A Comprehensive Guide To Natural Snow Buildings

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Certainement l'album le plus imposant et le plus représentatif.

6 heures de musique folk/psyché/noise. L'album est composé de longs morceaux (de 10 à 40 minutes) et d'autres plus court, s'approchant plus d'une sorte de boucle/sample qu'autre chose. La production lo-fi (on imagine ce genre d'album enregistré lors de sessions d'improvisations assez hallucinées) donne un grain général au son, le faisant tendre vers une sorte de décomposition, de fragmentation.

De manière générale Daughter of Darkness est une sorte de mutation constante dans la transe. Là où les morceaux partent d'horizon folks ou psychédéliques, ils viennent à se transformer en drone. Les instruments se mêlent et se répètent à l'unisson.

Semble se détacher un rituel étrange (Carnal Flowers) et quelques hallucinations tourmentées (Her Face is not Her real Face).

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Daughter of Darkness, mais avec quelques heures en moins

Annotation :

Il y a une certaine correspondance, se réalisant sur l'opposition entre Daughter of Darkness et The Snowbringer Cult. La production est bien plus claire, les morceaux sont moins longs, mais il y a toujours ce thème du rituel et des morceaux lancinants autour de l'hiver et de la magie.

Là où Daughter of Darkness donnait dans la transe, dans une forme d'unicité, ce disque est constitué autour de petit moments (Gone pour la ballade entrainante, Resurrect Dead on planet six pour la noise contemplative, Wooden False Face pour le psychédélisme hivernal) qui n'arrive pas complétement a se rejoindre.

Un album complet, et sûrement un des plus accessibles.

Annotation :

Un album assez hétéroclite pour Natural Snow Buildings, dans le sens où les compositions s'enchaîne entre ballade innocente (Carved Heart, Search for Me), post-rock aérien un peu timides (Dance of the Moon and the Sun, My Bones are yours, Wisconsin) et folk éthérée, sans thème suggéré commun.

Un morceau nommé John Carpenter, qui renseigne sûrement sur NBS: c'est surtout une question d'atmosphère, et on ne sait pas si c'est inquiétant ou non.

Annotation :

Un album particulièrement épuré.

Très proche de Godspeed You ! Black Emperor, tant dans le jeu de guitare que de l'utilisation de sample de voix d'enfants et d'adultes. Natural Snow Buildings opère un tournant post-rock assez évident, sans que l'inscription dans un style type GY!BE soit étonnant. Le dépouillement général de certaines de leur précédentes compositions trouvent un échos dans les moments les moins lyrique du groupe canadien.

Quelque fois du chant, toujours émouvant du fait de sa rareté dans NSB.

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Dans la direction tracée par Ghost Folk.

The Winter Ray se décompose en deux albums, en réalité deux morceaux. Le premier morceau, tout en tension et en évolution décrit un monde totalitaire (les titres des morceaux renvoie directement à la question du contrôle), très proche de ce que fait Godspeed You ! Black Emperor dans F#A#OO, c'est à dire avec beaucoup de tristesse.

Le second morceau, beaucoup plus noise et erratique alterne des descriptions nostalgiques (Brigton Beach, Winter Ray, Deads Horses, sûrement le plus beau) et des moments plus noises/indus (Fishing Hole, Inside Mt.Weather, The Exshauted Meteor). Quelques souvenirs gravé dans le métal.

Annotation :

Une grande fresque mélancolique et psychédélique.

Le premier morceau atteint une ambiance qui rappelle certains aspects du black metal peu orthodoxe (Murmuüre, mais aussi Filosofem) et nous donne un programme: il est question d'intensité et les instruments se superposent afin de composer des paysages, des événements. Les thèmes forts se succèdent ( Os Deus Cannibais, The Desolated Vampires, Porridge stick into the fire and dust in the direction of the sun) accompagnés de quelques ballades chantées.

La musique de Natural Snow Buildings, à l'instar de Winter Ray se fait très évocatrice, entre l'émerveillement et l'enfouissement sous des nappes noises

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Contemporain de Laurie Bird, se répandant en drones psychédéliques orientalisants et en divers rituels (le ton des voix se fait plus varié, assez rare pour être remarqué), Nigth Coercion Into The Company of Witches varie sur l'invariable de NSB.

Un titre se détache néanmoins, Mirror Shield post-rock plus électrique que d'habitude.

Annotation :

Laurie Bird incarne de manière marquée quelques grands thèmes de Natural Snow Buildings.

Song For Laurie Bird s'approche des drones psyché de Night Coercion Into the Company of Witches, drone s'échouant dans un amoncellement de pistes s'entremêlant.

Cockmotherfigthing s'approche quant à lui des chants féminins chamaniques et rituels, dans une sorte d'épure de Night Coercion Into the Company Of Witches. Là où il y a avait de la multiplicité, une voix unique et se répétant.

Orisha Lament's, lorgnant du côté de la musique industrielle, un côté Throbbing Gristle, mais avec une passion pour le chant féminin.

Annotation :

En premier lieu, un morceau particulièrement post-rock et menaçant. En second lieu, une heure de rituel, proche de Daughter of Darkness, mais en plus sombre. En troisième lieu, sortie du brouillard avec apologie de la neige et quelques accord décollant de la terre. Peut-être l’album le plus « black metal », dans l’esprit de NSB.

Annotation :

Autre album-fleuve de 5 heures, Aldebaran propose un long voyage, lo-fi et tenant son intensité sur le peu de variation entre les morceaux, avec une rupture unique sur le 14ème morceau, Eusapia, produisant alors quelques seconde de silence. D’une certaine manière, cet album se rapproche d’Eliane Radigue, tant les accords et les arrangements semble durer une éternité et ne souffrent que de peu de nuances. A l’image des étoiles mortes.

Annotation :

Album stellaire de NSB, largement illustré par la pochette et le premier morceau. Des longues plages de synthés accueille une folk plus éthérée que jamais. Assez proche de Shadow Kingdom, les objets stellaire en plus.

Annotation :

Album court de NSB, proche de Aldebaran pour la démarche et de The Centauri Agent pour la sonorité. Les synthétiseurs outrepassent les guitares folk. Un des albums les plus ambient.

Annotation :

Autre format court, album crépusculaire, description de nuits tourmentées dont les voix peinent à se distinguer. Sur la fin, la lumière enfin avec The Rising Portal tout en grâce et Orion is Dead tout en mélancolie proche de Swans.

Annotation :

Deux morceaux de 30 minutes, contemporain de Shadow Kingdom, tout autant voire plus psychédélique.

Annotation :

Synthèse des nombreuses expérimentations de NSB, et assez récent (2014). Le drone, la froideur du monde et les rituels anciens s’accompagne, comme toujours de divers chants un peu désuet, un peu innocents. Après la montée en puissance du dernier morceau, les traces apaisantes dans la neige.