Liste de

8 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a presque 4 ans

Psychose
8.3

Psychose (1960)

Psycho

1 h 49 min. Sortie : 2 novembre 1960 (France). Thriller

Film de Alfred Hitchcock

oggy-at-the-movies a mis 4/10.

Annotation :

BAPTISTE ➝ AUGUSTIN

Attention : usage du "je" excessif dans ce billet car il me semble que mon rapport à Hitchcock n'a rien d'universel et rien d'universalisable.

"blablabla le maître du suspens"

Comme pour tous les Hitchock que j'ai vus - ok, 3 maximum - j'ai ressenti pendant Psychose un certain malaise à cause de la construction même de l'œuvre. Alfred et moi ne partageons certainement pas la même vision du cinéma.
Psychose c'est tout de même une heure d'exposition. Une heure.
La fameuse scène de la douche faisant office de pivot vers une laborieuse résolution de quarante minutes alors que je commençais tout juste à m'attacher à notre héroïne aux motivations légèrement aléatoires. "Scène de la douche" pas incroyable en termes de mise en scène d'ailleurs. Hitchcock est fort au niveau des inserts (pommeau de douche, rétroviseur) qui émaillent le film mais le reste ne me plaît guère
La question de la censure se pose aussi mais je préfère un film comme Lolita de Kubrick qui se construit sur l'implicite au lieu d'être tout le temps sur une limite un peu nulle comme Hitchcock.
Ajoutons à cela que la seconde moitié du film n'a plus grand intérêt quand on connaît le twist majeur (si on a été spoilé par... je ne sais même plus où est-ce que je l'ai vu) ; scène de résolution avec le psy mise à part [j'ajoute que Robert Forster dans la version Gus Van Sant du film est mille fois meilleur]

Pour résumer : je suis déçu, jamais la structure d'un film ne m'a rebuté à ce point. Là, pour ainsi dire, je suis sorti du film en même temps que l'héroïne. Oups.

Il y a quand même une scène à laquelle je ne m'attendais pas dans un film de cette époque - bien que pas tout à fait honnête au vu des relations de H avec ses actrices. Celle où le client aux 40 000 dollars drague lourdement en étalant sa masculinité hégémonique partout, qui est assez intéressante.

Tom à la ferme
6.4

Tom à la ferme (2013)

1 h 42 min. Sortie : 16 avril 2014 (France). Drame, Thriller

Film de Xavier Dolan

oggy-at-the-movies a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

AUGUSTIN ➝ BAPTISTE

Baptiste : "mais QUOI j'ai jamais mis 10/10 je sais pas 6 au mieux !!!"

C’est un film beaucoup plus accessible, le simple fait que les personnages respirent tranquillement dans le cadre en est la preuve.

Et puis le début est intéressant. Opposition des archétypes campagne/ville quoique parfois maladroite est intéressante, les rencontres successives entre les personnages posent les bases du film avec une efficacité solide.

La première partie (avant que s’installe le sadomasochisme baroque made in Dolan) est franchement chouette aussi. La conversation autour de la table à propos de l’imaginaire Sarah, la conversation puis la poursuite dans les champs de blés entre Francis et Tom : le recyclage hitchcockien fonctionne globalement (même si ça va peut être un peu loin avec la musique qui fait très Bernard herrmann) Autre truc bien senti : les non-dits de cette première partie (la relation de Tom avec Guillaume, l’identité de la fameuse Sarah) sont très bien foutus. On a tout pour poser un thriller, avec une ambiance et un décor un peu poisseux (presque surprenant pour le réal honnêtement).

Mais ça vacille lorsque la relation va plus loin, le bizarre triomphe du prétendu suspense, avec des acteurs en chute libre complète. L’intrusion de la fausse Sarah brise encore plus tout ce que le film avait cherché à construire, les décisions des personnages sont précipitées, peu crédibles, tout s’annule. La seule scène intéressante reste alors pour moi celle du bar, où on revient sur les non-dits.

Quant à la scène dans les bois j’en parlerai pas, je trouve ça franchement nul et tape-à-l’œil comme effet de cinéma. Je sais pas ce qu’en pensent les gens, pour moi ça gâche tout.

Donc voilà, intéressant mais sans plus. Je reste vraiment de marbre. Dolan donne l’impression de faire vivre THE thriller psychologique à ses personnages, mais ça me gonfle un peu ces histoires de triangles amoureux : enjeux pas clairs, développement brumeux, mal aboutis.

L'Homme invisible
7.5

L'Homme invisible (1933)

The Invisible Man

1 h 11 min. Sortie : 2 mars 1934 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de James Whale

oggy-at-the-movies a mis 9/10.

Annotation :

BAPTISTE ➝ AUGUSTIN

Certains - bon, pas tous non plus - effets spéciaux sont très impressionnants pour l’époque. L’ensemble est rudement bien mené (et en 1h20 qui plus est !)

Only Lovers Left Alive
7.2

Only Lovers Left Alive (2013)

2 h 03 min. Sortie : 19 février 2014 (France). Drame, Romance

Film de Jim Jarmusch

oggy-at-the-movies a mis 10/10.

Annotation :

AUGUSTIN ➝ BAPTISTE


Jimmy prend complètement son pied à travers ce film, à la fois autoportrait mélomane et revisite efficace du mythe du vampire: le traitement des personnages y est merveilleux. Coincés entre passé et présent, on découvre Adam et Eve à travers le lien fascinant qu'ils ont avec les choses qui les entourent: étymologies latines, les vampires nous donnent la date d'un objet rien qu’en le touchant... grâce à ça, non seulement la caractérisation des persos est ultra efficace (en plus des références bibliques des prénoms, ou de la symbolique du noir et blanc très ying-yang), mais le sentiment d'une éternité lancinante se fait également de plus en plus oppressant, tant pour les personnages que pour les spectateurs.

Avec son rythme lent et sa quasi-unité de lieu, le film prend tout son temps pour permettre un attachement intense aux deux protagonistes. De cette manière, l'intrusion malaisante d'un élément perturbateur et le changement subit de décor se traduisent par un sentiment de malaise très subtil et maîtrisé.

En soi, le film n'a pas forcément grand chose à raconter : c'est un film à personnages, où le lien qui les unit au spectateur est au cœur du film. Avec Tilda Swinton.

On l'appelle Trinita
6.3

On l'appelle Trinita (1970)

Lo chiamavano Trinità

1 h 49 min. Sortie : 27 juillet 1971 (France). Comédie, Western

Film de Enzo Barboni

oggy-at-the-movies a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

BAPTISTE ➝ AUGUSTIN

Sympa comme un western spaghetti. Un Terence Hill taiseux-gouailleur (si !) fièrement vêtu d'une serpillière ; un Bud Spencer qui assomme les petites frappes à mains nues. Une grosse bataille finale à mains nues, dans la tradition mormon : pourquoi pas.

On ne lui opposera que son antagoniste franchement faiblard. ("Je VEUX ce terrain ! Pourquoi ? Parce que j'en ai besoin pour mes chevaux ! Ils étaient là avant. OUI MAIS C'EST À MOIIIIII")

Vidocq
3.8

Vidocq (2001)

1 h 38 min. Sortie : 19 septembre 2001. Policier, Fantastique, Thriller

Film de Pitof

oggy-at-the-movies a mis 4/10.

Annotation :

AUGUSTIN ➝ BAPTISTE

Augustin : " Tu vas voir, c'est génial parce que c'est pas bien !!! " (4/10)
Baptiste : "C'est le Canet de mes soucis" (4/10)

Un film de technicien : alors que la reconstitution historique, les décors, les costumes et (soyons sympas) les effets spéciaux et la photographie, vont sans aucune exception dans la même direction pleine de charme de la "proposition contre-intuitive et originale d'un cinéma précurseur", toute la dimension "spirituelle" du film est hasardeuse dans le meilleur des cas, et foireuse dans le pire des cas (montage ?).

La direction d'acteurs est le cas le plus flagrant. La complexité du récit et le manque de clarté de ses enjeux conduisent à une caractérisation des personnages très pâlichonne. En tant que comédien, difficile de tirer son épingle du jeu dans ces conditions: dans l'ensemble, quasiment aucun des acteurs du film ne parvient à cerner les traits de son perso (et moi non plus d'ailleurs). De part ce jeu trop aléatoire, aucun des personnages ne semble appartenir à l'univers de cette "proposition contre-intuitive et originale d'un cinéma précurseur", à laquelle la dimension technique du film s'efforce d'appartenir. Dans un film à la surenchère technique démentielle, davantage de surjeu contre-intuitif de la part des acteurs aurait été de bon ton.

En définitive, un film hasardeux qui se perd dans son propos steampunko-policier historrifique (un génie précurseur en somme).

Mauvais? Oui. A bannir ? Aucun film ne l'est.

Mon nom est Personne
7.4

Mon nom est Personne (1973)

Il mio nome è Nessuno

1 h 56 min. Sortie : 14 décembre 1973 (France). Western, Comédie

Film de Tonino Valerii

oggy-at-the-movies a mis 7/10.

Annotation :

BAPTISTE ➝ AUGUSTIN

Un film qui peine à définir précisément ce qu’il souhaite être. Verse parfois dans le second degré sans que cela ne soit une constante, se prend très au sérieux en d’autres endroits. Terence Hill et Henry Fonda ne jouent pas dans le même film, c’est voulu et en même temps pas très réussi. Ils parlent beaucoup, dialogues grandiloquents exempts de toute tension.
Revêt parfois les atours du film potache, tout en étant film de transmission « serious business » entre Sergio Leone et son protégé (qui ne fera d’ailleurs pas grand chose de cet héritage). Trop long et tourne parfois en boucle (les motivations de Terence Hill, typiquement…)

La Peau douce
7.1

La Peau douce (1964)

1 h 59 min. Sortie : 20 avril 1964 (France). Drame, Romance

Film de François Truffaut

oggy-at-the-movies a mis 8/10.

Annotation :

AUGUSTIN ➝ BAPTISTE

La première partie est molle, lente, dénuée de rythme, dotée de dialogues complètement creux et d'une mise en scène assez banale. Il n'y a comme pas d'âme, ce qui est paradoxal quand on parle d'une passion naissante. Truffaut donne l'impression de pas s'investir du tout, et puis merde ce faux raccord n'a juste pas de sens

Et puis paf sans crier gare (et sans que ce soit logique, c'est presque même pas explicable par l'évolution scénaristique), le film se met à devenir intéressant : les contours du récit (décor, persos secondaires...) ont davantage de caractère, la relation secrète gagne en saveur (à la fois dans les moments de complicité et de déception), bref l'ensemble paraît plus vivant, comme si truffaut croyait à nouveau en ce qu'il filmait... la fin s'offre même des moments géniaux : splendide longue focale du haut des toits de paris sur le visage de Françoise (qu'on aperçoit pour la dernière fois, comme s'il était figé dans le temps...), et surtout le dernier plan sur la femme trompée, où j'ai eu l'impression que ct la seule fois dans ce film qu'un acteur proposait quelque chose.

Ça me fait penser à ce genre de films que l'on réalise en pensant au film d'après. Trop hétérogène. Déçu.

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