Carnet de lectures - 2021

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Le titre est alléchant mais ce recueil de lettres est décevant, tant dans son contenu que dans son organisation. Finalement, les lettres de la mère d'Alix nous portent davantage auprès de la fureur de la Commune :
"Ils devraient comprendre qu'il y a quelque chose au fond, une idée qui vaut la peine d'être discutée, mais non, ils sont aveugles comme tout ce qui est vieux et tout ce qui est destiné à tomber. Pour moi je crois que c'est l'enfantement laborieux d'une ère nouvelle et non point l'agonie de la France."

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Un tour d'horizon complet, sur les réussites et les échecs de l'autonomie européenne. Les chapitres sur le féminisme et la métropole sont particulièrement bien fournis en réflexions et références.
"Hélas, nous
Qui voulions préparer le terrain à l'amitié
Nous ne pouvions être nous-mêmes amicaux"
B. Brecht, A ceux qui viendront après nous

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Répondre à son désir de solitude, ou alors c'est le troupeau.
Bonne Espérance, Leeuwin, Horn, Bonne Espérance, Leeuwin - sur les quarantièmes rugissants.

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La passion surréaliste de Mai 68. Observation acerbe des traîtrises de L'Huma, du PCF et de la CGT face à cette révolution ratée (même si l'admiration prêtée à Cohn-Bendit est embarrassante).
"Et maintenant ? [...] Société, rien n'est rétabli"

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Une franche description d'un quotidien pas si morose. L'éducation nationale est une machine à broyer mais il en reste quelques un.es pour dresser des réflexions lucides.

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Le travail c'est nul. L'insurrection c'est bien.

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On reste dans les thèmes de prédilection d'Alain Damasio (les smartphones, le technococon et l'affrontement face aux technologies de contrôle) dans une nouvelle rythmée par son style rapide et vif. Le texte était déjà connu sur les internets et c'est une très bonne chose que de le voir édité.
Davor Suker n'a seulement été que meilleur buteur de la coupe du monde de football 1998.

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Les risques d'écrire un livre trop vite.
L'idée de base est bonne (le Covid comme conséquence de l'anthropocène dévastateur), mais le reste de l'essai rassemble une accumulation de rapports scientifiques peu exploités et de solutions douteuses (le léninisme écologique n'est qu'une version édulcorée d'XR et d'avant-garde étatique).

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Errance hors du temps à travers la Strandja. C'était beau et poétique, politique et vivant. On ne revient jamais vraiment des zones de confins et de lisières que constituent les frontières (et les bons livres).
Si vous allez vous perdre en forêt, prêtez un regard à l'uroki et aux goryanis.

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Dans la lignée de tout un ensemble de travaux sur le vivant, Romain Bertrand présente ici son versant historique.
A travers la poésie et le destin de personnages singuliers, il tisse l'évolution d'une histoire naturelle perdue à travers les absurdités des sociétés coloniales occidentales.
"Décrire sans détruire est bel et bien possible. Il faut simplement, pour cela, accepter de rester à la surface des choses."

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Un récit de souvenirs, physiques et mentaux, qui traînent dans les esprits, le jour et la nuit.
L'immondice d'un endroit où on voulait les oublier et où (ils.)elles ont laissé leurs mémoires.

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Le récit se fait plus descriptif. La fin du calvaire se dessine et il va falloir pardonner aux vivants d'être vivants.
"Je reviens
d'au-delà la connaissance
il faut maintenant désapprendre"

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"Vivre dans le passé, ce n'est pas vivre. C'est se retrancher des vivants".
Le retour dans le monde des vivants. Il a surtout été cruel.

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1919. Et la violence fut en Italie.

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Divagations sur les bords de la Dourbie.

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A mort la FIFA, l'UEFA et toutes les instances qui déshumanisent le football. Il ne restera alors que la lumière du jeu de quelques types à courir après une balle sur une pelouse.

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La ZAD de papy et son petit-fils en plein milieu du désert du Nouveau-Mexique. C'est explosif.

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Le dernier texte, "Comment faire ?", est majestueux. Le reste bien inégal.