours hystériques et grands rageux ?)

Dès que la vraie bagarre commence ça ressemble beaucoup à du Demon Slayer : du sang, de super techniques à développer en plein combats, des techniques mortelles qui ne tuent pas... Puis ça part dans les habituelles histoire de nen à maîtriser en quelques minutes et toute l'atmosphère retombe. Sauf un passage très réussi avec la musique qui évoque très fortement Akira/Gits.

Enfin et surtout, l'animation est au mieux banale et parfois carrément faiblarde, jamais saisissante, ce qui coupe l'herbe sous le pied de cet animé.

Fubar
5.3

Fubar (2023)

55 min. Date de première diffusion : 25 mai 2023 (France). 1 saison. Comédie, Action, Drame

Série Netflix

Nushku a mis 2/10.

Annotation :

[J'aurais dû créer une liste parallèle aux titres sur les noms ou les titres de séries et d'épisodes qui apparaissent dans le décor]

True Lies: 20 ans après, la série. Ah, on me dit qu'il existe bel et bien une série True Lies... Damn!

Après 8 épisodes filandreux et un étrange décalage entre d'interminable tirades sur la famille et les même qui tranchent des gorges, je n'arrive pas à déterminer si cette série est censé être une parodie ou si elle égrène de façon aveugle tous ces tropes, clichés, idées faisandées pour une morale très douteuse mais qui, malheureusement, ne serait pas si surprenante que cela. Prenons par exemple les cliffhangers — déjà pas bien palpitants — annulés dans les 2 premières minutes de l'épisode suivant "à la" Prison Break. Par contre ce que, je crois, les scénaristes trouvent vraiment très drôle au premier degré, ce sont encore et toujours même en 2023, les blagues sur les geeks puceaux. Et les vannes de papy Schwarzeboomener qui râle sur les hommes sojas/sigmas Partant, lorsque la fille fait des tirades sur l'égalité homme-femme, on a du mal à y voir autre chose que de la moquerie 'peutplusriendir'.

En fait, je crois que FUBAR souhaitait être une sorte de Barry, avec plus d'action et, donc, de longues tirades sur la famille, le noyau à reconstituer car toute série étasunienne ne supporte pas trop de gy.

PS : Pourquoi Jay semble-t-il être dans une perpétuelle imitation de De Niro (et de Cera, chimère improbable) .

The Idol
4.4

The Idol (2023)

1 h. Date de première diffusion : 5 juin 2023 (France). 1 saison. Drame

Série HBO

Nushku a mis 2/10.

Annotation :

Peut-être aurait-ce été regardable avec Amy Seimetz. Au moins ont-il débranché la chose au plus vite.

Silo
7.1

Silo (2023)

47 min. Date de première diffusion : 5 mai 2023 (France). 1 saison. Drame, Science-fiction

Série Apple TV+

Nushku a mis 4/10.

Annotation :

Car il manque à SILO ce qui était essentiel à cette série : le sens de l'espace, de la géographie de son caveau souterrain, vite-vite connaître par cœur le dédale et, sur ce socle, pouvoir construire les personnages et son monde particulier par petites touches. Oui, en fait, un format à l'ancienne, à la Person of Interest ou à la Dollhouse, slowburns qui mettaient déjà trop de temps à démarrer, aurait sans doute mieux servi la série que d'aller tout de go dans le mystère très mystérieux pourtant pas si épais que ça. Soit dit en passant, revenons donc aux séries qui savaient instiller une ambiance, des décors, des intrigues et des personnages secondaires et dérouler un fil rouge au long cours. Les séries et leurs spectateurs s’essoufflent trop rapidement.

Tout va trop vite, tout est trop resserré sur 4 clampins dans une cave bien trop propre, 4 chambres (pourquoi faire de fausses fenêtres ?) trop factice, supposée en contenir des milliers. Comme trop souvent, on y meurt à peine présentés et l'on tire la corde du pathos : mais il avait une tête de con(sanguin) ton suicidé, je m'en fiche !

En fait, ce sont un peu les mêmes défauts que la saison 1 de the Expanse : QUI et OU sont ces personnages ? Pourquoi devrais-je les pleurer déjà ? Un peu comme la petite roue à plantes du Rocinante et les fausses fenêtres du bureau du shérif, il manque une profondeur, carrément une dimension.

Les Gouttes de Dieu
6.7

Les Gouttes de Dieu (2023)

52 min. Date de première diffusion : 21 avril 2023 (France). 1 saison. Drame

Série Apple TV+

Nushku a mis 5/10.

The Big Door Prize
5.7

The Big Door Prize (2023)

30 min. Date de première diffusion : 29 mars 2023 (France). 1 saison. Comédie

Série Apple TV+

Nushku a mis 5/10.

Annotation :

On m'avait promis The Leftovers mais je devais bien m'en douter, un peu de mélancolie, une petite ville US, un father, un cerf qui se balade en ville et hop ça ferait le café ?

Alors... j'aime beaucoup l'acteur principal bien qu'il ait tendance à s'enfermer dans ce rôle de gentil loser aux yeux de cocker tombants. Alors... le concept pète la classe mais non, la série ne s'en sert que pour raconter des fadaises de petites vies américaines déjà racontées mille fois sur le même mode de la farce gentillette.

Vous aurez donc donc le couple qui bat de l'aile mais s'aime toujours profondément, sa femme qui rêve d'ailleurs, sa relation de haine et d'amour avec sa mère, sa fille à problèmes car trop intelligente pour son âge, l'autre adolescent trop intelligent, etc. Bref, vous voyez le genre !
Avait-on besoin du dispositif de la machine pour raconter ces vies privilégiées faussement ratées sur ce ton gentillet, négligeable, frivole, de vies oisives ? Petite vibe 2008 je trouve (je pense à Eurêka.) au demeurant.

Surtout que toute la ville tourne autour de ce petit noyau familial. Les passants, les classes, la ville entière doit s'arrêter pour voir se dérouler (et se passionner pour) leurs jérémiades, leur linge sale lavé en public. Des Karen en somme. Quid de tous les autres avec leurs doutes et leurs échecs ? Surtout que la série réussit bien mieux ces personnages d'à-côté, sans doute car hors des clous de récits prêts à scénariser.

En somme TBPD rate l'aspect Winesburg, Ohio, kaléidoscope de solitudes qui se frôlent, que Tales of the Loop réussissait beaucoup à mon goût et dont j''aurais fortement aimé une saison 2.
Alors si l'on peut apprécier le geste, repérer les bonnes intentions, parfois apprécier quelques bouts, la série fait plouf étant donné son sujet et son dispositif.

TBPD finit d'ailleurs sur des cliffhangers : restez, il y a des mystères.

Rabbit Hole
6.3

Rabbit Hole (2023)

44 min. Date de première diffusion : 27 mars 2023 (France). 1 saison. Drame, Thriller

Série Paramount+

Nushku a mis 1/10 et la regarde actuellement.

Annotation :

24 ? Certes Kiefer kieférise mais plutôt Prison Break dans l'absurdité de ses twists pourtant toujours très prévisibles. Ou pire, Scandal qui elle aussi allait très vite et très loin dans les retournements imbéciles à bases de trucs cachés en très très haut lieu.

À croire qu'ils ont voulu caser tous les twists les plus clichés possibles, et ce en un minimum de temps. La série doit même mentir au téléspectateur et se rattraper aux branches de flashback pour les faire fonctionner (indice chez : ça ne fonctionne pas).

RH se prend très au sérieux, balance des mots dans l'air du temps sans les comprendre encore moins les utilisant dans son récit convenu. Même ce ton parfois mi-mélancolique mi-humoristique ressemble à toute une tripotée de séries de ces 10 dernières années.

Le 1er épisode semble chercher à nous rendre Kiefer antipathique et borderline puis ne suit pas vraiment la voie de l'antihéros, même pas gris, mais juste d'un type perdu, paumé, manipulé. Étrange. La suite désamorcera toute ambiguïté : les gentils, les méchants. Comme si la grève avait frappé avant l'heure dès l'épisode 2 et que le reste avait été écrit au fur et à mesure sur un coin de table du set.

Extrapolations
5.7

Extrapolations (2023)

51 min. Date de première diffusion : 17 mars 2023 (France). 1 saison. Anthologique, Drame

Série Apple TV+

Nushku a mis 3/10.

Annotation :

Un ton, un faux-rythme, une esthétique bizarroïdes. Ce n'est même pas potache comme un Loop Up ou pédagogue (moralisateur bobo) aux forceps comme The Big Short. En fait c'est dilué, sec, fade. Vide.

Car la série en revient toujours à du DRAMA familial qui DOIT s'insérer dans des enjeux plus larges et tout ça fait plouf. Une fille cachée, une femme trompée, un veuf endeuillé, etc. Chouineur pas tant le désastre annoncé que ces familles. Même pas pédagogue sur son sujet donc. Elle ne pousse d'ailleurs pas assez loin son futur dans la catastrophe.
Sans le casting personne n'aurait regardé. Et j'aurais pu croire que chaque épisode était le fait d'un réalisateur et scénariste différent tellement on passe du coq à l'âne sans cohérence (mais sans variété ou pluralité pour autant).
Dans l'image et la réalisation et le jeu des acteurs (pis je ne supporte pas Meryl qui en fait toujours des caisses) des airs de séries SyFy. Un sous Black Mirror ? Les meilleurs épisodes sont ceux centrés sur un personnage, le veuf Tahar Rahim, ou en huis-clos.

Il y avait pourtant de quoi faire une série effarante, effrayante même, édifiante et en fin de compte vertigineuse, questionnant notre présent par le prisme de futurs possibles (timeline unique mais pourquoi pas entrecroiser diverses possibilités, le multivers est à la mode).

Bref, il y avait, je crois, de quoi faire de la vraie SF, solide, sérieuse et élégante.

The Night Agent
6.3

The Night Agent (2023)

45 min. Date de première diffusion : 23 mars 2023 (France). 1 saison. Thriller, Action, Drame

Série Netflix

Nushku a mis 3/10.

Annotation :

Écrite par ChatGPT.
Le prompt : ChatGPT écris-moi une série thriller d'espionnage comme il en existait mille il y a 15 ans. Si possible rends le protagoniste masculin le plus inintéressant possible.

The Last of Us
7.5

The Last of Us (2023)

59 min. Date de première diffusion : 16 janvier 2023 (France). 1 saison. Drame, Aventure, Épouvante-horreur

Série HBO, Prime Video

Nushku a mis 6/10.

Extraordinary
7

Extraordinary (2023)

29 min. Date de première diffusion : 25 janvier 2023 (France). 1 saison. Comédie, Fantastique

Série Disney+

Nushku a mis 4/10.

Annotation :

À vrai dire est-ce que Misfits me manquait ? Oui un peu peut-être, mais première gen. Tandis que Sex Education fait son petit bonhomme de chemin en arrière-plan.

J'ai regardé car Langlais a adoré. Certes, je me retrouve peu dans ses coups de cœur, au-delà de certaines évidences, mais bien plus dans ses (rares) dégoûts.

- Millième série de Et si les super-héros existaient pour de vrai ?! Quel serait leur quotidien ? Pololo ! On a eu tout le spectre sur cette déclinaison, du glauque au gore au shônen à la comédie et, ici, en prime avec le sous-trope fréquent du protagoniste qui n'a pas de pouvoir.
Bon c'est en fait peu exploré, la métaphore jamais filée ou alors de façon si peu pertinente.

- Milliardième série d'une jeune femme paumée, un poil vulgaire, vite horripilante. Mais la grossièreté légère (dick, cum, tits, twat) ne parvient pas à cacher qu'Extraordinary n'est qu'une série... excusez-moi... ordinaire, c'est-à-dire tout sauf politiquement incorrecte. Une série qui est surtout terriblement prévisible, que ça soit dans son humour — les gags sont ultra-prévisibles, ce sera toujours celui que vous voyez venir et ce dès la fin du premier épisode ou dans ses passages dramatiques — l'amitié à double vitesse, la scène où l'on défend son nouveau mec bizarre au beau gosse superficiel, etc. Bref, pas passionnant pour un sou.

Frais ? faisandé ! Original ? Déjà vu ! Osé ? dans la gelstat.

Et je n'ai jamais vu Skins.

That ’90s Show
5.5

That ’90s Show (2023)

22 min. Date de première diffusion : 19 janvier 2023 (France). 1 saison. Comédie

Série Netflix

Nushku a mis 4/10.

Annotation :

Je me souviens d'une lointaine discussion où l'on me disait que non non non jamais au grand jamais il n'y aurait la nostalgie des 90s comme les 80s... ah bah... préparez-vous à voir revenir tout un tas de séries et de films de 94 et de 97. Puis plus tard les remakes de LOST & cie même si j'imagine que ce ne sera pas aussi flagrant et marqué qu'avec les années 80 si faciles à caricaturer. On attend donc ce nouveau Stranger Thing façon « Maman j'ai raté Pulp Fiction ».

Pas spécialement fan de la série originelle : je trouvais les personnages tous plus antipathiques que les autres, sauf Red qui semblait le seul à avoir la tête sur les épaules et faire preuve d'un minimum de bon sens alors qu'il n'était qu'un boomer.

Soit dit en passant, je me demande toujours à quel point la disponibilité ou la volonté des acteurs modèle ce genre de retour. Cf. l'absence de Steven Hyde... Est-ce qu'a un moment il a pu s'agir de suivre le groupe original quadras ? Car admettons que leurs carrières respectives sont loin d'être au pinacle... Ou les jeunes nouveaux mais loin de Red et Kitty comme dans l'autre spin-off des années 80's ?

Willow
4.8

Willow (2022)

45 min. Date de première diffusion : 30 novembre 2022 (France). 1 saison. Aventure, Fantastique

Série Disney+

Nushku a mis 3/10.

Annotation :

Entre la dark fantasy de THotD et la High fantasy de TLoTR:RoP, Willow tente la troisième voie. On ne peut en effet pas nier qu'elle tente, si ce n'est une réelle troisième voie, quelque chose de différent, un pas de côté, un mélange sucré-salé entre l'humour potache des années 80 et le creusement de ses personnages. Ce serait presque quelque chose de feelgood. Comme des cornichons trempés dans du Nutella car, paraît-il, certains font et aiment ça.

Mais ce mélange pas si iconoclaste que ça ne prend jamais et l'équilibre ne se trouve jamais : l'humour fait trop rarement mouche, les costumes en jean et les choix musicaux rocks dénotent avec les autres décors quelconques et surtout les personnages s'engouffrent trop souvent dans de longs longs longs tunnels de chouineries sur leurs doutes, leurs espoirs, leurs doutes, leurs espoirs, leurs amourettes, leurs doutes, leurs espoirs. À côté, le monde de Willow ne vit pas, reste opaque, et ne rime à rien. Je n'ai d'ailleurs rien capté aux enjeux entre la sorcière, le Wyrm, les barbares dans la forêt, etc. Où sont-ils ? où vont-ils ? Qui vit là-dedans ? Hop hop on nous sort des artefacts magiques qui sauvent la mise tandis que la magie est tour à tour surpuissante et sans effet malgré les jolis effets. À ce titre le dernier arc et plus précisément la bataille finale furent une gageure : la nénette héroïne dont j'ai déjà oublié le nom, Elonora bidule, nous fait trois fois le truc où elle trouve sa puissance en se relevant les sourcils froncés, perd, puis trouve sa puissance en se relevant, perd... on parie combien que le cycle recommencera en saison 2 ?

The Witcher : L'Héritage du sang
4.7

The Witcher : L'Héritage du sang (2022)

The Witcher: Blood Origin

1 h 04 min. Date de première diffusion : 25 décembre 2022 (France). 1 saison. Fantastique, Drame, Mini-série

Série Netflix

Nushku a mis 3/10.

Annotation :

nope

Chainsaw Man
7.8

Chainsaw Man (2022)

30 min. Date de première diffusion : 11 octobre 2022 (France). 1 saison. Action, Animation, Shōnen

Anime (mangas) TV Tokyo

Nushku a mis 5/10.

Annotation :

La hype était grande sur Internet, assez peu chez moi même si j'avais bien aimé Fire Punch à l'époque. Qu'à cela ne tienne, l'Internet semble partagé entre hype maintenue et déception, voire trahison. Il y a même une pétition demandant l'annulation de l'anime qui a tourné...

En somme, il s'agit bien sûr de bastonner du démon pour pouvoir palper des nichons mais c'est assumé, second degré, ironique, carrément méta alors 'tention c'est pas comme les autres mangas où il faut tâter du nichon ! Comme toujours avec ces œuvres dites matures, adultes j'ai surtout l'impression d'une charnière edgy 12-13 ans vers les 14-16.

Comme avec tout détournement ou déconstruction d'un genre on reste, malgré tout, dans les clous et les carcans et les limites de ce genre : c'est qu'il faut apprécier un minimum le genre déconstruit tant pour comprendre et goûter au mieux ce petit surplomb... jamais aussi malin que voulu.

(Évidemment Power est insupportable !)

Par contre, côté réalisation, je serai sûrement à contre-courant : découpage, montage, c'est sec et acéré comme le chara-design, tendu et contemplatif à la fois. Lent assurément. Il y a un côté Mamoru Oshii dans ces couleurs froides, ce rythme étiré, lancinant qui s'attarde sur de petits détails du quotidien et les réactions des personnages sans cris (et aussi dans les CGI qui jurent à l'écran et ruinent pas mal de séquences ; tout le budget 2D semble être passé dans les ED de chaque épisode...)

Dragon Age: Absolution
5.4

Dragon Age: Absolution (2022)

30 min. Date de première diffusion : 9 décembre 2022 (France). 1 saison. Animation, Action, Aventure

Dessin animé (cartoons) Netflix

Nushku a mis 2/10.

Annotation :

L'inverse d'Arcane. DA:A ressemble, même pas à The Dragon Prince, mais plutôt à une série US pour les 12-13 ans du début des années 00, ou même les machins français de M6 Kids façon L'Odyssée... Je n'aime vraiment pas ce type de chara-design trop clair et plate ni cette animation faussement fluide, très heurtée. Nous sommes loin de l'ambiance des jeux.

C'est censé annoncer et préparer la trame ainsi que le grand méchant du Dragon Age IV ? Cela n'augure rien de bon. (ou juste un clin d'œil d'un lointain DLC ?)

Périphériques : Les Mondes de Flynne
6.5

Périphériques : Les Mondes de Flynne (2022)

The Peripheral

58 min. Date de première diffusion : 21 octobre 2022 (France). 1 saison. Science-fiction, Drame, Thriller

Série Prime Video

Nushku a mis 4/10.

Annotation :

Au début, tout début, j'ai pensé à DEVS (et un peu à Westworld évidemment sans savoir qu'on en retrouvait les producteurs ; les défauts mais pas les qualités) et puis non et alors j'ai plutôt pensé aux séries SyFy de 2007 tournées dans un hangar avec deux-trois néons.

Avec un tel pitch on s'attendrait pourtant à une narration bien plus tortueuse voire labyrinthique quitte à aller dans les délires théorisants, complaisants et lourdingues de rédditeurs. On s'attendrait à de l'indicible, du trouble, au mélange incestueux entre Nolan et Cronenberg. Mais comme TENET ou Inception n'utilisaient leur idée maîtresse que pour faire du James Bond teinté de SF, The Peripheral nous ressort les vieux plats refroidis des gimmicks de scénariste américain, notamment cette fascination des méchants barons de la drogue chez les rednecks qui font de bien beaux discours éloquents. Souvent en mangeant. Remarquez à quel point un méchant doit menacer en mangeant ; métaphore très très subtile.

Alors dès le second épisode, ça s'écroule ! Et comme je le disais on dirait une série SyFy voire CW de 2007 avec petit budget et plein d'idées mal ou trop peu exploitées. De la même façon, on nous assomme régulièrement de scènes d'action trop longues et terriblement molles et tout aussi mal filmées.

Scolaire au mieux, trop illustrative au pire, manque un choix clair, net, assumé sur sa DA (décors, design, réalisation) : soit le baroque-roccocco truffé d'effets comme on peut en voir dans certaines séries récentes, pour mélanger les mondes, fusionner les souvenirs, hacher les corps, les souvenirs à la Hannibal, Mr Robot, Lisey's Story, quelque chose de crade, du futur sali, usé ou bien à l'inverse la sobriété non pas austère mais lancinante, Apple's World, étirant la temporalité, nous empêchant de cligner des yeux comme pouvait donc le faire Westworld. La présence de Vincenzo Natali, pourtant un réalisateur très ancré dans ses décors, lançinant, jouant du vide, ne se voit pas à l'écran. En l'état, ce sont des décors en carton-pâte qui utilisent diverses bricoles trouvées chez le réparateur informatique du coin pour donner un lustre futuriste. Et perso, je regarde une série de SF ou de fantasy aussi en grande partie pour la recherche visuelle et l'anticipation matérielle.

Chloé Moretz fade inutile, idem pour les autres personnages tous aussi transparents qu'un casting de ... enfin vous voyez l'idée. Sauf Gary Carr qui ensorcèle avec sa voix.


Aussi, loin d'être complexe, TP en cette premièr

Andor
7.4

Andor (2022)

46 min. Date de première diffusion : 21 septembre 2022 (France). 1 saison. Aventure, Drame, Science-fiction

Série Disney+

Nushku a mis 5/10 et la regarde actuellement.

Annotation :

Spin-off d'un spin-off éclairant la zone d'ombre d'une zone d'ombre qui ne demandait qu'à être laissée dans l'ombre, c'est-à-dire à la puissance, de nos jours sous-estimées, de l'imagination.

C'est peut-être pour ça qu'Andor est si gris. Ce n'est pas du Dave Filoni et ça se voit : l'on ne se croit plus dans un beat them'all devant le fameux écran LED, la caméra bouge, les personnages n'avancent pas qu'à gauche ou à droite. C'est donc plus gris, dans l'esprit de la saga originelle, plus sobre aussi.
C'est surtout et heureusement beaucoup moins dans la promesse sans cesse renouvelée malgré les incessants caméos et les inévitables déceptions de "fan-service". Ici, pas de buzz agitant Twitter car tel ou tel vieil acteur reviendrait peut-être, ou pas, ouuuh ! Mine de rien ça repose. Et aucun alien bariolé.

Malgré tout, je suis resté hors du récit et n'ai pas réussi à m'intéresser à ce personnage mutique qui grogne, écrit en demi-teinte (encore) entre le simili- bandit sans état d'âme qui roule pour sa pomme et se la jouant solo puis pris par le désir ardent de la rébellion car môman est morte. Je trouve ces personnages, simili-Han, trop souvent ratés notamment car on n'ose pas les rendre, non pas méchants, mais ce que l'on dit qu'ils sont. Pis le basculement se fait toujours trop facilement, par heurts ou poussées soudaines.

J'allais parler de la grande trame SW mais en fait on en reste toujours à faire des détails des quelques grands petits panneaux satellites de la fresque première. J'avais écrit cette phrase avant de voir la scène post-générique ha ha ha, eu le nez creux. Je regarde par atavisme, car SW restent les films de mon enfance mais je n'arrive pas à me passionner, à peine à m'intéresser depuis l'Épisode II.


[NB : Il faudrait que je fasse une liste sur les épisodes de séries en prison. Pas les séries comme Prison Break ou Oz mais ces séries où l'on passe quelques épisodes en cellule avant de reprendre le cours du récit. Bon, vous me direz ce qu'ils y fabriquent n'est pas anecdotique.]

Tokyo Vice
7.3

Tokyo Vice (2022)

55 min. Date de première diffusion : 15 septembre 2022 (France). 1 saison. Drame, Policier

Série Max, Canal+

Nushku a mis 5/10 et la regarde actuellement.

Annotation :

Sans être un fan absolu de Mann on ne peut décemment pas nier que la différence saute aux yeux entre son épisode pilot et la suite.

La caméra qui semblait s'être faufilée entre les panneaux, poteaux, portes de Tokyo (décors en dur à l'espace concret, une réelle profondeur où naviguer ; comme dans les JV on opposera les petits mondes repliés sur eux-même et les vastes étendues générées au kilomètre) aux cheveux même d'Ansel Elgort se décolle, se pose comme toutes les autres séries.
Tokyo perd de sa superbe et n'est alors plus qu'un décor hétérogène et hétéroclite, joli sans doute mais en fond flou. De personnage principal sous l'œil de Mann la ville devient toile peinte de théâtre par la suite.

À ce lissage du filmage, s'allie aussi le lissage voire l'affaissement de l'écriture. Dispersion du récit aussi à vouloir panacher, donner plusieurs points de vue sans avoir la rigueur d'un réel récit choral. Heureusement, pas (trop) de romantisation des yakuzas ; ils y sont criards, toxiques, futiles, bien plus que mutiques, fumeurs, classieux. Néanmoins, tout le monde finit par se comporter comme n'importe quelle bande de série lambda U.S.
Jake n'a dès lors plus à louvoyer dans ce monde qu'il ne connaît pas et qui le rejette même carrément. Au contraire, il crie, parle fort, s'insère partout avec sa stature dégingandée et son petit sac à dos et plus personne ne lui en tient rigueur. S'il s'agissait de montrer son adaptation, c'est raté ; on a plutôt l'impression que c'est l'univers tokyoïte qui vient s'adapter et se plier aux carcans d'une série des années 2010/20.

À part ça, comme pas mal de monde j'ai détesté le personnage de Samantha qui n'existe que pour épaissir et diluer la sauce, proposer — peut-être ? — un autre point d'ancrage dans le prêt-à-écrire (hop des flashbacks). Toujours l'air suffisant, entitled, le sourcil froncé car tout lui est dû — voleuse après tout, insupportable toujours. Elle n'a aucune alchimie avec Sato, dont on dit, à raison, qu'il vole l'écran.

Une saison qui ne tient pas les promesses de son pilote. J'en retiens deux-trois acteurs attachants, une ambiance nocturne facile à s'approprier mais un sentiment de brouillon, de dilution, de dispersion, de cordeau et de rigueur manqués, in fine plutôt désagréable.

Le Cabinet de curiosités de Guillermo del Toro
6.3

Le Cabinet de curiosités de Guillermo del Toro (2022)

Guillermo Del Toro's Cabinet of Curiosities

1 h 04 min. Date de première diffusion : 25 octobre 2022 (France). 1 saison. Anthologique, Épouvante-horreur

Série Netflix

Nushku a mis 4/10.

Annotation :

J'aime beaucoup les cabinets de curiosités*, j'aime les anthologies, les recueils de nouvelles. Je ne jouerai pas au petit jeu des bons et des mauvais épisodes comme à chaque anthologie... l'épisode Y oui pas l'épisode X, etc. C'est le jeu et le plaisir du genre. Surtout que les gens sont rarement d'accord.

Reste que chaque épisode est trop long, trop mollasson, pas tant car trop lent en soi mais car trop démonstratif, explicite, explicatif. C'est pourtant souvent la partie que je préfère : la lente mise en place, le puzzle pas encore assemblé. Mais encore faut-il trouver le bon rythme et la bonne densité. Ce Cabinet me paraît à la fois trop dilué, coupé à l'eau et au sang, et trop voyant : tous les monstres (signés Del Toro) sont montrés pleine lumière.

Là, le spectateur n'a guère le plaisir de deviner, d'imaginer, de chercher à ramasser et compléter les morceaux : tout lui est expliqué en long et en large, tout sera montré puisqu'il faut par la suite un long déluge de sang, de gore et de tentacules (à la longue Lovecraft, ou plutôt sa caricature pop a perdu toute son aura horrifique). Rien ne finit pas cogiter, nul petit rouage qui tourne en grinçant encore dans nos têtes une fois l'épisode fini, parfois pour des années comme ont pu le faire chez moi les classiques du XIXe, Aux Frontières du Réel, certains épisodes de X-Files !

Fade et longuet et moche comme Sandman, deux séries jumelles.

* le générique aurait dû soit dit en passant assumer son aspect matériel de bois, de cuivre et de velours et rester dans un seul cabinet aux niches dans les niches, aux cavités cachées, aux compartiment secrets sous des rouleaux de cuivre ornementés de hiéroglyphes inconnus, comme dans une énigme de The Room plutôt que ces spirales d'ossements vite fatiguant sous l'imitation de Danny Elfman. Ce générique ressemble beaucoup à celui de Sandman, au demeurant et peut-être celui de Locke & Key, j'ai oublié ? Et celui de 1899.

The Devil’s Hour
7

The Devil’s Hour (2022)

59 min. Date de première diffusion : 28 octobre 2022 (France). 1 saison. Thriller, Drame

Série Prime Video

Nushku a mis 4/10 et la regarde actuellement.

Annotation :

Il y a au cœur même de TD'sH une dissonance entre le fond et la forme qui la rend à mon sens inerte, vaine.

J'y suis venu, comme pas mal de gens, je pense, pour Capaldi que j'aime toujours autant malgré son Docteur décevant et dans une moindre mesure, (ou peut-être malgré ?) la prod Moffat — synonyme non de qualité mais de divertissement, d'astuce scénaristique.

C'est que la série court en effet trois lièvres à la fois : le film d'horreur qui fait peur, le thriller pluvieux sévenèsque et le conte SF soft à tendance morale. Deux à la fois, cela pourrait à la limite fonctionner, s’exhausser l'un l'autre mais les trois d'un coup s'annihilent et s'annulent comme électrons et anti-électrons.

Pourquoi aurais-je peur dès lors que je sais, dès le premier épisode — puisque la chose est lâchée à plein mots — qu'il 'agit de simples fuites d'une autre réalité et/ou d'un futur non-avenu ? Pourquoi ne penserais-je pas que ce type très louche qui semble fou n'a pas raison dès le début ? Pourquoi finir par m'intéresser à ces futurs possibles qui n'est admis qu'au dernier épisode ?

Sur la forme elle plonge avec dans tous les poncifs éculés de l'horreur à la petite semaine, vous savez les flashs de peluche ensanglantés et de robe de chambre dans le lac glacé, le gamin qui voit des choses mais ne dit rien, les ombres qui ne sont que le voisin, des scare-jumps pour rien, des fausses tensions de train fantôme et c'est très fatiguant malgré les jolis lumières et les éclairages soignés. Ah tout le monde vit dans le noir !

Il y a donc contradiction entre ce qu'elle veut nous faire ressentir dans sa 1ère moitié, la peur brute, disons plutôt le sursaut, et ce qu'elle veut nous faire penser dans son tout dernier épisode sur les choix moraux, l'effet papillon qui guide nos vies. (cf. L'effet Papillon, Life is Strange, etc.) Dark le faisait bien sûr beaucoup mieux.

Ce fantastique se marie mal avec ces concepts SF qui transparaissent dès le début mais finissent non-traités.

Certains two-parters de Doctor Who ont souvent eu maille à partir avec ce paradoxe : 2 épisodes, 2 ambiances et tout résulte dans l'articulation des genres, le mystère bien gardé puis bien dévoilé, potentiel activé. Hide avec la même actrice avait ce même problème de paradoxe entre la peur du fantôme qui grince et l'univers de poche coruscant d'argent.

Mais foin de mystère ici, TDH est surtout long à la décharge, peine à jouir. Les scénaristes gardent jalousement leur secret pourtant éventé.

House of the Dragon
7.5

House of the Dragon (2022)

1 h 07 min. Date de première diffusion : 22 août 2022 (France). 1 saison. Drame, Fantasy, Action

Série OCS, HBO

Nushku a mis 5/10.

Annotation :

Le buzz. Le web pullule depuis des mois d'avis, d'articles, d'analyses, de recensions, de scandales, de chouineries. Pas grand chose à dire : oui le plaisir un peu bêbête de retrouver l'univers, déjà la nostalgie des films, les théories fragiles échafaudées à la machine à café.

— plaisir teinté de la dégringolade des dernières saisons.

Carrément désagréable à l'œil. Noirs soit bouchés soit grisâtres, image terne avec cette lumière blanche, floue, qui écrase tout et empêche tout clair-obscur convaincant alors qu'une grande part se passe dans des chambres à huis-clos. Il faut attendre le dernier épisode et la carte peinte pour avoir un semblant d'idée visuelle. Les scènes avec les dragons...

Des personnages qu'il faut épaissir, remplir comme l'on remplit une cruche ou un vase : avec de l'eau ou la vieille soupe. Des personnages qui ne semblent exister que pour cocher les cases de la "touche" Got : une mort violente ici, une magouille là, un dilemme au loin. À ce titre, le boiteux à la canne n'est qu'un avatar du vil vilain conseiller. Ne manque que la barbiche à lisser. (oh évidemment un petit fétichisme sexuel au cas où vous auriez pas pigé.)

Mais si RoP m'a ennuyé avec une indolence automnale pas si déplaisante les défauts de HotD ont vite eu tendance à m'agacer. Y retrouvant à peu près tout ce qui avait fini par me lasser, m'irriter, m'ennuyer, m'énerver dans le GoT post-livres ; un côté adolescent je trouve. Et prétentieux dans son assurance de se croire encore le maître. Les millions ne suffisent peut-être pas, l'étiquette non plus. Les millions ? Rappelons que HBO voulait directement traite la vache aux lait d'or après la fin avec la promesse de pas moins 5 séries à venir... (// avec Nintendo censé aimer les joueurs mais laissant ses jeux recyclant ses succès d'il y a 10 ans à 70€)

Je rejoins donc Pierre Langlais qui, malgré ma forte sympathie pour lui a pourtant tendance à mon goût à tout aimer. Je cite : « je suis sidéré par les audiences que fait cette série mal foutue, mal écrite et piètrement produite. »

Désordres
5.9

Désordres (2022)

30 min. Date de première diffusion : 3 octobre 2022 (France). 1 saison. Comédie

Série Canal+

Nushku a mis 1/10.

Annotation :

C'est plus triste qu'autre chose en fait. Désordres est en effet une tentative de copie, d'adaptation, d'intégration d'une dramédie à la Louie C.K, R. Gervais, Mississippi (une allusion directe y est d'ailleurs faite), bref vous voyez, comme il en fleurissait il y a 10-5 ans... et sur lesquelles on s'émerveillait tant. 10 pour cent est aussi passé par là.

Ainsi, toutes les cordes, ficelles, tropes, facilités, raccourcis prêt-à-écrire le rire et le drame au numéro sont présentes. Ah ! Elle est vieille, oh elle n'est plus dans le coup mais croit l'être encore oh la misère sexuelle ! mais pas trop non plus faut rester loser sympatoche. Lol ! Oh mais 'tention la dépression, musique triste, l'ami imaginaire, etc. Un épisode et puis on s'en remet après un plan sur le soleil, de la folk tristounette et automnale.

Il y a d'ailleurs bien peu de guests.

La série se déroule en 2018. Je me demande si le retard vient de la pandémie ou de la frilosité de la chaîne à la diffuser.

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir
5.8

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir (2022)

The Lord of the Rings: The Rings of Power

1 h 12 min. Date de première diffusion : 2 septembre 2022 (France). 1 saison. Fantasy, Aventure, Drame

Série Prime Video

Nushku a mis 6/10 et la regarde actuellement.

Annotation :

Le buzz. Le web pullule depuis des mois d'avis, d'articles, d'analyses, de recensions, de scandales, de chouineries. Pas grand chose à dire : oui le plaisir un peu bêbête de retrouver l'univers, déjà la nostalgie des films, les théories fragiles échafaudées à la machine à café.

Le budget se voit, c'est joli et surtout solide. Il y a un vrai souci du détail dans la photographie et ses lumières chaudes d'automne, dans les décors, les objets, les costumes, les différences entre elfes et nains et proto-hobbits. Les humains mélange de Babylone, Rome antique, touche de Byzance. Souci plus rarement dans la composition et la réalisation de quelques plans. Y a pas à dire c'était au moins le plaisir (et si je regarde de la SF pour les idées, beaucoup plus la fantasy pour le plaisir visuel) d'avoir une série d'imaginaire ne criant pas la précipitation, le toc, l'écran LED et les mauvais FX baveux comme les dernières productions du genre.
(Car oui je trouve THoD TERRIBLEMENT désagréable à l'œil avec ses champs contre-champs de lumière blanche qui écrase tout, grise les noirs, bouche les ombres, désature les couleurs, grignote les détails, met en exergue le flou des décors en CGI. Même les intérieurs à la chandelle, loin d'un Rembrandt, ratent leur clair-obscur. Deux faces d'une même pièce : je préfère la mièvrerie automnale au cynisme sur-écrit.)

6 c'est beaucoup me direz-vous. J'ai longtemps pesé un 5. On va dire que c'était déjà beau de ne pas m'agacer ni de trop me faire souffler. Elle évite même les lourdeurs et ratés des films du Hobbit.
Disons donc que je surnote par contraste.

C'est que les Anneaux de pouvoir est sous-écrite : peur de dire trop, de montrer trop, de venir piétiner sur les plate-bande du Silmarillion qu'il ne faut surtout pas toucher sous peine de procès ? D'où cette lenteur qui a tant gêné et qui chez moi à permis d'infuser. Toutefois, quand écrite elle n'est pas bien fameuse : clichés façon héros sauvé in extremis (cet elfe est à mon goût royalement raté) par un personnage trop longtemps absent de l'écran ; beaucoup BEAUCOUP de dialogues sur la lumière et les ténèbres qui se veulent profondément épiques mais tombent grandiloquents (l'inverse d'en face : phrases qui se veulent profondément à double sens mais tombent ringardes.) Si le personnage de Galadriel m'a paru inintéressant dans sa vertu et son auréole orléannaise, j'ai trouvé la relation d'Elrond avec Durin particulièrement réussie.

Nushku

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