Cover A l'aventure : perles insondables et monuments mésestimés de l'ère psychédélique

A l'aventure : perles insondables et monuments mésestimés de l'ère psychédélique

Encore une liste que je n'achèverai jamais

Je la remplirai tout de même de mes découvertes, avec passion. Le garage rock new-yorkais côtoiera la pop baroque-barrée anglaise, le rock californien fera joujou avec les musiques du monde. Balise temporelle : du milieu des années soixante ...

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22 albums

créee il y a environ 6 ans · modifiée il y a environ 6 ans

The Index
7.2

The Index (1968)

Sortie : 1968 (France).

Album de Index

Gargantues a mis 9/10.

Annotation :

Index est un confluent où se rencontrent The Twilight Zone, le surf rock et le talent des Shaggs (comprenez ça comme vous voulez, gardez juste en tête que ce quatuor vous veut du mal). L'album-éponyme a pourtant une odeur de drone-garage onirique, un genre de "Sister Ray" génialement dystrophié.

Les enregistrements datent de 1966, mais le piètre succès d'Index nous interdira de leur attribuer la paternité du proto-punk. Cela étant, il n'est pas impensable de leur trouver un rôle dans le façonnement des codes du slowcore ou de la twee pop.

full album :
https://youtu.be/6Qh_v_iTS7Q

Skin Alley
7.5

Skin Alley (1969)

Sortie : 1969 (France).

Album de Skin Alley

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

Derrière cet artwork potache en apparence se cache une marinade de flutes et mellotrons qui vous conduiront à ranger vos disques de Jethro Tull et Caravan au placard. Le multi-instrumentiste Thomas Crimble à la tête de cette formation fera partie intégrante du premier line-up de Hawkwind (comme le monde est petit). Skin Alley ravira la fanbase de Robert Wyatt, l'intégration d'éléments de jazz édulcorés étant en cause. Cet album est toutefois bien plus terre-à-terre que les premiers albums de Soft Machine, mais ils se situent au même endroit sur le spectre du rock progressif (canterbury school alike, jazz-prog bucolique, toussa toussa), juste un peu moins ouf niveau rythmique mais tout aussi folichon.

full album :
https://youtu.be/DfrSXKVhD_M

South Atlantic Blues
7.4

South Atlantic Blues (2015)

Sortie : 20 novembre 2015 (France).

Album de Scott Fagan

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

Histoire :
Scott Fagan souffle ses vingt chandelles et débarque à New York City dans l'espoir d'être le nouveau Bob Dylan de Greenwich Village. Avec 11 centimes en poche et le numéro personnel de Doc Pamus, il se dégotte une place au Brill Building, collaborant avec Mort Shuman pour écrire des hits et des hits. Il parvient à persuader sa boîte de lui financer un album, mais Randy Newman lui sera préféré. Scott Fagan se console en sortant son bébé, "South Atlantic Blues", sur Atco. Les chiffres sont maigres, Scott tombe dans l'oubli. Néanmoins, en 1969, Jasper Johns découvre son chef d'oeuvre oublié dans un cut-out box (la bargain bin quoi, avec des lp bradés à 50c) et met en lumière ce disque dans une expo au MOMA. Scott Fagan jouit alors d'une brève notoriété, pour re-disparaître instantanément pendant quarante ans. En 2013, un documentaire retrace son parcours, et organise une rencontre du septuagénaire avec son fils biologique insoupçonné, Stephin Merritt, le remarquable monsieur derrière les Magnetic Fields. En 2015, Light In The Attic et Saint Cecilia Knows Records s'associent pour ré-éditer cette pépite du nom de South Atlantic Blues. Scott Fagan enchaîne les concerts, le voilà enfin couronné du succès tant rêvé.

Musique :
Un timbre similaire à Sixto Rodriguez, des aléas digne d'un Jackson C. Frank, une ambition semblable à Scott Walker mais sans le succès escompté, Scott Fagan a tout du poète maudit qui gagnera l'empathie des coeurs fragiles. Les arrangements sont pour la plupart discrets et épurés, mais l'album est doté d'une production remarquable qui a donné à l'album un sentiment de fraicheur défiant l'épreuve du temps. Les morceaux sont tous agrémentés de claviers et violons, l'un ou l'autre cuivre et des lignes de basse juicy : c'est là l'hommage de Scott Fagan au Brill Building, seul endroit qui aura cru en son talent de songwriter. Ces instruments à foison sont toutefois disséminés avec parcimonie et douceur à travers les compositions, elles se veulent légères, ne tentent pas à tout prix d'attraper l'attention du public avec une instrumentation grossière. South Atlantic Blues ne se savoure entièrement qu'avec le background qui lui est attaché, c'est toute la misère du monde qui se dégage de la voix de Scott Fagan. A ce titre, je fais volontiers un lien avec Tim Buckley, dont le grain de voix sublime les paroles qui s'écoulent de ses lèvres.

full album :
https://www.deezer.com/fr/album/11538102
album sorti et enregistré en 1967 ****

Laissez‐nous vous embrasser où vous avez mal
7.5

Laissez‐nous vous embrasser où vous avez mal (1972)

Sortie : 1972 (France). Non-Music, Prog Rock, Rock

Album de Péloquin Sauvageau

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

Claude Péloquin et Jean Sauvageau sont un duo de poètes québécois clownesques à qui on a donné une paire de synthétiseurs. Le reste n'est qu'histoire ! "Laissez-nous vous embrasser où vous avez mal" est un titre bien trompeur, ces mots poétiques digne d'un Hubert-Félix Thiéfaine cachent un contenu musical bien plus sombre, bien plus grossier que tout ce que vous n'avez jamais osé imaginer. Ca parle de vasectomie, de révolution, de "pipicacapoil" (véridique) sur fond de krautrock fantasmagorique et d'ambient spatial.

Québec, 1972.

full album :
https://muchogustomusic.bandcamp.com/album/laissez-nous-vous-embrasser-o-vous-avez-mal

Gun
7.7

Gun (1968)

Sortie : 1968 (France). Rock, Psychedelic Rock, Hard Rock

Album de The Gun

Gargantues a mis 9/10.

Annotation :

Quand l'album éponyme de The Gun est sorti en 1968, c'était probablement le plus lourd de son époque avec Cream et Blue Cheer. "Hard rock" est un genre qui ne me convient pas pour les décrire, on pourrait aisément parler de proto-métal à leur égard en fait. La thématique du diable est omniprésente, de la pochette au single phare nommé "Race with the Devil". Que ce soient les paroles, les arrangements cuivrés, les riffs, chaque partie de cet album pue le diabolique, l'infernal, le malin.

Côté anecdotes, on peut noter que l'artwork est - il paraît - le premier que Roger Dean fit pour un groupe, que Jimi Hendrix les cita en concert, qu'ils firent les première partie de Pink Floyd au UFO Club, et que Judas Priest joua certains de leurs morceaux lors de leurs premiers concerts. Ce modeste C.V. ne fera malheureusement jamais décoller le succès du groupe. Il faudra attendre 1989 pour qu'un label allemand se décide de represser Gun, donnait ainsi une seconde vie à cette formation mythique de la fin des années soixante.

Côté musique, la face A est quasi parfaite. "Race with the Devil" plonge l'auditeur dans une spirale délicieuse de guitares, sublimée par des rictus sataniques que nous sert le vocaliste Paul Curtis. "The Sad Saga of the Boy and the Bee" est un hit moins évident mais plus doux, une belle histoire, une composition entêtante. "Rupert's Travel" renoue avec le côté hard rock pur jus du premier morceau, tandis que "Yellow Cab Man" revient à un blues rock façon Jimmy Page des débuts. Le petit défaut de la face A est le très oubliable closer "It Won't Be Long", mais la face B rattrape le coup avec une balade psych pop guillerette et inattendue, "Sunshine". "The Rat" ravive le ton donné par les premiers morceaux, et se termine alors l'album avec un jam gargantuesque qui a pour nom "Take Off".

Y a pas photo, de tous les albums de heavy blues-psyché de la fin des sixties, c'est Gun que je choisis. On sent un léger manque de professionnalisme dans l'exécution et la production de l'album, mais les compositions font toutes preuve d'une créativité débordante. Paul Curtis accompli son travail de chanteur et bassiste comme il se doit, son frère Adrian réalise une performance surréelle pour l'époque à la guitare, et Louie Farrell fait sonner ses caisses et tambours comme un chef. Ses solis sur le dernier morceau "Take Off" méritent une ovation de la part de tous.

full album :
https://youtu.be/q5hP0G-7zaM

Distortions
7.6

Distortions (1967)

Sortie : 1967 (France).

Album de The Litter

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

The Litter abuse allègrement de la pédale fuzz, et tant mieux. Minneapolis n'était pas le centre névralgique du Summer of love, la ville nous aura cependant gratifié de cette perle que sont The Litter, eux-même enfantant le punk façon "power-chords" des Ramones.

full album :
https://www.youtube.com/playlist?list=PL7E520D5BF21B1E9C

Affinity
7.3

Affinity (1970)

Sortie : 1970 (France). Prog Rock, Rock, Psychedelic Rock

Album de Affinity

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

S'il ne fallait retenir que deux choses de l'album : les solis d'orgue hammond endiablés de Lynton Naiff sur "Night Flight", et la reprise époustouflante de "All Along the Watchtower" d'une durée de onze minutes. Le reste est pas mal également (...)

full album :
https://youtu.be/Vpbfc66w76s

Round the Edges
7.8

Round the Edges (1972)

Sortie : 1972 (France). Rock, Prog Rock, Psychedelic Rock

Album de Dark

Gargantues a mis 7/10.

Annotation :

Dark a pressé lui même une soixantaine de LP dans l'espoir de se faire reconnaitre par un gros label, en vain. Pourtant cet unique album sorti durant leur carrière avait largement le potentiel de concurrencer - en terme de vente - les pointures du genre tel Sir Lord Baltimore. Le guitariste de Dark, Martin Weaver, a par ailleurs connu la même malchance avec son précédant groupe Wicked Lady, passé inaperçu durant leur courte carrière (1968-1972), mais remportant un succès triomphant lors de la ré-édition de leur catalogue 30 ans plus tard.

Round the Edges est loin d'être anecdotique : les compositions sont finement travaillées, l'exécution des morceaux oscille entre heavy psych et prog rock brutal. Les six morceaux ne démontrent aucune once de faiblesse, si ce n'est parfois la voix un brin faiblarde du vocaliste (avec même timbre paresseux qu'Eric Clapton).

full album :
https://youtu.be/BE5EHTxJKLE

Felt
7.5

Felt (1972)

Sortie : 1972 (France). Blues, Rock, Folk, World, & Country

Album de Felt

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

Ne pas confondre Stan Lee le célèbre dessinateurs de comics et Stan Lee le second guitariste de Felt (qui d'ailleurs s'illustrera fin des années septante dans The Dickies), ne pas confondre également Felt le groupe d'indie pop mignonne et Felt le groupe de blues psyché dont il est question ici.

On va pas y aller par quatre chemin : écoutez l'Hammond B3 sur "Weepin' Mama Blues". Si cette balade bluesy enflammée ne vous titille pas les zoreilles, je ne saurai que vous dire (si ce n'est : "hors de ma vue, saligauds").

full album :
https://youtu.be/4f9xQC81eSA

Mice and Rats in the Loft
6.9

Mice and Rats in the Loft (1971)

Sortie : 1971 (France).

Album de Jan Dukes de Grey

Gargantues a mis 7/10.

Barbara Keith
7.5

Barbara Keith (1973)

Sortie : 1973 (France). Pop rock

Album de Barbara Keith

Gargantues a mis 7/10.

Annotation :

Barbara Keith dispose d'un très joli grain de voix, semblable à ce que pourrait donner celui de Patti Smith si elle n'avait jamais entamé de relation avec ses jeunes amours, Lucky Strike et Marlboro.

Son album éponyme sorti en 1972 est un registre de chansons gentillettes à-la Judee Sill et Carol King. L'accent est mis sur des arrangements somptueux, à la frontière du baroque, un choix artistique que l'on doit à son producteur Larry Marks et à la vingtaine de musiciens qui accompagnent la chanteuse sur cet album. Amateurs de folk pop, régalez vous.

Oh et l'album s'ouvre par l'une des meilleures reprises (oui oui) de "All Along the Watchtower". Pas étonnant que son premier groupe Kangaroo ait fait les premières parties des Doors ; Barbara Keith a un talent évident pour l'écriture, délectez-vous de la balade "Detroit or Buffalo" si vous voulez vous en assurer.

full album :
https://youtu.be/2bbp32-4a0M

"A divina comédia ou ando meio desligado"
7.6

"A divina comédia ou ando meio desligado" (1970)

Sortie : 1 mars 1970 (France). Rock, Latin, Psychedelic Rock

Album de Os Mutantes

Gargantues a mis 7/10.

Annotation :

A Divina Comédia ou Ando Meio Desligado, ou le départ des Mutantes vers un rock occidentalisé. Des teintes de bossa nova et un zeste de tropicália sont toujours présent dans les compositions du groupe brésilien, mais le groupe a été forcé de rompre avec son image revendicatrice des débuts : la junte militaire qui occupait le Brésil depuis 1964 ne voyait pas d'un bon oeil les thématiques anarchistes et anti-autoritaires du mouvement tropicália.

Fort heureusement, Os Mutantes n'ont pas perdu leur talent sur ce troisième album. Certaines compositions renouent avec subtilité leur verve originale ("Ando Meio Desligado", "Oh! Mulher Infiel"), d'autres empruntent une voix plus cabaret-burlesque ("Hey Boy", "Chao De Estralas"), tandis que les membres s'essayent à de multiple reprises l'adoption d'un accent californien grotesque et assumé ("Meu Refrigerador Nao Funciona").

L'album dissipe assez bien ses racines sud-américaines dans un rock psychédélique nord-américain, et lorgne même vers le progressif en faisant la belle part à l'orgue. Toujours est-il qu'on retrouve les Mutantes exubérants et carnavalesques tel qu'on les avait entendu deux ans auparavant sur leur premier disque éponyme, avec une volonté évidente de délivrer une prestation studio mémorable et foutraque, à la limite du brouillon (un brouillon fantastique) plutôt qu'un enchainement de morceaux carrés, sans prise de risque.

Et les lignes de basse sont toujours aussi classes, les performances vocales de Rita Lee au top, autant vous dire qu'on en a pour sa thune avec A divina ...

full album :
https://youtu.be/tAQEVgBgXR8

Sov gott Rose‐Marie
7.8

Sov gott Rose‐Marie (1968)

Sortie : décembre 1968 (France). Stoner Rock, Folk Rock, Prog Rock

Album de International Harvester

Annotation :

Ils viennent de Suède, et avaient 2 ans ou 30 ans d'avance sur tout le monde (le rapport de temporalité varie selon le point de vue que l'on adopte). Cet unique album sorti sous ce patronyme déploie une créativité atomisante, c'est un essentiel que tout-un-chacun se doit d'avoir écouté, véritablement. International Harvester porta plus loin les prémices de la scène psychédélique scandinave projetés par Hansson & Karlsson, mais de manière bien plus aboutie. Le résultat, Sov gott Rose-Marie, est une perle qui a traversé et traversera les époques. L'album sonne toujours aussi frais et décalé, cinquante ans après sa sortie. Ne manquez pas l'album éponyme sorti par Pärson Sound en 2001, Pärson Sound étant un pseudo de la même formation dont il est question ici. Inutile de vous recommander l'album, c'est un essentiel absolu. Laissez-vous porter par les deux morceaux que comportent la face B, ils vous gagneront à coup sûr.

full album :
https://youtu.be/kIBj2BdwR5w

Take a Picture
7.3

Take a Picture (1968)

Sortie : 1968 (France). Pop, Rock, Folk Rock

Album de Margo Guryan

Gargantues a mis 9/10.

Annotation :

Issue d'un environnement jazz, ce n'est qu'après avoir découvert les harmonies des frères Wilson sur Pet Sounds que Margo Guryan se penchera sur la musique populaire. Son unique album Take a Picture fera un carton outre-atlantique, mais l'histoire oubliera très rapidement cette chanteuse-compositrice : Margo Guryan refuse de faire une tournée pour promouvoir son album. Puis le temps passe, le Japon la redécouvre, l'Europe la redécouvre, l'Amérique la redécouvre. Aujourd'hui, Take a Picture connaît une réputation discrète mais culte, un disque prisé par les fans de baroque pop et de mélodies sucrées.

L'album a été ré-édité en 2000 avec divers morceaux bonus selon les pays, indispensables à mon sens, mais l'édition originale est tout de même très aboutie, "Love" concluant l'album en grandes pompes.

full album :
https://youtu.be/ZTcZPc33faQ

End of the World
7.4

End of the World (1968)

Sortie : 6 novembre 1968 (France). Prog Rock, Rock, Psychedelic Rock

Album de Aphrodite's Child

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

Ce premier album du groupe de Vangelis passe trop inaperçu à côté du gigantesque 666. La voix et la prosodie de Demis Roussos sont déjà enchanteresses, elles brillent de milles feux sur la variations du Canon de Pachelbel "Rain and Tears", et plus encore sur le fabuleux morceaux d'introduction "End of the World". La face B paraîtra moins mémorable aux oreilles de certains, si l'on excepte le groovy "You Always Stand in my Way" ou le très oriental "The Shepherd and the Moon" (ce type de morceau qui te refait prendre conscience que t'as affaire à des grecs).

"If you come with me to the end of the world
I'll give you anything that lives on earth
You know that you only need say a word
So we might live at the end of the world"

full album :
https://youtu.be/UFZ-X_65JxA

Crown of Creation
7.3

Crown of Creation (1968)

Sortie : 1968 (France). Acid Rock, Psychedelic Rock

Album de Jefferson Airplane

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

Faut pas se leurrer, derrière cet artwork hideux se tapit un excellent album délivré par les franciscains responsables de Surrealistic Pillow. Jefferson Airplane n'est un secret pour personne, mais cet album en particulier est beaucoup trop dans l'ombre de leur second album. Crown of Creation est exactement 7 fois moins plébiscité que Surrealistic Pillow sur ce site, cette proportion est une aberration !

CoC ne souffre d'aucune baisse de régime, il n'y a pas de morceaux dont on pourrait se passer sur cet album. "Lather", "Triad", "Star Track", Crown of Creation", "Greasy Heart" constituent les moments forts, ce qui n'empêche pas au reste des morceaux d'être tout autant indispensables. La voix de Grace Slick est à l'avant-plan de l'album, la sensualité des basslines de Jack Casady offrent un son unique et acidulé, les paroles tantôt acerbes tantôt progressistes font culminer l'inventivité du Jefferson Airplane en l'an 1 après 1967. Il n'y a rien qui justifie que cet album soit dans l'ombre de "Somebody to Love", Crown of Creation est l'apothéose du rock californhippie

full album :
https://youtu.be/P-z0PGDSVKs

Begin
7.7

Begin (1968)

Sortie : 1968 (France). Rock, Psychedelic Rock, Pop rock

Album de The Millennium

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

La plupart des albums vous seront recommandés d'être écoutés à haut volume pour une expérience complète. Dans le cas de Begin, seul et unique album de Millennium, on est à l'exact opposé de cette manière de faire. Le songwriting velouté et la production immaculée de Curt Boettcher dévoilent toute leur splendeur à travers un volume reposant, une écoute que l'on couplera à une sieste dans l'idéal. The Millennium n'opère pas dans le domaine de la pop exubérante et luxuriante que l'on accorde aux Beach Boys ou aux Zombies, mais plutôt dans des berceuses ensoleillées couleur soie.

extrait :
https://youtu.be/y-fn4oztRwk

The Family That Plays Together
7.6

The Family That Plays Together (1968)

Sortie : 1968 (France). Rock, Psychedelic Rock, Hard Rock

Album de Spirit

Gargantues a mis 8/10.

Present Tense
7.6

Present Tense (1968)

Sortie : 1968 (France). Rock, Soft Rock, Psychedelic Rock

Album de Sagittarius

Gargantues a mis 8/10.

Les Maledictus Sound
6.7

Les Maledictus Sound (1968)

Sortie : 1968 (France).

Album de Les Maledictus Sound

Gargantues a mis 7/10.

Annotation :

Un nom à retenir : Jean-Pierre Massiera. Ce musicien niçois a mouillé dans la quasi totalité des baux louches sortis du sud de la France ou de Québec, depuis la révolution étudiante de mai 68 jusqu'à l'avènement du hip hop golden age. L'album "Les Maledictus Sound" est l'un de ses premiers travaux, dans lequel il plonge son auditeur dans une space-age pop maléfique et fantasmagorique, inquiétante et pourtant festive. Vous recherchez la bonne ambiance pour ouvrir un manoir hanté ou un train-fantôme à la fête foraine du coin ? Petits et grands seront ravis ! Vous voulez donner une touche arty et décalée à votre cocktail d'Halloween ? Ne cherchez plus, J-P est l'homme qu'il vous faut !

full album :
https://youtu.be/HiFK6SybRFQ

Gentle Soul
7

Gentle Soul (1968)

Sortie : 1968 (France).

Album de Gentle Soul

Gargantues a mis 8/10.

Annotation :

C'est sous le nom très évocateur de Gentle Soul qu'un duo californien de singer/songwriters, Pamela Polland et Rick Stanley, enregistrera son seul et unique album. Cet album éponyme de progressive folk déploie une aura apaisante et lumineuse, il nous plonge dans un état de paix et de quiétude. Mais gare aux arrangements fastueux : un clavecin (dont Van Dyke Parks est responsable) deux guitares supplémentaires (dont une tenue par Ry Cooder), un orgue (que Larry Knetchel nous prodigue) et moult autres instruments (contrebasse, flûte et harpe) viennent agrémenter le finger-picking des deux musiciens, faisant évoluer leur style bucolique vers une dimension orchestrale exaltante.

L'album accompagnera plutôt bien vos siestes à l'ombre d'un quelconque peuplier, à réserver pour les beaux jours de printemps.

full album :
https://youtu.be/mTXZ1TGrpLs

(Turn On) The Music Machine
7.5

(Turn On) The Music Machine (1966)

Sortie : 1966 (France). Rock, Psychedelic Rock, Garage Rock

Album de The Music Machine

Gargantues

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