The Ghastly One: le cinéma d'Andy Milligan (1929-1991)

Annotation :

Avec un peu de chance 'Seeds' est représentatif de la période "sexploitation" de Milligan, films malheureusement quasi tous perdus.
L'histoire (un jeu de massacre lors d'une réunion familiale où tout le monde se déteste) est frénétique et tordue à souhait ; le cul est parfois chiant, mais offre tout de même quelques appréciables pointes de sadomasochisme.

https://www.youtube.com/watch?v=TbEbTUjsmO8

Annotation :

Un film étonnamment optimiste de la part de Milligan (pas tellement au niveau de l'état du monde, puisque la fin est bien nihiliste comme il faut, mais plutôt de la nature humaine), avec un personnage féminin sincèrement aimable et amoureuse d'un type qui n'est pas là pour la faire souffrir (fait rare dans la filmo d'Andy).
Autre aspect remarquable de ce film, la description quasi documentaire du Times Square des années 70.

[CW: sexe explicite]

https://drive.google.com/file/d/1wYRzuefUGLyA3uTWl-XPGQoyQM40U3Tk

Annotation :

Écrit dans l'avion qui mena Andy en Angleterre, on ne s'étonnera donc pas de son minimaliste.
Film inhabituel dans la filmo de Milligan, mais finalement assez proche de 'Fleshpot on 42nd Street' dans son portrait d'un couple qui s'isole du monde extérieur pour vivre leur idylle. Avec un twist nihiliste (et un tantinet misogyne) très Milligan.

Annotation :

Rencontres gays dans les bains publics - deux hommes discutent de pieds, de tournesols et de petits cochons. Après ce film qui le consacra comme étoile montante de l'underground, la carrière de Milligan aurait pu prendre un tout autre tournant.
Force toutefois de constater que ce film ressemble très peu à son réalisateur : chose bizarre quand on connait son sujet, il fut en effet écrit par une femme (Hope Stansbury, actrice et figure du Caffe Cino) dont la vision de la sexualité et de la nature humaine est très éloigné de celle de Milligan.
La touche d'Andy fut de rajouter une bite en gros plan à la fin (agacée, Stansbury en dira : "All I know was he had an erection at the end of my movie - I didn't like that much.")

https://www.youtube.com/watch?v=y_rhqdJICDM

Annotation :

Une figure récurrente du cinéma de Milligan : le scientifique plus ou moins fou. Plus une vampire, une malédiction, des jambes qui pourrissent, des plantes carnivores, etc. Un très chouette film avec des personnages hauts en couleurs.
Anecdote rigolote, Milligan prétend n'avoir jamais vu ce film.

[CW: meurtre non simulé d'une souris]

https://www.youtube.com/watch?v=FsT5Wugh5VI (version coupée d'une douzaine de minutes)

Annotation :

[remake de 'The Weirdo' (1969), considéré perdu]
Portrait d'un marginal en proie à la violence du monde (famille, église, etc), ce film résonne étrangement avec la vie de Milligan. Mais ce dernier détestait les acteurs, imposés par sa productrice pour faire plus commercial.
N'empêche, c'est un peu naïf, c'est un peu branque, mais je ne peux m'empêcher de le trouver touchant.

Annotation :

Intrigue à base de vampires consanguins qui cherchent à régénérer leur lignée en enlevant une de leur descendantes pour lui faire porter leurs bébés.
Avec même parfois des accents rollinesques (les trois servantes vampires) et une séquence finale avec un effet de lentille, au choix, incroyable et/ou insupportable.

https://www.youtube.com/watch?v=Jb1OxPw9-dw

Annotation :

[film inachevé]
La qualité sonore est telle qu'il est difficile de suivre ce qu'il se passe ; le début est dur à encaisser, mais ça s'améliore avec le temps : s'y trouvent de chouettes images du Caffe Cino, une orgie bien crémeuse et une scène de sadisme.

https://www.bynwr.com/articles/compass-rose-1967

Annotation :

[film inachevé]
Ce film consiste pour Milligan à filmer des femmes se crêpant le chignon, conspirant et bottant le cul à des hommes émasculés (des motifs typiquement milliganesques). Et accessoirement y rajouter des meurtres totalement random, parce que pourquoi pas (le film semble monter en puissance dans la zigouille, je ne peux que rêver d'une conclusion en forme de massacre)(apparemment, Milligan voulait faire bruler la grande maison lors du final).

https://www.bynwr.com/articles/house-of-seven-bells

Annotation :

Histoire de famille dysfonctionnelle avec des loups garou (qui n'arrivent qu'à la fin, n'en espérez pas trop). Plutôt réjouissant dans les relations entre personnages.

Le plus gros du film fut tourné en 1969 durant la période anglaise de Milligan, mais laissé au placard jusqu'en 1972. La scène avec les rats (totalement étrangère au reste du film) fut ajoutée après coup à la demande de William Mishkin (le producteur) pour surfer sur le succès de 'Willard' (1971). Idem de la mention des rats dans le titre.
N'ayant pu trouver des rats gris, Milligan utilisa des rats blancs aspergés de peinture...

Milligan joue lui-même deux rôles dans ce film, sous deux noms différents : le marchant défiguré qui vend les rats et l'armurier.

[CW: meurtre non simulé d'un rat]

Annotation :

Milligan s'inspire (largement) du 'Toxic Avenger' de la Troma pour une sorte de rape & revenge mêlé de Frankenstein. Ça vole pas haut, mais reste sympa.

Annotation :

Remake de The Ghastly Ones, avec une prise de son tellement atroce (même pour les standards milliganesques) qu'il est parfois difficile de suivre l'histoire.

+1 point pour cette scène surréaliste dans laquelle un couple de tourtereaux, plutôt que de s'embrasser, se mettent à manger une plante verte !

Annotation :

Le titre est un plagiat de 'Rasputin the mad Monk', un film de la Hammer avec Christopher Lee. L'histoire elle est un film historique typique de son auteur, avec prêtre schizophrène, maitresse vampire, coupage de mains, serviteur bossu, etc.
De l’aveu même de Milligan, son plus mauvais film - c'est souvent branque, mais à mon avis Andy a fait pire (en fait il n'aimait pas la lourdeur du 35mm, entre autres problèmes créés par l'utilisation d'un véritable matériel de cinéma).

https://www.youtube.com/watch?v=dPshvdV_dys

Annotation :

L'incongrue scène pré-générique a été rajoutée après coup pour remplir le quota de gore. Cette scène n'a aucun sens... pas que le film en ait beaucoup plus. C'est encore une histoire de famille qui tourne en boucherie.

https://www.youtube.com/watch?v=z-JarUG-qyw

Annotation :

Le sommet du Milligan nanar. Histoire incompréhensible, trois tentes dans un champ pour tout décor, costumes qui tiennent pas en place, etc, avec les éléments typiques qu'on attend d'Andy : bossu, inceste, fratrie qui se déteste,...

Annotation :

Milligan fait son Sweeney Todd. Quelques moments bien cheesy, d'autres un peu rigolo, mais dans l'ensemble plutôt chiant.
Le plus gros du film a été tourné en Angleterre, mais les scènes dans les coulisses du théâtre furent tournées par la suite aux USA car le producteur trouvait le film trop court.

Annotation :

Peut-être m'attendais-je vraiment à un homme à deux têtes, j'ai été déçu... (c'est une variation sur le thème de Jekyll et Hyde)
Contient des scènes éclairantes sur le sadisme de Milligan - c'est d'ailleurs un des films préférés de son auteur.
Comme 'The Rats are coming...', avec lequel il sortit en double programme, ce film fut tourné en 1969 en Angleterre, mais seulement sorti en 72.

https://www.youtube.com/watch?v=5hDjIdlMHdY

Annotation :

Une histoire de maison hantée chiante comme la mort.
Milligan s'essaye à un cinéma plus "traditionnel" et ça lui réussit pas.

https://www.youtube.com/watch?v=B22hJ3BcDwg

Annotation :

Après 'Monstrocity' c'est le second Milligan tardif à œuvrer frontalement dans la comédie. Problème, c'est rarement drôle.
+1 point pour le rip-off du thème de 'Halloween' utilisé n'importe comment.