Albums 2021 - C'est bien aussi

Puisqu'il y a aussi beaucoup d'albums biens mais pas top (et afin de ne pas polluer le top 2021), voici cette liste.
C'est un peu l'antichambre du top albums 2021, en vérité.
A piocher pour avoir une bonne surprise, ou pas.

Le top 2021 c'est par ici :

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Liste de

62 albums

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a environ 2 ans

よすが
1.

よすが (2021)

Sortie : 14 avril 2021 (France).

Album de Ayano Kaneko

Annotation :

Indie Pop / Indie Rock
(Après une 3ème écoute) Je trouvais ce nouvel album d'Ayano Kaneko un peu en-dessous du précédent mais en réalité il est quasiment aussi bon. Les morceaux sont peut-être moins variés et délirants mais l'ensemble est très consistant et régulier, et cette musique dégage encore une fois un charme fou assez unique, qui doit beaucoup à la voix incroyable d'Ayano Kaneko, qui ne ressemble à aucune autre. C'est une véritable montagne russe de feeling, aussi puissante que fluette et aérienne, chaque rupture de ton étant irrésistible. Il y a quelque chose d'extrêmement réconfortant dans la musique de cette artiste, une sorte de fantaisie et de douceur très sensible. Et il y a tout de même quelques morceaux percutants, comme les pistes 4 et 9, dans ce style caractéristique mélangeant sunshine pop, doo-wop et sonorités exotiques.

True Love
7
2.

True Love (2021)

Sortie : 1 octobre 2021 (France). Pop, Rock, Indie Pop

Album de Hovvdy

Annotation :

Indie Folk / Indie Pop / Americana / Slowcore
(Après une 2nde écoute) True Love gagne à la réécoute mais ce n'est pas étonnant car la musique de Hovvdy se dévoile par petites touches, par nuances, avec ses morceaux folk sensibles - peut-être encore plus sensibles que sur le précédent album. En fait, True Love est un album sans doute plus homogène et cohérent, qui d'un côté peut paraître plus monotone et linéaire dans l'enchaînement des morceaux, mais qui gagne aussi une ambiance très sereine qui n'est pas sans rappeler un mélange entre la douceur folk du groupe Loving et l'énergie pop un peu plus appuyée d'Alex G. Et une écoute attentive permet de révéler certains morceaux qui sortent un peu du lot, comme les superbes True Love, Joy, et I Never Wanna Make You Sad.

Sympathy for Life
6.8
3.

Sympathy for Life (2021)

Sortie : 22 octobre 2021 (France).

Album de Parquet Courts

Annotation :

Art Punk / Post-Punk / Indie Rock / Dance-Punk / Funk Rock / Neo-Psychedelia
(Après plusieurs écoutes) J'ai un peu de mal à me faire une idée définitive sur ce nouvel album de Parquet Courts. Je pense que le problème vient de l'inspiration en dents de scie : j'aime environ la moitié des titres, le reste est juste bien ou m'indiffère. Rien d'inhabituel pour un album de post-punk, même Wide Awake n'était pas parfait d'un bout à l'autre - selon mes goûts évidemment. Mais Sympathy for Life a quelque chose de moins cohérent et homogène, je n'arrive pas à me défaire de l'impression que le groupe saute du coq à l'âne et livre certains morceaux inaboutis, le tout s'enchainant parfois de manière hasardeuse. Pourtant l'album fait ses 45 minutes réglementaires, mais il y a comme un truc pas tout à fait fini qui subsiste. Cependant, quand on regarde dans le détail, il y a de quoi se faire plaisir et Parquet Courts reste un des groupes post-punk actuels le plus intéressant, par sa capacité à renouer avec l'énergie frontale d'un Wire de la grande époque - jusque dans le son des guitares (Walking at a Downtown Pace, Homo Sapien) - tout en apportant des twists accrocheurs, témoignant d'une vraie sensibilité musicale et mélodique (Marathon of Anger, Plant Life, Sympathy for Life, Trullo). C'est peut-être ce grand écart trop appuyé, moins fusionnel que sur Wide Awake, qui rend l'album moins définitif, alors même que la qualité est toujours présente.

Observatory
6.8
4.

Observatory (2021)

Sortie : 10 décembre 2021 (France). Rock

Album de Aeon Station

Annotation :

Indie Rock / Midwest Emo / Power Pop
(Après une 2nde écoute) Cet album est une belle découverte. D'une part car il raconte une histoire liée à un groupe que je ne connaissais pas : The Wrens, auteur d'un album culte en 2003, The Meadowlands (que j'ai vaguement écouté depuis, mais pas assez bien pour m'en faire une idée). D'autre part car la musique est vraiment bonne et semble contenir un potentiel énorme à moitié concrétisé (à l'image de la photo de la pochette) qui renvoie forcément à l'origine du projet - sorte de successeur inachevé de The Meadowlands, en attendant visiblement que Charles Bissel (l'autre tête pensante de The Wrens avec Aeon Station aka Kevin Whelan) propose sa propre version du truc l'année prochaine. Il y a du génie là-dedans, et Leaves et Fade envoient du rock mélodique, lyrique et magnétique comme on n'en a plus trop entendu depuis le premier Arcade Fire. Manque juste une production avec plus de souffle, mais l'intensité est parfaite. Le reste de l'album est moins marquant, malgré quelques jolis morceaux, dans un style pop rock où le piano apporte une respiration bienvenue.

SHYGA! The Sunlight Mound
7.1
5.

SHYGA! The Sunlight Mound (2021)

Sortie : 5 février 2021 (France).

Album de Psychedelic Porn Crumpets

Annotation :

Heavy Psych / Garage Rock
(Après une 2nde écoute) En général, je ne suis pas trop fan de la vague heavy psyché rock venue d'Australie - d'ailleurs j'ai mis du temps à réécouter cet album par pur réflexe inconscient - pourtant ce que produisent les Psychedelic Porn Crumpets ici, a quelque chose en plus, un truc accrocheur au-delà du déluge de guitares foutraques et de chant saturé. L'équilibre entre la folie lysergique et les mélodies ou idées qui émergent du mix est vraiment pas mal. On sent qu'il y a un véritable amour du pouvoir direct et percutant du rock, un truc capable de parler immédiatement à celui qui l'écoute, ce qui sauve la musique du psychédélisme excessif des cousins King Gizzard et Oh Sees qui tourne parfois à vide. Je suis étonné de voir à quel point l'album et les morceaux défilent sans problème, avec un intérêt toujours présent d'une piste à l'autre, alors même que l'énergie échevelée est constante et a tendance à tout emporter sur son passage, c'est massif et en perpétuel mouvement. Je n'ai pas souvenir que le précédent album du groupe était aussi réussi - mais je ne l'avais peut-être pas assez écouté.

9
6.9
6.

9 (2021)

Sortie : 1 octobre 2021 (France).

Album de Pond

Annotation :

Neo-Psychedelia / Psychedelic Pop / Alternative Dance / Synthpop
(Après une 2nde écoute) Cet album est toujours aussi accrocheur et décomplexé, et ce mix de psychédélisme et de synthpop aux rythmes tantôt dansants, tantôt incisifs et percutants, me fait dire que 9 est le style de musique que Tame Impala a échoué à faire avec son dernier album. En tout cas Pond remonte dans mon estime et les morceaux me semblent ici plus évidents, moins noyés sous les effets, ce qui les rend plus directs et accrocheurs, avec des idées et des twists qui fonctionnent bien, à l'image d'America's Cup, avec son refrain irrésistible et son accointance avec l'alternative dance de LCD Soundsystem, ou bien du funky Take Me Avalon I’m Young, et du frénétique et irrésistible Rambo. Sans oublier les deux derniers titres qui montrent aussi la capacité de Pond à composer des mélodies plus limpides, au charme envoutant.

Solar Power
6.1
7.

Solar Power (2021)

Sortie : 20 août 2021 (France).

Album de Lorde

Annotation :

Folk Pop / Psychedelic Pop / Indie Folk / Soft Rock / Indie Pop
(Après plusieurs écoutes) Je dois être bizarre : si je ne trouve pas Solar Power dingo, je le trouve nettement mieux que Melodrama. En tout cas il ne mérite pas les critiques qu'il reçoit. Je ne pensais pas que j'en arriverais à le défendre car la musique de Lorde m'indiffère, je ne pige pas trop ce qu'elle a de plus que la pop / electrosynthpop mainstream de base. Mais je trouve que Solar Power essaie justement de s'éloigner de cette image : ce que tente Lorde ici est carrément osé pour une artiste aussi attendue au tournant. Tout n'est pas réussi, mais l'audace est à saluer, et je préfère cela à un album formaté et sans surprises. Lorde prend ainsi à contrepied son répertoire habituel pour proposer un album étrangement calme et apaisé, aux accents folk pop solaires. Certains titres ont une évidence tubesque calibrée, mais ça fonctionne (The Path en intro), et ce n'est pas si balisé que cela (le titre Solar Power met du temps à démarrer, mais après ça ressemble à du Primal Scream soul, c'est... étrange, je trouvais ça niais mais c'est finalement plutôt attachant et chaleureux). Ceci dit, l'album est quand même dominé par une ambiance feutrée, en demie-teinte, la seconde moitié de l'album (et surtout l'enchaînement des pistes 7 à 10) étant d'une mollesse étonnante. On a parfois l'impression que Lorde essaie de se prendre pour Lana del Rey (criant sur California et Stoned at the Nail Salon). Au final, le mélange peut paraître étrange et déroutant mais n'est pas dénué de personnalité, et même d'ambition formelle, puisque le parti-pris feutré, l'homogénéité des ambiances, sont assumés et témoignent aussi d'une réflexion dans la structure de l'album et l'agencement des morceaux, avec par moment des enchaînements de titres presque invisibles. Ce n'est jamais tétanisant ou bouleversant, c'est parfois mou, mais Solar Power a néanmoins quelque chose, ce n'est pas l'objet insipide que je craignais.

Jubilee
7.2
8.

Jubilee (2021)

Sortie : 4 juin 2021 (France).

Album de Japanese Breakfast

Annotation :

Indie Pop / Chamber Pop / Synthpop / Sunshine Pop / Indie Rock / Dream Pop
(Après une 2nde écoute) Je savais qu'une seconde écoute m'aiderait à mieux comprendre et apprécier cet album. Il y a un véritable univers, une pop subtile, joliment rayonnante, toute en nuances, a l'image du premier morceau Paprika avec sa mélodie pleine de circonvolutions et ses arrangements doux amers. J'aime également beaucoup Kokomo, IN et son atmosphère délicate et émouvante, avec encore une fois des arrangements de cordes magnifiques, et des notes de guitare qui viennent souligner la beauté désenchantée de la mélodie. Mais pourquoi l'album finit par sombrer dans une sorte d'electropop ? Ça reste bien pour le genre, avec un vrai travail sur le son (la basse de Be Sweet, puis le riff funky font leur effet) mais je trouve ça moins singulier et touchant que les morceaux les plus posés et simplement pop. Heureusement l'album finit sur deux bonnes notes - Tactics et Posing for Cars et son final électrique transcendant. Jubilee fait vraiment les montagnes russes : c'est parfois superbe, j'écoute Kokomo, IN et je me dis c'est un des meilleurs albums de l'année puis arrive le reste et finalement c'est juste OK.

The Wind
7
9.

The Wind (2021)

Sortie : 9 avril 2021 (France).

Album de Balmorhea

Annotation :

Modern Classical / Chamber Music / Ambient
(Après une 2nde écoute) J'avais un peu oublié cet album alors qu'il est vraiment très beau. L'ensemble est plutôt classique, dans sa manière d'utiliser le piano pour laisser planer les notes et respirer les ambiances avec des motifs lumineux / émouvants que l'on aurait pu croiser dans la BO de n'importe quel film jouant sur la corde sensible. Mais je trouve que l'album fait largement le boulot, et la sensibilité se niche surtout dans les détails, dans les atmosphères amples qui semblent suspendues et dans les arrangements de cordes magnifiques ou les sonorités ambient, qui tirent à de rares moments vers les field recordings (sur le premier et le dernier titre notamment). La musique dégage une vraie pureté que je trouve touchante. C'est le type de musique ambient que j'aime tout particulièrement et que je pourrais écouter en toutes circonstances. Et il n'y en a pas eu tant que ça des albums pareils en 2021.

Cheater
7.1
10.

Cheater (2021)

Sortie : 15 janvier 2021 (France). Pop, Math Rock, Rock

Album de Pom Poko

Annotation :

Indie Rock / Noise Pop / Dance-Punk / Math Rock / Art Punk
(Après une 3ème écoute) J'ai beaucoup trop écouté le morceau Like a Lady - qui représente assez bien la folie noise pop de Pom Poko avec ses guitares abrasives et son chant qui fait de la haute voltige improbable entre punk et jpop décomplexée - au risque d'oublier que Cheater propose bien plus que ce seul titre. Car l'ensemble se tient très bien. C'est moins bordélique que le premier album du groupe, sans pour autant que l'originalité étrange et le mélange inimitable des genres en pâtisse. La musique de Pom Poko trouve ainsi un équilibre étonnant entre la nervosité d'un rock survolté et la fraîcheur d'une pop communicative, bardée d'idées et d'arrangements décoiffants - je suis d'ailleurs toujours aussi étonné d'entendre un groupe norvégien sonner de manière aussi japonaise.

The Future
7.6
11.

The Future (2021)

Sortie : 22 octobre 2021 (France).

Album de Nathaniel Rateliff & The Night Sweats

Annotation :

Rhythm & Blues / Blue-Eyed Soul / Roots Rock / Americana / Country Rock
(Après une 2nde écoute) Nathaniel Rateliff est la valeur sûre du moment dans le domaine de la country rock soul. J'ai peut-être une petite préférence pour l'album précédent, où Rateliff était en solo et arpentait un chemin plus folk et émouvant, mais le niveau d'énergie déployée sur ce nouvel album est imparable. Chaque morceau est au minimum très plaisant et accrocheur, rayonnant et chaleureux. Je trouve aussi que l'ensemble est mieux équilibré que le premier album de Nathaniel Rateliff & The Night Sweats que j'ai acheté il n'y a pas si longtemps et que je trouve parfois un peu trop pressé et bourrin dans sa manière de balancer les morceaux. Ici, c'est abrasif à l'occasion, mais ce n'est jamais épuisant, il y a toujours cette légèreté, ce groove aguicheur qui rend les morceaux assez irrésistibles. The Future est un vrai plaisir coupable, produit et interprété avec un métier irréprochable, c'est à la fois calibré, mais débordant d'énergie et généreux.

Sling
6.7
12.

Sling (2021)

Sortie : 16 juillet 2021 (France). Pop, Indie Pop, Folk

Album de Clairo

Annotation :

Contemporary Folk / Soft Rock / Chamber Folk / Baroque Pop
(Après une 2nde écoute) Je suis plutôt agréablement surpris par ce nouvel album de Clairo, qui me semble bien meilleur que le précédent. Clairo a surtout changé de registre, il y a ici quelque chose de plus folk et doux, plus délicat et sensible, alors que la musique d'Immunity m'avait paru plus artificielle et convenue. Ce type de folk intimiste, porté par un piano et une voix discrète, va très bien à Clairo qui délivre une collection de chansons tranquilles, classiques aussi, mais suffisamment bien produites et arrangées pour que l'ensemble sonne de manière simple et chaleureuse. A la réécoute ça manque de moments forts qui viendraient briser la monotonie qui risque de s'installer car il faut avouer que les titres sont presque interchangeables, mais Sling est avant tout un album qui s'apprécie au calme, en laissant respirer les ambiances sereines qui émanent de ses morceaux tout en délicatesse. En tout cas je trouve plaisant de ressentir une sensibilité, une humanité, qui m'avaient paru totalement absente du précédent album.

Spiral
7.1
13.

Spiral (2021)

Sortie : 21 juillet 2021 (France).

Album de Darkside

Annotation :

Neo-Psychedelia / Art Rock / Psychedelic Rock / Krautrock / Art Pop / Downtempo
(Après une 2nde écoute) J'ai toujours un peu de mal à conserver une image précise de Psychic, le précédent album de Darkside qui a été un petit évènement à sa sortie en 2013 (déjà, le temps passe). Je pense que j'aurais peut-être autant de mal à cerner Spiral, même si je lui trouve dores et déjà des qualités, sans doute encore plus qu'à son prédécesseur. Et je préfère en tout cas cette facette du travail de Nicolas Jaar, plutôt que ses projets solo et sous le nom d'Against All Logic. Il faut certainement dire merci à David Harrington, l'autre tête pensante de Darkside. La musique du duo est quoi qu'il en soit moins hermétique, plus expressive, tout en restant dans un champ singulier, limite expérimental, en tissant des ambiances à l'aide de sonorités électroniques ou tribales qui donnent une couleur particulière à l'univers du duo. Spiral est peut-être d'ailleurs plus éclectique que Psychic, en allant puiser ses inspirations du côté de l'orient sur certains morceaux. Heureusement, c'est toujours fait avec subtilité et une certaine retenue, il y a toujours une gestion des atmosphères, des rythmes et des silences qui est encore plus nette ici et plus intéressante. Ce qui n'empêche pas quelques saillies sonores qui relèvent l'ensemble et qui ont clairement ma préférence, comme sur The Limit, Liberty Bell ou le final Only Young à l'esprit très Grizzly Bear. Mais je trouve que l'album dans son ensemble dégage une cohérence très subtile, malgré la richesse et la variété des textures et des structures parfois plus chaotiques. Comme d'habitude, j'aurais aimé avoir des morceaux plus impactants, mais Spiral reste un joli travail d'équilibriste.

Glow
7
14.

Glow (2021)

Sortie : 19 mars 2021 (France).

Album de Alice Phoebe Lou

Annotation :

Indie Pop / Soft Rock / Psychedelic Pop / Contemporary Folk
(Après une 3ème écoute) Je viens de tilter : certains morceaux de cet album ressemblent beaucoup à ceux d'Angel Olsen - avec aussi parfois une vibe Julia Jacklin, voire aussi Men I Trust. Mais les ambiances évanescentes et lentes, avec des touches psychédéliques lancinantes en forme d'échos, sont plus proches de l'univers d'Angel Olsen. Le charme d'Alice Phoebe Lou reste toutefois suffisamment puissant pour se détacher de ces influences. En tout cas l'atmosphère de Glow a quelque chose de singulier, et d'assez envoutant avec ses morceaux lents et délicats, parcourus de sonorités lascives et aquatiques, à l'image de Mother's Eye, Heavy // Light as Air et Driveby. Même Only When I et Glow font d'excellentes portes d'entrée dans l'univers kaléidoscopique de l'album. Je regrette juste que l'ensemble soit irrégulier. Certains titres s'intègrent moins bien à l'ambiance (Dirty Mouth) ou tirent un peu en longueur. Mais Alice Phoebe Lou n'a pas grand chose à envier aux artistes les plus talentueuses et réputées de notre époque.

The Golden Casket
6.2
15.

The Golden Casket (2021)

Sortie : 25 juin 2021 (France). Rock, Alternative Rock

Album de Modest Mouse

Annotation :

Indie Rock / Neo-Psychedelia / Indietronica / Post-Punk Revival
(Après plusieurs écoutes) Ce n'est pas aussi médiocre qu'à la première écoute, mais ce n'est pas top. Ce qui est paradoxal c'est que les morceaux qui m'ont le plus accroché au début sont ceux qui pourraient être le plus critiquables, puisqu'ils intègrent les éléments les plus discutables de l'album, a savoir une écriture hybride, qui cultive un côté freak too much, notamment à travers des arrangements hétéroclites et décalés. Wooden Soldiers est assez chargé en ce sens. La première partie de ce morceau est un meltingpot sans génie particulier mais je trouve que la seconde partie trouve une légèreté touchante étonnante. The Sun Hasn't Left, quant à lui, est un des tubes de l'album, mais il est aussi épuisant et clinquant, voire douteux, que potentiellement accrocheur a l'usure.

Du coup, je suis obligé de revoir mon jugement sur d'autres morceaux qui ne sont pas pires que les titres suscités. Les refrains de Fuck Your Acid Trip relèvent le niveau du morceau, We Are Between est un copié-collé déjà entendu chez le groupe mais pas désagréable, We're Lucky est une ballade modest mousienne également déjà faite mais charmante avec ses cuivres finaux, Never Fuck a Spider on the Fly est un autre titre mid-tempo qui passe comme une lettre à la poste, enfin Japanese Trees a des couplets horribles mais un joli refrain - formule qui revient peut-être trop facilement. Je reprocherai parfois au groupe de sonner comme une sorte de sous Arcade Fire. Je n'attends pas de Modest Mouse de délivrer ce style d'indie rock arty semi punk faussement musical passe partout, ni bon, ni mauvais (Walking and Running, Leave A Light On).

Le vrai problème je crois c'est simplement que ça manque de conviction et d'ampleur. Le groupe semble être au bout du rouleau. C'est peut-être pour cela que les bonnes idées présentes ici ou là sont minées par une énergie en berne ou noyées d'effets superflus. Le groupe ne dégage plus la confiance inébranlable qui a toujours fait rayonner sa musique. La musique passe donc mieux quand elle privilégie les moments calmes, les mélodies nostalgiques et les atmosphères contrastées, car le groupe arrive plus facilement à capter la grâce détraquée qui a toujours fait son charme. Alors que les titres plus rock manquent de constance, il n'y a rien de définitif, de percutant, efficace et vraiment abouti. Le groupe a perdu le mojo de ce point de vue, ça manque de souffle et d'envergure.

For the First Time
7.1
16.

For the First Time (2021)

Sortie : 5 février 2021 (France). Post Rock, Rock expérimental, Post-Punk

Album de Black Country, New Road

Annotation :

Post-Punk / Experimental Rock / Post-Rock / Klezmer / Art Punk / Art Rock
(Après plusieurs écoutes) Je ne sais pas trop quoi penser de cet album qui me laisse dans l'incertitude. Ça ne me déplait pas de l'écouter, il m'intéresse suffisamment pour que j'ai envie d'y revenir de temps en temps, mais en même temps j'ai l'impression que la musique repose sur du vide et j'ai du mal à en cerner l'âme. En essayant d'avancer une explication, je dirais que le groupe est compétent et dégage un magnétisme qui ne me laisse pas insensible, avec un mélange bien nerveux de post-punk / rock aux guitares rugueuses et de saxophones débridés, créant fréquemment un maelstrom fracassé et déstructuré. Là où ça pêche c'est peut-être davantage au niveau de l'écriture qui me semble très scolaire, avec des exercices imposés comme des lenteurs qui succèdent aux embardées, sans qu'il y ait forcément une construction ou des accroches renversantes. Athens, France et Science Fair, par exemple, n'apportent pas grand chose à l'exercice de style. Et j'avais oublié à quel point l'instrumental d'introduction est irritant avec son motif orientalisant. En fait c'est surtout Sunglasses - qui met aussi du temps à décoller - et Opus qui sont les vrais morceaux intéressants de l'album, ceux dans lesquels il se passe quelque chose (un côté funèbre pour Opus), avec des décharges d'énergie puissantes et cathartiques. J'aime bien cette frénésie vaguement bordélique, ce côté brut et foutraque qui arrive à dépasser la simple formule, je crois que c'est ce que je viens chercher dans cet album, au-delà de son aspect parfois formel et récité.

Topaz
7.4
17.

Topaz (2021)

Sortie : 12 mars 2021 (France). Rock, Folk, World, & Country

Album de Israel Nash

Annotation :

Country Rock / Americana / Psychedelic Soul / Country Soul
(Après une 2nde écoute) Il n'y a pas grand chose à dire sur la musique d'Israel Nash à part répéter que c'est très bien, et à peu près ce qui se fait de mieux rayon country rock americana actuel - avec Nathaniel Rateliff, dans un registre plus calme et panoramique. Ici, on sent l'influence de la soul plus prégnante, mais l'ensemble est toujours aussi plaisant, ample et planant, très vivifiant. Ça manque peut-être d'un morceau fédérateur, un truc plus country rock cosmique - même si Dividing Lines en intro met bien les choses au point - mais la qualité générale est toujours au top.

This Is Really Going to Hurt
7
18.

This Is Really Going to Hurt (2021)

Sortie : 9 avril 2021 (France).

Album de Flyte

Annotation :

Indie Pop / Indie Folk
(Après une 3ème écoute) This Is Really Going to Hurt est sans doute l'album de pop à l'ancienne de 2021. Il en faut un chaque année, j'ai l'impression. Flyte récite ses classiques mais il le fait à la quasi perfection, évoquant forcément l'évidence mélodique et la qualité des arrangements des Beatles (le groupe est anglais d'ailleurs), mais aussi le folk plus élégiaque de CSNY (There's A Woman est limite plagiée), ou celui plus récent et intimiste de Big Thief (Losing You, tu mets Adrianne Lenker au chant, c'est du Big Thief). Certains entendent même du LCD Soundsystem sur Under the Skin. Et Mistress America me rappelle aussi un autre groupe. Bon, les références sont peut-être un poil trop présentes, ce qui empêche l'album de s'émanciper totalement, mais c'est suffisamment bien digéré pour être agréable et très efficace dans son genre, sans renier la sensibilité - et puis il n'y a aucun titre vraiment faible. C'est du joli boulot et il y a quand même un des tubes de l'année, I've Got A Girl, qui lui ne doit rien à personne.

Born Against
7.2
19.

Born Against (2021)

Sortie : 16 avril 2021 (France). Americana, Country, Folk

Album de Amigo the Devil

Annotation :

Gothic Country / Americana
(Après une 2nde écoute) Confirmation que Born Against fait partie des meilleurs albums folk sortis cette année. Tout n'est pas parfait, et il y a un côté parfois chaotique, plutôt assumé par Amigo the Devil, avec quelques titres aux accents théâtraux, qui tirent vers le gothic country de cabaret, et donnent un aspect pas tout à fait fini, qui tranche en fait avec les inspirations plus baroques des meilleurs titres. J'ai un peu de mal à voir la cohérence de l'ensemble, j'ai surtout l'impression que la musique pourrait dégager quelque chose de plus puissant et évocateur encore, car l'aura et le charisme du chant et des ambiances sont bien réels. Du coup il y a quelques morceaux fantastiques qui n'ont que peu d'équivalent cette année (Small Stone, Different Anymore, Another Man’s Grave).

The Path of the Clouds
6.9
20.

The Path of the Clouds (2021)

Sortie : 29 octobre 2021 (France).

Album de Marissa Nadler

Annotation :

Psychedelic Folk / Dream Pop / Americana / Chamber Folk / Slowcore
(Après une 2nde écoute) Cet album est toujours aussi chouette. La production pourrait être meilleure, il y a une sorte de flottement et un manque de relief sur les instruments - même si c'est aussi un parti-pris qui donne un côté éthéré et vaporeux à l'ensemble. Sinon, la qualité de certains morceaux suffit à élever le niveau et à rendre certains passages vraiment beaux, tout en sérénité et en évanescence (le premier et le dernier morceaux sont magnifiques, de même que From Vapor to Stardust).

Spirit Tamer
21.

Spirit Tamer (2021)

Sortie : 7 mai 2021 (France).

Album de Mia Joy

Annotation :

Dream Pop / Indie Pop / Shoegaze
(Après une 2nde écoute) Cet album est une petite sucrerie qui ne paye pas de mine sur le fond - l'écriture et l'interprétation restent plutôt classiques dans le genre dream pop intimiste - mais la musique est joliment mise en forme par la délicatesse des ambiances, la tranquillité qui émane des morceaux, et l'impression d'être bercé par le chant doux et feutré, les notes de piano carillonnantes, et la production évanescente. L'album confortable et réconfortant par excellence.

CARNAGE
7.2
22.

CARNAGE (2021)

Sortie : 25 février 2021 (France).

Album de Nick Cave et Warren Ellis

Annotation :

Chamber Pop / Art Pop / Art Rock / Ambient Pop
(Après une 3ème écoute) Comme d'habitude, je pourrais écouter ce nouvel album de Nick Cave (et Warren Ellis) pendant des plombes sans que ça fasse avancer le schmilblick. C'est bien mais pas transcendant. J'avais même oublié que l'album était aussi calme sur sa seconde partie, c'est très doux et même vraiment beau en fait, très apaisé et délicat, Nick Cave faisant le reste avec sa voix profonde. Les trois premiers morceaux m’indiffèrent, et puis il y a White Elephant, seul titre qui m'interpelle et que j'aime vraiment car c'est le seul qui semble possédé par une énergie conquérante et communicative lors de son final. C'est étrange car mon souvenir était davantage resté sur les morceaux chaotiques du début et non sur le calme serein de la seconde partie, alors qu'au final c'est peut-être eux qui définissent l'identité de l'album. Du coup, Carnage est un album plutôt touchant et émouvant, même si j'aurais sans doute tout oublié d'ici la prochaine fois (à moins que mon cerveau ait enfin imprimé).

In Heaven
23.

In Heaven (2021)

Sortie : 1 octobre 2021 (France). Rock

Album de Strand of Oaks

Annotation :

Heartland Rock / Neo-Psychedelia
(Après une 3ème écoute) Une seule écoute suffit à cerner la musique de Strand of Oaks, on est en terrain connu et c'est ce qui se fait de mieux en matière d'heartland rock ces dernières années. La formule est connue et maîtrisée sur le bout des doigts, c'est à la fois forcément routinier car il n'y a aucune surprise, mais c'est toujours aussi agréable et réconfortant, et l'interprétation et la production sont suffisamment bonnes pour atteindre une sorte de standard et d'assurance qualité. La musique de Strand of Oaks nous donne exactement ce que l'on est venu chercher, et ça a quelque chose de rassurant.

Animal
6.9
24.

Animal (2021)

Sortie : 30 juillet 2021 (France).

Album de LUMP

Annotation :

Art Pop / Indie Pop / Indietronica / Neo-Psychedelia / Folktronica / Chamber Pop
(Après plusieurs écoutes) Album étrange mais pas inintéressant, qui me laisse surtout dans un constant état d'incertitude quant à la qualité du bouzin. En tout cas la musique exerce une certaine attirance sur moi, je ne peux m'empêcher de revenir écouter ces morceaux singuliers, même si ça grince aux entournures et que ça me prend parfois à rebrousse poil. Je suis déjà agréablement surpris de voir que LUMP est un projet auquel participe Laura Marling, c'est d'ailleurs elle qui chante (elle forme un duo avec Mike Lindsay). Pour le reste on s'éloigne un peu du style de la dame - d'habitude plus simple et épuré, plus folk - pour partir dans des ambiances où l'électronique prédomine et donne un aspect hybride aux morceaux. Les sonorités électroniques apportent moins aux rythmes ou à la philosophie générale qu'à l'esthétique et aux textures des morceaux qui pourraient s'avérer de simples titres pop ou folk, d'où la dimension hybride étrange où se côtoient des mélodies plutôt limpides et un univers plus dérangé et foutraque. De la même manière je suis souvent partagé entre les ambiances assez uniques trouvées par le duo - la musique se démarque sans peine de ce que l'on a l'habitude d'écouter - et des idées parfois moins évidentes, plus poussives, les morceaux étant par moment un peu trop longs à mon goût (souvent plus de 4 minutes, parfois 5 et plus). Une sorte d'inertie peut gagner certains titres. En fait, j'aime beaucoup les trois premiers titres (surtout le premier Bloom At Night) mais la suite a tendance à tomber dans un faux rythme. Le duo a du mal à relancer la machine et à retrouver les illuminations qui rendent sa musique si étrange et originale. J'aimerais m'emballer davantage pour Animal mais je n'y arrive pas et mon enthousiasme se tasse au fur et à mesure que les titres de l'album défilent.

Stand For Myself
7.3
25.

Stand For Myself (2021)

Sortie : 30 juillet 2021 (France).

Album de Yola

Annotation :

Country Soul / Pop Soul / Psychedelic Soul / Countrypolitan
(Après une 2nde écoute) Le premier album de Yola sorti en 2019 était déjà bien sympathique, et Stand For Myself confirme le talent de la dame, même si je ne trouve pas que ce soit une progression aussi fondamentale que je l'attendais au vu de la bonne réception de l'album. On a toujours droit à de la soul rayonnante efficace, produite avec beaucoup de métier (merci Dan Auerbach encore une fois), interprétée avec classe et générosité - bref, c'est le type d'album qui s'écoute sans difficulté. Si l'on doit noter une évolution par rapport au premier album de Yola, je dirais qu'elle se situe dans les nuances, dans les subtilités mélodiques des divers morceaux et les arrangements plus variés qui donnent l'impression de passer moins souvent en force. Stand for Myself est sans doute un album plus mur, plus confiant et assuré. Je suis simplement déçu que les morceaux ne soient pas tous du niveau des deux excellents premiers titres. Si on ressent moins ce côté formule et les automatismes du premier album, la musique n'échappe toutefois à quelques aspects routiniers et des titres classiques auxquels il manque plus de grâce ou des twists intéressants qui apporteraient une plus-value à un style somme toute balisé. Mais je fais la fine bouche, car ça reste hautement sympathique.

Take the Cake
26.

Take the Cake (2021)

Sortie : 21 mai 2021 (France).

Album de PACKS

Annotation :

Indie Pop / Indie Rock / Lo-Fi
(Après une 3ème écoute) Je tombe souvent sur des albums d'indie rock mal dégrossis qui me laissent plutôt indifférent mais de temps en temps des exceptions se révèlent, sans que je sache vraiment pourquoi : Take the Cake est de celles-là. Il se dégage de ces riffs de guitare hésitants et de cette voix coincée une alchimie étrangement familière et touchante. Peut-être est-ce grâce au rythme mid-tempo général qui laisse respirer les mélodies et crée une ambiance décontractée et légère, malgré une production pataude ? Ou peut-être que les quelques arrangements subtils apportent de la personnalité et du charme dans une musique qui en est souvent dénuée ? Sans doute une combinaison des deux, qui donne des morceaux comme U Can Wish All U Want (le piano !), New TV (et ses lignes de guitare qui essaient de propulser le refrain) ou Hangman (et son ukulélé ?) à la nonchalance désarmante.

Texis
6.3
27.

Texis (2021)

Sortie : 10 septembre 2021 (France).

Album de Sleigh Bells

Annotation :

Noise Pop / Electropop / Industrial Rock
(Après une 3ème écoute) C'est toujours très bien même si je n'ai finalement pas eu de révélations supplémentaires après la première écoute. Je pensais que d'autres morceaux allaient ressortir du lot alors que ce n'est pas le cas. Rien n'égale le catchy I'm Not Down, mais l'ensemble reste accrocheur, Sleigh Bells trouvant des idées pour rendre son electropop survitaminée, à la fois bondissante et aguicheuse, et radicale dans son approche. L'équilibre est vraiment pas mal.

Course in Fable
6.7
28.

Course in Fable (2021)

Sortie : 2 avril 2021 (France). Rock, Alternative Rock, Folk Rock

Album de Ryley Walker

Annotation :

Progressive Folk / Jazz-Rock / Art Rock
(Après une 2nde écoute) C'est un album très compétent, très érudit, qui reproduit à la perfection le folk jazz intellectuel de la fin des années 60 / début des années 70. On pense forcément à Van Morrison et à Tim Buckley (avec une pointe de Nick Drake). C'est très bien dans le genre. Ceci dit, si j'aime beaucoup les deux premiers morceaux (surtout le premier), j'apprécie moins quand la musique s'aventure dans des contrées plus abstraites et jazzy. Ce n'est jamais hermétique, notamment grâce à une production claire et limpide, mais c'est moins mélodique, moins fluide et agréable à écouter. De temps en temps perce un passage plus intéressant au fil des structures mouvantes, mais ça manque d'accroche générale, à l'exception du final qui renoue avec un folk délicat, velouté et rayonnant.

Reason to Live
7.2
29.

Reason to Live (2021)

Sortie : 28 mai 2021 (France).

Album de Lou Barlow

Annotation :

Indie Folk / Folk Rock
(Après une 2nde écoute) Le début de cet album est vraiment agréable, et limite enthousiasmant, car Lou Barlow arrive à composer un folk simple et très dépouillé mais lumineux malgré tout, grâce à un jeu de guitare très clair et des mélodies qui fonctionnent - tout sonne de manière très directe et pure, c'est vraiment limpide. Et puis arrive un moment où on commence à perdre le fil sans s'en rendre compte, avec l'enchaînement de morceaux courts et un peu moins mémorables. C'est peut-être d'ailleurs au moment où les morceaux passent sous les 2 minutes que l'attention se détache de la musique. La limpidité de l'album reste agréable et il y a encore quelques morceaux qui sortent du lot (All You People Suck), mais les qualités de la musique sont diluées dans la trop grande quantité de titres. C'est dommage, mais c'est bien. Mais c'est dommage.

The Changing Wilderness
30.

The Changing Wilderness (2021)

Sortie : 7 mai 2021 (France).

Album de Will Stratton

Annotation :

Indie Folk / Chamber Folk / Americana
(Après une 2nde écoute) Impossible de ne pas pense à Nick Drake, mais aussi vaguement à Sufjan Stevens, ce dernier ayant déjà pas mal d'accointances avec le premier - plus je réfléchis et plus Carrie & Lowell me semble être le Pink Moon des années 2010. Bref, quelle ne fut pas ma surprise en allant sur la page Wikipédia de Will Stratton de voir que la principale influence du gars est Nick Drake et que Sufjan Stevens a même joué sur son premier album. Il n'y a pas de hasard. J'avais aussi ressenti par moment le côté american primitivism, influence également revendiquée par Stratton. Le compte est bon et le résultat est un album folk d'un goût certain, très agréable et délicat, feutré avec la voix constante de Stratton mais légèrement vibrant avec un travail sur les guitares acoustiques très calme et subtil, qui tissent à travers leurs arpèges une ambiance bucolique, d'une sérénité à toute épreuve. L'ensemble manque un peu de moments forts, la musique reste sur le même mode du début à la fin, et si ça renforce l'atmosphère paisible dégagée par l'univers de Will Stratton, ça empêche l'album d'être vraiment mémorable et de dépasser son statut de bon album folk. Une valeur sûre mais sans surprise.

benton

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