Belle Bottom Blues (Best Vinyl Art 2019)

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Toujours aussi marqué par la mort de son fils Arthur en juillet 2015, Nick Cave livre un second album d'une grâce absolue qui continue de marquer le tournant opéré avec Skeleton Tree et même déjà un peu par Push The Sky Away. Mais là où son prédecesseur se voulait sombre et morbide, Ghosteen est lumineux et surtout angélique. De paradis il y est question tout du long et donc fort logiquement il a été fait appel à Tom DuBois pour le covert art. Un peintre au style kitch comme la mort (sic) mais qui correspond à merveille à cette vision idyllique et un brin naïve du passage à l'autre monde. Il faut noter que la peinture était déjà existante sous le titre The Breath of Life mais que Adam y a été remplacé par une licorne. Folie.

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NINE, c'est écrit en gros on ne peut pas le rater. C'est subtil, c'est concis, ça va droit au but. Eh ben tu sais quoi c'est même pas vraiment le neuvième album ! Enfin si y a une sombre histoire de demo album mais faut bien avoue qu'on s'en fiche tant on est face à un produit insipide, une preuve de plus s'il en fallait une que le punk skate rock californien est mort avec les années 2000 et que tout ces quarantenaires sont dépassés par une industrie de la musique qui ne s’intéresse plus trop à eux. Mettez autant de couleurs criardes que vous voulez mais à la vision du logo on connaît déjà la teneur du bousin. Ce montage digitale digne du début des 2000, l'idée du néon même pas respecté sur tout les singles et puis bon de toute façon en étant pote avec Lil Wayne, Steve Aoki ou Chainsmokers hein..

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Artiste ultrapolifique en studio mais totalement absent de la scène live, Stephen Wilkinson a donc un sacré temps libre pour s'occuper de nouveaux projets. Alternant entre ambiant lunaire et pop joviale, Bibio vogue au gré de ses propres envies. Après avoir exploré l'âme des lieux dans Phantom Bricks, il est question à nouveau de nature mais cette fois-ci un peu plus en rythme et avec des sonorités encore inédites jusque là dans la longue discographie du monsieur. Comme d'habitude un single entêtant et qui donne d'emblée le sourire au milieu de tout un album peut être pessimiste sur l'état du monde (une thématique de plus en plus récurrente dans l'art en général) mais qui est avant tout une ode à cette magnifique planète sur laquelle nous vivons. Et comme souvent Bibio gère aussi la partie graphique (photographe, vidéaste et j'en passe) avec un visuel un brin désuet probablement à cause de la double exposition qui excitait tout le monde il y a 10 ans, et de couleurs vieillottes.

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Aussi calme et innofensif que No No No, Galipoli n'en est pas moins beau ou touchant par moment. Il y a juste une douce monotonie qui s'installe, parfois rompu avec des moments surprenants comme ce clavier fou et malade d'On Mainau Island. Pourtant avec cette pochette bien sous tout rapport, il y a un peu plus à creuser. Réalisé par Brandy Condon, cousin de Zack (le leader du groupe), elle explore la psyché de ce dernier. Brandy est en effet un artiste plasticien qui expérimente beaucoup sur la pysché de ses "patients" et Zack ayant eu de récents déboires cliniques était donc le client parfait. Beaucoup de visualisations transifigurés par cet aspect Écran de télé et un concept qui va jusqu'au clip. Dans When I Die, le groupe se retrouve dans une soucoupe volante pour ce qui ressemble aussi bien à un culte de secte qu'à une séance de team working spirituel et clinique. Salvateur.

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Toujours aussi vaniteux mais agréable à écouter, le nouvel album de Lana Del Rey ne surprendra personne et continuera de ravir les fans. Une croisière paisible alors que la pochette tentait de faire croire à une révolution. Réalisé par la sœur de Lana, Chuck Grant, on assiste à une révolution avec pour une fois l'artiste qui ne pose plus seul. Mais que les typos comics et l'ensemble kitch ne nous détrompe pas, on reste dans le système pop pur jus, léché et très maitrisé. NFR! fait croire à une folie, comme les différentes pochette de single façon #nomakeup ou même la pochette alternative hideuse toujours réalisé par Chuck laisse penser à un laisser aller, on est pourtant bien dans une mode actuelle du sans filtre ultra réfléchi en amont. Dommage car l'objet en soi est beau avec cette pose iconique digne d'un Jojo Bizarre Adventure.

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Quatre, puis trois et maintenant en duo, Battles revient diminué mais pas affaibli. Toujours friands de recherches musicales et d'ouvertures aux genres, Juicy B Crypts renoue avec le melting pot déluré de Gloss Drop en invitant pléthore d'artistes comme le leader de Yes, Prairie WWWW ou encore la géniale Tune Yards. Le math rock n'est pas mort et en allant lorgner même du côté du rap prouve que tout est encore à inventer. On aurait pu s'attendre à ce que visuellement le duo continue de dériver dans le crade et l’opulence des deux derniers albums mais c'est plutôt les simples lignes colorées de La Di Da Di qui prennent le pas. Réalisé par Masanobu Hiraoka, l'artwork prend tout son sens dans le clip animé de Titanium 2 Step. Le gars est clairement un animateur de talent et ce qui préfigure comme une illustration abstraite devient un concentré de peps. Must have.

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Pour sa pop douce et flottante Weyes Blood, A.K.A Natalie Laura Mering fait appel à Brett Stanley pour pondre le visuel. Vous seriez étonnés de savoir que la spécialité du bonhomme est.. la photographie sous-marine. Un contraste forcément surprenant entre la candeur de la scène et le sentiment d'urgence face à une inondation qui emporte tout. On reste dans une esthétique hypster façon 90' très contemporaine de 2018-2019 mais le résultat laisse envisager une musique onirique et suspendue dans le temps.

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Chimère improbable qui n'a plus grand chose à prouver dans le genre du rock en tout genres, Face Stabber est aussi tortueux qu'inventif que long (mon dieu les solos de guitares). Projet insaisissable à la première écoute et qui apparaît en plus sous les traits d'un orc ignoble, pour ne pas dénoter avec le style des dernières sorties du groupe. Peinture toute droit sortie d'une carte Magic d'un autre temps, il serait dommage de s'arrêter à cet affreux jojo et ce fond rouge criard.

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Pas encore présent sur la toujours aussi fabuleuse base de données SC, Fire in the Hole (https://static.fnac-static.com/multimedia/Images/FR/NR/4f/8d/a9/11111759/1540-1/tsp20190424095305/Fire-in-the-hole.jpg) est un petit album jazzy (à quelques exceptions près) comme pourrait en produire les gars de Wulfpeck.Pas le feu au lac mais un très joli feu de camp signé (et presque calligraphié) par Catherine Friel.

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Le boss revient et ce n'est certainement pas pour chambouler sa discographie. En pur terrain connu, le maintenant septuagénaire s'offre les services de Michelle Holme qui le suit depuis déjà quelques années. Et au programme, le bon gros cliché du cheval cabré, l'horizon des plaines désertiques au loin. La photo a beau être magnifique c'en est affolant de désuétude. On est aux USA et Bruce compte bien nous le rappeler.

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Gloubiboulga pas inintéressant mais trop girouette et rapide, Flamagra s'annonce plus comme un cabinet de curiosité ou pas plus d'un tiers des tracks ne dépasse les 3 minutes. Pétri de bonnes intentions mais se voulant trop insaisissable, l'album est dans l'ère du temps des Spotify and co et leur shuffle à gogo. Illustré par Winston Hacking, qui a entre autre réalisé le clip Magician d'Andy Shauf, la pochette va parfaitement à cette mega mixtape fouillonne mais n'en reste pas moins visuellement un peu écœurante. L'adepte du collage rétro et bizarre livre ce qui ne sera certainement pas sa meilleure oeuvre, hideuse par endroit et qui de près ou de loin ne retient jamais le regard, à l'image tristement d'une musique qui ne prend jamais le temps de se poser dans nos oreilles.
Ah oui sinon cette année Panda Bear a sorti Buoys, magnifiquement designé par sa femme Fernanda Pereira : https://i0.wp.com/lesoreillescurieuses.com/wp-content/uploads/2019/02/a2220755310_10.jpg?resize=768%2C768&ssl=1

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Le noise punk de Girl Band revient en force sans que l'illustration du français Damien Tran (cocorico) ne laisse rien présager. Il est en fait bien plus question dans The Talkies de maladie mentale,celle qui a notamment touché son leader et qui a failli porter un coup d'arrêt à la tournée et à la carrière du groupe. Un visuel donc qui fait sens, à travers le trait aléatoire et brut de Damien. Pas forcement fan du style du bonhomme mais force est de constater qu'il a collaborer avec de grandes pointures et qu'il a une patte reconnaissable.

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Sérieusement ? Un cœur brisé en 2019, c'est encore autorisé ? La célèbre photographe Collier Schorr va droit au but pour ces histoires nocturnes avec une boule à facette du plus mauvais effet. Pas forcement surprenant vu la pop très radiophonique de Mark Ronson qui a beau s'entourer exclusivement d'artistes féminines, ne révolutionne pourtant pas l'industrie musicale. Ayant beau avoir toujours un talent dans la production, les titres les plus intéressants sont les interludes, c'est dire le problème.
Sinon cette année Avey Tare avait sorti Cows on Hourglass Pond magnifiquement illustré par ce vitrail réalisé par sa sœur Abby Portner : https://media.senscritique.com/media/000018448412/source_big/Cows_on_Hourglass_Pond.jpg

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Univers ô combien singulier que celui de Kelly Moran. Au travers de ses improvisations, la compositrice laisse aller son flow sur des claviers aux cordes customisés baigné par des instrumentations éléctroniques délicates. Tâche difficile que d'illustrer une musique si onirique et transcendentale et qui est incombé à l'artiste Timothy Saccenti. Pas évident de résumer son travail à lui aussi tant il touche à tout entre l'illustration, la 3D et la photographie mais le résultat est magnifique. Captant avec perfection la musicienne dans sa bulle, la pochette ainsi que toute les photos dérivées produisent un effet kaléidoscopique et à s'y perdre avec délice.On est pas loin de l'effet Underwater de Weyes Blood avec néanmoins ici quelque chose de plus intemporel et mystique.

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Marqué par une mort soudaine là où il devait y avoir une naissance, le duo d'A Winged Victory For the Sullen (nommé d'après la magnifique Victoire de Samothrace) entamme la composition de The Undivided Five sous un jour obscur. Si comme son nom l'indique il est question de musique, il y a donc bien d'autres thèmes qui se cache dans cet album ambient au ton lourd et un brin désespéré. Que l'auditeur se rassure, les lueurs d'optimiste ponctuent un disque qui frôle parfois la grâce et qui sait toujours se faire discret. Davy Evans a été missionné pour le visuel, déjà auteur du premier album des XX - excusez du peu - il récidive avec un magnifique visuel dans la droite lignée de la majeur parti de ses travaux : organique, minimaliste et hypnotisant. On en regretterais presque cette petite note de musique, pas bien subtile, qui gravite autour d'un embryon, à moins que ce ne soit tout autre chose. Cyclique.

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De retour dans la compétition deux ans après un EP enregistré en plein désert mais avec une réelle beauté glaciale, Floating Points revient donc dans les Best Vinyl Art avec cette fois-ci comme une vaguer qui viendrait se briser sur les falaises. Véritable doppelgänger d'Aphex Twin, le jeune anglais alterne entre ballades désabusées au piano et glitch art passe partout mais surtout prises de têtes. Une fureur qui se retrouve dans un visuel bien loin du calme apparent de Reflections. Minéral.

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Bien fichu mais un poil ennuyant et ennuyeux TBNH est dans le pur adn d'un groupe des années 80 avec une production actuelle. Et le travail de dean Chalkley (photographe ayant collaboré avec tout un tas de pointures de l'industrie musicale) n'y changera rien. Si la composition a un certain cachet que dire du résultat final ? Encore une fois, typiquement ce qui aurait été cool il y a 40 ans mais rien qui justifie une séléction dans ce concours. Sinon pour leur deuxième opus cette année, les ptits gars de Whiney ont eu le droit à une très douce et belle pochette, un poil sombre à l'image des amours perdus, thème central de Forever Turned Around : https://i1.wp.com/lesoreillescurieuses.com/wp-content/uploads/2019/09/a4091243208_10.jpg?resize=768%2C768&ssl=1

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Jamais fantastique mais toujours intéressant, la musique de Chris Forsyth peut pourtant provoquer quelques décrochages lors de ses interminables solos mais sait se renouveler quand le besoin s'en fait sentir. Avec des morceaux d'une durée conséquente il fallait bien imager ce côté transe que peut parfois avoir la musique. Chose faîte avec un visuel non sans rappeler Why Make Sense de Hot Chip ou certains disques de Broken Bells. Sobriété et minimaliste mais des couleurs pop qui laisse deviner un soleil rose prêt à irradier une grosse heure de votre vie. Irradiant.

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Absent de SC, Aye Spoake te Sumwuhn & They Listenhd est le premier album de Denis Sulta. Si en cherchant bien on décèlera quelques subtiles mélodies, le fond de l'air est rempli de beats bruts de décoffrages et d'instrus aux sonorités dépassés. Clairement pas ma came alors que le visuel lui frise avec le somptueux. Dans une composition presque biblique, la peinture jongle habilement avec le rouge, le blanc et le bleu pour un rendu léché et alléchant. Et en même temps de part le jeu des poses et des expressions faciales, il y a un petit côté couverture de manga qui n'est pas pour me déplaire. Sur tout les fronts.

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Un autre exemple de mélodies subtiles couplés à de l'electro dance bien cracra. Et encore une fois une pochette du plus belle effet. Non sans rappelé celle de Oneohtrix Point Never l'année dernière, cette fois-ci le trio est bien plus glamour et dans une esthétique plus queer. Du rétro-néo-futurisme qui brouille les pistes, à l'image d'une musique aventureuse mais bien mystérieuse.

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Parce qu'il est beaucoup trop rare d'en voir arriver jusqu'à nos oreilles, c'est toujours un plaisir d'entendre un album chanté dans des langues peu usuelles pour nous comme par exemple le danois. Une première aussi pour ce groupe habitué à l'anglais et qui retrouve ses racines dans un album intimiste mais pas mollasson pour autant. On ira pas jusqu'à dire que c'est une tempête d'émotion, là où pourtant le visuel de Hvass&Hannibal et SEEN CGI tente de nous faire croire le contraire. Un rendu 3D très cinématographique et qui tabasse. Un poil tout propre si on voulait râler pour râler mais en tout cas on devine que c'est d'une tempête intérieure dont il est question. Votre corps est un temple.

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Deuxième album et second essai gagnant pour la jeune Shura (j'essaye de me rassurer vu que j'ai son âge) qui se retrouve à nouveau dans la compétition. Photographié par Hollie Fernando, Ellen Blocksidge et Milly Cope (pour une fois que les modèles sont créditées profitons-en) sont magnifiées par un bleu omniprésent, glacial et sanguin à la fois. Un extrait, un bout d'art comme perdu dans le temps et déjà obscurci dans notre mémoire. Amusant pour un album relativement pop et passe partout même si toujours plaisant à écouter. Pas de révolution du genre mais la confirmation du talent d'une très bonne artiste. Et une fois n'est pas coutume, le visuel est déclin à l'envie sur différents singles et autres. Klein.

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Encore du bleu à l'honneur. De la folk pur jus dont je ne serais jamais un grand fan mais un concept album intéressant : Uniquement des histoires de femmes appartenant à l'Histoire. Le tout accompagné d'un podcast pour développer le sujet et on se retrouve là avec une chouette idée, le tout exécuté certes par un homme, mais accompagné uniquement de musiciennes. Tout naturellement, c'est une femme aux commandes de l'illustration, Olivia Healy, avec cette géante déesse semblable à Shiva et dans une style graphique qui rappelle les plus belles couvertures du Times et consorts. Une femme qui en symbolisent beaucoup d'autres. Tentaculaire.
Pas de pochette sur la fiche SC donc la voici :

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Projet annexe de membres du groupe The Naturals, Giant Swan semble plus exister pour sa version scénique qu'en studio. Un album dur à appréhender avec cette volonté de rajouter du rock et du punk dans le monde de l’électro. Les deux gaillards une fois sur scène prennent leur pieds à improviser, torse poil avec une dizaine de pédales de distos et un micro bourré d'effets là où l'album n'a pas vraiment le temps d'exploiter certaines pistes et se contentent de surtout faire beaucoup de bruits. Étonnante illustration que celle de Stu Cranfield dans le plus grand style pictural du siècle dernier. Une peinture un brin hipster certes, mais émotionnellement forte. A en faire tomber sa cigarette.

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Fruit de la collaboration de la photographe Jen Steele et de la graphiste Anna Pipes, la pochette de Welcome Home est une ode au mauvais goût des années 90. Tout du début de l'art numérique y est et ce qui ressort uniquement au final est le contraste vif des couleurs vertes et rouges. Un concentré pop tout comme à l’intérieur du CD. Dans l'ère du passé.

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En attendant de savoir si il s'agit d'une référence au magnifique film avec Richard Geere, le projet d'Harriette Pilbeam enchante par son ras-de-marée d'ondes positives qu'il déverse en très peu de temps.
La photographie de Sophie Hur est beaucoup moins feel-good avec cette longue exposition fantomatique voire même possédée. Une compo vu et revu mais intéressante et bien exécutée, malheureusement le rendu final via les couleurs est bien trop fadasse. Séculaire.

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Rien de divin sur le sol des mortels. Hayden Thorp produit un album lyrique mais ô combien ennuyant et plat. Pas faute pourtant d'avoir laissé carte blanche à Broomberg & Chanarin pour mettre en place une pochette accrocheuse.
La bonne version (pas celle de SC) la voici : https://www.soundofviolence.net/Reviews/originals/Hayden_Thorpe_-_Diviner.jpg
Et c'est quand même toujours mieux quand un artiste ne se met pas trop en valeur, surtout qu'ici c'est son principal outil de pianiste qui est sublimé par monts et reflets.
Et pourtant, impossible de ne pas penser à The Blueprint 3. Mais ça doit être mon côté vieux jeu.
En reflet.

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Projet difficilement résumable aussi bien que son auteuse n'est pas assimilable qu'à seulement un genre artistique. Doctorante en musique et technologie, Holly Herndon a experimenté, beaucoup. Et pour PROTO, son dernier album en date elle explore les possibilités de la composition via une intelligence artificielle. Le produit final est souvent brut, proche du glitch mais avec des vrais moment de gloire où la machine imite des chœurs qui l'imitent à son tour. Taillé pour le live et les musées, PROTO se dote forcement d'une pochette très graphique. Dur de savoir si Jlin (l'IA) est à l'origine de l'image ou si tout simplement, ce n'est pas elle qui est représente là. Tout se confond, femme et machine, musique et design, vie et trépas.

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D'une douceur sans faille, le shoegaze folk norvégien de Slow Century s'écoute parfaitement sur les routes de plage durant les interminables étés indiens. Et pourquoi pas au bord d'un lac ? Andrew Matthew et Donald Milne associent leur talents et mélangent cadre bucolique avec formule mathématiques le tout en sobriété. Un ciel en dégradé de rose qui n'en fait pas trop et des graphiques presque trop discret (et donc à voir de prêt). L'équation du nombre d'or serait-elle donc parfaite ?

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Dans la droite lignée du volume 1, Tao of I 2 continue d'explorer les sonorités ambiantes et fantômatiques du Yi jing, manuel spirituel chinois sur les états et les transformations. Un voyage initiatique, intérieur et très personnel qui gagne en puissance avec cette peinture non créditée (et ça c'est pas ouf) faisant directement écho au visuel rouge et minimaliste aussi du premier volume. On voit bien là une saga se dessiner tant il y a d'hexagramme à exploiter et en attendant on reste pantois devant cette vague minérale. Paradis.